Semer ses tomates

LE COIN DU JARDINIER (39)
Les fenêtres bien ensoleillées sont précieuses pour le jardinier, elles permettent de cultiver certaines plantes potagères en plein hiver. Ainsi cette petite jardinière dans laquelle j’ai semé du basilic en septembre et qui me donnera de quoi agrémenter des salades jusqu’au printemps.

basilic

Mais c’est surtout pour les semis que les intérieurs des maisons sont précieux. Car les graines ont besoin de chaleur pour germer. De chaleur et d’humidité. Un rebord de fenêtre est un bon endroit pour la germination et les graines s’y développent vite.

Le principe de semis des tomates est simple : on recouvre les graines d’une très faible épaisseur (pas plus de 2-3 mm) de terreau très fin (que l’on appelle « terreau de semis », disponible dans n’importe quelle jardinerie). On maintient ensuite la terre légèrement humide. Ne semez que très peu de graines (gardez le reste pour les autres années), le taux de germination des graines de tomates atteint parfois les 100%. La germination se fait parfois en trois ou quatre jours (c’est par contre un peu plus long, de l’ordre de la semaine, pour les tomates cerises). Cette année, j’ai semé quelques pieds de tomates très tôt, dès le 20 janvier. Oui, je sais, c’est beaucoup trop tôt, mais comme j’aime faire des essais … !

semistomates

Mes petites tomates ont bien débuté leur carrière de tomate, et poussent plutôt bien jusqu’à présent. C’est un stade un peu fragile et un excès d’humidité peut les faire disparaître. Ne laissez surtout jamais les godets baigner dans l’eau de la coupelle, l’excès d’humidité peut provoquer le phénomène appelé « fonte des semis » et les petites plantules risquent de se flétrir et de disparaître en quelques jours.

Dès que les tomates ont atteint le stade de quelques feuilles (comme sur la photo ci-dessus), je les repique une par une dans des petits godets.  Le premier repiquage est un acte douloureux pour moi, il y a toujours trop de plants par rapport à ce que je peux garder et de nombreuses petites plantules finissent sur le tas de compost (si je n’ai pas trouvé de preneur à ce moment-là).

tomatesrepiquees

La conduite des petits pieds de tomates s’avère très difficile en appartement, l’excès de chaleur (et le fait que la température baisse peu la nuit) entraîne une croissance trop rapide des plants, ils ont tendance à « filer » (c’est à dire à devenir trop grêle, trop haut). Il faut alors avoir recours à une serre ou à une véranda un peu froide. Il faut donc transplanter les petits godets de tomates dans ces lieux le plus vite possible. Voila pourquoi les semis de tomates en février ne sont réservés qu’à ceux qui peuvent bénéficier d’une serre ou d’une véranda.

serre
Pour ceux qui ne disposent ni de l’une ni de l’autre, ce n’est pas grave du tout, il suffit d’attendre la deuxième quinzaine de mars pour faire ses semis.

Quel est le secret pour avoir des pieds de tomates qui soient beaux au moment où on les repique ? C’est très simple à mon avis : il faut auparavant les avoir repiqués deux ou trois fois au moins dans des pots de plus en plus large (avec un mélange de terreau et de terre de jardin). Il ne faut jamais que les racines soient en manque d’espace. Un pied de tomate dont les racines s’enroulent en faisant le tour du pot  ne sera jamais un beau pied de tomate.

A noter un problème que rencontrent ceux qui ont une serre : les plantes peuvent griller au soleil dans la serre, celle-ci doit donc être plus ou moins ouverte la journée, selon la présence ou non de soleil. Dans une serre, l’excès de chaleur est bien plus difficile à gérer que le froid. Gare à celui qui est parti le matin au boulot en avril en ayant oublié d’ouvrir la serre avant de partir !

Je parlerai un peu plus tard dans la saison de la plantation en pleine terre et de la manière de les cultiver.

Les âneries de Pierre Louki (5)

Dans mon dernier article, j’ai cité un passage de Colloque sentimental de Paul Verlaine. En voici le texte entier.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l’heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l’on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.

-Te souvient-il de notre extase ancienne?
-Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne?

-Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois tu mon âme en rêve? -Non.

-Ah! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches! -C’est possible.

Qu’il était bleu, le ciel, et grand l’espoir!
-L’espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.

Le chanteur Pierre Louki (qui était très sportif, il s’entraînait même avec Michel Jazzy) a adapté ce texte avec beaucoup de liberté. Nous retrouvons ici ce même thème de la vieillesse mais dans la bouche de deux coureurs du Tour de France. J’ai souvent entendu Louki réciter ce texte sur scène entre deux chansons.

Dans le vieux col, en haut de l’Izoard,
Deux « Tour de France » ont une heure de retard.

– Te souvient-il de nos courses anciennes ?
– Je suis trop crevé pour qu’il m’en souvienne.

