« Oeuvres d’art » naturelles

Article proposé par Etincelle.
Au détour d’un petit sentier, il nous arrive de tomber en admiration devant ce qu’on pourrait appeler, une « œuvre d’art » naturelle.
Parfois même, on en vient à penser que cette « œuvre d’art » vaut bien certaines autres qu’on peut contempler dans un musée ou une exposition.
(Tout le monde se souvient d’un énorme et incongru homard en plastique rouge, pendu au plafond d’une salle du Château de Versailles.)

Dame Nature ne limite pas son « art » à une seule discipline.

Elle excelle aussi bien en sculpture,

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même dans le style gargouille,

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qu’en peinture (cubisme ou pointillisme ?).

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Elle ne dédaigne pas non plus des arts plus mineurs comme le collage,

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ou le puzzle.

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Et durant l’hiver, Dame Nature s’est fait la spécialiste des œuvres d’art éphémères :

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Est-il pourtant pertinent de qualifier ces merveilles de la nature d’ « oeuvres d’art » ?

Une œuvre d’art ne nécessite t’elle pas une intervention humaine ?

Certes la nature est volontiers personnifiée (Dame Nature) mais est-ce suffisant ?

Allez, une petite gâterie pour terminer :

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Tomates d’arrière-saison

Amis de la tomate, bonjour !

Cet article a pour but d’introduire un article qui paraîtra lundi matin 19 octobre et qui sera un article de fond consacré au mildiou. J’ai déjà écrit un texte il y a longtemps sur ce sujet et je ressens le besoin de le réactualiser en fonction de ce que j’ai observé au jardin depuis la rédaction du premier article. Je commence à avoir des idées de plus en plus précises sur le sujet.

Mon expérience de la culture de la tomate a certainement connu son moment le plus fort cette année comme en témoignent les photos suivantes. En effet, je me suis hâté de faire quelques photos avant l’arrivée du gel que l’on annonce pour la fin de la semaine en Franche-Comté. Dommage cette arrivée du froid car sans lui, je me demande jusqu’où auraient grimpé mes pieds de tomate.

Toutes les photos qui suivent ont été faites aujourd’hui 12 octobre en fin d’après-midi. Elles concernent des variétés qui se sont notamment distinguées des autres par leur vigueur et leur résistance au mildiou. D’abord deux petites tomates cerises, successivement mirabella cocktail clementine et piccolo (chez Dupdup on aime bien la bière et même le nom des tomates s’en ressent parfois).

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Autre variété remarquable de par sa qualité gustative et par la taille du pied : délice du jardinier dont le plant a atteint 3,04 m de haut.

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Et enfin, le top du top : berao qui a atteint la taille record de 3,39 m.

berao

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Je me demande vraiment comment je vais faire pour aller cueillir mes tomates quand je serai vieux !

Petite balade en Suisse (1)

Décidément, la Suisse est un beau pays. Les deux jours que j’y ai passé cet été m’ont conforté dans cette idée d’un pays où il fait bon vivre. Je consacrerai sans doute quelques articles dans les temps qui viennent à ma petite escapade en Suisse au début août.

Petite virée d’abord au lac de Derborence, tout près de la petite ville de Sion. Ce lac est le plus jeune lac alpestre d’Europe, il est né d’un terrible éboulement qui a eu lieu en 1749 et qui a barré la vallée.

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Il faisait très chaud le jour où nous y étions, Joëlle, Sylvain et moi. Nous n’étions pas les seuls à avoir soif. Car à l’une des extrémités du lac, des dizaines de papillons recherchaient de l’humidité dans le sable humide.

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Cela m’a rappelé des images de mon enfance car je me souviens de tous ces papillons bleus (je ne savais pas à l’époque qu’ils s’appelaient « argus » et à vrai dire je m’en foutais) qui venaient rechercher de l’humidité autour des flaques d’eau (où sont-ils passés aujourd’hui ?).

Il s étaient là par petits paquets, agglutinés sur le sable humide ou parmi les herbes poussant à fleur d’eau. Il suffisait d’arriver doucement, de se pencher délicatement sur eux, appareil photo à la main, pour les observer et les photographier de près.

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Chacun de ces papillons puisait de quoi se rafraîchir avec sa trompe.

