Sexe et chocolat

Un fabricant de chocolat anglais a fait une étude auprès de 1500 femmes britanniques. Il ressort de cette étude que « 52% des femmes considèrent que manger du chocolat est meilleur que faire l’amour ». La raison essentielle de cette préférence tient en quelques mots : « le chocolat ne déçoit jamais » paraît-il.

Ce n’est pas très reluisant pour l’image du sexe mâle. A priori seulement. Car si l’on compare à 1971, date à laquelle Brassens affirmait « 95 fois sur cent la femme s’emmerde en baisant », force est d’admettre, n’est-ce pas mesdames, qu’en trente six ans les performances du sexe masculin se sont bien améliorées : s’il n’y avait que 5% de bons à l’époque, 48% d’entre eux sont maintenant mieux appréciés que le chocolat. De quoi être très fiers finalement !

A ce rythme, la barre des 50% sera bientôt atteinte. Si j’étais le fabricant de chocolat sus-dit, je commencerais à me faire du souci !

En voie de réconciliation avec la politique !

L’an passé, les internautes français avaient bien rigolé avec les vidéos concernant Michel Dardenne, homme politique belge qui a l’habitude d’être complétement bourré devant les caméras. A cause de cette particularité et du côté sympathique du bonhomme, Michel Dardenne est devenu une vraie star en Belgique. A tel point que certains internautes s’amusent à faire des petits films présentant les meilleures prestations du personnage.

Hier, ce sont les télévisions belges qui ont bien rigolé en présentant l’un de nos hommes politiques dans un état semble-t-il similaire. La vidéo a dû vraisemblablement être visionnée aujourd’hui par des centaines de milliers d’internautes du monde entier.

Je ne sais pas trop s’il faut en rire ou en pleurer. A chacun de juger.

Sarko est parfois pris à son propre piège. Si les aventures de Cécilia ont fait la Une de la presse il y a un an et demi, c’est bien parce qu’il avait lui-même mis en avant Cécilia, l’utilisant à des fins politiques. La manoeuvre avait alors pris l’allure d’un boomerang.

Aujourd’hui, alors que l’entourage de Sarko et la presse mettent en avant sa sobriété légendaire (ne dit-on pas qu’il ne boit jamais un verre d’alcool), le voilà victime peut-être d’un second retour de manivelle. Reste à savoir tout de même s’il est vraiment saoûl !

Mais finalement, qu’il y ait ou non abus d’alcool, ça fait du bien de savoir que les hommes politiques ont de tels travers. Je vais vous faire une confidence : ce document vidéo est le premier où je trouverais Sarko presque sympathique !

Dans mon avant-dernier article, je disais que ce n’était pas Carignon qui allait me réconcilier avec le monde politique. Avec Sarko, me voilà par contre en bonne voie !

Une date à noter

Juste une petite info : le choeur du Pays des Charmes (dans lequel Joëlle est soprano) chantera vendredi prochain 15 juin à 20H à l’église St-Joseph (Villarceau) à Besançon. Cet ensemble sera accompagné de deux choeurs de collégiennes du Conservatoire de Besançon. Les trois chorales seront dirigées par Laurette Perrin.

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Au programme : un petit tour de la planète avec des oeuvres qui viennent de l’Egypte, de la Slovaquie, de Sicile, du Brésil, de Tanzanie, du Ghana … et même de France !

Carignon en liberté

Condamné à cinq ans de prisons pour « corruption, complicité, recel et abus de biens sociaux », Alain Carignon sort tout juste de prison après y avoir passé vingt neufs mois effectifs. Ce personnage malhonnête envisage de reconquérir la mairie de Grenoble. C’est un comble. Il déclare par ailleurs, comme le rapportent les journaux du week-end dernier, qu’il voterait « volontiers une loi interdisant le retour en politique des élus qui ont été condamnés ». On croît rêver.

