Après ce moment fort de discussion sur la politique et l’économie des pays nordiques, quoi de mieux que d’écouter la musique issue de ces pays. Commençons par la Norvège avec une première partie consacrée à une chanteuse que j’écoute depuis longtemps (je l’avais découverte il y a une douzaine d’années dans un concert fabuleux diffusé sur Muzzik) : Mari Boine.
Wikipedia nous apprend que « Née en Laponie, au nord de la Norvège, Mari a reçu de ses parents une éducation chrétienne très stricte qui bannissait toute tradition saami y compris le chant traditionnel, en raison de ses liens avec le chamanisme. À l’âge de 20 ans, et alors que Mari se destinait à devenir une Norvégienne modèle, une manifestation contre la construction d’une centrale électrique en territoire lapon lui fait soudain prendre conscience de son identité ethnique saami, que son éducation avait refoulée. Dès lors, bien décidée à retrouver ses racines culturelles, Mari commence à écrire ses textes et à les chanter ».
La musique de Mari Boine associe le chant traditionnel du peuple Saami, le joik, avec des sons et des mélodies électro-acoustiques. Voici trois exemples de sa musique, choisis dans le peu de vidéos que l’on trouve sur le web :
Désormais, le dimanche sera toujours musical sur le blogadupdup. L’habitude en a été prise il y a presque un an déjà et je dois dire que ça me plait beaucoup d’aller fouiller sur youtube et dailymotion à la recherche de vidéos.
Cet été, je m’étais engagé à faire une série d’articles sur la musique de la fin des années 60 et j’avais d’ailleurs écrit un avant-propos à cette série. Mais voilà, je n’ai pas encore réussi à déterminer la forme que prendraient mes articles et je n’ai pas écrit la moindre phrase sur le sujet.
Un autre projet, lié aussi à la musique de cette époque, me trotte dans la tête : il s’agit du quarantième anniversaire du festival de Woodstock en juillet 2009. Comme j’ai l’intention de consacrer au moins une dizaine d’articles à ce festival mythique et que je n’ai pas envie de les concentrer sur le seul mois de juillet 2009, j’ai choisi de les étaler sur l’année entière et de commencer dès maintenant.
Et pour commencer, qui de mieux que Joe Cocker, dont la prestation au festival est restée gravée dans les esprits ?
La vraie carrière de Joe Cocker avait commencée l’automne précédent. Ce jeune plombier de Sheffield avait eu jusque là des début difficiles et le succès musical n’avait pas été au rendez-vous. C’est Denis Cordell, producteur de musique (qui avait eu à son actif le célèbre « a whiter Shade of pale » de Procol Harum), qui eut l’idée géniale de faire enregistrer à Joe Cocker « with a little help from my friends », l’un des titres de l’album « Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band » des Beatles. Avec cette reprise, Joe Cocker va atteindre la première place du hit-parade et recevoir les compliments chaleureux des Beatles eux-mêmes. Il est vrai que Joe Cocker, en traitant à la façon gospel cette chanson, a transfiguré la chanson originale que chantait Ringo Starr pour en faire une interprétation extrêmement personnelle (c’est seulement aujourd’hui en écrivant cet article que je découvre que c’est Ringo Starr qui avait écrit et interprété la chanson sur le disque des Beatles).
Lorsque Joe Cocker se présente au festival de Woodstock, il n’est donc déjà plus un inconnu. Sa prestation déchainée va faire de lui, grâce surtout au film sorti partout en salle quelques mois plus tard, une célébrité mondiale. Difficile de rester insensible à la présence de Joe Cocker sur scène. Michka Assayas écrira à son propos que le public a découvert « avec stupeur ce petit homme aux incroyables gesticulations : tordu comme quasimodo, les bras agités par une étonnante danse de Saint-Guy, les traits grimaçants, Joe Cocker fascine ou révulse ». Je vous laisse donc découvrir (mais vous connaissiez déjà sûrement) Joe Cocker pinçant une guitare imaginaire avec une frénésie assez démentielle :
Plus tard, Joe Cocker jouera (et joue encore) cette chanson des milliers de fois devant son public. Mais ce n’est plus Woodstock, les concerts sont devenus d’immenses shows, la machine est bien rodée, bien huilée, la production bien léchée. L’esprit du rock n’est plus vraiment présent à mon avis mais l’émotion de réentendre Joe Cocker chanter de nouveau « With a little help from my friends » est toujours là.
