Le village d’à côté s’appelle Boulot. Et je le traverse tous les jours, … en allant au boulot justement. Je ne sais pas si les gens qui y habitent sont plus bosseurs qu’ailleurs. Mais les blaireaux non. Moins fouisseurs qu’ailleurs. En témoignent d’immenses terriers qui ont été creusés par l’Homme lui-même et non par les blaireaux. Il s’agit-là d’anciennes mines de fer que le blaireau a pris l’habitude d’utiliser, se contentant de creuser juste l’entrée qui donne directement dans la mine.
Le lieu-dit s’appelle « les minières », on y extrayait autrefois de gros rognons de fer. Les blaireaux qui se sont installés là ont sans doute à leur disposition d’immenses chambres souterraines. Les entrées de cet immense terrier sont d’ailleurs éloignées les unes des autres, le blaireau pouvant circuler sous terre très rapidement dans de belles galeries qui ont probablement au moins la hauteur d’un homme. Particularité du site : les entrées des terriers de blaireaux sont, pour la plupart situées en plein champ, ce qui est assez exceptionnel.
L’une des entrées du terrier est située à 200 m de la lisière de la forêt la plus proche.
Le champ vient d’être passé au Round Up. Lorsque j’y suis allé, l’herbe avait déjà jauni mais la piste du blaireau demeurait bien verte. On remarquera sur la photo que la piste du blaireau est souvent hésitante, il s’agit là de l’une des caractéristiques de cet animal.
A 200 mètres de là, d’autres entrées de terrier, de forme plus classique, sont à l’intérieur de la forêt et sont situées elles aussi sur le site de l’ancienne mine.
Ces entrées de terrier situées en forêt sont sans doute reliées à celles qui sont en plein champ par un beau réseau souterrain de galeries. Un vrai luxe. Cinq étoiles.
Et nul doute que les blaireaux de la mine ont une santé de fer !