Pour celles et ceux qui auraient envie de discuter sur ce blog du livre “Codine” de Panaït Istrati (livre qui nous est proposé à la lecture par Christophe), je rappelle juste que l’article qui servira de base à nos échanges sur cet ouvrage sera mis en ligne le mardi 5 janvier. Et voici un nouveau marque-page qu’il suffit d’imprimer et à insérer ensuite dans le livre que vous ne manquerez pas de lire d’ici là (photo réalisée derrière chez moi l’an passé).
En direct du monde des oiseaux (2)
Au printemps dernier, beaucoup d’entre vous ont suivi en direct, grâce au site internet estonien looduskalender la nidification du pygargue à queue blanche, de l’aigle pomarin et la tentative de nidification de la cigogne noire (en cliquant sur les mots en couleur, on peut revoir les meilleures scènes et suivre, en différé, l’élevage des jeunes). Il y eut de grands moments ! Et j’ai pris un vif plaisir à suivre le cycle de reproduction de ces oiseaux en direct.
(image extraite du site de looduskalender)
En retournant sur le site internet, je me suis rendu compte que l’hiver dernier, les webcams avaient été branchées sur deux sites de nourrissage pour pygargue et pour sangliers. En cliquant sur les mots, vous accéderez aux meilleures scènes de cet hiver-là et vous y découvrirez aussi de beaux moments avec le renard ou le chevreuil.
Cet hiver, les webcams sont également placées sur deux sites différents mais les images du site internet sont accolées l’une à l’autre et leur taille s’en trouve donc réduite (cliquer ici). J’aime moins cette présentation. Une fois que vous êtes sur la page qui donne en différé les meilleures scènes, vous pouvez cliquer dans la colonne de droite sur « direct stream » dans la rubrique « winter white-tailed eagle camera », ce qui vous permet d’accéder au direct. Pour l’instant, ce n’est pas très intéressant. Mais l’hiver commence seulement.
Il me tarde de savoir quelles seront les espèces dont nous pourrons suivre la reproduction en direct au printemps prochain.
Le souchet comestible (2)
Je suis en train de récolter mes tubercules de souchet dont je vous ai déjà parlé dans un précédent article. La récolte s’annonce plutôt bonne mais le nettoyage des petits bulbes est fastidieux, l’élimination de la terre prend beaucoup de temps. On peut terminer le nettoyage en frottant les bulbes avec du gros sel, c’est assez efficace. A plusieurs reprises, j’ai grillé les tubercules et nous les avons consommé en apéro. Très bon !
Petit inconvénient, il faut les manger assez vite après les avoir grillés, car au fil des jours ils deviennent durs comme du bois (à moins de les conserver dans un sac plastique comme l’a fait Etincelle).
Francisca vient de m’envoyer deux recettes de boissons à réaliser à partir des tubercules de souchets. Dans les deux cas, l’opération préliminaire consiste à nettoyer le plus soigneusement possible les tubercules. Il s’agit par ailleurs de boissons qui ne se conservent pas et qui doivent donc être consommées très vite. Voici les deux recettes (que je vais tester la semaine prochaine) :
Première recette : le Horchata de chufas. Ingrédients : 250 de souchets frais, 200 g de sucre et de la vanille liquide de bourbon. Laver et faire tremper les tubercules frais pendant 48h, ils vont grossir un peu. Les frotter ensuite entre eux et les rincer pour finir d’enlever le reste de la terre. Les remettre dans l’eau pendant 12 à 15 heures pour les faire regonfler un peu. Les laver de nouveau jusqu’à ce que l’eau soit limpide. Passer les tubercules au mixeur avec l’eau, le sucre et la vanille et laisser reposer deux heures au frigo. Passer ensuite (par exemple dans un filtre à café réutilisable) et consommer bien frais dans la journée de préférence, au plus tard le lendemain, car cela tourne vite si on ne respecte pas le froid, étant donné qu’il n’y a pas de cuisson. On peut congeler l’excédent non consommé. Peut-être utilisé pour des sorbets également.