Des femmes jeunes qui sont belles, on en trouve à foison. Des jeunes hommes aussi. Enfin, c’est ce qu’il me semble. Dans le sens tout du moins où l’on entend habituellement le mot « beauté »…
Il est une autre beauté, moins évidente, qui n’apparaît jamais à cet âge-là, c’est la beauté intérieure. Elle reste cachée, bien enfouie. Mais plus tard, lorsque vient l’âge, il me semble que cette beauté là apparaît au grand jour … dans les premières rides. Il est un âge où l’apparent et l’enfoui se rejoignent en pleine lumière pour donner un visage authentique, véritable reflet de l’être. J’ai toujours eu ce sentiment là que la véritable beauté, celle qui traduit au plus près la véritable nature humaine, était révélée au travers des rides. En vieillissant, je vois d’autres personnes (notamment des amis) vieillir également autour de moi et ce vague sentiment que j’avais depuis longtemps est maintenant devenu certitude : les rides sont bel et bien des révélateurs. Qu’en pensez-vous ?
J’avais été impressionné au printemps dernier par une émission d’Arte consacrée au Choeur Accentus dirigé par Laurence Equilbey. Aussi, quand nous nous sommes rendus compte avant-hier que cette chef d’exception se produisait le soir même en Franche-Comté, Joëlle et moi avons vite réservé des places.
Le théâtre de Gray est un théâtre « à l’italienne », c’est un lieu superbe, luxueux même. Je me rappelle y être allé il y a une vingtaine d’années pour y écouter une voix de haute-contre. Je gardais de ce théâtre le souvenir d’un lieu délabré. Et le théâtre avait d’ailleurs dû fermer en 1995. Mais là, rien à dire, le site est magnifiquement restauré, je crois que le théâtre à réouvert ses portes tout récemment en 2006.
Au programme de ce concert, des oeuvres de Telemann et de Mendelssohn ainsi que de deux contemporains (Aperghis et Mantovani, tout jeune compositeur né en 1974). Mais je dois dire que je n’arrive pas à être vraiment touché par la musique contemporaine, malgré des efforts de ma part, je ne suis jamais heurté par les sons et ce type de musique, non je trouve simplement que c’est souvent froid et sans émotion. Allez, encore un effort Dupdup !
C’est à la tête d’un nouvel ensemble, le nouveau Choeur de Paris, que Laurence Equilbey nous a offert une magnifique prestation. Un véritable travail d’orfèvre, une complicité réelle entre la chef et les chanteurs. Jamais d’approximation, on se rend compte de la quantité de travail pour arriver à ce degré de maîtrise. De très belles voix de solistes également. Ce concert m’a également permis de redécouvrir le grand Télemann, j’avais un peu mis de côté ce compositeur qui avait réussi à éclipser Bach du temps de son vivant.
J’ai retrouvé sur Youtube quelques extraits de l’émission d’Arte. Voici, en trois mouvements, l’hiver de Vivaldi.
Désolé pour ceux qui attendaient un dimanche musical plus rock. C’est aussi ça la musique que j’aime.
Après Syd Barrett, le premier musicien de Pink Floyd à avoir disparu (c’était il y a peu de temps, en juillet 2006), voici donc le tour de Richard Wright, le clavier du groupe, qui nous a quitté hier.