Mais derrière ce cynisme il y a un autre truc qui me choque profondément. Il me semble que toute personne « normalement constituée », après deux ans et demi passés à l’ombre n’aurait qu’une chose à coeur : 1 – rejoindre enfin sa femme, ses enfants et les amis qui lui restent. 2 – se cacher à jamais aux yeux de la société. Mais non, le monsieur, qui n’a aucune once d’amour propre, ne vit plus que pour une seule ambition : se refaire une nouvelle carrière politique.

Il y a une inhumanité terrible derrière un tel personnage qui est prêt à tout sacrifier, même sa vie privée, à sa soif de pouvoir. Comme tous les hommes politiques, que je considère depuis belle lurette comme « des gens à part », Carignon ne vit pas dans le même monde que le nôtre.

Décidément, ce n’est pas ce triste sire qui va me réconcilier avec le monde politique.

Sauvetage de godasses

Sur l’île Texel au nord d’Amsterdam, je passe souvent beaucoup de temps à observer les oiseaux sur la vasière de Cocksdorp. J’ai souvent remarqué sur cette plage « gadouilleuse » des groupes d’adultes qui semblaient étudier les crustacés et autres petites bêtes que l’on trouve sur le sable à marée descendante. Je me suis souvent amusé à les voir enfoncés dans le sable, ne pouvant ressortir qu’avec peine leurs pieds de la vase.

Lors du denier séjour à Texel, nous n’avons pas vu un seul de ces groupes mais simplement des traces de leur passage. En effet, en voulant mettre un détritus dans la poubelle du petit parking, nous avons découvert … des tas de baskets pleines de sable et de vase mais qui semblaient toutes neuves.

Après nettoyage rapide à l’eau, passage à la machine à laver puis plusieurs petits passages au sèche-linge (les bungalows hollandais sont toujours bien équipés), il est devenu évident que ces chaussures n’avaient été utilisées que le temps de la sortie sur le sable, elles étaient vraiment neuves.

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Grâce à cinq touristes, les treize paires de baskets ont retrouvé une nouvelle vie, via l’exportation vers la France dans nos bagages.

Mais quand même, quelle foutue société de consommation où même les chaussures deviennent jetables !

J’aime les petites fleurs

Je ne suis pas un grand amateur de fleurs au jardin. Les fleurs cultivées sont en général trop grosses, elles étalent un peu trop leurs couleurs vives. Il y a beaucoup de vulgarité dans les fleurs d’ornement, alors que ce n’est pas le but recherché. Pourquoi l’homme s’acharne-t-il à sélectionner des fleurs de plus en plus grosses ?

J’aime par contre les choses plus nuancées, les fleurs de petite taille. Il y a un mois, les ancolies (dont Maryse et Dom nous avaient donné des graines) fleurissaient. J’ai aimé leur discrétion au jardin … mais j’ai oublié de les photographier.

Je déteste les massifs de pensées qui ornent tous les espaces publics, ronds-points et autres entrées d’hôpital. Mais j’ai un faible pour les toutes petites pensées sauvages que ma grand-mère avait dans son jardin et dont j’ai transplanté quelques pieds (les pieds des pensées évidemment, pas ceux de ma grand-mère !) dans les graviers de notre cour. C’est le domaine réservé de Joëlle qui veille à ce que les mauvaises herbes ne viennent pas trop les envahir. Au rythme où elles progressent, les pensées devraient avoir coloniser toute la cour d’ici deux ou trois ans.

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Je n’ai pas non plus d’affection particulière pour la plupart des roses, ces soit-disant « reines des fleurs ». Beaucoup trop grosses en général. Mais Pascale m’a donné il y a quelques années une bouture de rosier grimpant à petites fleurs blanches qui me convient bien. Au bout de cinq ans, les dimensions sont impressionnantes.

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Dans l’affreuse haie de Tuhya dont j’ai héritée en achetant la maison (et que je n’ai pas encore remplacée), émerge un églantier d’ornement dont les fleurs sont beaucoup plus petites que les vraies roses mais infiniment plus nuancées.