– Ton coeur bat-il toujours à en rêver ?
– Mon coeur est k o, je suis lessivé.

– Ah les beaux jours quand nous étions des cracks !
– Mon cadre, mes roues, mes rotules, tout craque !

– Le maillot jaune nous faisait s’envoler.
– Cette fois c’est cuit. On est hors délais.

Tels ils roulaient en souffrant des guiboles
Et la nuit seule entendit leurs paroles.

Chouettes et faucons n’ont qu’à bien se tenir …

L’an passé, j’ai raconté comment j’ai installé un nichoir à la hâte, dans la précipitation, pour permettre au faucon crécerelle de nicher. L’expérience avait été réussie et cinq jeunes s’étaient envolés au début juillet.

Cette fois-ci, il n’y aura plus d’improvisation, tout est planifié, organisé. Dupdup a donc tout prévu.  Un nouveau nichoir vient d’être construit (grâce au concours très efficace de Michel qui possède tout le matériel pour construire ou façonner n’importe quel objet en bois).  Le résultat est plutôt pas mal ! Et c’est du solide ! Et surtout : le nichoir est conçu pour que l’élevage de la nichée de petits faucons puisse être observé, photographié et filmé.

nichoircrecerelle1

Explications sur la photo ci-dessus : la face ouverte, de ce côté-ci, sera plaquée depuis l’intérieur du grenier contre le mur de la maison. Le faucon rentrera donc de ce côté-ci, par la lucarne du mur, directement dans la caisse. Face à l’entrée, il y a deux trous en bas pour laisser passer l’objectif (selon l’endroit du nichoir où la femelle de crécerelle aura choisi de pondre) et un trou plus haut pour laisser passer le flash. Sur le plafond du nichoir, il y a un autre trou pour photographier éventuellement les oeufs et pour varier les plans photographiques. Enfin, entre les deux trous les plus élevés, à l’angle, il y a un petit espace biseauté entre les deux planches du nichoir, sur toute la longueur, pour pouvoir observer depuis l’intérieur du grenier, à plusieurs personnes, sans perturber les oiseaux. Le nichoir n’est pas terminé, il reste encore à équiper chacun de ces trous de petites fermetures à glissières, destinées à laisser le passage de l’objectif et du flash.

Le nichoir sera installé dans le grenier d’ici une quinzaine de jours. Au préalable, j’aurai garni le fond d’un mélange de tourbe et de foin car les faucons ne transportent jamais de matériaux et les oeufs risqueraient alors de rouler sur le bois lisse (et je crois savoir que les faucons, par manque d’éducation probablement, ne savent même pas jouer aux billes … !).

crecerelles

Mais la façade de la maison de mes parents (où ont niché les faucons l’an passé) possède deux lucarnes. Comment utiliser la deuxième lucarne ?

maison
Michel et moi avons donc construit une deuxième nichoir à l’intention de la chouette effraie. Vous remarquerez  dans la photo ci-dessous qu’il y a deux différences essentielles avec le nichoir à crécerelle. D’abord, il y a une petite cloison (une « chicane »), car l’effraie aime les endroits sombres. La chouette entrera par le passage étroit, passera derrière la chicane et se trouvera ainsi à l’obscurité. Autre différence : la face latérale du nichoir (face gauche sur la photo) est également équipée de trous pour l’objectif et le flash, ce qui permettra de photographier (ou filmer) la chouette de face lorsqu’elle arrivera.

nichoireffraie
Il est probable que l’effraie mettra plusieurs années avant de s’installer, mais je ne suis pas pressé …

effraies
Quant à la cohabitation entre chouettes et faucons, ce n’est pas un problème, ces deux oiseaux nichent chaque année à quelques mètres l’un de l’autre dans la tour du château de Buthiers, à quelques kilomètres de chez moi, dans la vallée de l’Ognon.

Petite devinette (9)

2,8 millions d’euros, ça vous dit quoi ce chiffre ?
Tous les soirs à 19H, je donnerai un nouvel indice …
Un premier indice ce soir : cela a un rapport – pas direct mais un rapport quand même – avec la crise.

Music for Obama

Avec un petit peu de retard, voici quelques extraits du concert de l’investiture de Barack Obama.

Bruce Springsteen d’abord, qui s’est beaucoup investi dans toute la campagne d’Obama.

Beyoncé ensuite. Je dois avouer que je ne connaissais pas cette grande dame de la chanson Rythm’ n Blues.

U2, grand groupe de la fin des années 70 et qui sévit toujours dans le monde de la pop était également de la fête.

Et enfin le grand Pete Seeger, 90 ans en mai prochain (eh oui, la musique, ça aide !), entouré ici de ses amis. Pour une ultime prestation  ?

