Contrebrassens

Avec des amis on est rentré tout juste ce soir de Liège, la tête pleine de musiques. Pleine de musiques de Brassens. Car notre objectif était avant tout le festival Brassens. Nous n’avons pas tout vu, pas tout entendu, mais en deux jours : 6 concerts + une scène ouverte. Et pas beaucoup de temps pour aller boire des bières dans Liège !!!

Je reparlerai peut-être du festival dans un autre article mais pour l’instant je dirai juste quelques mots sur l’une des deux prestations qui m’a le plus impressionné : Contrebrassens organisé autour de la chanteuse Pauline Dupuy. Sur ses disques (deux albums et deux singles que vous pouvez écouter sur les sites de streaming), il y a en général de nombreuses musiciens mais en live l’accompagnement se réduit juste à Michael Wookey, homme « touche à tout » (banjo, piano, cloches …). Mais Pauline a une telle présence, elle est si scotchante avec sa contrebasse qu’elle remplit l’espace sonore à elle seule …

Sur Youtube, on trouve quelques vidéos de cette artiste, j’en ai sélectionné trois :

Vous pouvez trouver sur Youtube d’autres vidéos en tapant simplement « Contrebrassens ».

Bonne écoute à tous.

Une très belle année 2021 au jardin

L’année au jardin n’est jamais vraiment finie. Une saison de récolte se prolonge par une autre saison de récolte, même en hiver, et ainsi de suite.

Pour l’instant, si de nouvelles productions se profilent pour l’hiver (choux, poireaux, carottes, chicorées, …), on en est encore à la récolte des légumes qui craignent le froid et qui doivent être arrachés avant le gel ou les grands gels. Ainsi les patates douces récoltées le week-end dernier.

De l’avis presque unanime, les récoltes 2021 sont à marquer dans les annales (à quelques exceptions de légumes près, comme les tomates).

Comment expliquer la belle année 2021 année au jardin ?

J’y vois deux explications principales.

La première, c’est que pour la plupart des plantes potagères, l’optimum de fonctionnement (la photosynthèse) se situe entre 15 et 25°C. C’est exactement ce que nous avons eu cette année, vu qu’il n’y a pas eu d’excès de température (il faut savoir que la plupart des plantes s’arrêtent de fonctionner à 35°C, température vite atteinte en plein soleil les années précédentes).

Deuxième explication : la disponibilité de l’eau. Car, outre le facteur « température », le facteur limitant reste, bien entendu, l’eau. Or, de l’eau nous en avons eu bien plus que d’habitude (25% en plus chaque trimestre, par rapport aux moyennes habituelles) et cette abondance d’eau a favorisé la plupart des plantes. Les légumes n’en ont jamais manqué (sauf en avril, ce qui explique d’ailleurs que les semis précoces n’ont pas forcément été de grandes réussites).

Mais cette situation, idéale à bien des égards, n’est pas sans contreparties. Qui dit « pluie et humidité », dit aussi « maladies cryptogamiques ». Et, si pour la plupart des légumes l’année a été très bonne, voire exceptionnelle, les quelques légumes sensibles au mildiou ou à l’oïdium en ont fait les frais. Et les quelques rares légumes (ou plutôt fruits-légumes) à avoir besoin de chaleur n’ont pas bien, eux aussi, profité de l’année.

Donc, très bonne année en général pour au moins une vingtaine de sortes de légumes, mais bien moins bonne pour trois ou quatre autres. Donc bilan largement positif quand même.

Cette année, j’ai énormément discuté avec des jardiniers (il se passe rarement une journée sans que je discute « jardin » avec quelqu’un) et tout le monde (ou presque) a été enthousiasmé par cette saison … sauf pour les tomates !

Voici dans le détail, le bilan que je peux tirer de l’année. Ce bilan est le fruit de mes observations mais, chaque fois que j’ai pu, j’ai croisé mes informations avec celles qui m’ont été données par mes copains jardiniers.

Voici ce bilan, en utilisant l’ordre alphabétique qui, finalement, est le plus pratique.

