Légendes de la Haute-Patate profonde (2)

Les habitants de Besançon et du Doubs ont l’habitude d’appeler leur département voisin (la Haute-Saône) « la Haute-Patate ». La raison évoquée viendrait du fait que la Haute-Saône est un département très rural où l’on cultive beaucoup de pommes de terre. Mais la vraie raison de cette appellation est bien différente et encore moins flatteuse : c’est un département où les gens roulent comme de vraies patates (comme en témoigne le très mauvais classement du département parmis les zones les plus meurtrières de France).

Il en est aussi des bêtes comme des hommes. Ainsi les coccinelles de Haute-Patate me semblent être plus rapides et plus mauvaises conductrices qu’ailleurs. Ce qui pourrait être la cause de leur disparition si j’en juge par la légende locale que me racontait autrefois ma grand-mère Dupdup.

En fouillant dans ma mémoire, j’arrive à retrouver des bribes de cette légende que feu mon aïeule me racontait il y a plus de quarante ans. Cette légende explique à elle seule la disparition de certaines espèces de coccinelles. Car il fut une époque où ces charmantes petites bêtes étaient encore pourvues de très nombreux points sur leurs élytres. 12 était la moyenne du nombre de points mais le nombre pouvait être parfois plus élevé.

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La légende dit qu’un ancien hobereau local, un certain Sarkoléon, avait décidé de tester un drôle d’appareil le long des routes : le sarkoradar, intrument répressif destiné à mettre fin aux excès de vitesse sur les routes de Haute-Patate, ce département ayant déjà à l’époque une certaine renommée en matière d’accidents de la route. Cavaliers, conducteurs de chariots, diligences, carosses et carioles en tous genres furent les premières victimes de ce sarkoradar expérimental. Mais il semblerait qu’un certain nombre d’animaux figurèrent aussi parmi les contrevenants, dont … certaines coccinelles prises en flagrant délit de vitesse les jours de fort vent arrière.

A chaque passage devant le tribunal juridictionnel de Vesoul, les coccinelles furent condamnées à perdre un ou deux points selon la gravité de leur infractions. C’est ainsi que, selon la légende, la Haute-Patate fut le premier département doté d’une population de coccinelles à sept points seulement … jusqu’au moment où, évidemment, le sarkoradar fut généralisé sur l’ensemble du territoire, offrant ainsi un nouveau territoire d’expansion à cette nouvelle espèce.

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Vous allez me dire : « Si cette légende est vraie, il devrait bien y avoir, vu le taux de mauvais conducteurs et d’alcooliques en Haute-Patate, des coccinelles sans aucun point ? ». Cette question m’a longtemps intrigué. Ma grand-mère Dupdup me disait que chez des espèces proches comme les chrysomèles, les sans-permis et sans-points se cachaient, ne sortaient plus de la maison et restaient la journée complète au pieu à faire de la gymnastique.

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Mais ma grand-mère Dupdup me disait aussi que les coccinelles avaient du mal à faire comme les chrysomèles et à baiser tout la journée, cela ne faisant pas partie de leur religion. Effectivement, pour des « bêtes à bon dieu », ça l’aurait foutu très mal ! Alors elles bravaient leur interdiction de voyager et reprenaient le volant ! Mais Sarkoléon était impitoyable avec les récidivistes et ma grand-mère Dupdup m’assurait que ceux qui étaient pris en flag’ étaient envoyés au bagne de Cayenne en Guyane, lieu de villégiature très en vogue à l’époque.

Je dois dire que je ne croyais pas trop à cette histoire trop invraisemblable de coccinelles contraintes à l’exil. Je n’accordais donc, pour une fois, aucune foi aux dires de ma grand-mère … jusqu’à lundi dernier où je me suis rendu compte, en allant sur le blog d’un jeune français vivant en Guyane,  qu’il y avait dans ce pays une population de coccinelles entièrement dépourvues de points, comme en témoigne cette belle photo faite par ce jeune passionné de nature :

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Et si les légendes de la grand-mère Dupdup n’étaient pas que des légendes mais de vraies histoires !

Mes coccinelles se joignent à moi pour vous souhaiter à tous et à toutes de très bons voeux. Un bon point pour elles !

Petit dimanche musical (9)

Nouvelle sélection de vos choix musicaux qui commence cette semaine avec Cat Power (choix de Anne) :


Continuons avec un extrait de la tournée Arabesque de Jane Birkin (choix de Christophe), Clandestino de Manu Chao (Dom), The stranger song de Leonard Cohen (Joëlle), Diabolo menthe de Yves Simon (Fred D), Aldebert (Glorfindel), Amy Winehouse (Oups), Didier Super (Steph) et le quatuor pour cordes de Claude Debussy (moi-même).
Bon dimanche à tous.