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Je pourrais vous dire le nom de cette espèce. Mais comme vous avez pris l’habitude d’identifier avec vos bouquins certaines des photos que je mets sur mes articles, je ne résiste pas au plaisir de vous faire bosser dès le lundi matin. Mais attention, les argus (ou lycènes) font partie d’une famille assez compliquée et l’identification des différentes espèces est souvent difficile ! Pour certaines d’entre elles, il faut même observer les pièces génitales. Mais je n’avais pas pensé à amener un sécateur avec moi ! :devil:

« House of the rising sun »

Quelques variations cette semaine autour d’un morceau archi-connu « House of the rising sun ». Il existe de nombreuses thèses sur l’origine de cette chanson. La plus communément admise est que la mélodie est empruntée à une ballade irlandaise et que les paroles auraient été écrites au début du XXème siècle par Georgia Turner et Bert Martin, un couple du Kentucky. A cette époque, « rising Sun » était synonyme de « bordel » (lieu de prostitution).

Bob Dylan l’enregistra sans succès sur son premier disque en 1961. Ce sont les Animals et leur extraordinaire chanteur, Eric Burdon, qui firent de cette chanson un succès planétaire. Cela se passait en 1964 et probablement que les vieux de mon âge se rappelleront avoir dansé sur cette version là.

En cliquant ici, on retrouvera le même Eric Burdon 44 ans plus tard, dans une version de 2008.

Ce titre a été enregistré des tonnes de fois. Je citerai par exemple Fridji Pink (dont la version se vendit à plus d’un million d’exemplaires), Jimi Hendrix (version instrumentale), Tracy Chapman, Joan Baez, Gregory Isaacs, Sinead O’Connor et même les Beatles.

J’aime beaucoup la version qu’en a fait récemment Odetta en 2005. Elle avait 75 ans, c’était peu de temps avant sa mort.

J’ai découvert en préparant cet article que Nina Simone avait également enregistré ce titre :

J’ai une amie que ferait sans doute la gueule si je ne mettais pas la version qu’en a faite Johnny Halliday (« les portes du pénitencier »). Alors, rien que pour Mag ….

Vous êtes partant pour ce projet ?

Vous avez sans doute, comme moi, des paysages qui vous sont très chers.
Ces paysages varient non seulement selon les saisons mais ils sont différents sous la pluie, la neige, le soleil, au lever du jour, à la tombée de la nuit, sous un beau clair de lune… La qualité de la lumière est l’un des éléments essentiels de notre perception du paysage.

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Alors, amusez-vous à photographier pendant toute l’année qui vient un paysage ou un milieu naturel qui vous plaît particulièrement. Photographiez-le sous toutes ses facettes puis sélectionnez celles qui illustrent le plus la diversité des saisons et des lumières.

A la fin de l’année 2010, pendant les vacances de Noël, tous ceux qui le souhaiteront pourront publier sur ce blog leur série de photos (de préférence entre 5 et 10 photos). Attention, il faut que le cadrage de chaque photo soit rigoureusement le même (je vous engage donc à avoir toujours avec vous un petit tirage papier de la première photo que vous avez faite afin que vous puissiez chaque fois en reproduire le même cadrage).

A vos appareils photos donc !

Dans le vieux lierre … (2)

Article proposé par Christophe
Vous vous souvenez ?
Colletes hederae ?
Cette petite bête proche des abeilles qui butine le lierre…

Ben je ne vous avais pas tout dit ! Car ce qui est particulièrement remarquable chez cette espèce, outre l’intérêt que lui portent quelques passionnés, c’est un des aspects de sa biologie.

Et voilà que vous allez découvrir l’extraordinaire condition des triongulins.
Figurez-vous que sous ce drôle de patronyme se cache un autre insecte, un coléoptère de la famille des Méloïdés, un méloé quoi, bon c’est Stenoria analis !

coleo(une femelle du coléoptère méloïdé Stenoria analis, le cleptoparasite de l’abeille du lierre, Colletes hederae – Photo NJ Vereecken)

Ben cette charmante bestiole a semble-t-il mis au point une stratégie proprement machiavélique. Quoique dirait Devos, proprement… faudrait voir : ça concerne des pratiques sexuelles très, très particulières, des odeurs qui n’en sont même pas mais c’est peut-être pire, bref, un genre de relation qui pourrait faire vaciller les plus résistants.

À peine long mais palpitant l’article qui suit, mais comme c’est gratuit et accessible sans accord parental : cliquer ici pour accéder à l’article.
Terrible hein ? J’avais prévenu !