  • ail : bonne récolte, dans la moyenne des autres années.
  • aromatiques : que du bonheur (les roquettes, basilics, moutardes … qui, les étés précédents, montaient en graine à la vitesse grand V, ont pris le temps de pousser harmonieusement).
  • aubergines : tout s’annonçait très décevant (manque de chaleur) mais étonnemment il y a eu une production d’automne plus que correcte (on a cueilli les dernières le 25 octobre).
  • betteraves rouges : exceptionnel ! Des tailles rarement atteintes !
  • carottes : dans la moyenne des autres années (à nuancer cependant : semis précoces avec rendements faibles, par contre semis tardifs avec très bons rendements).
  • chou : une année comme on n’en avait pas vu depuis plusieurs années, il était devenu impossible d’en récolter en plein été, alors que cette année … !!! Les jardins en regorgent encore.
  • concombres : exceptionnel ! Récolte jusqu’au 15 octobre.
  • côtes de bettes : très bonne année (comme pour tous les légumes-feuilles).
  • courgettes : production continue de juin à l’automne (j’en ai encore quelques-une à cueillir).
  • échalote : j’ai oublié d’en planter, je n’ai pas de retour de mes amis jardiniers.
  • fruits du verger : mauvaise année, mais après une année 2020 incroyablement excédentaire, on s’y attendait !
  • haricots : année exceptionnelle avec une production d’arrière-saison étonnante (avec un petit bémol cependant : ceux qui ont voulu tenter des semis précoces fin avril ont constaté l’échec de ces premiers semis, mais pour la suite de l’année, que du bonheur !!!).
  • melons et pastèques : quasiment néant.
  • oignon : exceptionnel, c’est même du jamais vu à ma connaissance !
  • patate douce : récolte très abondante, ce qui est assez étonnant pour des plantes réputées pour aimer la chaleur.
  • petits fruits rouges : très bonne année, mais énormément de fruits consommés par les oiseaux (merle et fauvette principalement, également rouge-queue et pic épeiche).
  • petits pois : rien à dire sur le sujet vu que j’ai oublié d’en semer, mais mes amis ont eu de super résultats au printemps, plus mitigés à l’automne.
  • physalis : moins de fruits mais plus gros et plus goûteux.
  • poireaux : jamais eu des poireaux aussi gros à l’automne, leur croissance s’est faite très vite.
  • poivron et piments : année de bonne production, mais difficulté pour certaines variétés à ariver au stade de pleine maturité.
  • pommes de terre : année exceptionnelle, sans doute la meilleure des 20 dernières années.
  • potirons et courges : tout le monde au eu de bons résultats cette année, mais pas moi (et je n’en comprends pas la raison).
  • salades : une situation redevenue normale : les laitues n’ont pas monté en graines aussi vite que les étés passés et la production a été régulière toute la saison, du printemps à l’automne. Production d’arrière-saison plus qu’exceptionnelle (on a rarement eu des conditions aussi bonnes).
  • tomates : pour ma part, nettement en retrait par rapport aux années précédentes  (3 mois de production au lieu de 5 mois) mais un ami est passé à la maison hier et m’a dit qu’il en avait encore quelques-unes à consommer (plantées à bonne exposition contre sa maison).

Bilan donc très positif mais curieusement, quelques personnes, qui ici avaient pris comme principe de ne pas travailler la terre, ont connu plein de déboires et n’ont pas eu ces résultats. Explication : la pluie a « dammé » le sol, celui a été tassé bien plus qu’à l’accoutumée et la terre (qui, chez beaucoup d’autres jardiniers, est travaillée après chaque pluie) a été bien moins aérée que d’habitude. Deux personnes, qui avait cru bon pailler leurs pommes de terres, ont même vu tous leurs tubercules pourir dès le printemps.

Mais bon, voilà, ce sont les aléas du jardin, chaque année est différente de la précédente et ça permet à chacun d’affiner ses méthodes.

Je persiste cependant à penser que le binage régulier de la terre compense les excès dans un sens ou dans un autre. En période de sécheresse, il permet d’améliorer la disponibilité en eau pour les plantes et favorise le développement des racines (d’où la fameuse expression « un binage vaut deux arrosages » qui est certainement l’expression la plus connue des jardiniers). A l’opposé, en période de fortes pluies, il permet d’aérer la terre asphyxiée par le surplus d’eau et favorise, là aussi, le développement du système racinaire. Avec le binage, on est donc gagnant dans tous les cas.

Une terre meuble, qui favorise donc la migration de l’eau dans le sol (par capillarité) et le développement des racines, voilà bien le principe le plus important du jardin.

Haricots d’arrière-saison

Les changements climatiques, pour terribles qu’ils soient, peuvent tout de même être mis à profit par la jardinier observateur. Ainsi, les années passées, on a pu prolonger de plusieurs semaines les récoltes de toutes sortes de légumes grâce à des automnes globalement beaux (d’autant plus que l’augmentation des vents au fil des années s’accompagne sur mon secteur de la vallée de l’Ognon d’une baisse importante des brouillards, ceux-ci étant vite dispersés par les mouvements de l’air). Mais ce qui semble être la tendance observée (par exemple des automnes de plus en plus beaux) n’est pas forcément quelque chose d’acquis. Exemple : alors que je m’étais habitué à récolter des haricots frais tout l’automne (parfois même jusqu’au début novembre), l’an passé avait failli à ce que je croyais être devenu la règle et plusieurs de mes plantations n’ont pas eu le temps de produire quoi que ce soit.

Cet été, après les premières récoltes de toutes sortes de légumes (pommes de terre, courgettes, concombres, tomates …) j’ai eu soudainement beaucoup de place au jardin. Alors j’ai semé des tonnes de haricots (jen ai semé jusqu’à la fin août) me disant que cette année je serais très vigilant. L’automne est arrivé apportant son lot de soleil mais avec des nuits tout de même plus fraîches que d’habitude (déjà trois matinées de gel).