L’histoire de la carotte

L’HISTOIRE DES FRUITS ET DES LEGUMES (4)
Le week-end dernier, je suis allé une nouvelle fois récolter des carottes au jardin. Je suis impressionné par leur qualité de résistance. Car il a fait très froid en janvier en Franche-Comté, avec des températures de -10 ou même -12°C plusieurs matins de suite. Et il avait déjà fait très froid en décembre. Et bien non, beaucoup d’entre elles ont résisté, qu’elles soient oranges, blanches ou rouges. Car il faut préciser que les carottes de mon jardin sont multicolores. Peu de personnes savent que les carottes blanches et jaunes existent et moins encore n’osent les goûter, persuadés qu’il s’agit-là de « carottes pour les lapins ». Dommage, car la « jaune du Doubs » ou la « blanche de Küttingen » sont excellentes !

carottes1(une partie de la récolte du samedi 24 janvier)

Que dire sur l’histoire de la carotte ?

Botaniquement parlant, la carotte fait partie de la famille des apiacées (que l’on appelait, il n’y a pas très longtemps encore, les ombellifères). Font partie également de cette importante famille d’autres plantes comestibles telles que le panais, le céleri-rave, le fenouil, le cerfeuil, le cumin …

L’histoire et les origines de la carotte sont assez proches de celles d’une autre plante, le panais, qui est tombé en disgrâce en France, contrairement aux autres pays. L’histoire de la carotte et du panais se confondent tellement, qu’il est difficile de les différencier dans la littérature ancienne. Voici cependant ce qu’on peut en dire :

La carotte sauvage pousse partout en Europe et les peuples anciens ont pris l’habitude d’en consommer la racine blanchâtre, en faisant attention de ne pas la confondre avec la grande cigüe qui est une plante voisine très toxique. La consommation de la carotte et du panais date d’au moins 2000 ans avec JC. On sait que les Grecs et les Romains consommaient une carotte de type sauvage avec une racine grêle et ligneuse (rien à voir donc avec notre carotte moderne).

Il existait en Syrie une variété de carotte sauvage qui était rouge. Cette variété aurait fait le tour du bassin méditerranéen et aurait été amenée par les Arabes en Andalousie (la célèbre civilisation arabo-andalouse qui s’est étalée du 8ème au 13ème siècle). Il existe une curieuse légende à ce propos qui affirmait que la carotte blanche s’est métamorphosée en carotte rouge lors des persécutions des premiers Chrétiens. On dit que dans une ville de Gaule, une servante chrétienne, Marie, fut poignardée par un païen. Son sang se répandit sur les carottes qu’elle était en train d’éplucher. La légende dit que « depuis les carottes sont rouges » …

Malgré l’arrivée de la carotte rouge, la population a continué à utiliser de préférence la carotte blanche.

Curieusement, ce n’est pas la carotte sauvage rouge, originaire de Syrie, qui deviendra l’ancêtre de notre carotte mais une autre carotte rouge apparue spontanément dans une serre en Hollande au XVIIème siècle (on sait que les Hollandais étaient déjà à cette époque de très bons jardiniers). Il s’agissait de la première carotte à racine vraiment charnue. Cette « longue orange » eut un succès considérable et fut à l’origine de toutes les variétés modernes.

carottes2

Le succès de la carotte fut tel que ce légume supplanta définitivement le panais qui avait pourtant, jusque-là, connu une histoire similaire à celle de la carotte. Voila donc comment un légume en a supplanté un autre. Car il faut bien le reconnaître, c’est aussi la guerre chez les légumes !

La grande braderie !

J’entends ce qui se dit autour de moi. J’observe. Il y a de la tension dans l’air. Je ne sais pas trop ce qui va se passer dans les semaines ou les mois qui viennent mais il me semble qu’il y a une exaspération contenue qui peut prendre l’allure d’une véritable lame de fond et surgir à l’air libre de manière brutale. Comme des centaines de milliers d’autres Français, je serai dans la rue demain jeudi.

La crise ne me choque pas. Je m’y attendais mais n’avais aucune idée de l’échéance. D’une économie qui est devenue virtuelle, on ne peut attendre que l’effondrement. Dans un monde qui a ses limites, aucun système basé sur la croissance ne peut exister durablement. Je m’attendais à tout ça avec un mélange de crainte et d’espoir (je m’expliquerai sur ce dernier terme dans les temps qui viennent).

Non, ce qui me choque vraiment, c’est d’assister à un démantèlement de notre société organisé et planifié … Car c’est bien de cela qu’il s’agit, non ?

soldes

Et si nous parlions de nos livres préférés ?

Lorsque j’avais écrit l’article « c’est qui, VOUS (2) » destiné à mieux connaître vos goûts en matière de lecture, j’avais été impressionné par les références que vous aviez données (lire l’article et vos 44 commentaires). Il y avait de quoi faire des dizaines d’articles à partir de vos listes de livres préférés. Et puis le temps a passé, mes articles ont recouvert mes propres articles, reléguant vos commentaires à des années-lumières (tout va tellement trop vite sur un blog …!). J’ai souvent eu ce sentiment de gâchis en pensant que rien de tout cela n’avait été exploité (dans le sens noble du terme « exploité », s’il en existe un …).