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Je ne connais pas du tout la technique du bouturage (il va falloir que je me penche un peu là-dessus, c’est une technique qui offre des tas de possibilités) mais si un lecteur de ce blog est intéressé par ces deux plantes à bouturer – petit rosier blanc et églantier rose – le jardin lui est ouvert (en contrepartie : un petit cours sur le bouturage, dont je suis preneur !). Avis aux amateurs.

Conférence sur l’alimentation bio

L’an passé, j’avais écrit un texte à propos du livre de Claude Aubert intitulé « Espérance de vie, la fin des illusions » (voir mon article du 18 mai 2006, retrouvable facilement en tapant « espérance de vie » dans le moteur de recherche ci-contre à droite). Claude Aubert est également auteur de nombreux ouvrages dont « Maisons écologiques d’aujourd’hui », « Poêles, inserts et autres chauffages au bois », « La nouvelle assiette, les céréales au menu », « Fabuleuses légumineuses », « la cuisine à quat’ sous », « Bio, raisonnée, OGM : quelle agriculture dans notre assiette ? ».

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Claude Aubert présentera une conférence intitulée « Manger bio, quel impact sur notre santé et sur l’environnement ? » ce mardi 5 juin à 19H30, amphithéâtre Lévêque à la fac de lettres de Besançon (30 rue Mégevand). L’entrée est libre.

Elasticité et rigidité

Décidément, le courrier des lecteurs de Télérama est encore ce qu’il y a de mieux dans ce journal « haut représentant du parisiannisme culturel ». Je vous livre un petit texte, lu il y a cinq minutes, que j’ai bien aimé, intitulé « élastique » écrit par Yves Desvaux Veeska, simple lecteur du journal :
« Les gens doivent bien accepter la flexibilité dans leur travail. Parce que le capital, lui, est inflexible. »

Dur dur les caprices du serveur !

Comme vous l’avez remarqué, j’ai dû réinstaller le code de sécurité. C’est un petit désagrément pour celles et ceux qui mettent des commentaires (encore que certains y aient trouvé certains avantages), mais l’irruption de spams m’a contraint à cette décision.

Puisque nous sommes dans les problèmes techniques, j’en profite pour dire que certains commentaires peuvent être bloqués et ne sont mis en ligne que lorsque je les valide. Cela n’arrive, à priori, que lorsque vous mettez plus de deux liens dans votre commentaire. C’est une système de sécurité qui bloque un grand nombre de spams car ceux-ci contiennent en général plusieurs liens et sont donc mis automatiquement « en attente de modération ». En général, lorsque vous mettez un commentaire qui contient plusieurs liens, je suis averti par mail et je réagis au bout de quelques heures, au plus tard le soir quand je rentre chez moi (eh oui, en bon bourgeois quinquagénaire, je rentre chez moi le soir).

Je dis bien « en général », car en allant fouiller dans l’administration du site, j’ai retrouvé deux messages anciens (l’un de Vincent et l’autre de Glorfindel) qui attendaient que je les valide mais pour lesquels je n’avais pas été prévenus par mail. Je viens donc de les réinsérer avec quinze jours de retard. Désolé, car il s’agissait de commentaires très intéressants. Christophe a eu, lui aussi, des difficultés à mettre un commentaire. S’agit-il d’un caprice du serveur (ou du logiciel qui administre le blog) ou alors mon incompétence technique est-elle en cause (ce qui n’aurait rien de surprenant) ?

Si jamais l’un de vos commentaires n’était pas affiché, merci de le dire dans un commentaire (ou de m’envoyer un mail pour ceux qui connaissent mon adresse), je ferai le nécessaire pour le récupérer dans les plus brefs délais.

La révolte de Léo

Il y a longtemps que j’ai envie d’écrire des articles sur un grand bonhomme, incontestablement le plus grand des poètes-chanteurs : Léo Ferré.

Je ne sais pas encore comment l’aborder, ça me tarabuste depuis plusieurs mois mais je n’ai pas encore trouvé la porte d’entrée.

Et puis, c’est important pour moi : dans Ferré, il y a toute la révolte et la poésie dont je me suis nourri quand j’avais seize ans, au lycée.

