Des réserves pour les écureuils !

Quand la nature s’y met, elle est d’une profusion incroyable. L’année 2007 aura été exceptionnelle pour bons nombre de fruits. Le printemps a rarement connu une production de cerises aussi abondante. Cet été, les vergers regorgeaient de mirabelles et de prunes. Cet automne, c’est au tour des pommiers dont les branches croûlent littéralement sous les fruits.

Moi qui m’inquiétais pour mes réserves de noisettes et de noix qui me servent à nourrir quelques écureuils sur le bord de la fenêtre, me voilà prémuni pour un moment. Je ne me rappelle pas avoir vu autant de noix et de noisettes sur les arbres. Une partie du week-end a été consacrée à la récolte de ces petits fruits qui sont en train de sécher sous le balcon. Déjà une vingtaine de clayettes (grâce à l’aide de Joëlle) ! Et ce n’est pas fini !

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Il est probable que les écureuils ne viendront pas (ou très peu) sur la fenêtre cet hiver car la lisière de forêt derrière la maison regorge de ces petits fruits. Les écureuils du voisinage sont donc assurés de passer un hiver plutôt plan-plan. Et les deux hivers suivants aussi, car j’ai maintenant ma petite réserve de munitions !

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Radis asiatiques

LE COIN DU JARDINIER (26)
En matière de jardinage, toutes les variétés m’intéressent à priori et je fais chaque année de nombreux essais de variétés anciennes – que je privilégie – mais aussi de variétés plus modernes (notamment des hybrides F1). Ainsi, lorsqu’une variété asiatique de radis a été disponible en France il y a une vingtaine d’années, j’ai aussitôt semé les graines dans le jardin. Depuis, la variété Rose de Chine se retrouve tous les automnes sur ma table.

La culture des radis est difficile car ce légume doit obligatoirement pousser très vite. Il a donc besoin de chaleur et d’humidité et l’automne est bien souvent la meilleure saison pour le récolter. Quand la pluie fait défaut et qu’il fait trop chaud, les radis deviennent durs et trop piquants.

Les variétés asiatiques me semblent avoir de gros avantages sur les variétés plus classiques : la résistance aux fortes chaleurs est meilleure, la taille est nettement supérieure et ces radis sont naturellement plus doux, d’un point de vue gustatif. L’an passé, j’ai cultivé cinq ou six variétés asiatiques avec des résultats assez mitigés, j’avais dû les semer en mauvaise lune et ils avaient poussé « tout en feuilles ». Cette année, la réussite est totale, je commencer à récolter les premiers, notamment une variété japonaise qui s’appelle Minowase Summer Cross.

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Cette variété est étonnante, elle peut atteindre 60 cm de long (il est possible que mes radis atteignent cette taille en fin d’automne car ils poussent « à vue d’oeil » et ma récolte ne fait que commencer). Cette variété est à semer en juillet-août. Il est donc trop tard pour cette année, mais je pourrai donner quelques graines l’an prochain aux jardiniers qui souhaiteraient expérimenter cette variété dans leur jardin.

Unis dans une même ferveur !

Notre société privilégie de plus en plus l’apparence, « le paraître », le faux, à la réalité. Il en est ainsi en politique où ce qui est affiché vaut plus que ce qui est fait réellement. Il en est ainsi également chez les individus : ce que l’on affiche est plus important parfois que ce que l’on est dans la réalité. La maison de lingerie Wonderbra l’avait compris l’an dernier lorsqu’elle a mis en vente une culotte au fessier rebondi. Parmi toutes les belles fesses que vous avez vues depuis, il y avait peut-être l’un de ces faux-culs destinés à doter chaque acheteuse d’un soit-disant « cul idéal ».