J’avais semé tellement de haricots en août (environ 150 poquets de 9 haricots chacun) que j’ai décidé de les protéger à tout prix. Et je me suis dirigé vers un truc que je connaissais mais qui est peu utilisé ici : les voiles de croissance.

C’est très léger (17 g seulement par m2) mais c’est terriblement efficace. Et ce n’est pas cher du tout (autour de 4 € et des bananes la bande de 5 mètres de long … pour savoir le prix précis vous pouvez consulter sur internet le cours de la banane !).

Sans doute que la nuit on y gagne quelques degrés seulement (ce qui est suffisant pour protéger du gel) mais en journée, quand le soleil est là, la différence est bien plus grande, une petite atmosphère chaude règne en permanence sous le voile. Et ces voiles protègent des vents. Résultat des courses : alors que les haricots de mon frère (semés tardivement comme les miens) se sont bruquement arrêtés de produire en raison des nuits froides, les miens donnent à tire-l’haricot (ha ha !).

A noter toutefois que le fait d’enlever les voiles (pour cueillir les haricots) et de les remettre ensuite est assez chiant.


Tous les deux jours, je cueille de quoi faire trois ou quatre plats et certains semis de haricots ne vont commencer à produire que d’ici une semaine.

Ce matin, la nature était entièrement gelée au début du jour mais mes plantes protégées du voile ont continué à produire comme jamais, voir la photo (toutes les images de cet article ont été faites ce matin).

Cette technique du voile de croissance m’ouvre énormément de perspectives. Et vous, vous l’utilisez ?

Les Passantes (Antoine Pol / Georges Brassens)

Drôle de destin que ce texte d’Antoine Pol. Texte magnifique écrit il y a plus d’un siècle (1911) mais qui aurait pu sombrer dans les oubliettes de l’Histoire, y compris son auteur d’ailleurs, sans leur découverte par Brassens.

Lorsque Brassens est arrivé à Paris, il a été pendant quelques années un véritable « rat de bibliothèque », avalant goulûment tous les textes des poètes (on dit qu’il connaissait des milliers de poèmes par coeur) et c’est chez un bouquiniste qu’il a découvert en 1942 un livre de poésie d’Antoine Pol. Le texte « Les Passantes » l’a attiré et il a commencé à travailler dessus avant de le laisser de côté … pendant près de trente ans. Ce n’est que bien plus tard qu’il en a fait la musique définitive (ou plutôt « les musiques » car il existe deux versions alternatives non retenues), après avoir obtenu l’autorisation de le faire par Antoine Paul, auteur inconnu.

Lorsque Brassens a pris rendez-vous avec Antoine Pol, celui-ci venait juste de décéder et n’a donc jamais entendu la chanson.

La musique a été composée en 1969 et la chanson a été créée sur scène en octobre 1972, la voici chantée pour la première fois.

A noter que Brassens a apporté quelques modifications au texte d’Antoine Pol : il a éliminé deux strophes, remplacé trois mots et interverti deux vers.

Voici une autre version enregistrée quelques années plus tard en 1977 (derrière Brassens, Pierre Louki) :

Tout est dit ! Les autres versions qu’on trouve sur internet, bof bof … Je viens d’en regarder une dizaine, peu de choses m’ont séduit. A noter toutefois, dans un registre musical très différent, Djamel Djenidi :

Sans doute que je parlerai d’autres versions dans les commentaires de cet article, mais il faut que je cherche un peu plus sur Youtube et de manière plus approfondie que ce que j’ai fait jusqu’à présent.

En attendant, deux versions instrumentales aux antipodes l’une de l’autre :

Ça c’est de l’info !!!

J’ai déjà dit au moins une dizaine de fois (au bas mot) sur ce blog que les journalistes ne faisaient plus que répéter bêtement les dépêches de l’AFP, que tous les journaux finissaient par se ressembler, et que les journalistes ne faisaient plus de travail d’investigation.

La semaine dernière, l’annonce de la mort de Bernard Tapie a été un modèle du genre.

A cette occasion, je me suis amusé à faire des captures d’écran, juste pour étayer mes propos sur l’uniformisation de l’info dans notre pays.

25 médias ont à peu près tous dit la même chose.

Il y a eu ceux qui ont répété que Bernard Tapie avait eu six vies différentes : entrepreneuriale, politique, sportive, artistique, médidatique et judiciaire (personnellement, je me souviens surtout des épisodes judiciaires, peut-être simplement parce que c’est plus récent). Ils l’ont dit quasiment avec les mêmes mots. Exemples :

Et puis il y a eu ceux qui ont fait dans la surenchère, allant jusqu’à comptabiliser 1000 vies ! Je ne sais pas qui a eu l’idée de parler de ces milles vies, mais ça a fait un carton, tout le monde l’a répété ad nauseam (et pas que des journaux à la noix !).