Voici quelques vidéos glanées sur Youtube. D’abord la deuxième partie de Echoes, joué ici dans les ruines de Pompeï (les deux autres parties 1 et 3 peuvent être trouvées également sur Youtube)
Vient ensuite l’un des plus grands tubes de Pink Floyd, The great gig in the sky, tiré de l’album Dark Side of the moon.
Et enfin un petit dernier. Allez, je vous laisse chercher le titre … !
Tiens, ça fait longtemps qu’on n’avait pas parlé de blues sur ce blog. Après Sonny Boy Williamson et Willie Dixon, voici l’un des personnages les plus importants de l’histoire du blues : Skip James. Ceux qui ont vu sur écran The Soul of a man (2003) de Wim Wenders et Martin Scorsese se souviennent probablement de cette voix inimitable, très haut perchée, qui est unique dans l’histoire du blues.
Né dans une plantation de coton en 1902, abandonné très jeune par son père, Skip James a appris à jouer de la guitare à l’âge de 8 ans. C’est également à cet âge qu’il joue de l’orgue dans les églises. A l’adolescence, il vagabonde de ville en ville, se produisant ça et là dans les bars. Il subsiste ensuite en travaillant comme ouvrier dans la construction de routes.
C’est en 1931 que tout commence : il participe à un concours de blues organisé par un commerçant du Mississipi et est auditionné par H.C. Speir, un découvreur de talents. Il enregistre en quelques jours 26 titres qui sont considérés aujourd’hui comme des morceaux fondateurs de l’histoire du blues et qui auront une influence profonde, quelques années plus tard, sur le grand Robert Johnson. 26 morceaux historiques pour … 40 dollars !
Fondant ensuite un groupe de gospel, Skip James tourne dans les églises. En 1935, il devient pasteur et disparaît complètement de la scène musicale. Les années passent et plus personne ne se souvient de lui. C’est près de trente ans plus tard que deux des membres du groupe Canned Heat le retrouvent malade dans un hôpital du Mississipi (alors qu’entre temps, il est redevenu simple employé dans une plantation de coton) et qu’ils le convainquent de reprendre la guitare. Il participe alors, en 1964 et en 1966, au grand « blues revival » américain où il obtient, à plus de soixante ans, son premier succès.
Mais Skip James est malade, très affaibli. Avant sa mort, en 1969, il prend le temps de réenregistrer ses morceaux mythiques, dans des interprétations identiques à celle de 1931, mais dans de bien meilleures conditions d’enregistrement.
Toutes les vidéos mises en ligne sur ce blog viennent de ce milieu des années 60. Le groupe Cream reprendra l’une des chansons de Skip James, I’m so glad, et les droits d’auteurs serviront à payer la note de l’hôpital où notre bluesman mourra d’un cancer.
Il existe peu de documents vidéos sur Skip James. Avec ces trois vidéos et les trois autres liens qui suivent, on a là, je crois, l’ensemble des documents existants : All night long, Skip’s Worried Blues et Cherry Ball Blues.
Je ne suis pas certain que la chanson All along the watchtower qu’a composée Dylan en 1965 serait passée à la postérité si Jimi Hendrix ne l’avait pas mise à sa sauce électrique. En voici une version live enregistrée en 70.
Toujours est-il qu’un grand nombre de rockers se sont ensuite appropriés ce morceau devenu mythique. Ainsi récemment Keziah Jones.
En ce qui concerne les amateurs, nous retrouvons notre habituel Malvasio et un très jeune prodige (quel âge vous lui donnez ?), Sungha Jung, dans une belle version acoustique.
Finies les vacances ! Demain, je reprends le chemin du bureau.
Tiens, en parlant de bureau, me revient en mémoire une vieille chanson de Jean Boyer (un cinéaste, auteur par ailleurs de très nombreuses chansons populaires d’avant-guerre) qui s’appelle Pour me rendre à mon bureau. Je connaissais cette chanson grâce à Brassens qui l’a interprétée à la fin de la vie en 1978 et j’avais d’ailleurs trouvé le texte très humoristique. Et je viens de tomber sur une version récente, sous forme d’un clip pas mal monté du tout, chantée par le groupe Les Petites Bourrettes.