Sur le site d’un gars bourré de talent

Sur les indications de Christophe, je vais maintenant régulièrement sur le site d’un jeune anglais ornithologue qui habite à Besançon et qui réalise ses observations d’oiseaux le long du Doubs, la plupart du temps en aval de la ville. C’est un passionné d’oiseaux doublé d’un talent fou pour le dessin et l’aquarelle. Christophe m’a dit que ce gars-là a déja réalisé des milliers d’aquarelles. Allez faire un tour sur le site, vous serez conquis par le travail de l’artiste :
http://www.surfbirds.com/blog/besancon/

La chouette effraie

Un oiseau de nuit que j’aime bien et que j’ai aperçu hier dans les phares de ma voiture : la chouette effraie !
En dédicace à KN’L

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Salut vieil Oscar !

Ben dis donc Oscar Peterson, ça m’a fait un drôle de coup d’apprendre que tu viens de mourir aujourd’hui, en ce jour de réveillon. La nouvelle m’a beaucoup surpris. Non pas d’apprendre que tu venais de mourir. Mais de découvrir que jusque là tu étais encore vivant. Pour moi tu faisais partie des vieux de la vieille qui avaient joué avec le Duke dans les années 50. Alors, de là à m’imaginer que tu pouvais encore être vivant … Je te pensais déjà réduit à l’état de squelette depuis longtemps.

Et Dieu qui est content d’avoir, pour une fois, ravi un oscar !

Un grand tétras au pas de charge

Michel a eu vent de mon article du 12 décembre consacré au grand tétras et m’a aussitôt envoyé deux images de cette folle épopée de 1999, dont celle, compromettante, d’un dupdup fuyant devant un grand tétras. J’ai hésité à mettre en ligne ces photos, pour ne pas dévoiler mon identité. Mais bon, vu que maintenant je connais presque tous les blogueurs qui viennent sur ce site … Et puis le ridicule n’a jamais tué personne, paraît-il !

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Petit dimanche musical (8)

Pour cette huitième sélection de vos artistes préférés, commençons par nous mettre en voix avec les King’s Singers interprétant Creole Love Call de Duke Ellington, choisi par Joëlle :

Continuons avec Maceo Parker (choix de Oups), Cat Stevens (Glorfindel), Satisfaction des Rolling Stones (enregistré il y a plus de quarante ans) (Dom), John Lee Hooker (Anne), un medley de Tommy des Who (Christophe), Wuthering Height de Kate Bush (Fred D), une heure de concert de Radiohead enregistré en 2001 lors de la tournée « Kid A » (Steph) et enfin un extrait du troisième album de Soft Machine enregistré en 1969 (moi-même).

Bon dimanche à tous et bonnes fêtes de Noël.

Les cerises sur le gâteau

Ouf, je suis en congés ! Jusqu’au 7 janvier exactement. Les derniers jours ont été plutôt durs, 15 heures de boulot par jour, je n’ai pas eu le temps de lire un seul commentaire sur ce blog ni d’écrire un seul article. Trois jours et demi sans article, ce n’était jamais arrivé en bientôt deux ans de blog.

Pendant cette période de fêtes, nous allons difficilement échapper aux excès de consommation de toutes sortes. La boisson va couler à flots (notamment pour ceux qui, comme moi, sont équipés d’une clé USB Wine) et la consommation de sucreries et patisseries va aller bon train. Tiens, justement à propos de patisseries, j’ai reçu un mail qui nous parle d’un ex-chercheur de l’INRA qui a travaillé sur la microbiologie des sols et qui est maintenant entré en résistance. Ce chercheur, Claude Bourguignon, en est arrivé à

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Vos citations préférées (2)

Proposé par Christophe :
« J’ai envie de croire qu’à la minute où je suis venu au monde, mon premier geste a été d’embrasser la terre. Là-bas, dans le hameau de Baldovinesti, sur l’embouchure du Sereth, la terre a sûrement dû se fourrer en moi, avec la violence de l’amour. Toute la terre ! Toutes ses beautés ! »
(PANAïT ISTRATI, « Pour avoir aimé la terre »)

Petit dimanche musical (7)

Cette rubrique continue grâce à vos nouveaux choix divers et variés. Des parfums du sud d’abord avec Isefra de Idir (choisi par Dom) :

Mais aussi Rodolphe Raffalli (Glorfindel), Wish Your Where Here de David Gilmour (Christophe), Listen to your heart de DHT (Fred D), Hippy Hippy Shake par Big Soul (Anne), Flying Whales de Gojira (Steph), Sous le vent de Garou et Céline Dion (Fred D), un extrait du Requiem de Fauré (Joëlle), Salif Keita (Isidore), Santa Maria de Gotan Project (Oups et Dom), la prière bohémienne de Félix Leclerc (Christophe), Hunter de Björk (moi-même).Et merci à Anne qui m’a dédicacé un morceau de Alela Diane. Je ne connaissais pas et j’ai beaucoup aimé.