Deuxième recette : Pour 100 g de graines de courges vertes décoquillées (ça, c’est le terme exact utilisé par Francisca), il faut 50 cl de lait et deux cuillerées à soupe de miel du miel (par exemple miel d’acacia, de lavande, d’oranger ou de romarin si on aime les goûts plutôt parfumés). Faire tremper les graines de courges pendant 12h et bien rincer. Les réduire en poudre et rajouter le lait (ou bien les rincer et les mettre au blender avec 50 cl de lait). Ajouter le miel, mixer 30 secondes en plus, laisser reposer deux heures ou moins et passer avec un filter. Si le liquide est trop épais, on peut rajouter du lait ou de l’eau.
Bon, je sais, vous n’avez pas de graines de souchet pour préparer tout ça. C’était juste pour vous faire baver d’envie ! Mais peut-être que ça vous donnera l’idée d’en cultiver l’an prochain.
Petit dimanche musical avec Kent
Un article proposé par Claudine.
Kent Cockenstock (de son vrai nom Hervé Despesse) est un « gone » né en 57.
Fonde le groupe Starshooter en 77, le quitte en 82.
Publie en 84 un premier album de BD, en 89 un premier roman. Puis, entre autres, un recueil de « sonnets érotiques » : Zone sensible. Ainsi que plusieurs livres pour la jeunesse…
Renoue avec le succès après « j’aime un pays » : alternative avantageuse à la Marseillaise….
Un méli-mélo de son répertoire :
Son dernier album paru en novembre 09 est un « greatest trip » de ses plus belles chansons : Panorama, nom masculin, du grec « pan », tout, et « horama », spectacle : « Vaste étendue de pays que l’on découvre d’une hauteur. Vue d’ensemble d’une question, d’une époque, d’une activité » (Larousse) Il revisite ses titres dans un panoramique électro-acoustique accompagné de « pointures » comme Suzanne Vega, Athur H, Agnés Jaoui, Dominique A, Barbara Carlotti…
Kent sera au Kursaal de Besançon le 31 mars…
Merci à François pour cette rencontre.
Proverbe « à la Dupdup » (2)
« La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien » nous a dit Raymond Devos.
Paraphrasé par Dupdup, ça donne ça :
« La connerie, ça ne dure qu’une vie si on la soigne et jusqu’à la mort si on ne fait rien ».
Pour voir le proverbe « à la Dupdup » n° 1.
Culture de pneus
Ceux qui passent à côté de mon jardin vont se dire que « décidément, il est fou l’dupdup, v’la qu’y s’met à cultiver des pneus ! Pour un écolo … »
Effectivement, ça n’a pas l’air très catholique comme culture.
En fait, il s’agit juste d’une petite expérimentation pour protéger mes artichauts pour l’hiver. J’ai coupé les feuilles, j’ai mis deux pneus autour du pied (soit 60 pneus trimballés ce matin sous la pluie fine) et j’ai remis les feuilles coupées autour et par-dessus chaque pied d’artichaut. La plupart du temps, je n’arrive pas à les sauver du froid et je dois en semer de nouveau tous les ans. Et quand je les paille, la bise glaciale (très violente dans un endroit aussi exposé) me décoiffe tous les artichauts et mes les réduit chaque fois à néant. Alors, des pneus, pourquoi pas ! Probablement que j’ajouterai de la paille dans les semaines qui viennent.
Si l’expérimentation marche, j’imagine la tête des promeneurs quand ils verront au printemps prochain mon panneau de remerciement à Michelin !
Idée de cadeau de Noël (5)
Le legato, ça vous dit quelque chose ? C’est l’absence de silence entre les notes. Une manière donc de passer en douceur d’une note à l’autre, un liant entre chacune d’entre elles. Cela donne de la musicalité aux oeuvres de musique.
Le legato, Glenn Gould, lui, ne sait pas ce que c’est. Ou très peu. Ses notes sont presque toujours jouées bien séparées les unes des autres et donnent une impression de musique assez mécanique. Un peu comme la musique de Bach à qui beaucoup reprochent aussi le côté mécanique de l’écriture. Alors un « Bach mécanique » joué par un « Glenn Gould mécanique », je vous explique pas ! Plus mécanique que ça tu meurs ! Mais c’est de la mécanique bien huilée !
