Ce blog fait une petite pause et reprendra le lundi 17 juin.
Et, avant de partir, une petite image que je n’espérais pas.
Il en est de la bouscarle de Cetti comme du rossignol : ce sont des espèces qu’on entend souvent mais qu’on désespère de voir un jour dans de bonnes conditions. Car ces oiseaux restent toujours cachés dans le feuillage le plus épais. Non seulement ils restent planqués, mais en plus ils vous narguent !
Et puis un jour, alors qu’on ne s’y attend pas, un oiseau chante quelques secondes à découvert. Et si on a l’appareil photo braqué sur cet endroit-là quand ça arrive, l’inespéré se réalise enfin.
C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques semaines en Camargue. La bouscarle m’a fait un bien beau cadeau ce jour-là !
Oiseaux
Nos amis à plumes
Le rollier d’Europe
Le rollier est pour moi un oiseau mythique. Quand je vais en Camargue, je sais que je risque de l’apercevoir (il n’est pas si rare que ça), mais je termine souvent mes vacances sans en avoir vu la moindre plume. Les quelques observations que j’ai faites de cet oiseau l’ont toujours été dans de mauvaises conditions, souvent de très loin. Cette fois-ci, j’espérais le voir mais je n’imaginais pas réussir à le photographier, mes prétentions n’en étant pas encore là.
Et puis, en passant plusieurs fois par jour dans cette belle allée de platanes qui menait au gîte, je me suis dit que c’était l’endroit rêvé pour qu’un couple de rolliers y niche.
Canard miam miam !
J’adore les colverts.
Surtout quand ils posent pour le photographe … !
La plupart de ceux que je rencontre n’y mettent cependant pas toujours du leur et passent beaucoup trop vite ! On pose les bières, mais pfouhhh, trop tard !!!!!!!!!!!
Mais quand ils coopèrent et se décident à construire leur nid dans un barbecue, c’est un vrai régal … en perspective ! :devil:
Le bruant proyer
J’ai remarqué qu’avec le temps qui passe et les oreilles qui durcissent de la feuille, j’entends moins certains sons. Il y a ainsi très longtemps que je n’ai pas perçu les chants des roitelets et il faut vraiment que je sois très près d’un grimpereau pour l’entendre. Idem pour le bruant proyer que j’entendais régulièrement et qui ne fait plus partie de mon univers sonore. Comme le chant est un atout important pour détecter les oiseaux, il est certain qu’on a tendance à considérer que certaines espèces se raréfient alors qu’il n’en est peut-être rien. Il m’arrive ainsi rarement d’observer le bruant proyer.
En allant il y a 15 jours en Camargue, je m’attendais à voir cet oiseau le long des routes. Je dis « le long des routes » car il est impossible dans cette région de ne pas utiliser beaucoup la voiture. D’une part parce que les distances sont considérables (75 000 ha entre les deux bras du Rhône, c’est quand même quelque chose !). Et d’autre part parce qu’en Camargue règne plus qu’ailleurs le régime de la propriété privée. La plupart des espaces sont donc inaccessibles.
Alors on roule (à petite allure quand
Le héron cendré (1)
HERONS DE CAMARGUE (2)
Cela fait plus d’une trentaine d’années que je connais le parc ornithologique de Pont-de-Gau en Camargue. Je l’ai vu évoluer d’une très belle manière : il n’y a plus que quelques volières à l’entrée du parc (réservée aux oiseaux blessés), tout le reste est en zone libre, souvent très sauvage. C’est assez incroyable de voir que sternes hansels, échasses blanches et mouettes mélanocéphales sont venues spontanément y installer leurs colonies. Il y a là 6 km de parcours sur une zone très grande. 60 hectares, ce n’est quand même pas rien !
Le héron pourpré
HERONS DE CAMARGUE (1)
Le héron pourpré est un oiseau que je connais assez mal. En Franche-Comté, il est plutôt rare et je ne le connais que dans la basse vallée du Doubs en aval de Dole.
La plupart de mes observations de ce héron ont été faites jusqu’à présent dans la Dombes, en Brenne ou en Camargue. Mais cet oiseau à l’existence assez discrète n’est jamais passé à côté de moi lorsque j’avais l’appareil photo en main. Tout juste un passage un peu lointain comme ici en Camargue la semaine dernière …
Le pouillot fitis
Les pouillots ne portent pas bien leur nom. Le naturaliste qui leur a donné ce nom, proche de « pouilleux » avait sans doute de la m … devant les yeux ce jour-là. En tous les cas, il ne les avait pas bien observés. Car si la taille de ces oiseaux est très modeste (les pouillots font partie des plus petits oiseaux de France), leur plumage est pourtant d’une grande finesse et d’une grande délicatesse.