Idée de cadeau de Noël (2)

Les amoureux de musique baroque seront comblés en cette période de Noël. Après la parution récente du coffret célébrant le 50ème anniversaire des éditions Harmonia Mundi (et qui fait une large place à la musique de cette époque, voir mon article du 5 décembre), est sorti un autre très beau coffret « 200 ans de musique à Versailles » qui est un petit bijou, un véritable « voyage au coeur du baroque français ».

Les sélections choisies sont très représentatives des musiques jouées à la cour de Louis XIII, Loui XIV, Louis XV et Louis XVI. On retrouvera dans ce coffret les « très grands » que sont Rameau, Couperin, Charpentier et Lully mais aussi de nombreux compositeurs qui étaient complétement inconnus pour moi et que je découvre avec énormément de plaisir : Antoine Boesset, Robert Ballard, François Richard, François de Chancy, Michel Lambert, Jacques Champion de Chambonnières, Jean Lacquemant, Ennemond Gaultier, Pascal Colasse, Sébastien de Brossard, Henry Desmarest, François Colin de Blamont, Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Antonio Sacchini, Jean-François Lesueur, Simon Leduc … ça vous dit quelque chose tous ces noms ? Je dois avouer que si j’écoute beaucoup de musique baroque (c’est la musique que j’écoute le plus, surtout en ce moment), je ne connaissais aucun de ces compositeurs !

Il y a beaucoup de grands interprètes dans ce coffret : William Christie, Jean-Claude Malgloire, Hervé Niquet, Marc Minkowski, Véronique Gens, Andreas Staier, Jean-Paul Fouchécourt …

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A acheter donc les yeux fermés et la bourse légérement ouverte car ce coffret de 20 CD ne coûte que 50 euros sur Amazon, soit 2,50 euros le CD. Ce coffret prouve une fois de plus que, quoiqu’en disent les maisons de disques, on peut aujourd’hui produire des disques à un coût bien inférieur au prix habituel.

Bonus malus ecologicus

C’est à grands coups de klaxons qu’on nous a annoncé la semaine dernière un bonus-malus écologique applicable lors de l’achat d’un véhicule. Les termes choisis lors de cette annonce ne sont pas anodins. On nous parle ainsi de bonus pour les véhicules propres. Or, une voiture sera toujours sale par définition. Mais jamais propre, juste moins polluante. Ce n’est pas en employant ce terme de véhicule propre qu’on contribuera à changer notre attitude vis à vis de ce fléau qu’est la bagnole, le terme va juste permettre à des millions de conducteurs de se dédouaner par rapport à ce problème (voiture propre = conscience propre).

Par ailleurs, j’ai entendu aux infos à la radio que le gouvernement espère bien que ce sera une opération blanche d’un point de vue financier. Car ce sont les taxes payées par les propriétaires de 4X4 et de grosses cylindrées qui serviront à payer les primes allouées aux propriétaires de petites bagnoles. Oui oui, vous avez bien entendu. En d’autres termes, il est vital de continuer à acheter des grosses voitures polluantes pour financer la politique de réduction des pollutions voulue par le gouvernement. Si vous avez compris la logique, expliquez-moi … !

Retrouvailles photographiques (1)

Je me rappelle du bonheur que j’avais eu lorsque mes photos de milan royal avaient été retrouvées. C’était en 1984. J’avais passé des centaines d’heures, étalées sur plusieurs années, à l’attendre devant mon affût où étaient déposés chaque fois quelques bouts de viande. Le milan était enfin venu. Mais voilà-t-y pas que le labo de Chalon-sur-Saône a égaré mes diapos. Je tenais beaucoup à voir les photos qui m’avaient tant coûté (en temps) et je me souviens avoir beaucoup râlé auprès de ce labo. Alors que je ne m’y attendais plus, les diapos avaient enfin été retrouvées au bout de six mois, elles avaient été livrées par erreur chez un photographe bourguignon et elles m’étaient enfin restituées.

J’ai eu exactement le même bonheur dimanche soir. En vidant une armoire pour la tranformer en penderie, j’ai retrouvé plusieurs séries de diapos que j’avais égarées depuis quatre ans. Je les avais pourtant cherchées partout car j’y tenais beaucoup. Cent cinquante photos de huppe fasciée et de grand tétras m’attendaient ainsi dans le bas du placard, désespérant que je leur mette un jour la main dessus. Merci à Joëlle qui avait insisté pour que je quitte ma flemme dominicale pour me livrer à ce vidage d’armoire.