 

 

Il y a eu Yahoo qui en a comptabilisé 1001, c’est sans doute faux (moi je n’en ai compté que 483 en compilant tous les articles parus depuis la naissance de Jésus-Christ), mais au moins ce média a au moins le mérite d’avoir essayé de nous faire prendre des lanternes pour des messies !

 

La palme revient au journal Le Point qui, en annonçant dans son titre que la cérémonie aurait lieu à la cathédrale de Marseille a cru bon d’annoncer juste au-dessous dans sa manchette, sans doute pour faire le buzz, qu’il serait inhumé dans la même cathédrale. Evidemment non, l’inhumation a eu lieu dans un cimetière et non dans une cathédrale. La ficelle pour amener sur le chemin de la sanctification une personne ayant eu affaire à la justice était quand même un peu grosse et les autres journaux n’ont pas repris cette fake-news. Et si le coup n’était pas volontaire et qu’il ne s’agissait que d’une erreur on se demande quand même comment ce type de bourde peut arriver dans un journal tel que Le Point.

 

Mais revenons à nos histoires de vies.

Six vies ou mille vies, perso je m’en tape.

Mais j’aurais aimé lire des choses différentes.

Evidemment, personne n’allait oser titrer « L’homme aux mille coups tordus », ce qui, là aussi, aurait donné une image trop erronée d’un personnage tout en ambiguïtés qu’on ne peut résumer d’une formule à l’emporte-pièce.

Et, dans ce pays, fort heureusement, il n’est pas question de parler de la vie privée des gens, on ne verra donc jamais, lors de la mort future de nos stars nationales, des titres tels que « L’homme aux mille vits ».

Et si on supprimait tous les journaux pour ne garder que l’AFP, ça serait un peu du pareil au même, non  !?!

Brassens, le sceptique

Brassens, homme libre par excellence, a toujours revendiqué le droit de vivre sa propre vie loin du troupeau. L’une des chansons des premiers disques, « la mauvaise herbe » le dit clairement.

Je me rappelle que le grand-père de Joëlle, dans les années 60, tombé comme beaucoup de personnes sous le charme du Brassens des années 50, ne lui avait pas pardonné le fait d’avoir écrit « La guerre de 14-18 ». Je comprends … mais on doit reconnaître bien évidemment le droit à Brassens d’avoir un avis contraire de celui de la majorité des gens (d’autant plus que, contrairement à la plupart des autres chansons, « la guerre de 14-18 » est à prendre au second degré. Et d’autant plus aussi que, fait peu connu, Brassens disait à ses amis que sans la guerre de 14-18, qui a tué le premier mari de sa mère, il ne serait jamais né). Ceci explique peut-être en partie cela.

Même si Brassens a été touché par le fait que sa chanson ait suscité une polémique, il a récidivé quelques années plus tard avec un texte de la même veine : « Les deux oncles ». Mettre dos à dos les Anglais (les alliés) et les Allemands (les attaquants), évidemment, ça n’allait pas faire l’unanimité, même si l’on était à une époque où la fibre patriotique était devenue rare. Et les mêmes personnes qui avaient réagi à « La guerre de 14-18 » lui en ont voulu une fois de plus. Je connais cette chanson par coeur, je la chante depuis 50 ans (j’en aime énormément la musique), mais comme cet été j’ai découvert un grand bonhomme (Jean-Pierre Arbon, dont je reparlerai dans un autre article), je vous la livre dans une version récitée, le fait de la réciter apportant, contre toute attente de ma part, un éclairage un peu différent (si vous n’avez pas le temps de regarder toutes les vidéos de cet article, regardez au moins celle-ci).

En 1971, dans son avant-dernier disque, Brassens a sorti une chanson qui n’a pas été comprise par les mêmes personnes et qui a été critiquée par nombre de militants de tous bords : « Mourir pour des idées ». Mais malgré tout la chanson a eu, d’une certaine façon, son heure de gloire car bon nombre de chansons du disque XI ont été très diffusées à la radio (Brassens, à cette époque-là, était devenu une institution et il était hors de question de censurer ses propos, contrairement à la décennie précédente). Je vous présente une autre version, récitée elle aussi (mais en plus théâtral) de cette chanson.

Et enfin, pour continuer sur le scepticisme de Brassens vis à vis des grandes causes, une dernière chanson qu’il a composée juste avant sa mort, dans laquelle il enfonce encore le clou, et qu’il n’a pas eu le temps d’enregistrer : « Le sceptique ». Jean Bertola l’a chantée et fait connaître au public en 1982, deux ans après la mort de Brassens. Même si je reconnais le mérite énorme de Bertola d’avoir fait connaître cette chanson posthume au grand public, je préfère celle de LeForestier une dizaine d’années plus tard et celle également de Denis Ruelland (membre du trio « Le bon maître nous le pardonne »). Voici les versions, très différentes l’une de l’autre, de Bertola et de Ruelland :

Brassenssophile ou non, y a dans cet article matière à discuter sur l’engagement militant et sur le fait que si on regarde notre histoire, récente ou non, même les idées les plus nobles ont engendré énormément de morts. De quoi effectivement être sceptique !