La même marque vient de récidiver. Elle a présenté au salon professionnel de la lingerie qui s’est tenu début septembre (le Lyon Mode City 2007) un soutien-gorge particulier à l’intention de celles qui veulent faire croire qu’elles ont les mêmes seins que Madonna. Des tétons, « moulés dans le bonnet » vont donc avoir pour effet d’optique de relever le bout des seins de 5 cm. Des seins dressés vers le ciel ! Ce soutien-gorge appelé Nipples (« mamelons » en anglais) permet d’obtenir, sous un pull, l’effet seins nus (avec le maintien de la poitrine en plus). Il est d’ores et déjà en vente dans les magasins Galeries Lafayette de France.

Cet article de lingerie a été réalisé en série limitée. Comme il est peut-être déjà en passe d’être épuisé, les intéressées pourront se rabattre sur des minitétons en silicone d’un autre fabricant, à placer directement sur la poitrine, réutilisables et repositionnables (en vente auprès d’Under Cover). Ou même encore des adhésifs à glisser sous le corsage pour éviter qu’il ne baille, ou sous un décolleté plongeant afin qu’il reste en place, « même en dansant le cha-cha-cha » (dixit l’américain Fashion Forms).

Je mijotais depuis quelques jours déjà l’idée de faire un article à ce propos (dans ma rubrique « coup de gueule » évidemment) et de dénoncer cet affreux concept machiste de « femme-objet ». Mais aujourd’hui, je suis passé en voiture à Amancey. Et là, surprise, une très belle paire de seins apparaît à mes yeux à l’entrée du village, les deux tétons dressés comme je n’en avais jamais vus. Ah cette paire de seins qu’on m’amenait sur un plateau (le Plateau d’Amancey, les francs-comtois l’auront compris). A côté, une église dont le magnifique clocher dressait sa pointe vers les cieux.

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Et là j’ai baissé les bras. Je n’avais pas compris le message subliminal du fabricant, probablement soudoyé par le Big Boss : « seins dressés vers le Ciel », j’aurais dû comprendre ! Si Dieu s’y met aussi …! Je ne suis pas de taille à lutter ! Et je dois dire que quand j’ai vu ces trois tétons unis dans la même ferveur, le même élan dynamique entièrement dirigé vers la voie lactée (de la secrétion mammaire du même nom), je dois dire que j’ai été conquis !

Alors au dernier moment, à l’heure de mettre mon article en ligne, j’ai classé celui-ci dans la rubrique « coup de coeur » plutôt que dans la rubrique « coup de gueule » !

La chèvre ventriloque

Les Inrockuptibles viennent de sortir un numéro spécial consacré à Bob Dylan qu’ils n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier de « premier artiste total ». Il y a de très belles choses dans ce 100 pages, comme par exemple l’article introductif de Francis Dordor sur Dylan surnommé « le roi des voleurs ». Voici par exemple une phrase de Dordor : « Dylan, c’est Arlequin en costume arc-en-ciel, une mirror ball qui tourne au plafond du mystère du monde, distribuant mille et un scintillement dont au moins un nous concerne ou nous éclaire. C’est encore un funambule, une éponge, un caméléon, un comédien et bien sûr un charlatan ».

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Mais ce qui m’a énormément plu dans ce numéro, c’est un article anonyme intitulé « J’aime pas Dylan » qui s’en prend à la voix tant décriée du chanteur. Bien qu’aimant énormément la voix de Dylan, j’ai été plié de rire en lisant l’article, Joëlle aussi. Voici de larges extraits de cet article :

« Cet article ne sera pas signé. Je suis un lâche. Je ne veux pas finir couvert de goudron

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Hey Joe !

Mon blog ne va quand même pas devenir une rubrique nécrologique, non ? Après Pavarotti, Jean-Baptiste Bizot, Voila-t-y pas qu’un géant du jazz nous quitte aujourd’hui : Joe Zawinul. Moi qui m’apprêtais à mettre en ligne un article sur la chèvre ventriloque, va falloir que ladite chèvre attende un peu que ces messieurs aient fini de mourir.

