Petit dimanche musical « spécial Karajan »

Il y a tout juste cent ans, à cette heure précise, naissait un grand chef d’orchestre, probablement le chef le plus enregistré du 20ème siècle (un millier d’enregistrements à son actif) : Herbert Von Karajan. Qu’on aime ce chef d’orchestre ou non, indépendamment de son passé peu glorieux en tant que musicien officiel de l’Allemagne Nazie, Karajan a été un très très grand chef.

Je sais que l’image n’apporte pas forcément grand chose à la musique, je sais, je sais. Mais voici tout de même deux vidéos qui nous montrent l’immense talent du Maître.

La première vidéo est filmée en 1966, Karajan y interprète les troisième et quatrième mouvements de la cinquième symphonie de Beethoven (qui fut le compositeur qu’il enregistra le plus) :

Nous retrouvons Karajan presque vingt ans plus tard (en 1985 exactement) dans la deuxième partie du boléro de Ravel :

Bon dimanche à tous !

Le chant des oiseaux (1)

La détermination du chant des oiseaux est un vrai casse-tête pour les débutants. Comment s’y retrouver alors que la campagne résonne de dizaines de chants différents ? Evidemment, il est impossible d’apprendre à reconnaître autant de chants en une seule saison, même si l’on a l’oreille très musicale.

Pour faciliter la tâche de celles et ceux qui aimeraient se familiariser avec ces sons qui jaillissent de partout au printemps, je vous propose une petite sélection des chants les plus fréquents. Focalisons-nous sur une douzaine de chants seulement. Car 80% des chants que nous entendons proviennent essentiellement de 12 espèces d’oiseaux. Il est donc indispensable de commencer par apprendre à reconnaître le chant de ces espèces.

Je publie donc aujourd’hui la première partie d’un diaporama qu’Oetincelleo a réalisé à partir de mes photos et qui vient d’être mis en ligne sur Youtube. Un très très grand MERCI A OETINCELLEO, l’artisane de ce projet !

La deuxième partie paraîtra d’ici quelques semaines, je pense.

Le coût de l’éducation

A l’heure où 11 200 suppressions de postes s’annoncent dans l’Education Nationale, je tombe ce soir sur cette petite phrase d’Abraham Lincoln : « Si vous pensez que l’éducation coûte cher, essayez donc l’ignorance ».

La réponse à la petite devinette

Oetincelleo est trop forte ! Je me suis bien douté qu’elle avait probablement trouvé dès le début et qu’elle avait pu commettre une petite erreur de frappe. Mais par perversité (ben oui, les mecs aussi …), je l’ai laissée chercher. Et je savais qu’elle allait vite se rendre compte de son erreur. Le suspens n’aura donc pas duré bien longtemps.

Oui, je faisais effectivement référence au Bureau 610, que l’on appelle aussi Unité 610, cette Gestapo chinoise dont on parle peu en Occident. On se souvient peut-être de 30 000 hommes et femmes, adeptes de Falungong (comme le rappelle Oetincelleo), qui envahirent la place Tian’anmen en avril 99 à l’approche du 10ème anniversaire du massacre des étudiants. C’est en réaction à ce mouvement que le pouvoir a créé le 6 juin 99 ce Bureau 610 (dénommé ainsi en raison de la date du 10 juin).

Cette unité très spéciale est l’une des mystérieuses composantes de la galaxie du renseignement chinois. C’est une grande pourvoyeuse de pensionnaires du Laogai (le Goulag local) dans lequel sont envoyés les victimes du pouvoir paranoïaque en place. Le Bureau 610 est l’une des plus énormes opérations de renseignements de notre époque, emmagasinant des milliards d’informations venant de toute la planète concernant des millions d’individus trop critiques vis à vis de la Chine. Il va de soi que toutes les informations récoltées sont dûment consignées, triées et répertoriées.

Les enjeux en terme de communication à quelques mois des JO étant énormes, l’Unité 610 vient de déployer de 150 000 à 200 000 agents de sécurité (oui, vous avez bien lu ce nombre !) pour enrayer d’éventuelles tentatives de déstabilisation.

Je pense que nous allons assister, la situation au Tibet pouvant accélérer les choses, à l’un des JO les plus tendus de notre Histoire. Il se pourrait malheureusement aussi que ces JO provoque une déstabilisation des relations entre les grandes puissances. A suivre donc avec la plus grande attention.