Et comme je parle de Jean-Boyer, rappelons qu’il est l’auteur d’autres chansons qui eurent leur heure de gloire comme Mimile(« Un gars d’Ménilmontant ») et surtout Comme de bien entendu, extraite ici du film Circonstances atténuantes (1939) de Jean Boyer lui-même, et qui est chantée par Henri Dodane (surnommé Dorville) et l’inimitable Arletty.
On peut avoir ici un extrait beaucoup plus long (avec entre autres la présence de Michel Simon) et la chanson complète du film.
Dimanche est, comme chacun le sait, le jour du saigneur. Alors que j’ai pris l’habitude de mettre en ligne chaque dimanche matin, une ou deux petites vidéo musicales, on pourrait me reprocher de ne pas sacrifier au rituel qui s’impose en ce jour sein et de ne jamais proposer de vidéo à consonance religieuse. Voilà qui est fait, en voici justement deux ! Hé hé …
La vidéo musicale dont a parlé Robert dans l’un de ses commentaires nous rappelle à juste titre que la chanson peut être un acte d’engagement politique. L’histoire du 20ème siècle est jalonnée de nombreux exemples allant de Léo Ferré à Bob Dylan en passant par Vladimir Vissotski ou Woody Guthrie et un certain nombre de rockers.
Joan Baez, qui fut une ardente militante des droits civiques au début des années 60, fut et reste encore une femme d’engagement. La voici dans deux petites vidéos (sur des textes qui ne sont d’ailleurs pas politiques) filmées à quelques dizaines d’années d’intervalle. Vient ensuite un texte que je publie dans son intégralité et qui est la déclaration que vient de faire Joan Baez à propos de son soutien à Barack Obama.
« Il se passe quelque chose d’inouï en Amérique. Quelque chose de lumineux que je n’aurais jamais pu imaginer se produire dans la noirceur et la torpeur qui ont saisi le pays depuis sept ans. Quelque chose qui bouleverse, motive, ranime. Quelque chose qui, dans les décombres
Il y a trois ans, Graëme Allwright était venu chanter au Foyer Georges Brassens à Beaucourt dans le Territoire de Belfort. Je crois que c’est un habitué de ce haut-lieu de la chanson française. J’avais été très ému de voir pour la première fois un spectacle de ce bonhomme, lui qui avait accompagné mon adolescence avec l’étranger, la plage, Jusqu’à la ceinture… Sa prestation avait été extraordinaire et je retrouvais chez ce bonhomme de 79 ans à l’époque une voix intacte et une émotion toujours à fleur de peau.
A 82 ans, Graëme Allwright revient cette année dans la même salle. Ce sera le mardi 10 février prochain. Une date à retenir donc !
Ce petit dimanche en musique avec notre ami Robert Charlebois (dont on n’entend plus beaucoup parler aujourd’hui), filmé ici dans les années 70. La première vidéo est consacrée à Sensation, un texte d’Arthur Rimbaud, interprété ici par Charlebois et Higelin. La deuxième chanson est le célèbre Lindbergh, chanté en duo avec Louise Forestier.
Bon, j’avais promis d’écrire une série d’articles sur la musique de la fin des années 60 mais rien n’est encore prêt. Ma petite entreprise m’apparaît aujourd’hui plus complexe que ce que j’imaginais au départ, alors je retarde la mise en ligne du premier article. Je vais mettre les vacances du mois d’août (eh oui, tout un mois de vacances !) pour clarifier et ordonner ce que j’ai envie de dire sur le sujet et je vais surtout en profiter pour réécouter mes disques de l’époque.
En attendant, puisque j’ai pris l’habitude de mettre en ligne chaque dimanche une petite vidéo musicale, je vous propose aujourd’hui un petit (grand ?) bond dans le passé avec nos deux grands Serge.