Ma dernière ligne droite, mais au ralenti …

Le moment devait fatalement arriver.
Ce blog mourra de sa belle mort, d’une mort douce, au ralenti.
Je crois avoir dit à peu près tout ce que j’avais envie de dire, et mes sujets de prédilection, finalement, ne sont pas si nombreux que ça, je ne ressens plus le besoin de les développer, voire de ressasser un peu les mêmes choses.
Les vieux finissent tous par radoter, je préfère tirer ma révérence avant.
J’ai aussi un besoin vital (la vie est courte, hein !) de repartir sur d’autres projets.
Mais si je crois avoir dit l’essentiel de ce que je voulais dire sur des tas de sujets, je n’ai pas envie d’arrêter sans parler auparavant de quelques sujets musicaux qui me tiennent à coeur.
Car la musique est au centre de ma vie.
Donc, pour les derniers articles qu’il me reste à écrire, je parlerai des musiciens qui me tiennent le plus à coeur, Brassens surtout, mais peut-être aussi Dylan, Bach et Miles Davis (j’évolue constamment entre ces quatre énormes piliers de la musique).
Ce n’est que lorsque j’aurai épuisé ce que j’ai envie de dire sur Brassens que ce blog s’arrêtera (avec, j’imagine, un dernier article pour remercier celles et ceux qui m’ont accompagné dans ce projet de longue durée  … bientôt 16 ans !).
Donc, pour cette dernière ligne droite, un article sur deux au moins sera consacré à la musique, le reste se partagera sur les sujets habituels (jardinage, nature …) que je n’abandonne pas tout à fait complètement … mais presque.

Mais où sont passés les insectes ?

Reprise du blog après une période inactive de deux mois.
J’espère que l’été a été bon pour vous tous.
Et meilleur surtout que pour les insectes !
Peu de papillons à butiner sur les buddleïas, pas de sauterelles dans les prés, très peu de bourdons terrestres, quasiment pas de frelons, aucune guêpe autour de la table quand on est sur la terrasse …
Mis à part quelques rares constats positifs (par exemple l’abondance du lucane en juin, voir photo ci-dessous), c’est la cata semble-t-il.
Est-ce passager (lié seulement à la météo) ou en est-on à quelque chose de plus durable, un véritable point de rupture avec une chute rapide et inexorable de la plupart des espèces ?

Passion tomates

Ce blog est en congés pour tout l’été, le prochain article paraîtra le samedi 18 septembre. 

Pour ce dernier article de la saison, encore une histoire de tomates !

Le projet couvait depuis plusieurs mois, il est opérationnel depuis ce matin.
Au cours des 6 années qui viennent, je présenterai sur le terre-plein qui est en face de la maison mes 400 variétés de tomates avec comme but de donner des graines à tous ceux qui le désirent (en espérant que je pourrai suivre le rythme, car la réalisation de graines et leur mise en sachet demandent beaucoup de temps).
C’est ma toute petite contribution à la défense et la promotion de la biodiversité cultivée.
L’idée m’est venue en voyant les tas de promeneurs pédestres qui passent sur la route et avec qui je discute parfois « jardinage ».
Et comme les abords de la route va être sécurisé en raison du nombre de promeneurs, je sais par avance que le nombre de personnes qui s’arrêteront au stand va être en augmentation.
Le petit texte de présentation explique la démarche.

Tout est installé depuis ce matin. Ça se passe au 18 route de Boulot (70190 BUSSIÈRES). Mon stand est tout petit, mais il est entièrement renouvelé toutes les semaines, soit 80 mini-expos au total.

Et, bien évidemment, si un habitué de ce blog venait voir l’une de ces expos, il suffit juste d’aller sonner à la maison en face pour se faire payer une petite bière ! :wink:

Bel été à vous !

Tout dépend du point de vue …

Tout dépend du point de vue où l’on se place …

J’avais lu un jour que Brassens, dans une interview, avait dit que l’objectivité n’existait pas. Je ne me rappelle plus exactement de sa phrase, mais ça disait à peu près ceci « C’est quoi un coup de pied au cul ? Celui qui le donne n’a pas la même définition pour ce mot que celui qui le reçoit. Et celui qui n’en n’a jamais donné ou reçu a sans doute encore un avis différent ». Effectivement, vu sous cet angle … !