Autant vous dire que Glenn Gould on l’aime ou on le déteste. Moi j’aime. Comme beaucoup d’ailleurs.
Glenn Gould est un miracle : pourquoi une interprétation aussi glacée, aussi distanciée par rapport à Bach, sans nuance (presque pas d’utilisation de la pédale du piano), « sans états d’âmes » disent certains, qui semble jouée « à la hâte », laisse-t-elle une impression aussi forte sur beaucoup d’auditeurs ?
Il arrive souvent qu’avec les années qui passent, le prix des coffrets en vienne à diminuer. J’avais lorgné il y a cinq ans le coffret de l’édition Glenn Gould joue Bach. Et je l’ai acheté il y a une quinzaine de jours en m’apercevant qu’il était descendu au prix de 34 € (ce qui est peu pour un coffret de 12 disques).
En préparant cet article, je m’aperçois que cet article n’est plus dans les rayons de la fnac (ou alors d’occasion au prix de 64 €) mais qu’on peut le trouver sur Amazon au prix de 37,95 € (cliquer ici pour accéder à l’offre).
Quelques renseignements en vrac sur ce coffret : les enregistrements sont très soignés (y compris ceux des années 50). Il y a là l’essentiel de ce qu’a enregistré Gould sur Bach (dont deux versions différentes des Variations Goldberg séparées de 26 ans) mais n’y figurent pas les deux livres du clavier bien tempéré.
Quoi de mieux pour terminer cet article qu’une petite vidéo sur l’artiste. Ah, cette vidéo ! De l’apesanteur vous dis-je ! C’est enregistré en 81, un an avant la disparition de Gould. Mais à regarder la vidéo, Glenn Gould est-il si froid qu’on le dit ? Est-il si détaché que ça de l’oeuvre qu’il joue ? Moi, je le trouve plutôt, au contraire, extraordinairement « dedans ».
Papillons nocturnes en Brenne (8)
Cette rubrique consacrée aux papillons nocturnes que j’ai observés lors d’un stage effectué l’été dernier à Azay-le-Ferron en Brenne (Indre) se poursuit à un rythme lent. Elle pourrait d’ailleurs ne se terminer que dans quelques années. En effet, je pense que je pourrai mettre encore en ligne une cinquantaine d’articles sur ce thème. Si certains d’entre vous n’aiment pas trop les petites bêtes, soyez patient, il ne vous reste que 3 154 jours à souffrir ! Et encore, rien de vous garantit qu’au bout de cette période je ne vais pas entamer une rubrique consacrée aux moustiques de Camargue ! Tiens, justement, à propos des moustiques camarguais, voici une photo expérimentale faite en octobre dernier au-dessus du marais du Mas d’Agon, au nord de l’étang de Vaccarès :
Mais revenons à la Brenne et à ses nuées de papillons attirés à la lueur d’une lampe un soir de juillet 2009.
Plusieurs espèces de sphinx ont été observées lors de ce stage. Parmi elles, le grand sphinx de la vigne dont je vous ai déjà parlé il y a quelques mois (cliquer ici pour voir l’article).
L’article d’aujourd’hui est consacré à un autre membre de cette famille : le sphinx demi-paon (Smerinthus ocellata). Pendant ces quatre nuits de « chasse nocturne », je n’ai observé cette espèce qu’à une seule reprise.
Dans la journée, ce papillon reste immobile contre une écorce et demeure invisible aux yeux de prédateurs. Il est strictement nocturne et ne quitte les milieux humides où il vit qu’après 1h du matin.
Je n’ai jamais eu l’occasion d’observer sa chenille. C’est pourtant une chenille énorme (80 mm). Elle vit sur le saule à feuilles étroites, le saule marsault, l’osier et parfois même sur des arbres fruitiers (le pommier le plus souvent).
