Des blaireaux qui ont bonne mine

Le village d’à côté s’appelle Boulot. Et je le traverse tous les jours, … en allant au boulot justement. Je ne sais pas si les gens qui  y habitent sont plus bosseurs qu’ailleurs. Mais les blaireaux non. Moins fouisseurs qu’ailleurs. En témoignent d’immenses terriers qui ont été creusés par l’Homme lui-même et non par les blaireaux. Il s’agit-là d’anciennes mines de fer que le blaireau a pris l’habitude d’utiliser, se contentant de creuser juste l’entrée qui donne directement dans la mine.

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Le lieu-dit s’appelle « les minières », on y extrayait autrefois de gros rognons de fer. Les blaireaux qui se sont installés là ont sans doute à leur disposition d’immenses chambres souterraines. Les entrées de cet immense terrier sont d’ailleurs éloignées les unes des autres, le blaireau pouvant circuler sous terre  très rapidement dans de belles galeries qui ont probablement au moins la hauteur d’un homme. Particularité du site : les entrées des terriers de blaireaux sont, pour la plupart situées en plein champ, ce qui est assez exceptionnel.

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L’une des entrées du terrier est située à 200 m de la lisière de la forêt la plus proche.

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Le champ vient d’être passé au Round Up. Lorsque j’y suis allé, l’herbe avait déjà jauni mais la piste du blaireau demeurait bien verte. On remarquera sur la photo que la piste du blaireau est souvent hésitante, il s’agit là de l’une des caractéristiques de cet animal.

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A 200 mètres de là, d’autres entrées de terrier, de forme plus classique, sont à l’intérieur de la forêt et sont situées elles aussi sur le site de l’ancienne mine.

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Ces entrées de terrier situées en forêt sont sans doute reliées à celles qui sont en plein champ par un beau réseau souterrain de galeries. Un vrai luxe. Cinq étoiles.

Et nul doute que les blaireaux de la mine ont une santé de fer !

Voyager … en tomates !

LE COIN DU JARDINIER (44)
Au début mars, Marie-José m’a envoyé ces fameuses graines de « Petit moineau » dont elle avait parlé sur ce blog et qu’elle avait réussi à se procurer. Il s’agit là d’une variété de tomate québécoise. 15 graines ont germé et, en bon « militant de la biodiversité », j’ai diffusé la plupart des petites plantules auprès de mes amis. Peut-être est-ce là le début d’une colonisation de la France par les petits moineaux. Je n’ai gardé que deux plants pour moi, ils attendent au milieu des 42 autres variétés d’être repiqués en pleine terre, ce qui ne saurait tarder (samedi probablement).

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Il y a trois semaines, Nicole m’a donné quelques graines de tomate que sa mère avait ramenées des Philippines. Cinq jours plus tard, les premières graines germaient. J’attends avec impatience de voir l’aspect de ces tomates.

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Il y a une douzaine de  jours, je croise Thierry qui avait sur lui des graines d’une tomate spéciale (en forme de feuille de trèfle) qui provenait du Togo. 9 graines mises à germer, toutes sorties de terre six jours plus tard (avec Dupdup, ça ne rigole pas, les graines n’ont pas le choix, elles se lèvent toutes !).

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Mercredi dernier, je reçois une enveloppe d’Edwige. Qu’y avait-il à l’intérieur ? Non pas un mot doux, mais, mieux encore, quelques graines de tomate-arbre récoltées au Kenya. Elles n’ont pas l’air pressé de sortir de terre, mais j’attends la première germination d’un moment à l’autre.

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Planter des tomates venant de pays lointains, c’est voyager à moindre frais, c’est amener chez soi un petit peu du Quebec, du Togo, des Philippines ou du Kenya.

Tiens, un truc à faire : demander à tous vos amis qui partent loin (en Thaïlande, en Inde, au Chili, en Patagonie, sur la lune …) de ramener à chaque fois quelques graines de tomates locales. Et comme cette idée vient de Dupdup, vous n’oublierez pas de lui payer les droits d’auteurs, à savoir quelques graines qu’il suffira de lui envoyer par la poste.

Il cultivera ensuite amoureusement toutes ces petites graines. Ce sera sa manière à lui de voyager … en tomates !

Kurt Weil, vous connaissez ?

Proposé par Luc de Belgique

En ce qui me concerne, le nom de Kurt Weil est resté dans les ténèbres de mon acculture durant des années. Et pourtant, près de 60 ans après sa mort il m’arrivait de fredonner des petits airs qui lui devaient la vie.

