Ecrite en 1929 par Kurt Weil sur des paroles de Bertolt Brecht, Alabama Song (connue aussi sous le titre de Whiskey Bar) a fait l’objet de très nombreuses reprises. La génération des années 60 l’a connue grâce à une superbe reprise des Doors dans leur disque Absolutely live ! (version bien meilleure que la version studio à mon avis).
C’est en fouillant les nombreux enregistrements de Malvasio (artiste amateur qui me sert de porte d’entrée à cette rubrique « variations autour de… ») que je suis retombé sur cette chanson que j’avais un peu oubliée.
Et puis, en recherchant sur Youtube, j’ai découvert d’autres versions très belles, par exemple celles de Monsieur K et de David Johansen.
Ainsi donc, Richie Havens a participé les jours derniers à l’ouverture du festival de Cannes en jouant Freedom.
Richie Havens avait ouvert le festival de Woodstock il y a trente neuf ans avec le même morceau. La légende dit qu’il avait improvisé cette chanson à partir de quelques paroles du gospel Motherless child. Il est vrai que les paroles ne sont pas compliquées. Par contre, le monsieur lui, était habité, mû par une étrange transe, comme s’il avait conscience du côté historique de cette prestation qui fera date.
Avant de partir en Corse, j’ai réécouté un disque de chants polyphoniques d’un groupe que j’aime beaucoup : A Filetta. Et puis, le hasard faisant bien les choses, ce groupe, composé de sept hommes, est passé en concert à trente kilomètres seulement de l’endroit où j’étais. C’est donc dans la basilique de Calvi que j’ai pu ressentir toute la profondeur des chants polyphoniques. Beaucoup d’émotion à l’écoute des compositions de A Filetta. Car, si la référence à la tradition est évidente, le groupe joue avant tout ses propres compositions sur scène.
Je n’ai pas trouvé énormément de documents sur internet. En voici tout de même deux.
Et puis, vous pouvez écouter également cinq extraits de leur musique en bas de la page internet suivante : http://www.tra-noi.nl/indexfr.html
J’aime les musiques sereines : les cantates de Bach, la musique du sud-est asiatique, les chansons de Leonard Cohen… Mais j’aime aussi les musiques très violentes et la sauvagerie du rock. Beaucoup d’entre nous ont un peu de cette ambivalence.
Depuis quelques années, je suis avec beaucoup d’attention ce petit génie de la scène du rock qu’est Bright Eyes. Derrière le nom de ce groupe se cache un seul homme : Conor Oberst, jeune homme de 27 ans. A 23 ans, il avait déjà produit 6 ou 7 disques. Il y a du souffle en lui, le souffle du Dylan des débuts. Une rage d’en découdre avec le monde. Et ça me plait beaucoup.
Après un voyage musical au Tibet il y a quinze jours, nous nous rendons aujourd’hui en Chine pour une découverte musicale de ce pays. Avec, pour commencer, un très beau spectacle qui nous est proposé par Brind’paille :
You tube regorge de vidéos musicales réalisées par des amateurs. Il en existe des dizaines (centaines ?) de milliers. Le principe est quasiment toujours le même : le musicien amateur s’enregistre lui-même, en plan fixe, dans son salon ou sa chambre, avec un camescope de qualité moyenne. Ces vidéos sont en général assez décevantes. Mais l’on tombe parfois sur de véritables pépites.
Je dois dire que je suis tombé sous le charme de Malvasio qui a déjà mis en ligne sur Youtube plus de cent cinquante enregistrements. Il est rare de trouver sur le net des musiciens amateurs de cette trempe !
Il y a longtemps que l’idée de mêler dans un même article des interprétations différentes de certaines chansons (ou morceaux musicaux) me trotte dans la tête. Le fait d’avoir découvert Malvasio va m’aider dans ce projet. Il me semble que l’interprétation d’une chanson par un amateur peut-être une bonne porte d’entrée pour explorer, en mettant cette interprétation en perspective avec d’autres interprétations (de professionnels ou d’autres amateurs), l’univers de cette chanson. Enfin, c’est une idée … on verra si elle tient la route sur la durée …
Commençons aujourd’hui par la chanson Sara qu’a écrite Bob Dylan pour son épouse en 1975 (voir ici les paroles en anglais et leur traduction). Malvasio l’interprète dans un décor qui sera toujours le même, sur des images toujours en noir et blanc et muni de ses éternelles lunettes noires qu’il ne semble jamais quitter.