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Je retrouve ce soir sur le Net deux extraits de textes écrits à cette époque inouïe du début des années 70. J’en connais presque les mots par coeur. Ils m’ont abreuvé jusqu’à plus soif (ah bon Dupdup, t’es capable d’avoir plus soif ?).

Je viens de regarder ces deux extraits avec une émotion énorme. Attention, on ne peut pas rester indifférent. Vous allez peut-être vibrer (je l’espère), mais vous allez peut-être détester. Prenez le temps, car le deuxième extrait dure seize minutes.

C’est parti pour un voyage dont vous ne reviendrez peut-être pas indemne (cliquer sur les liens en couleur) :
Le chien
Il n’y a plus rien.

Et puis il y a aussi ce morceau qui, à lui seul, résume toute l’écriture de Ferré : La mémoire et la mer. De la poésie à l’état brut. Dis Vincent, tu te souviens ? C’était peut-être il y a quinze ans. Il était peut-être deux heures du mat’. L’un de nous nous deux a commencé à réciter ce texte. Et quand il ne savait plus la suite, l’autre continuait. Et ainsi de suite. Bon an, mal an, nous sommes arrivés, je crois, les deux ensemble, au bout de ce texte extradordinaire que nous avions emmagaziné dans nos têtes. L’alccol avait sans doute dû contribuer un peu à ce moment magique.

Première tomate

LE COIN DU JARDINIER (19)
L’alternance de pluie et de soleil métamorphose le jardin de jour en jour. Le jardin regorge de salades, les petits pois commencent de donner leurs premières gousses et la récolte des premiers choux et poivrons n’est pas loin.

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Les pieds de tomates, surtout les variétés dites « à feuilles de pomme de terre » se garnissent de fruits.

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Ma plus belle surprise de ce printemps sera sans doute la première tomate mûre à la fin mai. De ma mémoire de vieux jardinier, je n’ai jamais eu de récolte aussi précoce.

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Jusqu’à présent, j’étais toujours heureux de manger ma première tomate dès le 15 juin, ce qui me semblait déjà être un exploit en Franche-Comté, mais là je dois dire que je suis plutôt surpris. Plusieurs explications à ce phénomène : j’ai fait mes semis très tôt (dès février), j’ai protégé certains jeunes plants avec le water-wallo (se référer à mon article du 28 avril) et il n’y a pas eu de gelées tardives. Mais il y a aussi quelque chose d’un peu inquiétant derrière cette précocité et je pense que les chaleurs exceptionnelles d’avril et de mai y sont aussi pour quelque chose. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir et dégustons cette première tomate avec toute la solennité qui s’impose. Certes, elle n’aura pas la saveur d’un fruit gorgé du soleil du mois d’août mais la dégustation de la première tomate échappe à ces considérations. La première tomate est toujours « la meilleure ». Forcément.

J’en profite pour rappeler que j’organise chez moi à l’intention des lecteurs de ce blog une petite rencontre autour du thème des tomates le mardi 21 août à 18H30 ouverte non seulement aux personnes qui mettent des commentaires mais aussi aux simples lecteurs réguliers (voir mon article du 20 février). Au programme, il devrait y avoir, si tout se passe bien, la dégustation d’environ 25 variétés de tomates (et évidemment, d’un certain nombre de boissons adéquates).

Retour de Texel

OISEAUX DE TEXEL (3)
Je « reprends du service » après une dizaine de jours d’absence, because un petit séjour en mer du nord.

L’île Texel est connue des amoureux des oiseaux. Ne dit-on pas que c’est la seule île où les faucons font du vélo et où les cormorans font du stop le long des routes ?

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Je reviens de Texel, la tête une fois de plus chargée de belles images (117 espèces d’oiseaux observées, voir la liste dans le premier commentaire de cet article). J’aime ces régions où les oiseaux n’ont pas peur de l’Homme et où les busards saint-martin viennent parfois dire un petit bonjour de près aux promeneurs.