Même ceux qui utilisent les mathématiques pour démontrer des choses soit-disant objectives, le font de manière très partiales, souvent juste par idéologie. Exemple : « L’espérance de vie ayant augmenté de tant d’années, il faut reculer l’âge de la retraite d’autant, c’est mathématique je vous l’dis ! ». Quelqu’un d’autre pourrait lui répondre « Les jeunes trouvant leur emploi bien plus tard qu’auparavant, il faut avancer le départ des Anciens d’autant, c’est mathématique je vous l’dis ». C’est à dire exactement le contraire en prenant lui aussi l’argument des maths … L’arithmétique, c’est du niveau CP, c’est le degré zéro des maths. Et quand on regarde n’importe quel problème sociétal, ou économique ou autre, on voit bien qu’on est quasiment tout le temps sur des équations à plusieurs inconnues car tout est évidemment multifactoriel, tout est très complexe, sans doute encore plus aujourd’hui qu’hier.

Dans la vie de tous les jours, on prend donc souvent la position qui nous arrange.

Ainsi celui qui fait du vélo le week-end trouve que les automobilistes sont dangereux. Mais quand à son tour il prend sa bagnole le lundi pour retourner au boulot, il râle contre les cyclistes qui sont très dangereux sur les routes, ne se souvenant déjà plus que la veille encore il était cycliste lui-même. Et je vous dis pas les propos qu’il tiendrait s’il avait aussi par ailleurs une moto, des rollers ou une trotinette !!!

Tout ça pour en arriver à ceci :

J’adore le Choucas des tours, son oeil vif, son intelligence exceptionnelle, sa capacité d’adaptation à notre monde moderne (et je sais d’ailleurs bien qu’il nous survivra, je n’ai aucun doute là-dessus !).


En tant qu’ornitho, cet oiseau me plait énormément, comme tous les autres d’ailleurs, chacun ayant sa place dans un écosystème aux règles complexes et qui est rôdé depuis des millénaires.

Mais ça, c’est juste mon point de vue …

Les agriculteurs d’ici ont un avis différent, ils sont passés du statut de « indifférent » (car jusqu’à présent ils ne connaissaient que le corbeau freux) au statut de « farouchement contre ». Il faut dire que le choucas est arrivé en masse à Bussières et cause de multiples dégâts (exemple : destruction complète de 150 000 grains de maïs dans un champ de mon neveu, déterrés et consommés par des dizaines de choucas ce printemps).

Moi qui jardine en plein champs, je suis aux premières loges pour voir l’ampleur du problème dans les cultures  des paysans, je me dis que « quand même on n’aurait jamais dû en arriver à cultiver autant de maïs ». Et quelque part je me dis que ces dégâts occasionnés par les choucas, c’est juste l’un des grains de sable de l’agriculture d’aujourd’hui, l’une de ses contreparties obligatoires (aucun système n’ayant que des avantages). Et je suis persuadé que je dis cela de la manière la plus neutre possible.

Mais voilà-t-y pas qu’après avoir avalé le maïs, les choucas s’en sont pris à mes tomates qui sont toutes éventrées les unes après les autres.

Je vais passer de la paire de jumelles à l’arme atomique (je vais d’ailleurs écrire à Manu pour lui demander une autorisation) !

Je vous le disais au début de l’article : « tout dépend du point de vue où l’on se place » …

Le sens du partage

Je discute tous les jours (ou presque) avec des jardiniers. Chacun à ses propres manières de faire, et toutes les méthodes sont bonnes me semble t-il, pour peu qu’elles aient été éprouvées par le temps et par l’expérience.
Et je me pose parfois la question : « Au delà de la méthode, différente d’un jardinier à l’autre, c’est quoi un vrai jardinier ? ».
J’ai discuté de tout cela avec quelques personnes venues à mes animations « jardin » au cours des journées précédentes.
Et finalement, la réponse, à laquelle je ne m’attendais pas forcément, pourrait être la suivante :  » ce qui différencie un vrai jardinier d’un autre, ce n’est pas la méthode de jardinage, c’est le sens du partage ».
Et, effectivement, ça me renvoie à une époque très ancienne (voire ancestrale pour moi, celle des années 50-60, la période de mon enfance), au cours de laquelle les gens donnaient facilement des légumes, des fruits, des graines, voire de simples conseils, … à leurs proches, à leurs voisins.
Vous en pensez quoi ?

A huis clos …

Un article proposé par Humeur grivoise
Après les matches à huis clos, les réunions à huis clos, les procès à huis clos, les conseils municipaux à huis clos, les conseils d’aministration et assemblées générales à huis clos, … on apprend aujourd’hui que les prochains jeux olympiques auront lieu à huis clos.
Vous pensez, vous, qu’à ce train-là ils vont finir par réouvrir les maisons closes ? :smile: :wink:

Le faucon crécerelle (7)

Dans mon dernier article consacré au faucon crécerelle, j’avais mis l’accent sur les jeunes faucons et leurs différentes attitudes au nid (baillement, étirement, battement des ailes …).