Lorsque j’observe le Pouillot Fitis dans ma région (c’est l’une des quatre espèces de pouillots qui s’y reproduisent), je pense immédiatement à l’île Texel. Car le Fitis est particulièrement abondant dans les pays du Nord. C’est même l’oiseau le plus commun dans bon nombre de pays scandinaves (notamment en Finlande où il atteint de très fortes densités : 33 couples pour 6 hectares dans certaines zones).
La semaine dernière, alors que j’étais arrêté en bordure d’une route en Camargue, à quelques centaines de mètres de la mer (tout près des Salins-de-Giraud), et que j’étais en train d’observer quelques bécasseaux cocorlis (dont je vous parlerai dans les semaines qui viennent), un Pouillot Fitis est venu très furtivement se poser à côté de la voiture.
Le Fou de Bassan (3)
Lors de mon dernier séjour en Bretagne, fin mai 2011, je suis retourné une nouvelle fois près des côtes de Rouzic (l’une des îles de la réserve des Sept-Iles) où nichent les célèbres Fous de Bassan. Il s’agit là de la seule colonie française de Fous (je connais d’autres fous, notamment sur ce blog, mais ce n’est pas tout à fait les mêmes !).
Le serin cini
Le pinson du Nord
La semaine dernière, je vous parlais du pinson des arbres qui est sans doute l’oiseau le plus commun en France.
Aujourd’hui, je vous parlerai de son cousin : le pinson du Nord.
Le pinson des arbres
Voici l’oiseau qui est sans doute le plus commun en France et auquel je n’ai pourtant consacré aucun d’article : le pinson des arbres.
En direct de la nature hollandaise
C’est maintenant devenu une habitude sur le blogadupdup : chaque printemps, plusieurs d’entre nous on pris l’habitude de suivre en direct la nidification de quelques oiseaux en Estonie. Depuis 2009, les webcams sur les nids du pygargue, de l’aigle pomarin et du balbuzard nous ont fait vivre de bien beaux moments ! En allant sur le site estonien, nous pouvons d’ailleurs retrouver certaines des meilleures scènes des années passées (voir par exemple ici la nidification 2009 de l’aigle pomarin).
Récemment, dans un commentaire, notre ami Yves nous a parlé de webcams situées en Hollande. La page d’accueil du site hollandais permet un accès direct à toutes les webcams (j’ai mis par ailleurs ce lien en bas de la colonne droite du blog). Depuis, je suis devenu accro et je me plonge chaque jour dans l’intimité des oiseaux.
La possibilité nous est donnée de suivre cette année 8 espèces différentes.
Deux webcams ne seront mises en ligne qu’en avril (voire en mai) lorsque les oiseaux seront revenus d’Afrique, il s’agit du rouge-queue à front blanc et du martinet noir.
Pour l’instant, il ne se passe pas grand-chose du côté de la mésange charbonnière, du faucon crécerelle et du faucon pélerin, mais c’est imminent, les oiseaux viennent déjà de temps en temps (charbonnière) ou même très régulièrement (crécerelle et pélerin) dans les nichoirs.
Restent trois webcams qui permettent déjà de bien belles observations : la cigogne blanche, le hibou grand-duc et la chouette chevêche (chevêche d’Athena). Les poussins du hibou grand-duc ne devraient pas tarder de naître et la chevêche doit maintenir la place face à des intrus qui tentent de s’installer dans son nichoir. Quand à la cigogne, le premier oeuf vient tout juste d’être pondu, dans un très bel environnement, « très hollandais » (le matin, à la récréation, on voit les enfants de l’école jouer dans la cour en-dessous du nid).
Ce site hollandais présente deux avantages certains sur le site internet estonien :
– il y a parfois plusieurs caméras offrant des angles de vue différents (deux caméras pour la mésange charbonnière, le faucon crécerelle et le faucon pélerin, trois pour la chouette chevêche), il suffit d’aller cliquer au-dessus de l’image sur cam1, cam2 … Regardez la vidéo de la chevêche du 25 mars, on y voit successivement des images issues des caméras 1, 2, 3, 2 et 1 ;
– beaucoup de scènes intéressantes, souvent courtes (rarement plus d’une minute) sont mises en archives dans la colonne juste à droite de l’image. Si vous allez y jeter un coup d’oeil, vous verrez qu’il y a déjà plus de 30 scènes mises en mémoire pour certaines espèces. Alors, prenez le temps de fouiller et vous verrez le mâle grand-duc apporter un lapin à sa belle (scène du 17 mars), le pigeon colombin tenter de s’approprier le nichoir à chevêche (22 mars), le mâle de crécerelle en train de dépecer sa proie sur l’aire (24 mars), etc…
La vie des ces oiseaux est captivante. Cela dit, je me demande ce que dirait Joëlle si, à l’instar du grand-duc, je lui ramenais le jour de son anniversaire un lapin ou un rat. Non dépecés et non vidés de surcroît ! :biggrin:
J’espère que tout ça vous donnera envie de revenir sur le site.