 

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Pour le grand public, l’oiseau le plus représentatif de Texel est sans aucun doute la spatule blanche qui trouve sur cette île l’une de ses rares zones de nidification d’Europe occidentale. Mais je dois dire que pour moi, le hibou des marais est l’espèce qui symbolise le plus Texel. A cette époque de l’année, ce rapace est presque aussi actif le jour que la nuit. Dès la fin d’après-midi, on peut suivre ses activités dans les belles dunes de Cocksdorp. Il rase le terrain d’un vol louvoyant (un peu à la manière d’un busard) et chasse les campagnols qu’il ramène régulièrement au nid. Les observations peuvent durer des heures d’affilée.

 

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L’observation du hibou des marais est celle qui me procure le plus de plaisir. Toutes les conditions sont réunies pour faire de ces moments-là des « moments d’exception » : cadre magnifique, lumière saturée de fin d’après-midi, très bel oiseau à observer, herbe tendre, farniente, présence des amis … et même l’inévitable petite bouteille de Pontarlier, histoire d’assumer notre nationalité et de ne pas trop nous laisser dénaturer par les bières du Nord. D’ailleurs, je dois dire que je n’imagine pas trop l’ornithologie dans d’autres conditions !

 

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Blog en congés (5)

Il n’y aura pas de nouveaux articles avant une bonne semaine. Le prochain ne sera mis en ligne que le dimanche matin 27 mai.

Direction : l’île Texel aux Pays-Bas, ses nuages et son vent, ses moulins, ses moutons, ses fleurs et ses oiseaux … !

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« devoir de vacances »

Avec mon article sur Ségolène, je croyais en avoir terminé avec ce maudit blog avant de partir en vacances. Mais voilà-ti pas que Vincent, au sujet de l’article « il s’en passe des choses autour d’une maison » vient de mettre dans ses commentaires des liens très rigolos pour illustrer certains oiseaux (cliquer sur les mots en couleur) :
– la mésange charbonnière
– le pic vert
– un rassemblement de jeunes pics épeiches
– la huppe fasciée
– le macareux
– le chardonneret
– et même un maillot de loriot d’Europe !

J’ai trouvé ces rapprochements trop drôles. Et ça m’a donné l’idée d’un petit jeu. Donc voilà, si pendant mon absence qui va durer huit jours, certain(e)s ont du temps pour rechercher sur le net d’autres animaux de ce type-là, la liste est ouverte. Ce sont mes « devoirs de vacances » !

Dis Ségolène, le kärcher, tu connais ?

Un dernier article, avant de prendre congés de ce blog, l’espace d’une dizaine de jours seulement. J’ai envie de revenir un dernière fois sur les présidentielles. Avec l’intention de rendre hommage à Ségolène Royal.

J’ai espéré jusqu’au dernier moment que les urnes parleraient différemment. Mais à y regarder de plus près, les jeux étaient presque faits d’avance. Finalement le résultat est plutôt logique.

Pendant cinq ans, le PS n’a rien foutu. Pas l’ébauche d’un programme. Rien. Seules les ambitions personnelles ont prévalu : « succéder au déserteur ». En voilà une ambition pour le pays !

Ségolène est arrivée avec probablement beaucoup d’ambition personnelle. On ne peut le lui reprocher. Pour faire de la politique, il faut avoir soit un égo demesuré, soit un très gros complexe à compenser. Je préfère l’égo au complexe de celui qui a une revanche à prendre sur la société.

On ne peut non plus reprocher à Ségolène Royal de ne pas s’être appuyée sur son parti. Vous rigolez ? Sur quel parti ? Un parti en cendres parce qu’il n’a pas fait l’inventaire des années Jospin. Il n’y avait aucun point d’appui possible dans ce panier de crabes laminé par les guerres intestines. Sans pouvoir bénéficer d’un vrai programme et avec des éléphants qui souhaitaient la défaite de la gazelle (cela ne fait aucun doute), Ségolène a fait ce qu’elle pouvait, c’est à dire en comptant avant tout sur elle-même et sur quelques proches. Elle a donc avancé seule avec le lot de maladresses que cela comporte (la presse a d’ailleurs été beaucoup plus encline à relever ses quelques fautes que les bourdes de Sarko). La grosse erreur de Ségolène Royal aura été, à un moment donné, de revenir vers les DSK, Hollande & Co. Elle n’avait pas compris (ou peut-être a-t-elle simplement douté de sa stratégie à un moment donné) que les français ne voulaient plus de cette génération-là. Dans un combat, on ne change jamais de stratégie. Ce fut sa faute.