Dans un film de Ernst Bush, la chanson est de Kurt Weil, les paroles de Bertold Brecht. C’est vieux, ça vient de loin, ça va loin. Mesdames et Messieurs, j’ai le plaisir ce jour, de faire en partie revivre sur le blog à Dupdup: L’opéra de Quat’sous.

Cette incroyable mélodie à été plus tard réactualisée par un amerloque, et quel amerloque !

Retour au film du réalisateur engagé de gauche (dégénéré diront bien entendu les Nazis) Ernst Bush, avec la chanson des canons (ou canonniers, je ne sais pas). Paroles et musique toujours des mêmes.

L’opéra de quat’sous n’est pas le seul composé par Kurt Weil. Il y a aussi : Grandeur et décadence de la ville de Mahagony. Ça ne vous dit rien ? Alabama Song… les Doors, Marilyn Manson, Bowie… Le plus difficile a été de choisir une version. Mon choix s’est porté sur quelque chose de plus récent, très respectueux me semble-t-il de cette époque bourrée d’humour et de dérision.

Pour terminer, comment ne pas parler du kitch et de cette invraisemblable liberté que soufflaient les artistes allemands de l’époque, sans faire un petit détour par une autre allemande, tout aussi provocatrice, et folle: Nina Hagen. Parole de Brecht, musique de Weil : Surabaya Johnny, extrait de « Happy End ». Nina donne ce qu’elle a de meilleur en elle. La vidéo est épouvantablement mauvaise, mais…

Il y a encore tellement de choses à se remémorer de cette époque foisonnante. Peut-être un autre jour, sur le thème de Lili Marleen, par exemple ou de Marlene Dietrich.

Zut, je ne résiste pas ! Ce n’est pas Marlene Dietrich qui la première a chanté Lili. Il faut rendre cette chanson à Lale Andersen.

La toilette des tadornes

Je suis allé il y a quelques semaines dans le parc ornithologique de Villars-les-Dombes dans l’Ain. Je n’étais pas retourné en ce lieu depuis peut-être une quinzaine d’années. La distinction est parfois difficile à faire dans ce parc entre espèces sauvages et espèces captives. Vous êtes par exemple en train d’observer un fuligule milouin que vous croyez être captif et vous le voyez soudain prendre son envol et partir à tire d’ailes. Plusieurs dizaines de couples de cigognes blanches se sont installées naturellement dans le parc. Une petite colonie de bihoreaux gris s’y est sédentarisée. Des hérons cendrés viennent y pêcher, les poules d’eau s’y reproduisent  dans tous les coins.

Je suis passé à côté d’une petite troupe de tadornes de Belon qui étaient en train de se livrer à une séance collective de toilettage. Les gouttelettes d’eau fusaient dans tous les sens …

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Le souchet comestible

LE COIN DU JARDINIER (43)
Je me lance cette année dans la culture de légumes qui sont complètement nouveaux pour moi : crosnes du Japon, bardane géante, barbe de capucin, aubergines africaines, salsifis, scorsonères, fenouils, endives rouges … Dernier en date, le souchet comestible que j’ai planté hier matin en pleine terre après l’avoir fait tremper 48 h dans de l’eau.

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Le souchet est une plante consommée en Egypte depuis au moins 4000 ans.

Les rhizomes de souchets se développent sous terre et produisent de tous petits tubercules que l’on peut manger crus ou grillés. Les Espagnols de la région de Valence l’utilisent pour faire une délicieuse boisson appelée chuffa … que j’aurai peut-être la chance de faire déguster l’hiver prochain à ceux qui passeront à la maison.

Il me reste quelques graines à planter, si cela tente quelqu’un (j’en ai pour deux personnes seulement) … !

Un drôle d’oiseau dans mon jardin

Hier, jour de mes 55 ans donc, un magnifique oiseau s’est posé en fin de soirée dans mon jardin.

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Et juste à côté, pour photographier ce héron, un magnifique affût transportable ! Personnalisé en plus par une broderie !
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Un immense merci à tous les amis de la bande qui ont débarqué par surprise ce dimanche soir à la maison ! Vivement les 60 !

Variations autour de « Stand By Me »

Bel anniversaire aujourd’hui. Celui de la naissance du rock. Il y a 55 ans, le 12 avril 1954, Bill Haley & the Comets enregistraient Rock around the clock, le premier rock ‘n roll de l’histoire. Le début d’une grande aventure. Mais j’ai déjà relaté tout ça sur ce blog …

Il y a quelques jours, j’avais mis un lien sur une très belle vidéo : Stand by me chantée simultanément par des artistes différents à plusieurs endroits de la planète. J’ai regardé cette vidéo un grand nombre de fois, tant elle me paraît extraordinaire. Et j’ai eu l’air de cette chanson dans la tête plusieurs jours. Une chance d’ailleurs, car lorsqu’il m’arrive d’avoir dans la tête un air dont je n’arrive plus à me défaire, c’est plutôt un truc du genre « la danse des canards », alors que là Stand by me c’est quand même le niveau au-dessus … !

