LE COIN DU JARDINIER (20)
La mythologie fourmille d’anecdotes mettant en oeuvre des plantes et notamment des légumes cultivés. Ne dit-on pas par exemple que si le persil met longtemps à sortir de terre (parfois 40 jours), c’est parce qu’entre temps il lui aura fallu descendre sept fois aux enfers avant de pouvoir germer (dans le même ordre d’idée : ne dit-on pas aussi que si Dupdup met parfois longtemps à sortir un article, c’est parce qu’il lui aura fallu entre temps descendre sept fois à la cave avant de trouver un peu d’inspiration !)
Je pense que la salade les oreilles du diable tire plutôt son nom de la forme de ses feuilles que d’un quelconque rapport avec la mythologie. Dommage, car j’aime les histoires.
![oreilles1.png](http://www.leblogadupdup.org/wp-content/uploads/2007/06/oreilles1.png)
Je ne sais plus où je me suis procuré cette variété, pas très commune il est vrai. Toujours est-il qu’elle fait partie des salades qui ont la faculté de se reproduire toutes seules dans le jardin. Il suffit de laisser chaque été « monter à graines » un ou deux pieds puis de laisser tomber les graines dans le jardin pour que le processus de production de salades « ad vitam eternam » soit amorcé.
![oreilles2.png](http://www.leblogadupdup.org/wp-content/uploads/2007/06/oreilles2.png)
Les petites plantules issues des graines vont résister au gel l’hiver puis se développer au printemps suivant. Les oreilles du diable seront alors l’un des premiers légumes de l’année. On sait que ce système marche aussi avec la mâche, mais peut-être pourrait-on essayer avec d’autres variétés (Christiane vient de me dire que ça fonctionne aussi avec la salade rouge grenobloise qui passe l’hiver).
Bien sûr, on peut améliorer le système, prélever une partie des graines, les garder au sec et les semer au fur et à mesure de ses besoins. C’est une manière de donner un coup de pouce à la nature. Mais je dois dire que cette idée de variétés qui se ressèment toutes seules, année après année, sans l’aide de personne (finalement, le diable n’a pas besoin de son contraire – le Bon Dieu – pour exister) me plait bien.