J’ai souvent imaginé une manière de revenir sur le sujet. Et puis une idée m’est venue la semaine dernière : discuter entre nous, tous les mois, d’un livre. Pour que les blogueurs puissent prendre le temps, s’ils le souhaitent, de lire le livre qui sera à l’honneur, je donnerai à chaque fois le titre et l’auteur du livre un mois avant l’échéance. Chaque article paraîtra le 1er mardi de chaque mois.

Mais je souhaite surtout que ce soit VOUS qui présentiez et parliez de vos livres préférés. Alors, je m’éclipserai dès le deuxième mois et donnerai la parole (le 1er mardi de chaque mois donc) à Anne, Brind’paille, Jenofa, Michèle, Nanou, Oetincelleo, Christophe, Yves, Robert, Glorfindel, Serenense, Luc de Belgique …(enfin, à tous ceux qui en ont envie)  pour qu’ils nous présentent chacun un livre, avec les mots de leur choix, afin qu’on puisse en discuter tous ensemble. A charge pour chacun d’écrire un petit texte de présentation qui engage la discussion.

Pour le premier livre, je propose « La vierge froide et autres racontars » de Jorn Riel, un auteur danois. Un grand merci à Oetincelleo qui a eu la gentille de m’envoyer un livre de Riel et qui m’a fait découvrir ce grand auteur que je ne connaissais pas.

Rendez-vous donc le mardi 3 mars pour parler entre nous de ce livre qui n’est pas un roman mais une suite de nouvelles, venues du Grand Nord. J’ai choisi volontairement un livre qui se lit très vite. Voici ce qu’on peut lire sur la quatrième page de couverture de ce livre : « Cap sur le Groenland avec Jorn Riel, écrivain baroudeur et conteur malicieux. De son long séjour en Arctique il a rapporté des anecdotes, des récits, des « racontars ». En un mot, des histoires d’hommes seuls sur une terre glacée où le soleil, l’hiver, se couche très longtemps. Ces rudes chasseurs ont d’étranges faiblesses, des tendresses insoupçonnées, des pudeurs de jeunes filles et des rêves d’enfants. Les solitaires s’emplissent de mots tus et, ivres de silence forcé, ils quittent parfois leur refuge pour aller « se vider » chez un ami. Ces nouvelles de l’Arctique ont la rudesse et la beauté du climat qui les suscite. Souvent râpeuses, toujours viriles, parfois brutales, saupoudrées de magie et de mystère, elles nous racontent un monde où la littérature ne se lit pas mais se dit, où l’épopée se confond avec le quotidien, où la parole a encore le pouvoir d’abolir le présent et de faire naître des légendes. »

Pour celles et ceux qui auraient envie de lire ce livre avant le 3 mars, je signale juste qu’il est publié aux éditions 10/18 en poche, qu’il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur les sites tels que Amazon.fr.

Rendez-vous donc dans les glaces du Nord le mardi 3 mars !

Le gros-bec casse-noyaux

Tsic … tsic ! Les cris du gros-bec me font rêver. Pourquoi « rêver » ? Simplement parce que ces cris font partie du passé. Comment ça, « le passé » ? Les gros-becs  n’existeraient-ils plus ? Ne crieraient-ils plus ? Si si, simplement mon oreille de quinquagénaire n’est plus très bonne dans les aigus et il faut vraiment que ces oiseaux soient près pour que je puisse entendre ce tsic tsic qui me les faisaient instantanément repérer autrefois. Ainsi va la vie. Dupdup le dingue deviendra-t-il  un jour Dupdup le sourdingue !

Le gros-bec n’est pas très régulier aux mangeoires. Il lui faut des temps froids ou de la neige pour s’approcher des maisons. Mais quand il le fait, il prend l’habitude de venir chaque jour, jusqu’à la fin de l’hiver.

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Cette année, le gros-bec est venu dès le mois de novembre. C’est la première fois que je le vois aussi tôt. Il semblerait bien qu’il y ait un sérieux problème de nourriture dans la nature, avec très peu de graines et de baies disponibles pour les oiseaux. Mais grâce aux bonnes graines bio vendues par la LPO Franche-Comté, voici « mon » gros-bec (il n’y en a qu’un seul à ma mangeoire) paré pour l’hiver.

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Cet oiseau a une drôle d’allure. La tête est énorme. A l’arrière, la queue est très courte et ne semble pas faire contrepoids. J’ai toujours l’impression que cet oiseau va piquer du nez.