Il n’y a pas longtemps, j’avais entendu (ou lu ?) des propos d’un spécialiste du jazz qui disait que le jazz était une musique avant tout américaine et qu’il n’y avait que deux musiciens européens qui avaient apporté quelque chose à cette musique : Django Reinhardt et Joe Zawinul. Je ne sais pas ce que vaut ce jugement, n’accordant en général pas trop d’importance à ce que disent les « spécialistes » dont j’ai plutôt tendance à me méfier.

Ce que je peux dire, c’est que, comme toute une génération, j’ai été profondément marqué par la sonorité de Weather Report dans le début des années 70. Le son était inouï, il s’agissait là d’une tentative fabuleuse de fusionner le jazz et le rock. Joe Zawinul, musicien autrichien, avait fondé Weather Report avec le saxophoniste Wayne Shorter. S’était ensuite joint à eux l’un des plus grands bassistes de tous les temps : Jaco Pastorius dont le passage sur terre aura vraiment été trop court. Avec Miles Davis, John McLaughlin et Chick Corea, Joe Zawinul a été l’inventeur du jazz-rock. Plus tard, il avait créé le Zawinul Syndicate et avait alors permis au jazz d’approfondir ses racines africaines.

Joe Zawinul, « sorcier des claviers électriques et électroniques » , que l’on qualifiait de « jeune homme de 75 ans » avait une pêche d’enfer. Mais le cancer l’a rattrappé, comme tant d’autres. Le voici, toujours aux claviers, dans un document récent.

Les nouvelles vont vite, la mort de Joe Zawinul figure déjà dans l’encyclopédie en ligne Wikipedia.

Décidément, le 11 septembre est encore à marquer d’une pierre noire.

Liberté bafouée (2)

Au début juillet, Sarkozy avait demandé à Michèle Alliot-Marie de « réfléchir à un vaste plan d’installation de caméras dans nos réseaux de transports en commun ». La Ministre avait très vite réfléchi car elle annonçait, dès fin juillet, qu’elle allait tripler le nombre de caméras installées sur notre territoire. De quoi évidemment être plus performant dans la lutte antiterrorisme … avec évidemment comme conséquences de fliquer un peu plus les citoyens et de restreindre leur espace de liberté.

D’ailleurs, dans son rapport d’activité 2006 publié le 9 juillet, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) avait mis en garde contre la généralisation de trois dispositifs : vidéosurveillance, biométrie et géolocalisation des véhicules. Au moment même où le gouvernement décidait de multiplier le nombre de caméras, la CNIL lançait, cet été et dans l’indifférence générale, « une alerte à la société de surveillance » qui menace « la protection des données et nos libertés ». Selon la CNIL, « l’innovation technologique est à la fois porteuse de progrès et de dangers (…). Les individus sont tentés par le confort qu’elle procure, mais ils sont peu conscients des risques qu’elle comporte ».

Ce matin, les médias nous annoncent la mort de Jean-Baptiste Bizot, un personnage hors du commun, cofondateur du journal underground Actuel et fondateur de Radio Nova. Dans les derniers temps, Jean-Baptiste Bizot ne cessait de pester contre les atteintes aux libertés. Attention, disait-il, à « cette société de la liberté surveillée qui se crée dans notre dos, par une coalition de quadragénaires psychomoralisateurs ».

L’histoire de la tomate

L’HISTOIRE DES FRUITS ET LEGUMES (2)
J’ai fait hier soir une petite intervention sur le thème de la biodiversité sur le marché bio de Mesmay. C’était très sympa, j’aime beaucoup l’atmosphère « bon enfant » de ce marché et j’ai été très heureux d’y retrouver des amis. Voici, dans ses grandes lignes, le contenu de cette intervention. Le texte est long, le plus long jamais mis en ligne sur ce blog, j’ai pris le parti de mettre l’essentiel des propos en texte caché à l’intention de celles et ceux qui ont envie d’aller jusqu’au bout.