Petite devinette (6)

610, ça vous dit quoi comme nombre ?
Je donnerai un indice chaque soir vers 20H (à lire dans les commentaires).
Premier indice de ce soir : ce nombre ne me concerne absolument pas. Rien à voir donc avec le nombre de variétés de légumes que j’ai déjà cultivées (bien que je n’en sois certainement pas loin), le nombre de fois où j’ai écouté le premier mouvement du Quintet pour clarinette K. 581 de Mozart ou le nombre de paires de baffes que j’ai déjà méritées à ce jour (ce serait très largement sous-estimer mes capacités en la matière et j’en serais vexé).

Petit dimanche musical (19)

Ce petit dimanche musical commence avec la vidéo Le facteur de Georges Moustaki qui nous est proposée par Joëlle.

La musique continue avec le célébrissime Libertango d’Astor Piazzolla (choix de Oetincelleo), Lazare et Cécile d’Anne Sylvestre (Christophe), les Freebidou (Sylvain), Drive de REM (Fred D), Keep on Prayin’ de Wraygunn (Anne), Rémi Jousselme interprétant une oeuvre de Arthur Kampela (choix de Steph), The planets de Gustave Holst (BF 15) et Little Mother’s Helper (reprise d’une chanson des Stones par le chanteur belge Arno) (mon propre choix).

Et pour terminer, un petite vidéo sur la musique arabo-andalouse proposée par Robert en hommage à Lili Boniche, disparu le 6 mars dernier. Bon dimanche à tous.

Baisses d’impôt ?

« la baisse des impôts promise par Sarkozy n’aura pas lieu » annoncent plusieurs journaux qui se font le relai des déclarations du ministre du budget.
Ah bon ! Je me souviens pourtant d’un certain bouclier fiscal … !

Surtout ne pas arrêter de nourrir les oiseaux !

Les oiseaux de nos campagnes sont adaptés à passer l’hiver. Bien sûr, le froid et le manque de nourriture vont avoir raison d’une partie de la population mais les survivants seront ceux qui permettront aux effectifs des différentes espèces de se reconstituer dès le printemps. D’un point de vue purement naturaliste et scientifique, rien ne sert donc de nourrir les oiseaux pendant la saison hivernale.

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Mais à partir du moment où l’on commence de mettre des graines à leur disposition, on créé des conditions inhabituelles de concentrations d’oiseaux. La situation devient très artificielle, il y a alors sur un espace restreint beaucoup plus d’oiseaux que ne peut en contenir cet espace en temps normal. L’arrêt brutal du nourrissage crée alors une situation qui peut être fatale à certains oiseaux.

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La situation est d’autant plus difficile que le mois de mars et le début d’avril sont des périodes charnières pour tous les oiseaux de la famille des fringilles qui se nourrissent de graines (chardonnerets, verdiers, tarins, bouvreuils…). Certes, il fait souvent déjà meilleur à cette époque, mais le stock de graines disponibles dans la nature est épuisé ou presque. Pour ces espèces, la jonction est difficile à faire entre l’hiver et le printemps (la transition est par contre plus facile pour les mésanges qui trouvent déjà quelques chenilles et insectes à leur disposition). C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il vaut mieux nourrir les oiseaux de janvier à avril (plutôt que de novembre à février comme le font la plupart des gens).

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Le mauvais temps de ces jours-ci (il neige ce matin) aggrave la situation déjà tendue en temps normal. Si vous faites partie de ceux qui nourrissent les oiseaux en hiver et que vous habitez en Franche-Comté, prolongez cette activité au moins jusqu’au 10 avril et diminuez les quantités de graines progressivement.

Petit dimanche musical (17)

Continuons donc ce petit dimanche musical qui devrait se prolonger encore quelques semaines (quelques mois ?) car vous avez toujours de bien belles choses à nous faire découvrir. La première vidéo nous est proposée par Christophe, il s’agit de Guaranteed de Eddie Vedder :

Et la musique continue avec la fanfare Ciocarlia (Sylvain), Bonnie & Clyde de Serge Gainsbourg (Oetincelleo), Cordoba de Isaac Albeniz (Steph), Music for a while de Purcell (Joëlle), The turn of the century de Yes (BF15), Lift me up de Moby (Fred D), Sunny afternoon des Kinks (Anne) et Desolation Row de Bob Dylan (moi-même). Bon dimanche en musique.