Le tarin des aulnes
Voici un petit oiseau dont on parle de temps en temps dans les commentaires de ce blog mais auquel je n’ai pas encore consacré d’article (mis à part quelques images dans mon article sur ma petite escapade dans les Vosges : le tarin des aulnes.
Canards de Camargue (1)
Mes articles ont parfois dix trains de retard. Il arrive souvent qu’en voulant trier mes photos sur mon ordi (pour faire de la place), je me plonge dans des périodes déjà anciennes et que j’en fasse un article bien longtemps après les faits.
Ainsi, je n’ai jamais parlé de mon petit périple en Camargue réalisé en octobre 2009, mis à part trois articles sur le héron garde-boeufs. Alors voici le début d’une petite série consacrée aux oiseaux de Camargue (que j’espère compléter prochainement lors d’un nouveau séjour).
Petite escapade dans les Vosges
Dans le domaine de la photographie animalière, on ne réussit pas à tous les coups.
Et c’est très bien ainsi. Il m’arrive souvent d’attendre longuement un oiseau ou un mammifère qui ne vient pas et qui ne viendra jamais. Certaines espèces me font toujours faux bond, année après année. Pas forcément des espèces rares d’ailleurs. Ainsi, le bouvreuil pivoine fait partie de ma « liste noire ». Jamais je n’arrive à le photographier. Et je loupe les quelques occasions que j’ai de le faire.
Mais cette fois-ci, c’était plutôt bien parti. Guillaume, mon collègue, m’avait invité à venir photographier les bouvreuils qui venaient au poste de nourrissage chez ses parents dans les Vosges. Deux petites heures de route et nous voila arrivés dans un petit village près de Remiremont. Il faisait froid et il y avait encore de la neige. A l’arrivée, les parents de Guillaume nous attendaient avec un bon café. Mais l’écureuil était là aussi pour saluer notre arrivée et c’est à travers la vitre que les premières photos ont été faites.
La ferme aux grues (2)
Je m’attendais à ce que ça soit dur. Entrer dans un affût avant le lever du jour et n’en ressortir qu’après la tombée de la nuit, je l’ai déjà fait malgré le grand froid de février. Mais c’était il y a bien longtemps et je dois dire que cette fois-ci, j’ai … 30 ans de plus ! Mais bon, 12 heures, ce n’est pas très long finalement quand on y réfléchit, même lorsque la journée s’annonce grise, froide et humide. Et puis, je sais que la petite flasque de rhum blanc de Michel est là pour aider à tout supporter …
Il fait nuit lorsque Michel et moi nous nous garons sur le parking de la ferme au grues. Les personnes qui ont réservé les autres affûts arrivent en même temps que nous. Il y a là Fabian (déjà rencontré la veille en fin d’après-midi) et d’autres personnes que nous ne connaissons pas, mais sans doute aussi givrées que nous !
Dix minutes de marche avec lampe frontale et nous arrivons dans « notre » petit affût (j’en montrerai une photo dans le dernier article). Il fait encore bien noir lorsque nous installons le matériel. Il est environ 6H35, les téléobjectifs sont maintenant braqués vers l’extérieur de l’affût et nous attendons. Nous savons que l’attente sera très courte.
Effectivement, le premier cri des grues est à 6H57. Les premières se posent mais il fait encore assez nuit, il y a déjà pourtant quelques lueurs prometteuses. Quelques minutes plus tard, les formes des grues apparaissent nettement et les premières photos sont prises. Sombres. Très imparfaites certes, mais c’est une ambiance de lever du jour, entre chien et loup.
La ferme aux grues (1)
J’ai souvent parlé sur ce blog de la migration des grues cendrées au lac du Der (voir par exemple le dernier article écrit sur le sujet).
Selon les années, entre 60 000 et 120 000 grues passent par ce lac lors de leurs migrations d’automne et de printemps.
Le retour vers les lieux de reproduction a lieu dès février et la migration bat généralement son plein vers la fin février et le début mars. L’affluence maximale au lac du Der devrait avoir lieu dans les jours qui viennent lorsque l’Espagne se videra de ses derniers hivernants (estimés à 70 000 à l’heure actuelle, rassemblés de l’autre côté des Pyrénées). Les conditions météo des derniers jours ont engendré de gros mouvements vers le Nord mais tous les oiseaux ne sont pas encore passés au Der.