Quand on emploie le terme de biodiversité, il s’agit presque toujours de la diversité des espèces sauvages. Il ne faudrait cependant pas oublier la « biodiversité cultivée » et ignorer le rôle positif de l’Homme, dans le domaine du jardin et des ressources alimentaires, qui a augmenté et diversifié considérablement le nombre de variétés potagères comestibles.

Pour illustrer ce concept de biodiversité cultivée, j’ai choisi de prendre l’exemple de la tomate (en me basant beaucoup sur les informations données par Jean-Luc Daneyrolles dans son livre consacré à la tomate).

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A travers cet exemple, je voudrais montrer comment l’Homme, dans un premier temps,

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Petite note discordante

Quelques mois après Rostropovitch, un autre Grand de la musique s’éteint : Luciano Pavarotti. Un timbre extraordinaire. Reconnaissable entre mille. Un ténor comme on en trouve difficilement un ou deux par siècle.

Tous les médias rendent hommage à l’artiste. Un hommage plus que mérité. Et France-Musiques s’en est donné à coeur joie, si j’ose dire.

C’est avec Pavarotti que j’ai découvert Verdi et il représente énormément pour moi. Mais j’aimerais apporter un petit bémol à l’unanimité des louanges. Pourquoi Pavarotti, un homme de cette trempe, s’est-il prêté à ce point à l’univers de starisation voulue par le système médiatique ? Et surtout, pourquoi est-il devenu si capricieux ?

Avait-il besoin, alors qu’il était reconnu comme « le » ténor de la deuxième moitié du XXème siècle, qu’on déroule devant lui, à chaque descente d’avion, un tapis rouge ? Pourquoi pousser le caprice au point d’exiger que l’on affrête un avion de victuailles pour le Japon où il allait donner un concert, oblige que l’on transforme une suite d’hôtel en cuisine et, au dernier moment, fasse jeter toutes les victuailles amenées par avion sous prétexte qu’il y avait un fameux restaurant italien à l’étage en dessous ? Aurait-il vraiment dû annuler certains concerts, pour des semblants de grippe, alors que les spectateurs américains avaient payé leurs places plusieurs milliers de dollars ?

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Rappelons-nous l’âge d’or des voix de haute-contre. Les castrats, devenus les stars de l’époque, étaient devenus si capricieux et si gourmands en rémunération qu’ils se faisaient construire des châteaux. Les caprices de ces « pavarotti d’avant l’heure » ont sans doute précipité la fin de cette époque unique dans le monde de la musique, plus encore que des raisons d’éthique (la castration étant finalement relativement bien acceptée à cette époque).

J’aimerais que la mort de Pavarotti sonne le glas de la médiatisation outrancière de l’opéra. Mais les journalistes sont déjà, j’imagine, à la recherche d’un nouveau Pavarotti. Il ne peut en être autrement. Si je m’appelais Placido Domingo, je ferais gaffe !

Utiliser la tomate contre l’altise

LE COIN DU JARDINIER (25)
L’altise est une drôle de petite bestiole que les jardiniers n’aiment pas. Car celle que l’on nomme « la puce de terre » est responsable des innombrables petits trous que l’on remarque dans le feuillage des plantes de la famille des crucifères. Avec elle, les radis, navets, choux et choux-fleurs n’ont pas belle allure et leur développement s’en trouve perturbé. Il arrive même que les plantes meurent, leur capacité à renouveler leur feuillage étant inférieure au rythme de destruction des feuilles par l’altise.