Erreur de boîte aux lettres

C’est demain le deuxième tour des municipales. Hier, une dame du village d’à côté a distribué un tract électoral dans ma boîte aux lettres. Je veux bien voter pour elle. Sauf que je n’habite pas Boulot mais Bussières. Je souhaite de tout coeur à cette personne d’être élue … au moins pour qu’elle ait l’occasion, pendant son mandat, d’apprendre à connaître les limites de sa commune.

Nouvelles images d’écureuil

Depuis plusieurs années, les écureuils du voisinage se donnent tous rendez-vous à la maison Dupdup. Ce matin, d’eux d’entre eux étaient en train de rechercher des noix qu’ils avaient enterrées dans le sol (pour rappel : voir l’article de mai 2006 dans lequel j’avais déjà relaté ce comportement). Depuis ce début d’année, les écureuils (habillés de neuf suite aux soldes) restent attablés plusieurs heures chaque matin à ma mangeoire, se délectant de noix, noisettes et graines de tournesol. Voici deux photos qu’a réalisées Boris (alias « le Russe ») lors d’un petit week-end passé à la maison il y a quinze jours.

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Quand nous bouffons de la merde !

Je suis intimement persuadé que notre mode de vie moderne, et notamment notre mode d’alimentation, constitue, d’un point de vue de la santé, une véritable bombe à retardement et que nous n’en mesurerons les effets réels que dans plusieurs décennies.

Jusqu’à présent, je savais qu’en mangeant de la nourriture achetée dans les magasins les plus classiques, on ingurgitait des centaines de molécules chimiques de synthèse et qu’on se s’empoisonnait à petit feu. Tout le monde sait cela aujourd’hui, il faut vraiment se voiler volontairement la face pour ne pas être au courant. Mais je ne pensais pas que les grandes surfaces pouvaient contraindre le consommateur moyen, innocent, à manger de la viande pourrie à son insu. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Regardez le reportage suivant si vous avez le courage d’aller jusqu’au bout.

Il y a un autre reportage qu’il ne faut pas louper – mais probablement le savez-vous, vu le nombre de mails qui a circulé – c’est « le monde selon Monsanto, de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien » qui passe demain soir mardi 11 mars à 21H sur Arte. Il paraît que ce reportage, lui aussi, est édifiant … !

En compagnie de Léo Ferré (1)

Je n’ai pas eu le temps de préparer votre « petit dimanche musical » habituel. Avec l’arrivée des beaux jours et les travaux de jardinage qui battent leur plein (soixante arbres fruitiers à tailler + la vigne + le travail du sol + …), je dois avouer que j’ai beaucoup moins de temps à consacrer à ce blog.

Mais, en vous proposant une petite séquence de Léo Ferré, ce dimanche restera tout de même musical.

Si je ne devais conserver qu’un seul chanteur dans ma discothèque, ce serait incontestablement Léo Ferré pour qui je nourris une admiration sans bornes. Je suis un inconditionnel de cet artiste. J’aime son style d’écriture, son inspiration, sa voix, sa manière d’interpréter les grands poètes, sa révolte…

Voici une première vidéo, filmée dans les années 75, époque à laquelle Ferré s’accompagnait volontiers d’un orchestre symphonique. Avec ce Requiem, c’est, une fois de plus, du grand Ferré.

La teigne du poireau n’aime pas le poivre

LE COIN DU JARDINIER (28)
J’aime bien les petites astuces que connaissent les jardiniers. Il en existe des tas qui sont, pour beaucoup, vouées à disparaître. Car la mémoire collective orale, qui se transmet de bouche à oreille, fout le camp et beaucoup de savoir-faire disparaissent ainsi progressivement.

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Le ver du poireau est une plaie. Pour s’en débarrasser il existe plusieurs méthodes, notamment celle qui consiste à jardiner en mélange carottes et poireaux. Chaque plante tire alors de cette cohabitation un bénéfice réciproque : le poireau éloigne la mouche de la carotte et la carotte éloigne le ver du poireau. Je n’ai pas testé cette méthode, ne semant pas ces plantes aux mêmes époques mais il semblerait que son efficacité soit toute relative.

Les vieux de mon village trempent les racines de leurs poireaux dans de l’eau légèrement javellisée avant de les repiquer et il semblerait que ce soit assez efficace.