Vous pourrez transmettre vos informations (si le temps ou l’envie l’ont permis) grâce au lien suivant, et qui vous donne de nombreuses informations sur le projet de l’étude, sinon tenter de contacter les urgences psychiatriques.
Encore, las de votre journée de travail, ne disposant pas du temps nécessaire à vos habituelles pérégrinations, dans l’incapacité d’aller rejoindre votre sommet préféré comme l’estran favori ou la terre du potager rendue impraticable, un petit tour dans le lierre suffira à un beau voyage, même l’an prochain ! (cliquer ici pour accéder à l’article)

La dimension « capture » ou « alcool » de cet article ne vous séduira peut-être pas, mais le reste est accessible aux grands sensibles.

Le plus dur est passé va ! La suite sera plus facile et tentante : je vous connais…

Nouvelle station de collète du lierre

La suite attendue de l’article de Christophe sur le vieux lierre paraîtra demain vendredi.
Son premier article aura donné l’envie à beaucoup d’entre nous de rechercher ce bel insecte qu’est Colletes Hederae, la collète du lierre. Les vieux lierres qui sont autour de la maison n’étaient plus en fleurs et je n’ai pas eu la chance d’y voir cet insecte. Ce sera, j’espère, pour l’an prochain.
Jean-Louis Romand vient de m’envoyer de superbes images de cette abeille qu’il vient de découvrir à Saint-Vit près de Besançon, ajoutant ainsi une nouvelle station à la carte de répartition de cette espèce en Franche-Comté.

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colletes2

colletes1.
Qui est-ce qui va trouver la prochaine station de cette espèce ?

Chasseur pris pour un sanglier

Ce lundi, l’Est Républicain relate un accident de chasse. Un accident banal comme il en existe trop souvent. Un vieux chasseur et son chien se sont faits transpercés d’une balle. Le journal présente une photo de ce monsieur jovial de 86 ans qui exhibe avec fierté son permis de chasse datant de … 1951. Aucune photo du chien jovial sur le journal, les sourires des chiens sont si rares qu’en général on n’a pas le temps de les photographier à ce moment-là.

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Ce qui m’a énervé dans l’article, c’est que l’Est Républicain cherche des excuses à celui qui a tiré en sous-entendant que le brave petit vieux l’avait bien cherché : il s’était écarté du groupe, les clochettes du chien qu’il portait dans ses bras ne tintaient plus et le monsieur + son chien pouvaient, les deux ensemble, être pris pour un animal sauvage. Quelle belle manière d’excuser l’abruti qui était en face !

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Pendant qu’il y était, l’Est Républicain aurait dû préciser en plus que le chien n’avait même jamais passé son permis de chasse et qu’il était dans l’illégalité !

Oignons dopés à l’EPO

2009 aura été une très bonne année pour le jardinier. On pourrait presque dire « exceptionnelle » s’il n’y avait eu cette sécheresse d’automne (tout du moins dans l’Est de la France) qui rend incertaines ou difficiles certaines récoltes de fin de saison (salades, haricots, …)

Parmi les bons résultats de l’année : les oignons dont la récolte fut extrêmement bonne (la meilleure que j’aie jamais eue jusqu’à présent).

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L’oignon n’est pas difficile à cultiver. Encore faut-il penser à le planter tôt (au plus tard en avril, mais de préférence en mars, voire même dès février) et dans une terre peu amendée (car l’oignon supporte mal la matière organique peu décomposée). Pour le reste, quelques binages et surtout pas d’arrosage.

Mais voici un petit conseil original (à ranger dans la catégorie  Les conseils « à la con » du professeur Dupdup dont vous aviez déjà eu un aperçu il y a deux ans : cliquer ici) destiné à augmenter sensiblement la taille des bulbes produits. Le plus difficile, pour avoir de gros oignons est d’abord de connaître un des médecins de l’une des équipes du Tour de France. C’est sans doute la seule manière d’arriver à vos fins car c’est dans les valises des dits docteurs que l’on pourra prélever subrepticement (à vous de trouver les moyens de le faire) l’EPO qui boostera la croissance de vos oignons. Car si les oignons sont relativement peu exigeants, ils ont leur petit point faible, en l’occurrence « l’EPO physiologiquement modifiée » dont ils sont très friands. Ensuite, une fois le médicament illicite subrepticement prélevé, il ne vous restera qu’à en ingurgiter quelques grammes le soir avant de vous coucher (ce qui vous garantit d’ailleurs, et c’est là l’un des effets secondaires du médicament, une nuit de rêve avec votre partenaire). Le lendemain matin, vous allez discrètement pisser au pied de vos oignons (avant que les voisins ne soient à leur fenêtre quand même), votre organisme ayant pendant la nuit transformé l’EPO non-assimilable directement par les plantes, en hormone végétale de croissance. C’est là l’un des miracles de la physiologie du corps humain. Le résultat est probant. Voici par exemple ce que ça donne avec deux oignons tout droit sortis ce soir de mon jardin. Ce résultat a été obtenu avec seulement une absorption de 5 mg d’EPO par semaine, du mois de juin au mois de septembre (plus de 5 mg, Joëlle ne supporte pas !).