Pour continuer avec ce rapace le plus commun de France (sauf en Franche-Comté où il est supplanté par la buse variable), quelques images du nourrissage des jeunes, ayant assisté lors de la même séance à trois venues des adultes. Un premier nourrissage par le mâle :



Un deuxième extrêmement bref (une ou deux secondes seulement, le temps de déposer à toute vitesse un campagnol) …

… et enfin la femelle qui, elle aussi, est restée très peu de temps.


Peut-être que dans les temps qui viennent je mettrai sur ce blog une vidéo faite ce jour-là.

Le Guillemot de Troïl (3)

J’ai des envies de mer en ce moment ! Alors un petit article sur le sujet, ça va nous changer des rapaces franc-comtois !

Les falaises rocheuses du Nord de la Bretagne possèdent une faune qui leur est propre.


J’aime y aller au printemps en période de reproduction pour y

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La buse variable, encore et encore …

J’ai pris l’habitude depuis quelques années de nourrir les rapaces à la fin juin et au début juillet. J’ai repris hier, ce fut très calme, une seule buse est venue quelques minutes.


Pourquoi nourrir à cette période de l’année ? Simplement parce que

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Le faucon crécerelle (6)

J’ai raconté il y a déjà longtemps sur ce blog que j’avais construit un nichoir pour faciliter l’installation du faucon crécerelle. La nidification avait marché la première année, puis plus rien … Chaque année un couple est là mais il n’y a jamais de jeunes, alors que j’observe tous les ans des parades nuptiales, des accouplements, des offrandes de nourriture entre mâle et femelle …


Je ne sais pas vraiment où est le problème … !

Mais, une chance extraordinaire, mon ami Bruno m’a fait

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Moutardes asiatiques

Dans mon article précédent présenté sous forme de devinette, la photo représentait des fleurs de coriandre. Un jardinier comme Christophe ne pouvait passer à côté ! Idem pour Béatrice qui m’a envoyé un mail pour donner la bonne réponse. Etincelle n’était pas bien loin de la réponse.

Cette devinette était un prologue à une série d’articles que j’aimerais écrire sur le thème des plantes aromatiques. J’ai d’ailleurs déjà commencé d’en écrire quelques-uns sur ce blog, mais c’était il y a si longtemps qu’il va me falloir reprendre tout à zéro !

Les plantes aromatiques ont une place importante en cuisine, et notamment dans les salades. Que serait une laitue sans l’échalote ou tout autre plante aromatique qui la met en valeur ? Et ces plantes sont si faciles à cultiver !

On dispose d’un arsenal phénoménal de plantes qui réhaussent la valeur des plats. Chacun d’entre nous pourrait en citer des dizaines. Mais qui connaît les moutardes asiatiques ?

Je consomme abondamment, en salade principalement, trois sortes de moutardes : verte ou rouge à feuilles découpées, ou vert/rouge à larges feuilles.


L’emploi de ces plantes en cuisine est  très simple : c’est le même type d’utilisation que la roquette : on en ajoute dans les salades, tout simplement (je parle de la vraie roquette, celle qui a du goût et qu’on cultive chez soi, et non pas de la roquette qu’on achète). Les moutardes asiatiques partagent aussi d’autres caractéristiques avec la roquette : tout comme cette dernière, elles ne supportent pas les fortes chaleurs, elles aiment la fraîcheur, elles poussent rapidement et on doit donc renouveler régulièrement ses semis. Dans les salades, tout comme la roquette, c’est un délice ! Le goût est moutardé (bien évidemment) et il n’y a pas beaucoup de différences gustatives entre les trois variétés que j’ai présentées.

Comme les moutardes n’aiment pas les chaleurs et qu’elle apprécient la fraîcheur et mêle le froid assez intense, on ne les sèmera qu’à l’automne. De toute façon, c’est la seule saison possible car ces plantes, qui sont des crucifères (qu’on appelle maintenant brassicacées)  sont détruites irrémédiablement par les altises à la belle saison. En faisant deux semis à cette saison (octobre et novembre par exemple), on peut consommer ces moutardes tous les jours en hiver. Et c’est aussi pour cette raison que cette plante est très précieuse, car finalement dans ma région (dans l’Est de la France), il n’y a pas tant de verdure que ça à consommer en janvier/février. Les moutardes asiatiques peuvent être cultivées tout l’hiver en pleine terre ou en serre, peu importe.

Il est enfantin de faire des graines de moutardes, il suffit de laisser monter un pied ou deux, c’est d’ailleurs assez spectaculaire, en voici photographiées il y a deux mois (depuis elles ont encore doublé de volume).


A noter que les moutardes se ressèment toutes seules au jardin et j’ai des amis qui ne récoltent jamais les graines, ils se contentent de les laisser tomber au sol.

La raison de cet article, c’est aussi parce que je vais récolter des dizaines de milliers de graines dans les temps qui viennent et que je peux en donner aux habitués de ce blog (durée germinative des graines : 5 ans, il suffit donc de laisser monter en graines un pied tous les cinq ans pour conserver ces variétés).