Le ver du poireau étant en fait une chenille (la chenille d’un papillon appelé « teigne »), on pourra empêcher le papillon adulte de venir pondre ses oeufs en plaçant un voile de forçage sur les poireaux lors de leur repiquage. C’est probablement la méthode la plus efficace qui soit connue.

Mon ami Robert utilise quant à lui une méthode inédite et très originale : il met trois grains de poivre dans chacun des trous juste avant le repiquage du poireau. L’odeur du poivre serait-elle suffisamment forte pour empêcher les papillons de venir pondre ? Ou les papilles de chenilles seraient-elles beaucoup trop délicates pour supporter le goût du poivre ? Je n’ai pas la réponse précise mais comme cette méthode semble très bien marcher, je vais m’empresser de l’appliquer dès ce printemps … !

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(ma récolte de ce matin)

Un oeil tourné vers les élections américaines (1)

Aux Etats-Unis, la course à l’investiture démocrate continue donc, grâce au rebond d’Hillary Clinton. Les Républicains américains n’ont jamais eu bonne presse en France, même chez les électeurs de droite, probablement à cause de leur politique étrangère et je ne vais froisser personne sur ce blog en disant que ces derniers n’ont pas ma faveur.

Je ne me suis jamais passionné pour ce qui se passait au niveau politique outre-Atlantique, bien qu’étant persuadé que le résultat des élections américaines peut avoir de grosses répercussions sur le reste du monde.

Cette fois-ci, je suis de très près ce qui se passe. L’idée d’avoir un président femme ou un président de couleur me séduit fortement. Bien entendu, ce n’est pas parce qu’Hillary Clinton est une femme qu’elle est meilleure en politique (quoique, ça mérite débat …) mais je crois à la valeur des symboles.

A y regarder de plus près, il n’y a pas de différence fondamentale entre les programmes des deux candidats démocrates (si ce n’est un plan de couverture maladie universelle qu’Hillary Clinton espère bien imposer à une Amérique qui crève aussi, ne l’oublions pas, sous son nombre de pauvres). Pourtant, j’ai une nette préférence pour Obama. Pas à cause de ses qualités exceptionnelles (intelligence, éloquence et charisme) mais bien à cause du symbole que représenterait son élection.

D’un point de vue politique intérieure, la victoire d’un candidat de couleur permettrait aux Etats-Unis de se réconcilier avec leur triste passé : passé ancien (esclavage, ségrégation) et passé récent (le triste épisode des noirs de la Nouvelle Orléans livrés à eux-mêmes lors de l’inondation de la ville).

D’un point de vue politique extérieure, il est certain que la victoire de Barack Obama redonnerait du baume au coeur à tous ceux qui croulent sous le joug impérialiste américain, et pas seulement au Proche-Orient. Cet homme, né d’un père Kenyan et ayant vécu en Indonésie, symbolise aux yeux du monde, comme le rappelle le journal Le Monde, « l’internationalisme, le dialogue, le métissage », alors que Bush est le triste symbole « de l’unilatéralisme, du nationalisme et de l’arrogance ». Bien sûr, on pense à l’Irak qui est en toile de fond de cette élection … Mais on pense aussi, d’une manière plus générale, aux relations qu’entretiennent les Etats-Unis avec la plupart des pays (il est difficile d’ailleurs de reconnaître un seul succès international à Georges Bush au cours de ses deux mandats, la force primant toujours sur la diplomatie).

Le résultat de l’élection prochaine peut-être un événement à la hauteur de ce qu’ont été l’abolition de l’esclavage et la lutte pour les droits civiques. Difficile de ne pas faire le parallèle entre Barack Obama et Martin Luther King. En espérant toutefois que la fin soit plus heureuse …

Du changement dans l’air (4)

La saison avance à grand pas et chaque jour apporte son lot de nouveautés.

Mercredi 27 février, les bergeronnettes des ruisseaux étaient déjà en train de visiter des cavités pour construire leur nid.

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Jeudi 28 février, j’observais le premier bruant des roseaux et le premier rouge-queue noir fraîchement arrivés du Sud.

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Samedi 1er mars, cinq bergeronnettes grises suivaient le tracteur de mon frère à la recherche de quelques petites bestioles retournées par le soc de la charrue.

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Tiens, il manque à mon tableau le tarier pâtre que je n’ai pas encore remarqué mais qui devrait déjà être revenu. Il était pourtant au bord de la mer du nord à Texel il y a trois semaines …

Et vous, vous avez remarqué d’autres changements ?