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Le bec de cet oiseau est si puissant qu’il broie facilement les noyaux de cerises. Il paraît qu’il peut exercer une pression de 70kg/cm2 entre les deux mandibules de son bec. De quoi ne pas inciter à y mettre le doigt. Les miens ont parfois été plutôt près …

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Humour

Petit texte que je viens de trouver sur le blog à Lurbeltz du Pays basque. J’ai trouvé ça très drôle et j’ai éclaté de rire.  Alors je me suis dit qu’un peu d’humour sur le blogadupdup n’était pas superflu en ce lundi matin …

Dans le cadre de fouilles dans le sous-sol russe jusqu’à 100m de profondeur, les scientifiques russes ont trouvé des vestiges de fil de cuivre qui datait d’environ 1000 ans. Par provocation les Russes ont conclu publiquement que leurs ancêtres disposaient déjà il y a 1000 ans d’un réseau de téléphone en fil de cuivre.

Les Américains, pour faire bonne mesure, ont également procédé à des fouilles dans leur sous-sol jusqu’à une profondeur de 200m. Ils y ont trouvé des restes de fibres de verre. Il s’est avéré qu’elles avaient environ 2000 ans. Les Américains ont conclu que leurs ancêtres disposaient déjà il y a 2000 ans d’un réseau de fibre de verre numérique. Et cela, 1000 ans avant les Russes !

Une semaine plus tard, en Soule, dans le Pays Basque, on a publié le communiqué suivant : « Suite à des fouilles dans le sous-sol de la vallée de Mauléon jusqu’à une profondeur de 500m, les scientifiques basques n’ont rien trouvé du tout. Ils concluent que les Anciens Basques disposaient déjà il y a 5000 ans d’un réseau Wifi. »

Petit dimanche musical avec Coco Rosie

Je vous propose aujourd’hui de passer quelques moments avec Coco Rosie, un duo américain composé de deux soeurs : Bianca (« Coco ») et Sierra (« Rosie ») Casady. Leur musique est surprenante, leur univers sonore particulier fait souvent appel à des bruits d’eau, de casseroles ou même de jouets pour enfants. Anne m’avait fait connaître ce groupe il y a quelques années. L’évolution de ce duo, qui en est à son troisième disque, est très rapide.

Le premier disque de Coco Rosie (la Maison de mon rêve, publié en 2004) est plutôt inclassable et a été enregistré dans une salle de bains. La chanson Terrible Angels est extraite de ce premier disque, la vidéo que je vous propose n’est pas de très bonne qualité mais donne une bonne idée de l’univers musical de Coco Rosie.

La parenté musicale de Coco Rosie avec Antony (de Antony & the Johnsons) ou avec Devandra Banhart est évidente et ces deux derniers chanteurs participeront d’ailleurs au deuxième album  » Noah’s Ark. Voici l’une des chansons de ce deuxième album : Beautiful Boyz (la version originale de cette chanson a été réalisée avec la participation vocale d’Antony).

Après deux albums de « folk intimiste et rêveur », les deux soeurs sortent en 2007 un troisième opus (The adventures of Ghosthorses and stillborn) bien différent des deux premiers, traversé d’influences hip-hop.

Les deux soeurs sont donc parties sur de nouveaux chemins musicaux. Nul doute qu’elles feront encore parler d’elles. Allez, une dernière vidéo, vous y sentirez sans doute l’influence de Bjork.

Petit page de pub bio

Allez, une bonne pub pour l’alimentation bio (sur une parodie de « la guerre des étoiles »), pourquoi pas ? (merci à Christophe qui m’a fait connaître cette vidéo).

Obama, ce petit copieur …

Il y a quelques jours, j’ai commencé à écrire un article sur l’attitude de certains de nos politiques français lors de l’investiture de Barack Obama, tant ça frisait le ridicule. Et puis je n’étais pas bien inspiré à vrai dire et j’ai mis le brouillon de côté, en attente de mieux. Mais hier soir, en rentrant du boulot,  j’ai lu l’éditorial d’Erik Emptaz du Canard Enchaîné. Il traitait du même sujet.  Il ne m’arrive jamais de reproduire in extenso un article de journal (déjà, parce que c’est long à taper …). Mais bon, une fois n’est pas coutume. Voici le texte complet (et puis, c’est ma manière à moi de faire un peu de pub à ce journal indispensable à tout esprit critique. Comment ? Quoi ! vous n’êtes pas encore abonné … ?).

« Obama au plus haut des cieux ! Le voila au firmament historique, médiatique, politique, économique et

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L’histoire de l’endive

L’HISTOIRE DES FRUITS ET DES LEGUMES (3)
Quinze mois après avoir écrit mon premier article sur l’histoire des fruits et légumes (il s’agissait de la tomate), je reprends ce sujet qui me passionne à plus d’un titre. Et comme j’ai écrit récemment un petit article sur la culture de l’endive, voici, dans la foulée de cet article, quelques éléments sur l’histoire de ce légume.

L’endive est une salade. Mais qu’est-ce qu’une salade ? En fait, il ne s’agit que d’un terme générique. Botaniquement parlant, ce terme ne veut rien dire et il n’y a aucun point commun entre l’endive, la mâche, la laitue, le pissenlit, le cresson ou la roquette si ce n’est qu’on les consomme … en salade !