Avis aux amateurs !

Petite devinette

Il y a longtemps que je ne vous ai pas fait bosser et votre dernier pauvre petit neurone me semble très endormi en ce moment, voire en léthargie complète  :tongue: :wink:  il a besoin d’être stimulé, déconfiné.
Alors une petite devinette s’impose.

C’est quoi cette plante ?

C’est juste pour inaugurer une série d’articles qui devrait débuter la semaine prochaine.

Et je ne donnerai aucun indice cette fois-ci, ça c’est mon côté sadique ! :devil:

Le pic noir (3)

Ce printemps, j’ai décidé de passer deux heures auprès de chaque cavité d’arbre récemment creusée que je trouvais. J’avais follement envie de photographier les pics dans cette forêt de Bussières que j’adore et que je connais bien (même s’il m’arrive encore parfois de m’y perdre).


J’espérais au départ trouver le nid du pic épeiche et, avec un peu de chance, celui du pic vert. Et je n’ai rien trouvé avec cette méthode-là, alors que j’ai passé un temps fou, immobile au pied d’un arbre, une une ou deux écharpes de camouflage autour de moi, à quelques dizaines de mètres des arbres que je surveillais.

Et puis le miracle s’est produit ! Alors que j’attendais un hypothétique pic mar qui n’est jamais venu, j’ai aperçu à travers les mailles de mon écharpe de camouflage deux pics noirs qui se poursuivaient en se chamaillant et en criant. Comme je n’avais jamais vu un tel comportement et qu’on était en avril, début de la période de nidification, j’en ai déduit qu’une telle scène ne pouvait avoir lieu qu’à proximité immédiate du nid. Je me suis levé, j’ai cherché et j’ai trouvé le nid en moins de cinq minutes. Effectivement il n’était qu’à une trentaine de mètres de l’endroit où je m’étais camouflé. Je me suis caché, le mâle est arrivé au nid au bout de cinq minutes.

Un couple de pic noir a un domaine vital immense, pouvant aller à 800 hectares, et qui se réduit en période de nidification à un territoire de 20-40 hectares (voir l’article que j’ai écrit récemment sur ces notions de domaine vital et de territoire). Donc évidemment, je n’espérais jamais trouver le nid. Et puis, hop là, sans avoir l’intention de le chercher et en moins de cinq minutes … ! Je vais finir par croire en Dieu ! Ou au diable !

A partir des jours suivants, je suis revenu deux heures tous les matins. Le nid était très haut dans un foyard, les conditions de prise de vue n’étaient pas très bonnes mais par moments, le matin, l’arbre bénéficiait d’une très bonne lumière. Je n’ai pas fait beaucoup de photos car chaque arrivée au nid était très rapide, parfois l’oiseau ne restait que quelques secondes contre le tronc. Et quand un oiseau ne vient que toutes les deux heures et qu’il arrive sans un seul bruit, autant dire que si on n’a pas l’oeil dans le viseur à ce moment précis, il faudra attendre deux heures de plus !

Et puis il y a eu une période de très mauvais temps, froide et pluvieuse, et de ce fait j’ai quasiment loupé toute la période où les jeunes se montraient « à la fenêtre ». Et surtout, ils se sont envolés bien plus vite que je ne le pensais et extrêmement tôt dans la saison (le 14 ou le 15 mai). Voici quelques images, présentées de manière chronologique, essentiellement faites au moment où mâle et femelle se relaient au nid, parmi le peu que j’ai réalisé. La dernière image est la seule où l’on voit un jeune. On peut cliquer sur les images pour les agrandir un peu.

A noter que le pic noir n’est plus vraiment l’oiseau mythique du fond des forêts tel que l’a décrit Paul Géroudet (« une expression des forces primitives de la forêt sauvage »). L’espèce possède une dynamique incroyable qui lui a permis de coloniser d’autres milieux naturels et d’autres régions. Au 19 ème siècle, cet oiseau n’a jamais été signalé en plaine, il n’était cantonné qu’aux forêts d’altitude. En 1976/77, quand j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux, il était déjà bien présent dans la forêt de Bussières. Depuis cette période, d’une part il a progressé vers l’ouest, jusqu’à atteindre la Bretagne (il n’est pas allé plus loin, sans doute que les bières, le cidre et le chouchen breton l’ont convaincu qu’il était enfin arrivé là où il fallait !). Et il a pris l’habitude d’aller dans des milieux plus ouverts, à tel point qu’il niche parfois sur des aires d’autoroute (notamment sur l’aire du Jura). D’ailleurs, à Bussières sur les trois couples que compte la commune, l’un des couples est dans une ripisylve (forêt riveraine) le long de l’Ognon, loin du massif forestier.

A tout bientôt pour un article sur une autre espèce de pic.