La musique de la fin des années 60 m’a énormément marqué et j’envisage depuis longtemps de lui consacrer une série d’articles. C’est probablement la période la plus féconde de l’histoire du rock. La musique a emprunté à cette époque les voies les plus diverses et son influence est encore très vivante aujourd’hui. Pourquoi 66/71 ? En fait, je ne suis pas si sûr que ça des dates. Peut-être que la musique de « ma » période musicale préférée a commencé en 65 et a continué jusqu’en 72. C’est possible, mais à un an près on va dire que, grosso modo, c’est 66/71. Je découvrirai probablement les dates précises au fur et à mesure de l’écriture de ces articles, lorsque je lirai sur mes pochettes de disques les vraies dates d’enregistrement.
Mais avant de commencer, il me faut faire un retour sur les bouleversements musicaux qui ont précédé cette période. Mon premier article sur les années 66/71 paraîtra dimanche prochain. Aujourd’hui, je tiens juste à rappeler ce qui s’est passé au cours des dix années qui ont précédé cette période.
L’histoire commence le 12 avril 1954 (un hasard, c’est le jour de ma naissance. Peut-être suis-je né, à cause de cette incroyable coïncidence, sous le signe de la musique). Ce jour-là, Bill Haley enregistre le premier rock de l’histoire, le fameux Rock around the clock. Si d’autres auteurs donnent la primauté de la naissance du rock and roll à Elvis Presley qui enregistrera quelques mois plus tard (en juillet 54) ses premiers titres, c’est uniquement parce que Bill Haley n’a jamais été considéré comme un véritable rocker, il venait du monde de la country et il y retournera plus tard. Mais Rock around the clock est bien un authentique rock !
Bizarrement, à cause d’une série de malheureux hasards, le rock n’ roll ne durera que trois ans. Car entre 57 et 59, une série d’événements, qui va toucher tous les pionniers du rock, va faire disparaître (provisoirement) cette musique : Little Richard va renier cette musique du diable et se convertir à la religion, Jerry Lee Lewis épouse sa cousine et lorsqu’on s’aperçoit qu’elle n’a pas 15 ans ce scandale va le contraindre à quitter la scène, Elvis Presley part à l’armée, Chuck Berry est empêtré dans des procès et finit en prison, Buddy Holly et Richie Valens meurent dans un accident d’avion et Eddie Cochran dans un accident de voiture. Le sort semble s’être acharné sur cette musique.
Pendant les années qui ont suivi, l’énergie du rock n’ roll semble avoir disparu, remplacée par une espèce de musique frelatée dont le twist n’a été que l’un des exemples.
Mais ce n’est pas aux Etats-Unis, son pays d’origine, que le rock renaîtra. C’est en Europe que tout va se jouer. D’abord à Liverpool en 62 où quatre jeunes garçons vont mettre le feu aux poudres. Il s’agit évidemment des Beatles qui amènent à la musique rock le concept de « groupe » qui n’existait pas jusqu’à présent. La musique des Beatles ne gagnera les Etats-Unis que deux ans plus tard, en 64, et c’est grâce à ce feed-back que le rock retrouvera sa contrée de départ.
L’autre événement majeur a lieu aussi en Europe. Les joueurs noirs de blues américains, qui voient leur audience chuter, se mettent à exporter leur musique et l’Europe devient alors leur terre d’élection. Ce sont les fameuses tournées de l’American Folk Blues Festival dont j’ai déjà parlé sur ce blog et qui ont vu arriver sur notre vieux continent Muddy Waters, John Lee Hooker & Co. Les jeunes européens qui écoutent cette musique vont donner à leurs compositions musicales la dimension « blues » (ces fameux accords en Mi7, La7 et Si7). Les Rolling Stones seront incontestablement les chefs de file de ce courant, suivis par les Animals, les Them, les Yardbirds et les Bluesbreakers de John Mayall.