La tradition de cueillir des salades à l’état sauvage remonte à très loin, bien avant l’apparition de l’agriculture. Cette lointaine habitude subsiste encore de nos jours, et on en a un bon exemple avec le pissenlit que l’on continue de cueillir dans les prés. Cette consommation d’herbes sauvages concernait aussi, dans les temps  lointains, la mâche, le cresson ou la roquette.

Deux formes de salades ont une origine assez semblable. Il s’agit des laitues et des chicorées. La chicorée sauvage deviendra un jour « endive » mais le chemin pour y parvenir sera long.

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Il existe différentes espèces sauvages de laitues et de chicorées en Europe mais il semble que l’origine de leur culture vient de l’Orient et du Moyen-orient. C’est là qu’ont lieu, plusieurs millénaires avant JC les premières sélections de salades. Car il y a un monde entre les salades sauvages et les salades d’aujourd’hui. Les salades sauvages ne pommaient pas, elles montaient en graine rapidement, elles portaient des petits poils peu agréables à manger. Il a ainsi fallu plusieurs millénaires de cultures pour débarrasser cette plante de ces défauts. Ce sont donc des salades déjà sélectionnées qui sont arrivées en Grèce et chez les Romains 4 siècles avant JC. Lors de la conquête de la Gaule par les Romains, nos ancêtres se mettent eux-aussi à cultiver leurs premières salades.

Les Italiens continuent à sélectionner de nombreuses variétés et la culture de la salade est avant tout une affaire méditerranéenne. La littérature agricole française du Moyen-âge ne cite alors que cinq variétés : « la petite, la commune, la crépue, la têtue et la romaine ».

Mais la Renaissance arrive et l’influence de l’Italie va avoir lieu dans tous les domaines, dans le domaine des arts surtout mais aussi dans le domaine du jardin. C’est à partir de cette époque que la gamme de salades (mais aussi d’autres légumes) va se développer. Le nombre de variétés disponibles, qu’il s’agisse de laitues ou de chicorées, va augmenter et nous aurons, au XIXème siècle, un catalogue de salades qui préfigure ce qui existe aujourd’hui.

La sélection des chicorées a permis d’obtenir des plantes aux racines très fortes et plusieurs d’entre nous se rappellent de la chicorée que l’on buvait autrefois (j’en bois encore d’ailleurs), souvent mélangée au café.

Comment a-t-on eu idée de transplanter ces racines en cave et de les y cultiver ?

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La découverte de la méthode de culture de l’endive a été le fruit du hasard. La naissance de l’endive (ou chicon) a lieu vers 1830. La Belgique traverse alors une période troublée au cours de laquelle elle a conquis son indépendance. Dans la vallée Josaphat à Schaerbeek, un paysan aurait voulu dissimuler sa récolte sous un tas de terre dans une cave obscure pour la camoufler au fisc. Quelle ne fut pas sa surprise quand, plusieurs mois plus tard il voulut exhumer ses plantes camouflées et découvrit que les racines avaient donné naissance à de petites pommes blanches serrées et de surcroît délicieuses. L’endive était née !

C’est le jardinier en chef du jardin botanique de Bruxelles, un certain Bresiers, qui systématisa le forçage en cave en cultivant la racine de chicorée l’hiver, à l’abri de la lumière et du gel. Les feuilles blanches sont à l’origine du nom de witloof (« feuille blanche »). Ce légume d’hiver connut un succès rapide en Belgique sous le nom de chicon (mot dérivé de cichorium, nom latin de la chicorée). En 1873, Henri de Vilmorin la rapporta de l’Exposition internationale d’horticulture de Gand et la présenta à la Société nationale d’horticulture de France en 1875. En 1879, le premier cageot d’endives se vendit au marché des Halles sous le nom d’endive de Bruxelles mais c’est surtout après la deuxième guerre mondiale que leur consommation s’est développée en France.

Allez, j’ose le dire une fois : « Merci Sarko » !

Hou la la, je vais me faire rentrer dedans par les fidèles de ce blog. Je le sens, ça va grincer dur dans les chaumières connectées au blogadupdup. Et bien tant pis, l’honnêteté oblige l’antisarkozyste primaire que je suis à le dire : cette annonce de gratuité pour les moins de 25 ans et pour les enseignants dans 50 musées nationaux et 100 monuments publics est une très très bonne idée. Sarkozy l’a annoncé il y a tout juste une semaine. C’est une vraie idée de gauche. Mais la gauche n’a pas applaudi. Et quand elle était au pouvoir, elle ne l’a pas fait.