oignons2

oignons3

Quand l’abeille charpentière se met au travail

Un article proposé par Daniel
Il y a quelques années (4 ou 5, je ne sais plus …) nous avons eu la (mauvaise/bonne – rayer la mention inutile !) idée d’acheter un chlerodendron et de le planter au milieu de la pelouse, malgré la prévention de la vendeuse qui nous avait avertis de la tendance invasive de la plante. Les fleurs sont assez jolies, l’odeur épouvantable, je trouve des rejets partout dans le jardin et je dois faire une chasse permanente, mais, bon ! … c’est le royaume des sphinx et depuis 2 ou 3 ans, au cours de l’été il y a la visite d’une abeille charpentière, appelée aussi xylocope violet (xylocopa violacea).

Les trois photos suivantes se passent de commentaires !

Avant ….
chlerodendron-avant

pendant ….
abeille

et après le passage de ce gros insecte qui découpe consciencieusement les tubes des fleurs, un par un, sans en oublier aucun, d’où le résultat visible sur la troisième photo, assez spectaculaire !
chlerodendron-apres
C’est heureux que la plante ait beaucoup de fleurs à offrir, parce qu’après son passage, les autres insectes en sont pour leurs frais … dur, dur !

Dimanche musical avec Michel Portal

Petite info d’abord : deux concerts dans le cadre du festival Jacques Brel à Vesoul : Arno le mardi 13 octobre et Brigitte Fontaine le jeudi 15 octobre. De belles émotion musicales en perspective !

Mais ce n’est pas de chanson française qu’il s’agit aujourd’hui, mais de jazz.

Au programme de ce petit dimanche musical, un grand improvisateur du jazz français, Michel Portal, que j’ai eu l’occasion de voir à plusieurs reprises sur les scènes franc-comtoises. Le seul musicien français sans doute qui échappe à toute tentative de classification.

4 vidéos pour ce week-end. Attention, c’est du râpeux !

D’abord en accompagnement de danses indiennes.

Ensuite en compagnie de Vincent Courtois, Manu Codjia, Bojan Z et Cyril Atef au Duc des Lombards. Quand le vieux musicien se frotte à la jeune garde de la scène du jazz !

Toujours le vieux bonhomme (74 ans ! la musique ça conserve !) entouré des jeunes talents de notre scène nationale : Brunon Chevillon, Eric Echampard, Bojan Z, Airelle Besson et Sylvain Rifflet. C’était en juin dernier.

Et enfin un dernier morceau collectif avec Richard Galliano, Enrico Rava et tout un orchestre. Etonnant !

Petit voyage en Corse (1)

Hou la la, ce que c’est dur de trier ses photos ! Avec le numérique, on en fait toujours beaucoup plus qu’en argentique. Sur le terrain, c’est très pratique, on a tendance à mitrailler. Mais c’est après que ça se gâte, quand on se retrouve devant l’écran à faire le tri.

Ce soir, je suis devant mon écran en train de regarder mes images de paysages et de fleurs faites en Corse fin avril 2008 et je me demande comment je vais classer tout ça.

Corse
Pour les fleurs, je me le demande d’autant plus que j’ai très peu de connaissances en botanique. Et puis une idée géniale m’est venue ce soir : « Et si tu faisais déterminer toutes ces belles fleurs par celles et ceux qui viennent sur ce blog ? ».

La photo n° 1 par exemple, ça vous dit quelque chose ?

fleurs1
fleurs1'
Et la 2, la 3, la 4 ?