Etonnant ce que dit Heiko Bellmann à son propos : « La chenille est de teinte nettement plus claire sur la face dorsale que sur la face ventrale. Mais, du fait qu’elle se tient presque toujours la tête en bas, sa face dorsale reçoit moins de lumière que sa face ventrale, de sorte que sa teinte apparaît uniforme sur ses deux faces. Ce phénomène, connu sous le nom « d’ombre inversée intervertie », a pour effet d’effacer le relief de l’animal qui paraît ainsi plat comme une feuille et ne peut donc être reconnu comme une proie potentielle ».
J’ai remarqué que, comme beaucoup de gros papillons, le sphinx demi-paon se laisse manipuler facilement (un « citoyen idéal » donc !).
Lorsque ce sphinx est dérangé, il écarte brusquement ses ailes antérieures et son corps s’anime de soubresauts rythmiques. L’apparition des « yeux » menaçants suffit en général à faire reculer d’éventuels prédateurs.
La culture du céleri-rave
Le jardin n’a pas fière allure en ce moment. Des salades d’hiver, quelques choux, ainsi que le feuillage encore bien vert des carottes, sont les seuls à émerger d’un jardin qui a tendance à ressembler, au fil des semaines qui passent, à un champ de ruines. Ce sont encore les artichauts qui ont la plus belle gueule : les huit variétés que j’ai semées en janvier sont bien parties pour passer l’hiver (ce qui n’est jamais gagné d’avance dans notre région).
Mais en ce moment, l’essentiel de la vie potagère ne se passe pas à l’air libre mais sous terre. Car les racines et les tubercules peuvent rester au jardin bien plus longtemps que les autres légumes. Leur partie comestible est souterraine et il faut un froid assez vif sur un sol déjà très froid pour que ces légumes gèlent sous terre.
Le jardin regorge donc encore de salsifis, scorsonères, crosnes, persil tubéreux, navets, choux-raves, panais, barbe de capucin, endives, carottes, souchets. La plupart attendront quelques semaines pour être récoltés, voire même quelques mois pour les plus résistants (panais et crosnes notamment).
Seules quelques plantes à racines ont été récoltées au cours des dernières semaines. Parmi elles, une trentaine de céleris-raves qui sont entreposées dans une cave bien froide.
J’ai découvert la culture du céleri-rave il y a quelques années seulement et je ne comprends pas comment j’ai pu attendre d’être aussi vieux pour me pencher sur ce délicieux légume, assurément l’une des plantes-racines les plus parfumées.
Pourtant, rien de bien compliqué pour la culture de cette plante. L’idéal est de faire soi-même ses propres semis courant mars. Le repiquage peut avoir lieu dès le 15 avril (j’ai remarqué que de faibles gelées pouvaient être supportées).
Il y a deux petits trucs à savoir sur cette plante (et qui sont rarement écrites dans les bouquins).
On aura d’abord intérêt à repiquer plusieurs fois de suite les jeunes plants (je le fais deux fois en général) afin d’obtenir des plants plus gros (cela s’explique facilement, à chaque fois on repique la plante dans un « sol neuf », non encore épuisé en oligoéléments et autres substances nutritives).
Deuxième chose : dans le courant de l’été, on enlèvera toutes les feuilles du tour qui sont abimées afin de ne laisser que les feuilles du milieu. Cela concentre toute l’énergie de la plante dans la racine qui devient ainsi bien plus grosse.
Il semblerait que les céleris-raves nécessitent un arrosage régulier. N’ayant pas la possibilité d’amener de l’eau en plein champ et ayant banni l’arrosage, mes plants restent au sec tout l’été et ne semblent pas trop en souffrir.
Les céleris-raves que l’on cultive ont parfois tendance à être creux. C’est un signe de carence en bore (et je ne pense pas que l’on puisse y remédier facilement, en tous les cas je n’ai pas le remède à ce problème récurrent, notamment dans les terres trop riches en calcium).
L’idéal est de conserver ces légumes dans du sable. Je n’ai jamais pris le temps de le faire, mes céleris sont simplement entreposés dans une cave bien froide et ils tiennent bien jusqu’en mars.
Purées, potages, salades, gratins, rémoulade, légume farci … tout est prêt pour que Joëlle et moi nous livrions cet hiver à une fantastique Céleri-Rave Party ! Il s’en passe de drôles de choses chez les Dupdup !