Si j’applaudis des deux mains, c’est uniquement sur le principe même d’une telle mesure.  Je sais que l’expérimentation qui avait été faite dans certains musées a montré que la gratuité n’amenait pas forcément de nouveaux publics mais je suis persuadé que sur le long terme ce sera une bonne mesure. Evidemment, reste à savoir s’il y aura bien une dotation supplémentaire de l’Etat pour compenser le manque à gagner des musées (d’autant que 80% des billets d’entrée sont vendus aux touristes étrangers) et il semblerait qu’aucune garantie n’ait été donnée par le Ministère de la Culture qui reste plutôt évasif sur le sujet.  Peut-être s’agit-il aussi d’une annonce qui sera balayée dans quelques jours par d’autres annonces, on a l’habitude … Et bien sûr il y a aussi cette annonce assez terrifiante d’un Conseil de la Création Artistique présidé par Moi Je 1er lui-même. Mais aujourd’hui, je ne ferai pas de mauvais esprit (pour une fois !).

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J’entends déjà votre objection à tous mais il n’en demeure pas moins que derrière cette idée de gratuité de la culture pour un public qui, reconnaissons-le, ne fréquente pas du tout les musées, se cache un enjeu de taille : celui de la culture pour (presque) tous (n’était-ce pas l’une des grandes utopies, avortée d’ailleurs, de mai 68 ?) ! Et cette idée est généreuse !

Grands bluesmen (5)

Voici l’un des pionniers du blues du Mississippi : Son House. On ne sait même pas quand est né ce bonhomme dont le vrai nom est Eddie James House : en 1886 comme il l’a toujours déclaré ou plutôt en 1902 comme l’attestent les documents officiels ?

Adolescent, Son House a commencé une formation pour devenir prêcheur baptiste. Bien que cette Eglise s’oppose fermement au blues qui évoque le monde du péché, il a malgré tout été attiré par cette musique et a appris la guitare en autodidacte. Après le meurtre d’un homme, prétendument en situation de légitime défense, Son House a purgé sa peine dans une prison du Mississippi en 1928-1929. Les années 30 le virent jouer aux côtés des Bluesmen de l’époque (Charley Patton, Willie Brown, Robert Johnson, Leroy Williams, …) d’abord dans le Mississippi puis à Memphis (Tennessee).

Comme beaucoup de bluesmen de l’époque, Son House a été oublié pendant les années 40 et 50 avant d’être redécouvert lors du « country blues revival » du début des années 60. Il joue en 1964 au festival de Newport puis les années suivantes lors des tournées européennes de l’American Blues Folk Festival.

En 1970, il joue encore au Festival de jazz de Montreux mais sa santé décline et il se retire définitivement de la scène en 1974. Son House finira ses jours à Detroit et décède en 1988 d’un cancer du larynx.

A la différence de certains guitaristes de blues des années 1920 et 1930, Son House n’était pas un virtuose, et sa technique n’est pas particulièrement impressionnante. Son manque de technicité est toutefois largement compensé par un style puissant et novateur, très rythmé, répétitif, souvent joué au bottleneck, accompagnant un chant qui doit beaucoup à celui des forçats des « chain gangs« .

La musique de Son House était une musique de danse, faite pour être entendue dans l’atmosphère bruyante des « barrelhouse » et autres salles mal famées. Son House a eu une grande influence sur Muddy Waters et sur le grand Robert Johnson. C’est d’ailleurs Son House qui a répandu la plus grande légende ayant jamais couru dans le monde du blues, à savoir que Robert Johnson aurait vendu son âme au diable en échange de sa virtuosité musicale.

Maladie virale chez Campo (suite)

SUITE DES EVENEMENTS.
Je fais ma petite enquête et j’ai quelques informations assez directes sur l’affaire « Camponovo ». Les voici en vrac :
– Les entretiens de licenciements ont lieu aujourd’hui. L’inspection du travail se penche sur cette affaire en raison du licenciement abusif et des irrégularités de la procédure (le fait notamment d’être licencié avant d’être convoqué).
– Julien, le libraire qui tient le rayon des BD, fait partie du cortège des licenciés. Il est bien connu dans le monde de la BD et plusieurs auteurs de BD le soutiennent dans cette affaire.
– Le chiffre de 4000 € que Camponovo aurait payé pour sa page de pub dans l’Est Républicain circule de plus en plus, y compris en interne dans l’entreprise.
– Camponovo est une entreprise où les pratiques sont d’un autre âge, sans dialogue social : le Directeur Général refuse de rencontrer la directrice du magasin et le délégué du personnel. C’est une boîte dans laquelle il n’existe par ailleurs aucune perspective de carrière.
– Il faut parler aussi des méthodes de manipulation en interne où les salariés sont dressés les uns contre les autres : ceux qui travaillent au « dépôt » viennent de lyncher les abominables grévistes qui travaillent à la librairie.
– Camponovo vient d’installer des vigiles dans la librairie afin de surveiller le personnel.
– dernière information de taille : la pétition sera remise demain samedi en présence de la télé (mais je ne connais pas l’heure exacte).
A SUIVRE !