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fleurs3

fleurs4

Pour la dernière, ça va être plus dur. D’ailleurs, je ne suis pas sûr qu’on puisse identifier un lichen d’après photo, sauf sans doute les plus typiques d’entre eux.

lichen
Allez, au boulot … !

Affaire « Paul en ski »

Bon, je dois avouer qu’il y a des tas de sujets d’actualité sur lesquels j’aimerais discuter avec vous mais pour lesquels je ne m’estime pas à la hauteur, par manque de connaissance sur le sujet, manque de recul ou manque de compétence. Ainsi cette affaire « Polanski » qui m’a un peu irrité les oreilles (ou les yeux plutôt car je me contente de la presse écrite, sur papier ou sur le web) et dont j’aimerais quand même parler. Mais avec quels mots ? Quelle connaissance du sujet ?

Et puis je suis tombé hier soir sur un article publié dans la chronique des abonnés du Monde. Il s’agit d’une « lettre ouverte » qu’adresse Manu A, invalide et sans profession, à deux hommes politiques. Et je me suis dit que je pourrais prendre l’habitude de publier sur ce blog de tels articles, histoire de voir s’il est possible de discuter tous ensemble d’un sujet que vous et moi ne maîtrisez pas mais qui titille peut-être quand même chacun d’entre nous. Il s’agit donc là d’un essai. A voir si la mayonnaise prend.

Lettre ouverte à Monsieur Kouchner et Monsieur Mitterand – Par Manu A

« Vos prises de position au sujet de l’affaire Polanski me forcent à venir à vous. En 1989, il y a donc

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Légumes et fruits en paroles (2)

Il y a trois ans, au début de la vie de ce blog, j’avais mis en ligne un article qui recensait les expressions utilisant un nom de fruit ou de légumes. Cet article était le résultat d’un travail collectif auquel avaient participé plusieurs blogueurs. Je n’ai pas l’habitude de remettre en ligne un ancien article, mais je trouve que le travail collectif qui avait été fait à l’époque était admirable. Et comme beaucoup d’entre vous n’étiez pas sur ce blog à cette époque, le revoici. Vous noterez au passage qu’un certain nombre d’expressions sont anciennes et sont tombées en désuétude. Dommage, car certaines sont très imagées.

Si jamais vous connaissiez des expressions qui ne figurent pas dans la liste, elles seront les bienvenues ! Et si vous avez de l’imagination, vous pouvez aussi en inventer  (et passer ainsi à la postérité grâce au blogadupdup) !

AMANDE
• Les yeux en amande (les yeux effilés, de type asiatique)

ARTICHAUT
• Coeur d’artichaut (inconstant en amour : « une feuille pour tout le monde »)

ASPERGE
• Aller aux asperges (faire le trottoir)
• Asperge : sexe de l’homme
• Asperge du pauvre

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A vos paniers !

2009 est une année à noisettes. Il y en a tellement que les écureuils en auront largement trop pour subvenir à leurs besoins habituels. D’ailleurs, une bonne partie de ces fruits pourrira sans être utilisée.

Les noisettes sont si nombreuses cette année qu’elles sont bien plus petites que les autres années. L’intérêt pour l’alimentation humaine est alors limité. Mais pas pour les écureuils.

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Une petite idée : profitez de ce surplus qu’offre la nature pour aller en ramasser des paniers à leur intention. Il suffira alors de leur redonner ces noisettes en fin d’hiver lorsqu’ils en auront vraiment besoin ou, mieux, l’hiver suivant. Car il y a peu de chances que cette année d’abondance soit suivie d’une autre année d’abondance.

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Alors, plutôt que de perdre votre temps en allant voir les petits dimanches musicaux du blobadupdup (  :devil: )  prenez un panier dimanche matin et allez courir les bois … Et cela vous permettra de belles observations à savourer plus tard au coeur de l’hiver.

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Et en avant pour l’exode scolaire !

Le monde va vite. Très vite même. Au rythme où s’écoulent les choses, des centaines d’infos, pour certaines insignifiantes mais pour d’autres importantes, passent inaperçues. Ainsi cette info qui date d’hier lundi et qui relate le vote des députés à l’Assemblée Nationale : « Les municipalités seront désormais tenues, dans certains cas, de financer les écoles privées d’autres communes si leurs résidents ont choisi d’y scolariser leurs enfants ». Oui, oui, vous avez bien lu …

Une véritable insulte à l’école publique !