En matière de lutte contre les insectes, je répugne à utiliser les insecticides même « bio » car certains d’entre eux, comme la roténone, s’avèrent toxiques semble-t-il, même s’il s’agit d’extraits de plantes (il existe actuellement une polémique à ce sujet). Je préfère de loin les répulsifs mais je n’en avais pas encore trouvé contre l’altise. C’est donc avec un peu de sceptissisme que j’ai lu « un truc » proposé par un lecteur des Quatre saisons du jardinage : il suffirait de faire tremper pendant 24 heures des « gourmands » de tomates dans de l’eau et de pulvériser, sans le diluer, le liquide obtenu sur les plantes que l’on veut protéger. J’ai essayé à trois reprises cette année et je dois dire que ça marche très bien (sachant toutefois que l’année n’était pas très chaude et que les attaques d’altise ont été plutôt limitées). Si vous connaissez d’autres astuces de ce genre …

J’en profite pour annoncer que je donne une petite conférence ce vendredi 7 septembre à 18H sous chapiteau au marché bio de Mesmay sur le thème de la biodiversité au jardin. J’ai choisi l’exemple de la tomate pour illustrer ce thème. Mesmay est situé à quelques kilomètres en aval de Quingey le long de la Loue.

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(tomate « banana legs » que j’ai cultivée en 2002)

L’art du contrepoint

Le contrepoint est la superposition de plusieurs lignes musicales, de plusieurs voix. Bach est incontestablement celui qui a le plus maîtrisé cet art. Evidemment, c’est avec plusieurs instruments que le summum peut être atteint. Mais même avec un seul intrument, le père Bach se débrouillait pas trop mal et nous avons tous en mémoire les notes de la célèbre toccata et fugue en ré mineur pour orgue.

Au hasard de mes pérégrinations sur le Net, j’ai trouvé une petite animation sympa qui met en valeur, sur cet exemple de la toccata, la superposition de plusieurs lignes musicales. Je trouve cette animation plutôt pédagogique. Bien sûr, les musiciens préféreront les partitions, mais pour des profanes comme vous et moi, des lumières de couleurs différentes qui montent ou descendent des escaliers, c’est plus compréhensible.

Bandits des grands chemins

Il y a une dizaine de jours, à trois heures du matin, nous arrivions à l’entrée de Maastricht aux Pays-Bas. Trois voitures françaises se succédaient, en partance pour un petit séjour ornitho sur l’île Texel. Dans la première voiture, Joëlle, Fred et moi-même.

Dix kilomètres avant Maastricht, nous avons remarqué un véhicule sombre garé en contresens. A notre passage, les phares se sont allumés, la voiture a fait demi-tour et nous a rejoint à toute vitesse. Jusque là rien d’anormal, c’est une habitude maintenant de se faire accoster en voiture au niveau de Maastricht et de se faire proposer de la drogue. En général, un signe négatif suffit et les dealers abandonnent rapidement. Mais cette nuit là, il devait en être autrement.

Après avoir montré que nous n’étions pas intéressés, l’autre véhicule s’est mis à nous prendre en chasse, à passer devant nous pour nous obliger à ralentir et à nous serrer de très près. A un moment donné, le véhicule est passé à notre droite sur la bande de sécurité, s’est mise à notre niveau, la vitre s’est ouverte et l’un des passagers muni d’une barre métallique s’est mis à taper sur les vitres de notre véhicule. Dans notre voiture le bruit des coups étaient assourdissants et je me demande encore comment la vitre de notre véhicule n’a pas cédé (merci à Renault pour la solidité de son matériel). Dès le début de l’attaque (car il s’agissait bien d’une attaque en règle), j’ai pris le parti de continuer à rouler à la même vitesse, de ne surtout pas ralentir afin de ne pas donner un peu plus de prise aux agresseurs. Je conduisais donc en ne regardant que la route devant moi, car je savais que le moindre écart aurait conduit à l’accrochage, d’autant que les deux véhicules roulaient côte à côte à environ 100 km/h.