Elle s’est retrouvée face à un Sarkozy qui avait quatre années de campagne d’avance et qui a probablement fait une campagne exemplaire, grâce d’une part à ses qualités personnelles exceptionnelles (son punch surtout, qu’il faut lui reconnaître) mais aussi grâce à des choses moins avouables, notamment le système de noyautage de la presse et de désinformation mis en place autour de lui.

Si l’on regarde tout ce qui a desservi Ségolène Royal (la campagne forcenée et réussie de Sarko, la désinformation du public, l’absence de programme du PS, les coups de poignards dans le dos ou l’inertie volontaire des vieux socialistes, les dérapages verbaux des machos, la déliquescence complète de la gauche de la gauche…), force est de reconnaître qu’en faisant passer la gauche de 35% au premier tour à 47% au 2ème tour, Ségolène a réussi un petit miracle. Ce petit tour de force, elle le doit à ses propres qualités d’abord (son courage avant tout) mais aussi, il faut le reconnaître, au front anti-Sarko qui s’est installé en fin de campagne.

S’il fallait que je garde une image, une seule, de cette campagne, c’est bien celle, lumineuse, de cette femme, entourée d’adversité, avançant avec courage et détermination vers son destin.

Mais revenons aux éléphants : DSK, Fabius, Lang, Hollande et Jospin. Il est évident qu’ils ont plombée Ségolène Royal, du début à la fin. Par le fait d’abord de n’avoir eu aucun programme à proposer à leur candidate. Mais aussi par le fait de ne pas l’avoir aidée ou, pire, d’avoir entravé sa marche. Jamais dans l’histoire des présidentielles, un candidat n’avait été aussi peu soutenu par son propre parti. Chacun des éléphants, pour des raisons personnelles ou pour des visées stratégiques à moyen terme (2012), a souhaité la défaite de sa candidate, c’est une véritable honte, le pire peut-être ayant été le PIRE (c’est l’abréviation que j’ai trouvé pour le Planqué de l’Ile de RE, je suis assez content de ma trouvaille).

Finalement, si Ségolène Royal méritait de gagner, le PS lui, méritait de perdre.

Juste un petit conseil à Ségolène pour finir. Face à une telle adversité dans son propre parti, il n’y a qu’une seule méthode qui vaille : la méthode Sarkozy, c’est à dire la méthode kärcher. « Vas-y Ségo, pulvérise-les avant qu’il ne reprennent le dessus. Beaucoup de gens sont avec toi. Mais le chemin sera long pour reconstruire ce qui est aujourd’hui en ruine ».

Liberté bafouée (1)

Dans un commentaire à mon article Valeurs républicaines en danger, Anne me demandait de préciser ma pensée sur les intentions que je prêtais à Sarko de fliquer la société. Finalement, ça m’a donné l’idée de relever dans l’actualité différents dérapages verbaux, prises de position, décisions du nouveau chef de l’Etat, tendances … qui iraient dans le sens d’atteintes aux trois valeurs fondamentales de la République. Il devrait donc y avoir plus ou moins régulièrement sur ce blog des articles intitulés « liberté bafouée », « égalité bafouée », « fraternité bafouée ».

Mon premier article concerne la liberté de la presse.