Je connaissais pas mal d’autres versions de cette chanson et j’ai recherché sur Youtube s’il en existait d’autres en vidéo. Et par bonheur, il y avait la version que j’ai le plus écoutée, celle de John Lennon.

Au cours de mes recherches, je suis tombé sur une version étonnante du groupe Rockapella :

J’ai découvert Ben E.King dans une belle version que je connaissais pas (alors qu’il est l’auteur de la chanson) :

J’ai même trouvé une version en dessin animé :

Enfin, nous pouvons écouter aussi les versions de Julian Lennon & Roland Orzabal, Enrique Iglesias, David Archuleta, U2 & Bruce Springsteen, Darin Zanyar et Maurice White.

Bon dimanche à tous.

Le chant des oiseaux (2)

Nous sommes en avril et les osieaux chantent partout. A l’heure qu’il est, les premières lueurs du jours sont à peine là et pourtant j’entends déjà le merle, la grive musicienne et le rouge-gorge. Dans  quelques dizaines de minutes, ce sera au tour de la fauvette à tête noire, du troglodyte, du pinson et des  mésanges de s’y mettre aussi. Difficile pour celui qui connait peu le chant des oiseaux de s’y retrouver.

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L’an passé, j’avais présenté un premier diaporama consacré aux chants des oiseaux. Ce diaporama était réalisé par Oetincelleo. La deuxième partie a été terminée il y a quelques semaines. Voici donc cette nouvelle série présentant 8 autres espèces communes. Les photos sont de Yves Le Presse (l’un des internvenants les plus réguliers de ce blog) et de moi-même. Merci à Oetincelleo pour le travail réalisé.

A quand une troisième série ?

« Qui se souvient des Hommes … »

Proposé par Oetincelleo

Bernard m’a demandé d’expliquer pourquoi j’ai choisi « Qui se souvient des hommes … «  de Jean Raspail pour le rendez-vous littéraire du mois d’avril.
Bon, ben, je m’y colle …
La première raison, irraisonnée si je puis dire, est que l’histoire de ce peuple Alakaluf m’a beaucoup touchée. Ce peuple toujours repoussé par plus fort que lui et finalement exterminé par encore plus fort.

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Mais, pas de panique, il y a d’autres raisons plus « raisonnées ».
Il me semble que ce livre peut être le point de départ d’échanges sur des thèmes intéressants.
Comme celui, poignant, du dernier homme. Ce thème a d’ailleurs été abordé par Jorn Riel (que tous les lecteurs de ce blog connaissent bien maintenant) dans son livre Le jour avant le lendemain.
Affronter sa propre mort tout en étant conscient qu’elle signifie la mort de son peuple !
Ou bien celui de l’attirance et de la fascination ressenties par différents peuples de la Terre pour la civilisation occidentale, alors que celle-ci conduisait irrémédiablement à la perte de leur identité, et même dans certains cas à leur perte tout court.

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Le rôle des missionnaires, les facultés d’adaptation de l’homme, les convictions assez spéciales de Jean Raspail, la géographie particulière de l’extrême sud de l’Amérique, Darwin, … sont des sujets qui peuvent faire l’objet de discussions enrichissantes. La liste n’est pas exhaustive bien sûr.

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Il ne me reste plus qu’à remercier tous ceux qui ont pris la peine de lire le livre que j’avais proposé et d’espérer que le débat sera animé et passionnant.

Dans un mois sur ce blog : « Les voix de Marrakech »

Je vous rappelle que demain, nous parlerons d’un deuxième livre : “Qui se souvient des Hommes …” de Jean Raspail, qui nous est proposé par Oetincelleo. Il s’agit là d’un nouvel essai de discussion, entre les lecteurs de ce blog,  autour d’une oeuvre.

Pour le mois prochain, le 5 mai exactement, Brind’paille nous propose une discussion autour de « Les voix de Marrakech » de Elias Canetti. Voici la présentation que nous en fait Brind’paille :

Voilà ce qu’en dit la dernière de couverture :
« D’un séjour à Marrakech en 1953, Elias Canetti enregistre d’abord des voix, des bruits, des gestes et des images. Et, imperceptiblement, par le jeu d’une simple et grave précision dans la relation des faits, ce récit de voyage devient aussi, au sens le plus strict et le plus concret du terme, un récit philosophique ».
Ce livre me touche tout particulièrement, ayant vécu à Marrakech dans mon enfance à cette époque.