Dans le vieux lierre … (1)

Premier article d’une série proposée par Christophe
L’autre jour et pour la deuxième année consécutive, je reçois le 3 septembre un message de JYC, bien connu chez les naturalistes comtois, dont voici quelques passages :
« Salut à toutes et tous. L’an dernier déjà, j’avais lancé un message en relayant l’OPIE et sollicitant votre collaboration pour connaître un peu mieux la présence d’une abeille solitaire, Colletes hederae, qui a la particularité de ne butiner que le lierre, en septembre. Cette espèce, décrite seulement en 1992, semble assez répandue mais il reste de nombreux « vides » … La bourgade (ce sont des abeilles solitaires mais qui vivent en une « colonie » qui peut être très dense, avec de quelques centaines à quelques milliers d’individus) est implantée dans des sols friables, argilo-sableux ou limono-sableux, faciles à creuser. »

Seules 4 stations de ces petites bêtes qui forment des colonies sur sols étaient alors connues en Franche-Comté. (Je précise que l’OPIE est une association : Office Pour les Insectes et leur Environnement, une belle œuvre).

Disposant d’un répit par une belle journée de ce mois de septembre, le 15, je décide donc d’aller interroger le vieux lierre qui occupe les vieux murs au fond du jardin.
La réponse est surprenante : d’abord les odeurs fines et agréables des fleurs de cette familière et originale liane arborescente, un pur régal qui me retient à lui seul plus d’une heure.
Puis de très nombreux représentants de cette famille extraordinaire qui regroupe notamment les fourmis, les termites, les guêpes, les abeilles… j’ai nommé les hyménoptères (du grec hymên « membrane » et ptéron « aile »).

Des guêpes …
christophe1
Des abeilles …
Christophe2Qui vrombissent, butinent, vont et viennent sans cesse. Les sensations sont fortes, visuelles, auditives, visuelles et aussi kinesthésiques (le déclencheur, le rameau écarté, la bête libérée, les déplacements lents…).

Et très rapidement, la star attendue : Colletes hederae dite Collète du lierre.
Je la retrouverai quelques minutes plus tard sur un autre vieux mur garni de lierre, dans le village…
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Les mâles (l’un illustré ici), sont plus petits que les femelles, mais comme elles portent cette belle ornementation sur l’abdomen, composée d’une alternance de stries, nettes, jaunes et noires. Notez les antennes et les yeux noirs.
Si vous supportez les petites bêtes qui risquent de vous piquer (une tolérance sûrement mal partagée) et vous adonnez à la contemplation (là je suis moins inquiet), visiter le lierre qui fleurit immanquablement à votre portée devrait vous permettre de découvrir cette espèce et enrichir la connaissance à son sujet… septembre finissant doit le permettre. Et vous deviendrez à coup sûr un contributeur essentiel au savoir !

Sûr que l’animal est beaucoup plus répandu que la carte de répartition actuelle ne le laisse supposer (cliquer ici pour en savoir plus sur la répartition et la biologie de cet insecte).

Si l’aventure vous intéresse (pas dur quand même, avec un peu de patience, de repérer malgré sa mobilité ce petit insecte zébré, plus fluet tout de même que les abeilles et les guêpes), vous contribuerez à compléter la cartographie et la connaissance de cette espèce nouvelle… ce qui est rare dans un contexte d’érosion sans précédent de la diversité du vivant !

Et bien sûr, si vous contactez cette espèce, merci de relayer l’information sur ce blog et donc aux chercheurs (dont l’un est Belge), qui s’intéressent particulièrement à Colletes hederae, mais j’y reviendrai…

Variations autour de « Caravan »

Je n’ai pas trop l’âme d’un collectionneur. Mais il y a un morceau de musique de jazz dont je m’amuse à rechercher les versions existantes (j’en ai à peu près 120 pour l’instant). Il s’agit de Caravan, un thème que tout le monde connaît et qui a été créé en 1937. On a tendance à attribuer ce titre au seul Duke Ellington, alors que la paternité de ce morceau célèbre revient également à Juan Tizol et Irving Mills qui en furent les co-compositeurs aux côtés du Duke.

Voici une première vidéo qui date de 1952. Ellington est au piano, Juan Tizol au trombone.

Viennent ensuite deux versions où le piano domine. La première est du grand Oscar Peterson et date de 1986. La deuxième du très regretté Michel Petrucciani.

Et pour terminer une version à la guitare par le Brian Setzer Orchestra.

Bon dimanche à tous.