J’ai beaucoup apprécié les dossiers fondamentaux que le journal Marianne a consacré aux élections présidentielles en nous éclairant notamment sur des aspects troublants de la personnalité de Sarko. J’ai encore plus apprécié le fait que ce journal, dès les résultats du 2ème tour, soit « entré en résistance ». J’ai trouvé que son rédacteur en chef, Jean-François Kahn, était courageux et n’avait pas froid aux yeux. Le ton libre du journal est actuellement une véritable bouffée d’air frais dans le monde médiatique actuel dominé par les muselières.

Or, voilà que Daniel Carton publie un livre « Une campagne off » aux éditions Albin Michel et cite une déclaration de Sarko au directeur du Figaro Magazine lors d’un déjeuner : « Je sais déjà ce que je ferai sitôt à l’Elysée : je m’occuperai personnellement de Jean-François Kahn ».

Liberté de la presse, vous avez dit ?

Alors que j’allais mettre ce petit article en ligne, je tombe ce soir sur un article du Monde qui donne encore un peu plus d’eau à mon moulin. Il relate un autre événement, à savoir une lettre que le syndicat des journalistes du Journal du Dimanche a adressé à Arnaud Lagardère, propriétaire du journal, qui est intervenu auprès de la direction pour qu’un article sur Cécilia Sarkozy ne soit pas publié. Cinq petits extraits de ce courrier :

« Vous êtes intervenu samedi auprès de la direction de la rédaction pour que cet article ne soit pas publié ».
« Nous estimons qu’il s’agit là d’une censure inacceptable, contraire à la liberté de la presse. L’ensemble des journalistes du JDD s’indigne de cette pratique d’un autre âge, d’ailleurs largement dénoncée par l’ensemble de notre profession, en France comme à l’étranger »
.
« Vos relations privilégiées avec Nicolas Sarkozy ne sauraient nous contraindre à renoncer une nouvelle fois aux exigences de notre métier. La rédaction du JDD, indépendante, revendique le droit de refuser toute subordination qui voudrait la priver de son devoir d’informer »
.
« En l’espace d’un week-end, cette intervention a donné du crédit aux graves accusations portées contre les titres du groupe, soupçonnés d’avoir favorisé la campagne de Nicolas Sarkozy ».

Liberté de la presse, vous avez dit ?

Il s’en passe des choses autour d’une maison

L’actualité me déprime depuis quelques temps. Je n’ai pas consulté de médecin, connaissant par avance le diagnostic à ma maladie : la sarkophobie aigüe. Sachant que cette maladie est incurable, j’ai essayé de trouver quelque activité sédative. Et je dois dire que le jardinage (comme l’a fait remarquer Nanou dans son dernier commentaire) et l’observation de la nature ont des vertus thérapeutiques insoupçonnées.

Le seul avantage de la déprime post-électorale est qu’elle a toujours lieu au printemps, saison riche par excellence qui permet, par de belles observations chargées d’émotions, d’atténuer son vague-à-l’âme et d’espérer pouvoir remonter la pente. C’est vrai qu’à cette saison, les découvertes se succèdent les unes après les autres. Quelques exemples d’observations des derniers jours autour de notre maison (illustrés par des images puisées dans ma photothèque) :

Je continue de nourrir les écureuils qui viennent sur ma fenêtre. Il semblerait qu’il y ait actuellement cinq individus différents que j’observe tous les jours à moins de cinquante centimètres. Les noix que je mets à leur disposition attirent aussi certains oiseaux. Ainsi, jeudi dernier, j’ai eu la surprise de voir un geai des chênes à plusieurs reprises sur le rebord de la fenêtre. En quelques jours, il est devenu un hôte familier de la mangeoire.

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Joëlle et moi avons eu la chance incroyable de voir un pic noir passer d’arbre en arbre derrière la maison (voir mon article du 11 mars que j’ai consacré à cet oiseau). En repensant aujourd’hui à son comportement un peu bizarre, j’ai la conviction qu’il était attiré par le manège des pics épeiches venant prendre les noisettes sur le rebord de la fenêtre. J’ai maintenant le secret espoir (pour ne pas dire le fantasme) de voir cet oiseau dans les semaines qui viennent à très très faible distance.