L’impossibilité d’une réponse ?
Ah, l’identité nationale ! Sans doute y aurait-il des tas de choses à dire sur la manière dont ce sujet a été abordé. Et d’abord sur les termes employés eux-mêmes.
Mais comment alimenter le débat ? Le gouvernement s’était engagé à consulter large sur ce sujet, comme par exemple le monde enseignant. Mais au final, il semblerait que ce soient les discussions de comptoir que l’on trouve sur le blog de Eric Besson qui servent à mesurer la température du peuple sur ce sujet épineux. Dommage ! Les minarets n’ont
Flamants : la vie en rose ? (2)
Deuxième petite incursion dans la vie du flamant rose en Camargue (voir ici le premier article).
J’ai passé beaucoup de temps à les observer cet automne et, tout comme pour les canards dont j’avais déjà noté la tendance à passer un temps fou à faire leur toilette (voir l’article), le flamant rose passe lui aussi une bonne partie de son temps au repos à se gratter ou à se lisser les plumes.
Il arrive parfois, mais plus rarement, que le flamant se couche dans l’eau, s’ébroue tel un canard puis se relève avec force éclaboussures avant d’évacuer l’eau de son plumage en battant des ailes.
La marche n’arrête pas la toilette.
Le vol non plus !
Tomates de décembre
Cueillir les tomates encore vertes juste avant la première gelée, les garder au sous-sol et ne les manger qu’en novembre/décembre, voilà une idée qui mérite d’être essayée ! Bien sûr, la qualité gustative n’est pas vraiment au rendez-vous, mais celles et ceux qui ont l’habitude d’acheter des tomates au supermarché les trouveraient sans doute « normales » et ne s’en plaindraient certainement pas. Et puis, réussir à manger des tomates du jardin six mois de l’année (de la fin mai au début décembre), en Franche-Comté surtout, ce n’était pas un pari gagné d’avance ! Les dernières ont été consommées ce jour.
Dans un mois sur ce blog : « Codine »
Un livre proposé à la lecture mensuelle du mois de janvier par Christophe
CODINE : UNE ENTREE DANS L’UNIVERS DE PANAÏT ISTRATI
Ah la la la la ! Qu’il m’a été difficile de choisir une œuvre de cet auteur à vous faire partager. J’ai même dû relire deux ouvrages en trois jours, sous la pression impitoyable de notre cher Dupdup qui tient à une ligne éditoriale irréprochable… et je ne regrette rien !
Pas facile car les textes de Panaït Istrati fourmillent de recoupements, racontent beaucoup la vie de l’auteur sans qu’il soit aisé d’y faire la part de la biographie et du conte oriental qui bercent ou malmènent ses origines, mais entraînent le lecteur dans un tourbillon.
Pas facile car tous ses écrits ne sont pas également disponibles dans des éditions poche abordables.
Alors mon choix, critiquable, se porte finalement sur « Codine », un texte représentatif, mais pas suffisant car j’aurais souhaité vous faire traverser d’emblée (à part Jenofa qui je le sais a déjà lu et partage mon engouement) l’univers d’Istrati grâce à ses premiers écrits sur la jeunesse d’Adrien Zograffi, à savoir principalement la trilogie « Oncle Anghel – Présentation des Haïdoucs – Domnitza de Snagov », réunie avec d’autres récits dans le premier tome des œuvres publiées chez Phébus. Mais cela aurait été trop long.
Alors je fais un choix un peu tordu, avec deux options :
– soit vous adorez et vous regretterez alors de n’avoir pas investi aussi sec dans ce premier tome où six romans – dont Codine- sont réunis pour environ 15 euros.
– soit, et je vous comprends va, vous tâterez le terrain avec un format poche plus modeste… mais sans accéder à la merveilleuse trilogie et à un personnage féminin (au moins) comme seul sait les raconter Istrati… pour pas loin de 10 euros chez Folio !
Tordu hein ! Ces cinq euros font tout de même la différence dans mon choix, car c’est un autre texte qui me torture, absent de cette sélection… mais vous aurait coupé d’une entrée nécessaire je crois. On en reparlera !