L’autre interprétation que je vous propose est celle de Dylan lui-même filmé ici lors de sa folle tournée de 1975.
De nombreux musiciens amateurs se sont essayés à cette chanson sur Youtube. Les moyens techniques utilisés pour ces enregistrements sont souvent médiocres (pas de micro extérieur au camescope) mais les interprétations des ces jeunes et moins jeunes, souvent très mal à l’aise devant leur camescope, sont souvent touchantes. A écouter avec un peu d’indulgence. Voici donc Codironsbound82, sjeanmacleod, Pappagora, Simonslowsher et Q1E3R4. Mais on trouve aussi des tas d’autres versions, certaines avec quelques arrangements musicaux (Timmitone), avec parfois une traduction en allemand (Kriemhild2007), et même celle d’une jeune fille de dix ans qui chante a capella (lulathediva) ! Décidément, cette belle mélodie inspire beaucoup de monde !
Il y a tout juste cent ans, à cette heure précise, naissait un grand chef d’orchestre, probablement le chef le plus enregistré du 20ème siècle (un millier d’enregistrements à son actif) : Herbert Von Karajan. Qu’on aime ce chef d’orchestre ou non, indépendamment de son passé peu glorieux en tant que musicien officiel de l’Allemagne Nazie, Karajan a été un très très grand chef.
Je sais que l’image n’apporte pas forcément grand chose à la musique, je sais, je sais. Mais voici tout de même deux vidéos qui nous montrent l’immense talent du Maître.
La première vidéo est filmée en 1966, Karajan y interprète les troisième et quatrième mouvements de la cinquième symphonie de Beethoven (qui fut le compositeur qu’il enregistra le plus) :
Nous retrouvons Karajan presque vingt ans plus tard (en 1985 exactement) dans la deuxième partie du boléro de Ravel :
Ce petit dimanche musical commence avec la vidéo Le facteur de Georges Moustaki qui nous est proposée par Joëlle.
La musique continue avec le célébrissime Libertango d’Astor Piazzolla (choix de Oetincelleo), Lazare et Cécile d’Anne Sylvestre (Christophe), les Freebidou (Sylvain), Drive de REM (Fred D), Keep on Prayin’ de Wraygunn (Anne), Rémi Jousselme interprétant une oeuvre de Arthur Kampela (choix de Steph), The planets de Gustave Holst (BF 15) et Little Mother’s Helper (reprise d’une chanson des Stones par le chanteur belge Arno) (mon propre choix).
Et pour terminer, un petite vidéo sur la musique arabo-andalouse proposée par Robert en hommage à Lili Boniche, disparu le 6 mars dernier. Bon dimanche à tous.
Petit dimanche musical inhabituel – actualité oblige – consacré à la musique du Tibet. Avec tout d’abord une vidéo d’un artiste que m’a fait connaître Oetincelleo et qui s’appelle Norbu :
Continuons donc ce petit dimanche musical qui devrait se prolonger encore quelques semaines (quelques mois ?) car vous avez toujours de bien belles choses à nous faire découvrir. La première vidéo nous est proposée par Christophe, il s’agit de Guaranteed de Eddie Vedder :
Je n’ai pas eu le temps de préparer votre « petit dimanche musical » habituel. Avec l’arrivée des beaux jours et les travaux de jardinage qui battent leur plein (soixante arbres fruitiers à tailler + la vigne + le travail du sol + …), je dois avouer que j’ai beaucoup moins de temps à consacrer à ce blog.
Mais, en vous proposant une petite séquence de Léo Ferré, ce dimanche restera tout de même musical.