Je n’avais jamais essayé de ma vie de photographier le grand tétras. D’abord parce que je ne suis pas à la recherche de « tableaux de chasse » et que les espèces rares ou difficiles à photographier ne m’ont jamais vraiment intéressé. Mais aussi et surtout parce que cet oiseau est un animal mythique qui reste auréolé d’un mystère que je n’ai jamais eu envie de casser. C’est l’une des rares forces primitives de la forêt. Il me semble surgi des temps préhistoriques et j’ai toujours pensé que sa vie recluse se devait d’être respectée.

Mais je dois dire que lorsque j’ai entendu dire, par David, qu’un « grand coq fou » (synonyme d’un grand coq détraqué) sévissait à Jougne dans le Haut-Doubs à tel endroit précis, je me suis dépêché d’aller voir « la bête ». Je me souviens avoir attendu une heure. Rien. Aurais-je eu de mauvaises indications ? J’ai cherché un peu dans les fourrés et j’ai vite rebroussé chemin lorsque j’ai vu cet animal qui venait dans ma direction d’un pas décidé, s’arrêtant et paradant comme s’il me prenait pour un beau mâle concurrent (dans le meilleur des cas) ou pour une femelle de passage (dans le pire des cas ! Aïe aïe aïe, je n’avais pas de préservatif à lui proposer !).

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La scène a duré au moins une heure et nous sommes repartis avant que le manège ne soit terminé.

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Mon ami Michel et les personnes de passage ce jour-là sur cette petite route forestière de Jougne se souviendront longtemps de ce grand tétras détraqué et agressif.

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Avec ces photos retrouvées dimanche, les souvenirs précis me reviennent.

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Michel, quant à lui, n’a pas perdu les photos de cette folle journée. Il paraît qu’il a même gardé précieusement une photo compromettante où l’on voit un Dupdup courant, poursuivi par un grand tétras.

Vos citations préférées (1)

Proposé par Oups :
« Existe-t-il d’autre tâche assignable à la poésie que celle consistant à chercher à voir l’autre côté du monde ?
Cette forme d’Ursprache, de langue des origines, n’est-elle pas d’abord, peut-être même exclusivement, le parler naturel de quiconque, cherchant à se désengluer du quotidien et du psychocosiologique, du circonstanciel aussi, s’efforce de percer la croûte de ce qui se dit aisément sans y penser, pour aller voir ce qui remue si fort dans le terreau de l’informulable ?
La poésie n’est-elle pas cette façon de faire s’effacer l’être social, si pesant en nous, afin de réintégrer l’usage de ces facultés et de ces dispositions dont les premiers êtres humains étaient les familiers ?
N’est-elle pas cet acte gratuit, sublime et désespéré, de réinvestissement de soi par soi-même, cette façon d’échanger les réflexes acquis contre ces réflexes innés qui ne nous viennent plus naturellement ?
Ce monde de mots suscité par le poète, et consolidé par notre lecture silencieuse, n’est-il pas en fait le seul monde authentique, la seule vraie patrie, celle qui, à l’écart des Etat et des nations, connaît par coeur les voies d’accès à notre identité, à notre évidence ?
Ce qui nous relie machinalement et instantanément aux virtualités latentes de notre patrimoine génétique, rien ne l’a sans doute mieux approché que la musique, et que certaines oeuvres de peinture. Toutefois, la poésie pousse plus loin l’avantage, elle qui confie aux mots le soin de donner valeur symbolique aux sens subtils et libres, semble-t-il, de toute entrave émotionnelle. »
Gil Jouanard , extrait de « la saveur du monde »

Allez, remettez moi z’en une couche !

Je viens donc de mettre en ligne de nouvelles vidéos. Mais je n’ai plus assez de matière pour continuer les « petits dimanches musicaux ». J’ai épuisé (ou presque) tout ce que vous aviez proposé. Si vous souhaitez que cette rubrique continue, merci de me faire part de vos autres coups de coeur : les disques que vous aimez, les artistes, les oeuvres… Je tacherai de trouver les vidéos adéquates.

Petit dimanche musical (6)

Dernière sélection musicale proposée par les lecteurs de ce blog. Cette fois-ci, j’ai fait le choix de ne pas préciser les auteurs de ces coups de coeur. A vous de reconnaître vos propres choix et de vous amuser éventuellement à rechercher qui a bien pu choisir tel ou tel artiste.

Avec tout d’abord Blanquet du groupe Bloc party :

Mais aussi Agnès Baltsa, Bachianas brasileiras de Villa-Lobos, Djam & Fam, Amadou & Mariam, L’histoire de Melody Nelson de Serge Gainsbourg, Nino Ferrer, Holiday de Michel Polnareff, Yves Montand chante Prévert, The Cranberries, All your love de John Mayall et Terry Riley.

Et bien évidemment Mireille Mathieu dont Christophe nous a dit, qu’après 10 ans d’île déserte, elle serait aussi bienvenue qu’un big cheese !