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Ce livre est disponible en plusieurs éditions dont celle en livre de poche au prix de 4 €.

Il vous reste suffisamment de temps, d’ici le 5 mai, pour acheter ce livre (ou l’emprunter) et le lire (d’autant qu’il ne fait que 122 pages).

Petit dimanche musical avec Radiohead

Proposé par Steph

Un dimanche musical consacré à ce qui est pour moi le plus grand groupe de rock actuel : Radiohead.

Radiohead est un groupe de rock anglais qui existe depuis déjà pas mal de temps (formé en 1986), mais qui au départ n’était qu’un bon groupe de rock parmi tant d’autres… de jolies ballades, quelques tubes, … déjà des très belles choses (Street Spirits par exemple), mais rien qui ne les élevait au rang de groupe exceptionnel. Puis en 2000 sort leur quatrième album « Kid A », et là c’est la claque : une musique profonde, artistiquement incroyable, des harmonies tortueuses, inattendues, un travail sonore aux frontières du rock et de l’electro, …  Trois albums suivent ensuite, tous meilleurs les uns que les autres.

Commençons par un petit extrait live de leur dernier album avec « Nude ».

En juin 2001, ils ont donné un très bon concert pour Canal+. Trois extraits ci-dessous, d’abord « Morning Bell », puis « Idiotheque », puis « How To Disappear Completely », tous trois extraits de l’album « Kid A ».

Bon dimanche !

Deuxième étape vers un blog collectif …

Je rêve que ce blog devienne un jour collectif. Un jour où ce blog deviendra entièrement le vôtre. Un jour où je me mettrai en retrait pour mieux vivre ma décroissance.

Une première étape a été franchie avec des articles sur vos livres préférés (et j’en profite pour rappeler que mardi nous discuterons tous ensemble du livre de Jean Raspail « Qui se souvient des Hommes … » proposé par Oetincelleo – voir ici la règle que j’ai proposée).

Une deuxième étape sera réalisée demain dimanche. Stéphane nous proposera un petit dimanche musical. Vous pouvez aussi proposer vous-même un petit dimanche musical les semaines suivantes. La règle est simple : il suffit de m’envoyer un mail avec votre petit article et les liens sur les vidéos que vous avez choisies (pour ceux qui n’ont pas mon adresse email, il suffit de mettre un commentaire sur cet article, cela me suffit pour récupérer l’adresse de chacun). Je m’occuperai ensuite d’insérer les vidéos dans le texte de l’article que vous aurez proposé.

En attendant demain, voici une très belle vidéo sur la chanson stand by me : cliquer ici

La corneille et le milan

La semaine dernière, j’ai présenté quelques photos de milan royal réalisées à partir d’un affût. Je n’avais parlé que du milan mais j’avais eu également la visite du geai de chênes et de la corneille noire. Cette dernière était arrivée dès mon installation dans mon petit abri et s’était nourrie goulûment.

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Après avoir dû partir précipitamment à l’arrivée du milan royal, elle est revenue tourner autour du rapace, de plus en plus près …

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Mais la corneille ne risque rien, le milan royal se nourrit d’animaux morts et il est incapable de capturer un oiseau vivant. Et la corneille le sait bien …

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Même les sarcelles s’y mettent …

Difficile de trancher dans un débat « heure d’hiver ou heure d’été ? ». Pour donner raison à l’un ou à l’autre des protagonistes de ce débat, il faudrait comme on dit « une âme innocente » dépourvue de partialité. Difficile de trouver une telle âme de nos jours dans la race humaine pervertie par le modernisme et la société de consommation. Alors, finalement je me suis tourné vers les oiseaux qui représentent la candeur et l’innocence même. Difficile de taxer un seul oiseau de manque d’objectivité, non ?

Hé bien, vous n’allez sûrement pas me croire mais les faits sont là et me donnent raison à 100% ! Les voici tels que je les ai constatés.

La semaine dernière, sur le petit étang de Buthiers juste à côté de chez moi, il n’y avait que des sarcelles d’hiver.

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Vous n’allez peut-être pas me croire mais en ce début de semaine, il n’y a que des sarcelles d’été !

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Difficile d’apporter une meilleure preuve, non ? Comment ça « non » ? Seriez-vous de mauvaise foi ?

Vivre à l’heure d’été

J’adore le passage à l’heure d’été qui me permet de profiter au maximum de l’extérieur après la fin de la journée de travail.