Si je ne devais conserver qu’un seul chanteur dans ma discothèque, ce serait incontestablement Léo Ferré pour qui je nourris une admiration sans bornes. Je suis un inconditionnel de cet artiste. J’aime son style d’écriture, son inspiration, sa voix, sa manière d’interpréter les grands poètes, sa révolte…
Voici une première vidéo, filmée dans les années 75, époque à laquelle Ferré s’accompagnait volontiers d’un orchestre symphonique. Avec ce Requiem, c’est, une fois de plus, du grand Ferré.
« Il y avait cinq étages
Et pas d’ascenseur.
Il franchit le premier étage sans trop de peine.
Le deuxième étage lui parut déjà plus difficile.
Durant l’ascension du troisième étage, il sentit de multiples douleurs.
Il souffrit terriblement pour gravir le quatrième étage.
L’escalade du cinquième étage fut un véritable martyre.
Alors
Désirant retrouver le bien-être,
Il décida de refaire le chemin en sens inverse
Immédiatement
Et il sauta par la fenêtre.
Quinzième édition de ce petit dimanche musical qui commence avec Mon amie la Rose, une vidéo de Françoise Hardy qui nous est proposée par Oetincelleo :
Allez, un bon petit blues pour commencer un dimanche, ça peut pas faire de mal. Voici donc une vidéo (proposée par Christophe) des deux inséparables Sonny Terry et Brownie McGhee.
Le « Petit dimanche musical » est maintenant attendu chaque week-end par un certain nombre de blogueurs. Déjà treize articles consacrés aux vidéos que vous aimez, avec chaque semaine une dizaine de sélections. Je crois savoir que chacun apprécie la grande diversité de choix. J’ai épuisé presque toutes les propositions que vous avez faites. Alors, si vous avez d’autres disques, artistes ou titres que vous aimez particulièrement, mettez votre liste dans un commentaire. N’hésitez pas non plus à remettre un nom d’artiste que vous aviez déjà proposé mais dont je n’ai pas encore mis de vidéo (ce n’est pas par choix artistique que j’ai éliminé vos choix mais simplement par manque de place). Si chaque personne propose une dizaine de noms, cela me permet de tenir six ou sept week-ends (compte-tenu que je ne trouve parfois aucune vidéo pour certains artistes). Dans tous les cas, ne mettez aucun lien (ou alors, envoyez-les moi par mail), je compte bien distiller vos choix chaque week-end au compte-goutte.
En attendant que le Petit dimanche musical reprenne le week-end prochain, voici une vidéo de Joan Baez enregistrée en 1966 dans Farewell Angelina écrit par Bob Dylan.
Fêtons le 500ème article de ce blog en musique. Voici donc une nouvelle sélection, plutôt soft cette semaine, de vos choix musicaux. Avec d’abord une vidéo d’Alison Krauss qui nous est proposée par Robert :
Pas de Petit dimanche Musical habituel aujourd’hui, je n’ai pas eu assez de temps pour le préparer sérieusement.
Mais un dimanche sans musique serait un bien triste dimanche. Alors, reprenons notre petite série consacrée au fabuleux DVD « Swinging Bach » enregistré en 2000, à l’occasion du 250ème anniversaire de la mort de Jean-Sébastien Bach, sur la place de Leipzig.
Après vous avoir proposé les King’s Singers, le Saxophone Quintessence Quintet et le Turtle Island String Quartet (que vous pouvez retrouver avec le moteur de recherche ci-contre en tapant simplement Swinging Bach), voici deux extraits de Bobby McFerrin, un grand virtuose de la voix. D’abord dans une adaptation de la partita pour violon n°3 :
Puis dans une improvisation sur une musique de Bach. Mais laquelle ? J’en connais le thème mais suis incapable de le retrouver (désolé, l’image de la vidéo que j’ai trouvée sur Youtube est à peine déformée mais je n’en n’ai pas trouvée d’autre) :
Nouvelle sélection de vos choix musicaux. Replongeons-nous d’abord 46 ans en arrière avec Jeanne Moreau (choix de Christophe) dans un extrait du film Jules et Jim de François Truffaut :