Cette année j’ai cultivé quelques variétés d’aubergines. C’est une amie, Christiane, qui avait fait les semis et qui m’a donné un ou deux plants de chaque variété. Il y avait parmi ces aubergines quelques variétés originaires d’Afrique, toutes très belles et comestibles. Mis à part des attaques très sévères par les doryphores, j’ai trouvé que toutes les variétés se cultivaient facilement et je n’ai pas éprouvé de difficulté particulière à m’occuper d’elles.
J’ai été surpris par la diversité de ces aubergines, tant d’un point de vue couleurs que formes.
Il y a deux jours, c’était le moment de vérité. Etaient-elles aussi bonnes que nos variétés traditionnelles ou non ?
Depuis au moins vingt ans, je ramène plein de trucs bizarres à consommer et je n’ai eu que de bonnes surprises. Les carottes jaunes, les tomates vertes, les choux-fleurs violets, les radis asiatiques : tout excellent ! Mais là, alors que Claudine était venue à la maison et que c’est elle qui s’était chargée de les cuisiner, le plat de gratin s’est avéré dé-gueu-lasse ! Je n’ai jamais trouvé autant d’amertume dans un plat. Grosse déception donc. Les avais-je cueillies trop mûres ? Est-ce le type de légume qu’il faut cueillir très jeune ? J’ai tendance à penser que leur mauvaise qualité gustative tient plutôt aux variétés elles-mêmes.
Mes aubergines auront donc la chance de ne pas finir dans l’estomac et elle vont continuer à vivre encore un peu leur vie dans un petit panier en décoration.
Mais si quelqu’un d’autre veut essayer, je mets quelques dizaines d’aubergines à sa disposition.