Mais le passage à l’heure d’été a aussi ses détracteurs. Il y a ceux qui sont pour et il y a ceux qui sont contre. Chez ces derniers, l’argument le plus souvent évoqué est la difficulté à se réhabituer à un nouvel horaire.

J’ai l’impression par contre que si nous restions toute l’année à l’heure d’été, tout le monde y trouverait son compte. Qu’en pensez-vous ?

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Seasick Steve

Il y a quelques semaines, Yves avait mis dans l’un de ses commentaires un lien vers une vidéo de Seasick Steve. Je dois avouer que je ne connaissais pas ce grand musicien de blues, alors que j’écoute énormément ce type de musique. J’ai aussitôt été séduit par le côté festif de ce bluesman. Ceux qui aiment le boogie aimeront sans aucun doute la prestation de Seasick Steve sur un morceau au rythme endiablé comme Cut my wings (que l’on peut retrouver également en cliquant ici dans une version un peu différente).

Comment avoir ignoré un artiste de ce niveau qui joue depuis plus de cinquante ans (le bonhomme a déjà 68 ans) ? Simplement parce que la reconnaissance a été extrêmement tardive. Il a passé une bonne partie de sa vie, jusqu’à une période récente, dans les couloirs du métro avant d’être enfin reconnu. Par contre, il semble aujourd’hui assez familier des plateaux télé, ayant ramassé pas mal de prix et de récompenses les dernières années. Le voici dans Started out with nothin‘ :

Seasick Steve donne aussi dans le registre des ballades. Voici Walking man qui me rappelle beaucoup les compositions de Jorma Kaukonen et de son Hot Tuna (dont je parlerai certainement un jour) :

Allez, un dernier petit boogie chargé d’électricité pour finir :

Face à face avec le milan royal

Alors, il est pas beau et fier « mon » milan royal, posé sur « son » poulet ?

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Journée de chance aujourd’hui. Je me suis caillé dans mon affût mais cela faisait presque vingt ans que le milan royal n’était pas venu se poser devant moi.

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L’occasion pour moi de prendre sur le vif une attitude étonnante :

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Mais celui que j’attends avec le plus d’impatience, c’est le milan noir. C’est « mon oiseau maudit ». Trente ans que j’attends … Cet après-midi, il s’est enfin posé devant moi. Je l’avais dans le viseur. Et comme un con, j’ai voulu attendre qu’il soit bien tranquille avant de faire ma première photo. Et il est parti avant que j’aie pressé le doigt sur le déclencheur. La semaine prochaine ou l’an prochain peut-être … !

De hauts salaires. Oui, mais jusqu’où ?

On parle beaucoup de parachutes dorés et de salaires des grands patrons actuellement. La question des parachutes dorés est une vraie question. Mais celle des salaires en est une autre, tout aussi importante car elle grève de manière encore plus forte les budgets des entreprises, petites ou grandes.

S’il est communément admis que les dirigeants d’entreprises gagnent beaucoup plus que leurs salariés, la question est de savoir ce que nous pouvons décemment accepter comme limite. Sur France Inter hier, l’information que j’ai entendue faisait état de patrons dont les salaires sont 600 fois supérieurs à ceux de leurs employés. Cela m’a fait frémir et m’a amené à la question suivante : « Comment décemment peut-on estimer que son  travail vaut plusieurs centaines de fois le travail d’un ouvrier suant avec son marteau-piqueur au soleil ? »

Quel niveau de rémunération peut-on tolérer aujourd’hui ? Où mettre le curseur ? La réponse est certainement différente selon que l’on est de gauche ou de droite (cela dit, j’ai l’impression que les gens de droite, et notamment les « petites gens de droite » sont certainement les plus enclins à mettre le curseur assez bas).

Voici un essai de position (non dogmatique) de ma part sur le sujet :
Pour moi, le salaire référence est le SMIC et je pense qu’il faut aujourd’hui légiférer, en fonction de la valeur du Smic. Alors, combien de fois le Smic ?
– 10 fois ? Sans doute acceptable par (presque) tout le monde.
– 20 fois ? Peut-être …
– quelques dizaines de fois ? Sans doute la limite acceptable.
– plusieurs centaines de fois ? Non, non et trois fois non !

J’ai conscience qu’en abordant ce sujet, je vais encore aller au casse-pipe et qu’il y aura du grabuge. Mais bon, Dupdup ne serait plus Dupdup s’il se bornait à parler seulement de mésanges et de tomates. Et comme j’ai annoncé que je ne me donnais plus de contraintes …

J’ai bien conscience qu’il y a beaucoup de maturité chez les uns et les autres sur ce blog, mais je me suis quand même vêtu d’un gilet pare-balles … A voir donc si on est capable de discuter entre nous de manière posée.