Maladie virale chez Campo

C’est en train de devenir une affaire. Plus qu’une affaire locale je crois car ça commence à fuser de partout sur internet.

Rappel des faits : le samedi avant Noël, tous les salariés de la grande librairie Camponovo de Besançon débrayent et invitent gentiment les clients du magasin à sortir. La revendication des salariés ? : que la direction revienne sur sa décision de remplacer la prime annuelle de 300 € par des chèques-cadeaux. Après 1H30 seulement de débrayage, le PDG du groupe rétablit la prime et le travail reprend.

Tout est bien qui finit bien ? Non, car le lundi 5 janvier, la directrice du magasin (58 ans) et deux libraires apprennent qu’ils sont licenciés pour faute grave. Et surtout, trois jours plus tard, un article dans l’Est Républicain met le feu aux poudres avec cette phrase incroyable du PDG du groupe . Allez, accrochez-vous bien, je vous livre telle quelle : « En raison de quelques gauchistes, nous avons été pénétrés par le virus de Sud. Cela a semé la terreur chez nos banquiers ».

Cette histoire de virus a fait coulé de l’encre. Quelque jours plus tard, Gilles (un lecteur de ce blogadupdup) se fendait d’un courrier humoristique adressé au PDG du groupe, que l’Est Républicain a d’ailleurs publié dans ses colonnes. Je vous cite deux extraits de ce courrier : « Malheureusement, mes convictions écologistes et mes engagements politiques m’ont amené à fréquenter ces dernières années des personnes dont je crains qu’elles soient porteuses du virus dont vous parlez dans l’entretien que vous avez accordé à l’Est Républicain. Aussi, pour le bien de votre librairie, j’ai décidé, à regret, de ne plus la fréquenter et, afin d’éviter une contagion fatale pour le développement de vos activités, de prévenir prestement mes amis gauchistes qu’ils fassent de même car ce sont souvent des biblivores affamés. J’espère que nous trouverons sur Besançon des librairies qui soient immunisées contre ce fichu virus ». « PS – Vous trouverez ci-joint ma dernière carte de fidélité, j’ai pris soin de la désinfecter ».

camponovo(photo Sylvain Dupdup)

Depuis, plusieurs faits nouveaux sont venus alimenter l’affaire. D’abord, une cliente de la librairie a organisé une pétition pour défendre les salariés devant la porte de la librairie et plusieurs centaines de signatures ont été obtenues en quelques heures seulement.

L’Est Républicain, avec un second article, a bien couvert ce soutien apporté par le grand public. Ce second article est intéressant à plus d’un titre. D’abord parce que le bruit courait que le premier article n’était en fait que de la publicité payée par Camponovo. Et L’Est Républicain qui semble maintenant se faire l’écho du mécontentement général, le reconnaît : « La page de publicité qu’il s’est offerte dans notre édition de samedi a aussi été mal perçue ».

Evidemment, les internautes se sont emparés de cette affaire et il existe de nombreux blogs, forums et sites qui en parlent et qui relayent la pétition.

Quelques réflexions personnelles à la lecture de ces articles :

– M. Schaer, directeur général de Camponovo, affirme dans l’Est Républicain : « Nous allons extrêmement bien, nous connaissons une progression remarquable …. ». Si le groupe allait si bien que ça, pourquoi un simple petit débrayage pourrait-il provoquer la terreur des banquiers ?

– M. Schaer affirme aussi  « Il ne faut pas dire que nos salariés sont mal payés, nos salaires sont supérieurs de 25% à la moyenne nationale ». Alors pourquoi, trouve-ton d’autres chiffres dans les forums de discussion sur le net, à savoir des salaires dont beaucoup tournent autour de 1100 € seulement ?

– Il me semble que la transformation d’une prime en chèques-cadeaux d’une valeur équivalente n’est pas de nature, à elle seule, de provoquer un débrayage de l’ensemble du personnel. Le seul fait que 100% du personnel (y compris la directrice de la librairie) ait été de la partie, montre qu’il s’agit là d’une malaise social beaucoup plus profond au sein de l’entreprise.

– En écrivant dans l’Est Républicain « Le seul but des maoïstes est de faire sauter une boîte capitaliste pour faire un exemple … », Monsieur Schaer ne va-il pas trop loin en nous jouant le coup du complot anticapitaliste (il semblerait que le syndicat Sud incriminé ne soit même pas présent dans l’entreprise) ?

– Et enfin, Monsieur Schaer, par son attitude, n’est-il pas en train de faire couler lui-même sa boîte ? La désaffection de la librairie par bon nombre de clients excédés par l’attitude de la direction générale de Campo, pourrait avoir de fortes conséquences sur les ventes de livres.

Je crois que Monsieur Schaer, par son manque de dialogue, son attitude figée et sa mauvaise stratégie de communication est en train de vraiment faire peur aux banquiers … !