Nous avions tout de même, au moment de l’accostage, réduit notre vitesse de 120 km/h à 100. Cette légère baisse de vitesse a permis à nos collègues français qui étaient un peu loin derrière nous dans un autre véhicule de nous rattraper, de venir à notre niveau et de voir la scène. Ils se sont approchés, ont donné quelques appels de phare, nos attaquants se sont alors rendu compte que nous étions plusieurs véhicules à rouler en convoi et ont stoppé net leur agression. Je n’ai finalement pas vu grand chose de la scène, obnubilé que j’étais à maintenir une trajectoire droite et rapide. Je n’ai aperçu que de manière très fugitive le visage des deux agresseurs, ils n’avaient pas l’air d’être des anges. Je ne sais pas trop ce qu’il serait arrivé si la vitre de notre véhicule avait cédé et si nous avions été seuls. Gaz lacrymogène peut-être puis vol de nos affaires et de notre argent.

Notre petite mésaventure s’est donc bien terminée. Il ne s’agit là finalement qu’une version moderne des voleurs de grands chemins qui détroussaient autrefois les voyageurs dans les sombres forêts du moyen-âge. Je ne savais pas que ce genre de choses pouvaient exister si près de nous.

Blog en congés (6)

Il fait vraiment beaucoup trop chaud en Franche-Comté cet été. Alors je m’exile vers des cieux plus cléments, au bord de la Mer du Nord (j’y vais à titre professionnel mais la dune de Texel et ses hiboux de marais, c’est quand même un cadre plus sympa que le bureau). J’y boirai quelques mousses à votre santé.

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Mes articles reprendront le samedi 1er septembre.

Hirondelles rustiques

2007 aura peut-être été une bonne année de reproduction pour l’hirondelle rustique, si j’en juge par le nombre de migrateurs qui ont survolé la vallée de l’Ognon depuis le début août. Dans la grange de mes parents, le même nid a abrité trois couvées successives, soit un total de 14 jeunes.

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Insup-portables (2)

Il y a deux mois, j’étais dans la rue à Paris. Une fille marchait devant moi, en train de parler dans son portable. J’entendais quelques bribes de sa conversation, ça m’a gêné un peu (enfin, à peine) mais comme il y avait derrière moi un mec qui parlait lui aussi, plutôt fort d’ailleurs, j’ai gardé une équidistance entre les deux. J’ai saisi aussi quelques bribes venant de derrière. Ce n’est pas facile de suivre deux conversations à la fois. Sauf que là, je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait pas de deux conversations mais d’une seule. Le mec qui était derrière s’est rendu compte que sa copine était à quelques mètres devant lui, il lui a dit au téléphone, elle s’est retournée et tous deux ont éteint leur portable. Petite scène amusante des temps modernes !

Alors, ça vient ces recettes ?

Comme par miracle, le soleil s’est levé hier peu de temps avant la soirée de rencontre entre blogueurs. Il faisait quand même un peu frisquet mais l’apéro aux framboises (voir mon article du 15 juillet 2007) a réchauffé au moins les esprits, sinon les corps.

La dégustation d’une douzaine de variétés de tomates était plutôt sympa. Au milieu des tomates classiques jaunes, vertes, oranges et noires, il y avait même – comble d’originalité chez les Dupdup – deux variétés rouges. Bien qu’il n’y ait pas eu de classement, il me semble que la variété Matt’s Wild Cherry, dont j’ai parlé dans un article daté du 13 septembre 2006, a été la plus appréciée. A l’opposé, une tomate achetée le jour même dans un magasin a fait l’unanimité, mais pas tout à fait dans le même sens. Je savais que les tomates du commerce étaient dégueu mais je pensais qu’au moins celles du mois d’août pouvait rivaliser avec celles des jardins. Et bien non ! Le seul point positif que je leur reconnais est l’absence de goût de plastique que laisse supposer leur apparence.

La dégustation de tomates devait être une dégustation « à l’aveugle ». Finalement, les bandeaux préparés par Joëlle à partir de vieux draps n’ont pas été utilisés comme prévu et ont été recyclés en foulards, ceintures ou cravates (tiens Brind’paille, tu as oublié le tien, je te le mets demain dans ta boîte aux lettres !).