Alors bonne lecture chez cet humaniste passionné et parmi quelques figures mythiques qui jalonnent son parcours : masculines (enfin !) et féminines (toujours !).
Sa biographie mérite le détour (cliquer ici).
Sans plus attendre, faites le bon choix, celui des trois mots portés haut et fort par ce merveilleux Roumain : amour, justice, liberté… à tout prix !
La discussion autour de cet ouvrage paraîtra le mardi 5 janvier.
Mes salades de l’année 2009 (4)
Comme je l’avais dit dans un précédent article, je n’ai pas vraiment pris le temps d’observer, d’anoter et de photographier la quarantaine de variétés de salades que j’ai cultivées cette année. Je continue cependant de réaliser quelques articles sur le sujet à partir du peu de données (notamment photographiques) que j’ai pu amasser au cours de cette année.
Comme je l’avais également écrit dans le dernier article, le critère n°1 pour le choix des salades d’été est leur résistance à la montée en graines provoquée par de fortes chaleurs. C’est un critère devenu très important en raison des épisodes extrêmement chauds (avec des températures de plus de 35°C) que nous subissons désormais chaque été.
Dans le dernier article j’avais éliminé trois variétés, au demeurant excellentes, qui montent en graines dès les premières chaleurs. Il s’agissait de laitue reine de mai, batavia gloire du Dauphiné et laitue truitée, trois variétés qu’il ne faut donc réserver que pour les cultures de début de printemps et d’automne.
J’attendais de bons résultats de la part des salades romaines, que j’aime en général beaucoup, mais je dois dire que les résultats n’ont pas été probants et leur résistance aux chaleurs a été moyenne (mais cependant meilleure que les trois citées précédemment). Ainsi la romaine blonde delle 7 lune.
Six autres variétés ont fini par monter en graines. Je pense que ces variétés-là devraient cependant bien se comporter lors d’été normaux (mais qu’est-ce maintenant qu’un « été normal » ?). Il s’agit, dans l’ordre de lecture des photos, des variétés suivantes : Laitue brune périchonne, Cressonnette du Maroc, Laitue grosse blonde paresseuse, laitue Augusta, Laitue Lenny et Laitue Magenta.
Restent donc les variétés les plus intéressantes et qui ne montent pas en graines malgré le chaud. Une seule variété de laitue a supporté le test, il s’agit de la Laitue Appia.
Ce sont finalement les batavias qui s’en sortent le mieux (et ça tombe bien, j’adore le croquant de ces salades et je les préfère infiniment aux laitues pommées classiques). Quatre variétés donc de batavias au palmarès de mes salades d’été : Canasta, Camaro, Chou de Naples et Rosinski.
Quatre variétés à semer donc sans réserve !
Avec tonton Georges
Hier soir, Jean-Pierre Bolard donnait un très beau concert consacré aux chansons de Pierre Louki. Il était accompagné de Pascal Michel et de Philippe Henckel, ses deux talentueux musiciens.
Lors de la première partie de ce concert, les deux accompagnateurs de Jean-Pierre ont d’abord chanté chacun quelques chansons, Pascal dans le répertoire de Brassens et Philippe chantant ses propres compositions.
Et j’ai eu l’honneur de faire également partie de cette première partie. J’ai interprété quatre chansons de Georges Brassens : « La ballade des gens qui sont nés quelque part », « le vieux Léon », « Les amours d’antan » et « Les trompettes de la renommée ».
Et je me réveille ce matin sans avoir la moindre idée de ce que je vais proposer au programme de ce petit dimanche musical qui est maintenant bien ancré dans les habitudes de ce blog.
Et comme l’inspiration ne vient pas (dur dur parfois, les dimanches matins !), je me suis dit que ces quatre chansons, interprétées par Brassens lui-même, pourquoi pas … (attention la qualité technique de ces documents d’archive n’est pas forcément au rendez-vous).
Bon dimanche à tous !