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Depuis samedi, une fauvette des jardins chante à tue-tête dans la haie près de la maison. Avec la babillarde, la grisette et la tête noire, le pourtour de la maison accueille maintenant les quatres fauvettes franc-comtoises.

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Le même jour, samedi soir, des petits hiboux moyens-ducs faisaient entendre leur cris plaintifs dans les arbres derrière la maison (on dirait un bruit de porte mal huilée). Il semble que 2007 soit une année exceptionnelle pour la reproduction de cette belle espèce.

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Enfin, dimanche, j’ai eu la surprise d’entendre la huppe fasciée que je n’avais pas vue à Bussières depuis plus de vingt ans. Peut-être ne s’agissait-il que d’un oiseau de passage, en migration. Mais qui sait … ?

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Neil Young en DVD

Neil Young fut l’un des musiciens des années 70 que j’ai le plus aimé. Aujourd’hui, je l’écoute toujours avec le même plaisir. Toute une génération se souvient du disque Harvest, son plus gros succès commercial. Depuis, Neil Young a poursuivi une carrière étonnante, passant du folk-rock (sa musique de base, son « fond de commerce » si j’ose dire) au rock avec guitares saturées, à la musique soul, au rockabilly et même à la musique électronique.

Ses concerts sont souvent très électriques, très rock. J’aime beaucoup, c’est même l’un des aspects de sa musique qui me plait le plus, mais je dois dire qu’en ce moment je préfère le Neil Young des ballades folk-rock. Les derniers DVD qui lui sont consacrés, et qui sont dans cette veine cool, me comblent donc d’aise.

D’abord, il y a quelques années, en 2000, j’avais adoré le DVD Silver & Gold où Neil Young, seul sur scène, joue un concert extraordinaire, à la guitare acoustique et à l’harmonica, parfois au piano et même sur un orgue. La voix est émouvante, il y a beaucoup d’intimité dans ce film (malgré la présence du public), la manière de filmer me plait beaucoup, le décor est très sobre. Les 13 chansons du DVD sont de belles ballades très calmes. Neil Young y respire la sérénité. On le sent en paix avec lui même, contraste étonnant avec les quelques concerts plutôt violents que je connaissais de lui. Malheureusement, je n’ai trouvé aucun extrait vidéo de ce film sur le net pour vous en faire profiter.

Même sensation, même climat, dans le dernier film Heart of Gold que Jonathan Demme (le réalisateur du Silence des agneaux) consacre à un concert de Neil Young. Le concert date de 2005. Le film est sorti en salle en France à l’automne 2006 mais n’est pas passé à Besançon. Par bonheur, il vient d’être édité en DVD. Guitare sèche à la main, chapeau vissé sur le crâne, accompagné par quelques musiciens dont Emmylou Haris à la guitare et à la voix, Neil Young égrène en acoustique les ballades de son dernier album plus quelques morceaux des années 70, dont Heart of Gold, Comes a time et The needle and the damage done.

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Beaucoup d’émotion, de simplicité et de sincérité dans ce film. Jonathan Demme voulait faire un « portrait musical de l’âme de Neil Young ». Le pari me semble plutôt réussi.

Voici quelques vidéos qui illustrent divers moments de sa carrière :
– en 1971, interprétant Out on the week-end
– en 1976, chantant Helpless en compagnie de The Band dans le film The last waltz
– en 1978, chantant Powderfinger avec son groupe le plus habituel, le Crazy Horse
– (date ???) jouant The needle and the damage done
– en 1991, jouant All along the Watchtower (de Dylan) lors du 30ème anniversaire de Dylan
– en concert en 93 avec le groupe Pearl Jam (c’est une période plus hard)
– en 2000, lors de la reconstitution (passagère) du célèbre quatuor Crosby, Stills, Nash & Young avec la chanson Southern
encore en 2000, rejouant avec son groupe d’origine Le Buffalo Springfield (son premier groupe avec lequel il jouait en 67 et 68).

En allant sur Dailymotion et sur Youtube, on trouvera des tas d’autres vidéos sur Neil Young.