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Plusieurs cuisiniers avaient eu la très bonne idée d’amener des plats ou boissons à base de tomates. Tartes, apéro bloody mary, crumbling aux tomates (eh oui, ça existe), gaspacho… se sont mariés agrablement avec le chocolat, la Leffe triple, le Rioja, la Burge krone, le Côtes du Ventoux. On aurait peut-être dû essayer aussi avec de l’eau, l’estomac aurait moins tangué la nuit et le réveil aurait peut-être été plus facile.

Et si les douze participants à cette soirée nous faisaient part de leurs recettes (même si toutes n’étaient pas aux tomates, tout était excellent : les tartes aux mirabelles, la tarte aux oignons, courgettes et fromage) ? Y’a de la place pour les commentaires. C’est pas normal que ça soit toujours les mêmes qui bossent !

Coccinelle invasive

Petite surprise samedi dernier avec la découverte d’une coccinelle asiatique dans mon jardin.

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Cette espèce a été introduite volontairement et massivement par l’Homme à la fin des années 80 pour des raisons de lutte biologique contre les pucerons. Mais les introductions d’espèces exotiques sont toujours hasardeuses et rarement heureuses : la coccinelle asiatique, non contente d’éliminer les larves de pucerons, s’en est pris aussi aux autres espèces de coccinelles autochtones. Les « bêtes à bon Dieu » de notre enfance sont ainsi remplacées progressivement par « les bêtes du diable ».

Hommage à Atahualpa Yupanqui (1)

Atahualpa Yupanqui est un grand Monsieur. Cet auteur de 1500 chansons, le plus grand qu’ait connu l’Amérique du Sud, a eu une destinée étonnante. Parti du domicile familial à l’age de 13 ans avec sa guitare au dos, il a parcouru les grands espaces de son pays, l’Argentine, et découvert la misère dans laquelle vivait les indiens et métis des campagnes. Sillonnant les pays d’Amérique latine, il est ensuite devenu, au fil des décennies, le porte parole des damnés de la terre.

Je dois un hommage à Atahualpa Yupanqui. A une époque un peu délicate de ma vie il y a six ans, coincé dans un univers quelque peu artificiel (trois semaines dans une chambre stérile), la musique d’Atahualpa Yupanqui que j’écoutais parfois en boucle, le casque sur les oreilles du fond de mon lit, a été “le lien” avec l’élément qui me manquait le plus : la terre. Les familiers de mon blog auront peut-être deviné que je suis d’une famille paysanne et que la pratique du jardin est une activité qui me permet de poursuivre cette longue tradition ancestrale du rapport à la terre. Dans mes veines ne coule pas seulement le sang, j’ai parfois l’impression qu’il y a aussi de la sève brute qui me vient directement de la terre. Me couper de ce support est source de souffrance. Merci donc à Atahualpa d’avoir été présent en cette période de manque profond.

Il n’existe que très peu de documents vidéos consacré à Atahulapa Yupanqui. Voici l’un d’eux, de qualité technique assez moyenne, enregistré vers la fin de sa vie. Le présentateur parle assez longuement et Atahualpa n’intervient dans la vidéo qu’au bout d’une minute trente.

L’hommage à ce chanteur se poursuivra dans les semaines qui viennent avec d’autres artistes interprétant les chansons d’Atahualpa Yupanqui.

Soirée blog J-1

C’est donc demain soir mardi 21 août à 18h30 que pourront se retrouver chez moi celles et ceux qui fréquentent ce blog. Je rappelle que le thème des tomates est un prétexte à cette rencontre (je ne sais d’ailleurs pas encore sous quelle forme sera abordé ce thème) et que chacun amènera de quoi grignoter et boire. Pour les personnes qui souhaitent venir et qui ne savent pas où j’habite dans ce petit village de Bussières en Haute-Saône proche de Besançon, il suffit de le dire dans un commentaire. Comme je reçois, en tant qu’administrateur du site, les adresses e.mail des blogueurs, j’enverrai aussitôt les indications demandées.