Chauves-souris à l’honneur
Difficile pour les amateurs de chauve-souris de trouver un bon ouvrage illustré traitant de leur thème de prédilection. Et pour cause ! Il n’existe pas beaucoup de personnes qui s’intéressent à ce thème et ceci explique sans doute la pauvreté de la littérature sur nos amies de la nuit.
Il y a deux ans, en 2007, paraissait un très bel ouvrage en langue allemande, intitulé Handbuch der Fledermaüse Europas et réalisé par trois auteurs : Christian Dietz, Otto van Helversen et Dietmar Nill. Mais cet ouvrage était hors de portée de celui qui ne maîtrise pas la langue germanique !
Les éditions Delachaux et Niestlé (la référence en matière d’ouvrages sur la nature) ont eu la bonne idée d’en faire une édition en langue française et c’est ainsi que je l’ai découvert la semaine dernière en flânant dans une librairie. Il venait tout juste d’être mis en rayon.
L’ouvrage français s’intitule L’encyclopédie des chauves-souris d’Europe et d’Afrique du Nord. Il fait 400 pages, dont 125 pages de présentation générale de ce groupe d’animaux, 25 pages constituées d’une clé de détermination et 250 pages pour la présentation des 51 espèces de chauves-souris. C’est un très bel ouvrage et son prix est en conséquence (49,90 €). Il va donc falloir, comme d’habitude, que je demande au Père Noël de repasser en cours d’année (par expérience, je sais qu’il peut passer jusqu’à dix fois par an, il suffit juste de se faire livrer les cadeaux à 10 adresses différentes ; contrairement aux Impôts, il n’est pas encore informatisé et ne se rend pas compte de la supercherie !)
Chaque espèce est traitée de manière très précise : noms (en différentes langues), caractères distinctifs (insistant sur les risques de confusion avec d’autres espèces), cris (avec précision sur les différentes fréquences de son émises), répartition, habitat, comportement, reproduction, mode de chasse, régime alimentaire, longévité, déplacements et migrations, menaces, mesures conservatoires et bibliographie spécifique.
Pour chacune des espèces, il existe même une rubrique intitulée « questions en suspens ». Hé oui, il reste encore beaucoup à connaître sur ces animaux mystérieux !
La lune et les marées
En complément à mon précédent article sur l’influence de la lune.
Les corps s’attirent entre eux. L’intensité de cette attraction varie suivant la masse et la distance des corps en présence. C’est un phénomène physique bien connu. On peut visualiser cet effet très facilement lorsqu’on voit à contrejour, dans un rai de lumière, voler une poussière : dès qu’elle passe à proximité immédiate d’un meuble, elle est inexorablement attirée par lui et va se coller contre.
En raison de leur poids et de leur faible distance, seuls la lune et le soleil exercent une attraction significative sur la Terre. On sait mesurer cette attraction. Ainsi, l’action de la lune (très proche de nous) est 2,17 fois plus forte que celle du soleil (qui est beaucoup plus lourd mais tellement plus loin !).
L’attraction de la lune étant donc la plus forte, c’est sa position qui détermine les marées. Le rythme des marées est donc exactement calqué sur le rythme lunaire. Mais alors, pourquoi des grandes marées et des petites marées. L’explication est très simple.
En fait, le soleil, de par sa position, vient diminuer ou augmenter l’attraction exercée par la lune. Ainsi, deux fois par cycle lunaire, à la pleine lune et à la nouvelle lune, le soleil, la lune et la terre sont alignés, les forces d’attraction s’additionnent, ce qui engendre les marées les plus importantes, que l’on appelle « vives eaux ».
Par contre, au premier et au dernier quartier lunaire, les forces d’attraction de la lune et du soleil s’oppposent et les marées sont alors plus faibles et prennent alors le nom de « mortes eaux ».
Lorsque la lune se lève, la marée est au plus bas. Elle va ensuite monter, le temps que la lune monte au méridien (6h12 en moyenne). Après cette marée haute, vient alors le reflux qui va durer le temps que la lune descende et se couche (6h12 également).
Enfin, c’est presque ça, car il y a un retard dû à la propagation de l’onde de marée et à l’inertie de la masse d’eau…