Le troisième événement a lieu par contre aux USA. C’est le phénomène Dylan. Grâce à Dylan, la poésie a été insufflée au rock. Il y a un avant-Dylan et un après-Dylan. Après le passage de Dylan à l’électrique, plus aucun chanteur de rock ne pourra se permettre de chanter des niaiseries (du genre She loves you yeah yeah yeah des Beatles et les textes devront être travaillés au minimum, pour ne pas dire au maximum.
Voilà où nous en sommes quand commence ma petite histoire. Rendez-vous donc dimanche prochain.
La presse va nous bassiner pendant des semaines avec le nouveau disque de Carla Bruni. Désolé, mais je préfère pour l’instant continuer à écouter d’autres grandes dames de la chanson française. Allez tiens, en voici deux, peut-être les plus grandes …
Le premier est au profit des victimes de Tchernobyl. Il sera donné à deux reprises, d’abord ce vendredi 20 juin à 17H à l’église de la Madeleine puis lundi prochain 23 juin à 20H à l’église Saint-Louis de Montrapon. Il s’agit d’un choeur biélorusse de 8 hommes dans un répertoire profane composé de chansons populaires de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie. Renseignements au 03 81 60 03 67.
Le deuxième aura lieu jeudi prochain 26 juin au Théâtre de l’Espace Planoise. Réservation obligatoire au 03 81 81 81 90. Ce concert est donné à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de l’ex-président chilien Salvadore Allende. L’invité de la deuxième partie du spectacle n’est autre que… Paco Ibanez, chanteur espagnol engagé et pacifiste qui a vécu une bonne partie de sa vie, du temps de Franco, en exil en France. Paco Ibanez est aujourd’hui âgé de 74 ans. Le voici dans une vidéo qui date je crois du début des années 2000.
Lorsque j’ai débuté ce blog il y a presque deux ans et demi, j’ai écrit un premier article sur Vladimir Vissostski, chantre des souffrances du peuple soviétique sous le joug communiste. A l’époque, je n’avais pas pu mettre de vidéos en ligne sur ce blog, pas seulement parce que je ne savais pas le faire techniquement, mais aussi et surtout parce que je ne connaissais aucun document vidéo sur ce chanteur.
Aujourd’hui, quelques documents nous permettent de découvrir le talent de cet immense artiste qui nous a quitté il y a déjà vingt huit ans. Voici deux de ces vidéos :
Les amateurs de musique baroque vont, une fois de plus, être aux anges. Après la sortie des coffrets Harmonia Mundi et Musiques à Versailles, c’est au tour de Deutsche Harmonia Mundi (la petite soeur de notre Harmonia Mundi française) de publier un beau coffret de disques à un prix très très bas : 45 euros le coffret de 50 CD.
J’ai déjà écouté une vingtaine de disques du coffret. Les interprétations sont très bonnes (de très bons interprètes tels que Gustav Leonhardt, Jordi Savall, Anner Bylsma, …), la qualité d’enregistrement également. Seul point négatif au coffret : le livret qui accompagne les disques est trop léger et n’apporte rien.
Si l’on excepte 7-8 disques d’oeuvres connues (notamment celles de Bach et de Vivaldi), la liste des disques montre qu’une très belle part est faite à des musiciens très peu connus (Astorga, Durante, Gabrielli, Facco, Jacchini, Forqueray, Antonii, Machaut, Magnus …) ou à des oeuvres peu connues de certains de nos compositeurs préférés (le confitebor de Pergolesi, Dioclesian suite de Purcell, la passion selon St jean de Scarlatti …).
A acheter donc les yeux fermés et la bourse légèrement ouverte (car le coffret revient à moins de 1 euro le CD) ! Pour celles et ceux qui aimeraient se faire une idée plus précise de la qualité du produit, je peux prêter le coffret aux personnes qui n’habitent pas très loin de chez moi.