« Fais moi un cygne … »

Ce blog se met en pause hivernale (de courte durée vu le réchauffement climatique en cours) et reprendra LE JEUDI 1er JANVIER dès les premières minutes de la nouvelle année (histoire de boire un petit verre ensemble dès minuit passé). Un dernier petit article en attendant …

Lorsque j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux (il y a presque 40 ans), il n’y avait que quelques couples de cygnes à se reproduire sur l’Ognon (rivière franc-comtoise au bord de laquelle j’habite). Mais la population a augmenté progressivement et cette année les effectifs ont explosé, le cygne tuberculé s’est reproduit un peu partout.

1(on voit à l’arrière-plan, un couple d’ouettes d’Egypte qui promène sa marmaille)

J’ai la chance de travailler dans

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La sittelle torchepot

La saison de nidification des passereaux se termine pour la plupart d’entre eux. Il me semble qu’elle fut plutôt bonne, en tous les cas bien meilleure que celle de l’an passé. Sans doute que le printemps clément est la raison principale de cette réussite.
Parmi les espèces qui se sont installées autour de la maison, il y a eu la sittelle qui occupe chaque année ou presque le même nichoir.

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Ce nichoir (de type spécial, il s’agit d’un

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La fête à Ramsar

Un article proposé par Christophe
40 ans que ça dure !
La Convention sur les zones humides d’importance internationale, appelée Convention de Ramsar, est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

Le premier site Ramsar (péninsule de Cobourg en Australie) fête ses 40 ans.

Certains choisissent le club med, d’autres un aqua center, sur ce blog, on serait plutôt Ramsar !
La nature y est au rendez-vous, audible, visible, fertile, exceptionnelle : normal, il y a de l’eau. On devrait y aller les yeux fermés, mais rares sont les sites français où l’observation est facile, où le public peut évoluer à l’aise et où les « conflits d’usages » sont réglés en profondeur. Les excès de l’agriculture industrielle, du monde cynégétique, et ceux de nos meilleurs politiciens jouent presque systématiquement en défaveur de ceux qui respectent le vivant jusqu’à l’homme.

Et voilà l’affaire, on doit partir loin, par exemple à Texel aux Pays-Bas pour retrouver un monde où les porteurs de jumelles sont bienvenus.
Petite virée ailleurs, en Espagne, Catalogne, dans la réserve des Aiguamolls, juste pour rappeler que nos voisins d’Europe font souvent bien mieux qu’en France.

C’est un peu la Camargue, plus petit, et facile à explorer, accueil remarquable.
Immersion totale en compagnie de Guy qui n’avait jamais mis les pieds dans la péninsule ibérique.
On a commencé par régler les oreilles, les jumelles et l’appareil photo pas loin de notre lieu de villégiature, le long du « Camí de Ronda » chemin de ronde qui longe la Costa Brava à Sant-Feliu de Guixols. Une balade somptueuse en compagnie des Goélands leucophées.

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Et puis on est allé à

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L’Ouette d’Egypte

C’est en me promenant la semaine dernière le long de l’Ognon à Bussières que je suis tombé nez à nez avec un couple d’Ouettes d’Egypte qui se baladait sur la rivière avec 7 poussins.

IMGP3609On connait l’histoire de cette espèce invasive. L’Ouette d’Egypte habite naturellement l’Afrique au Sud du Sahara, la vallée du Nil et la Palestine. Elle a été introduite au 19ème siècle dans des parcs zoologique dans le Sud-Est de l’Angleterre. Quelques ouettes échappées de captivité se sont reproduites dans la nature, ont gagné les Pays-Bas et c’est de là qu’est partie la colonisation en direction de la France. La Franche-Comté a été l’une des premières régions de France a accueillir cette espèce dont plusieurs couples nicheurs ont été notés dans la Vallée de l’Ognon (à Venise et à Chenevrey notamment). Je m’attendais à ce qu’elle se reproduise à Bussières car depuis l’an passé un couple vient presque tous les jours dans la pâture de mon frère et celui-ci a vu la parade nuptiale et l’accouplement ce printemps, tout près de sa maison.

IMGP3613Quelle attitude adopter vis-à-vis de cette espèce ? Bienvenue ou indésirable ? Vous en pensez quoi ?

Le Moyen-duc

Le hibou moyen-duc se reproduit régulièrement autour de la maison. En 2002, le nid était très haut dans les arbres et je n’avais fait aucune photo (c’était d’ailleurs l’époque où j’avais arrêté momentanément la photographie, me demandant alors si j’allais passer au numérique). Depuis, j’entends de temps en temps les adultes et je sais qu’ils nichent sur le secteur. La semaine dernière, c’est dans le petit village de Oiselay, grâce à François et Joëlle qui m’ont fait savoir qu’il y avait des jeunes moyens-ducs dans les sapins près de leur maison, que j’ai pu enfin réaliser quelques images.

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Il y avait deux jeunes qui

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Au resto Milanos (1)

Quand on est invité chez Jacqueline et Jéhan dans le petit village de Commugny en Suisse, on en repart avec le ventre un peu rebondi. Le lendemain matin, la balance accuse le coup. Les milans noirs savent aussi que la table y est excellente et ils ont pris l’habitude, pour la quatrième année consécutive, de venir s’y rassasier tous les jours de la belle saison (du 21 mars au 15 août, car le milan noir hiverne en Afrique).

Le 26 avril dernier, Joëlle, Michel et moi sommes donc allés admirer le spectacle. Et le spectacle vaut le coup !

Mais situons d’abord le décor. Nous sommes dans une zone pavillonnaire et la scène est située sur une petite place de gazon.

P1080041A peine les déchets

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Le cincle plongeur

C’est chez un couple d’amis habitant au bord d’une petit affluent de la Loue que Michel et moi sommes allés à la rencontre du cincle plongeur. Cet oiseau aime les petites rivières au cours rapide.

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Le cincle affectionne particulièrement la

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De belles observations en perspective !

Il y a de bien belles observations qui se préparent chez les Dupdup !
Hier, le rouge-queue noir et le rouge-queue à front blanc visitaient des nichoirs, l’un d’eux étant accroché juste au-dessus de la fenêtre de la cuisine. On devrait donc être aux première loges pour voir se développer les nichées.
Un couple de troglodytes a construit son nid contre la porte du sous-sol et je me réjouis à l’idée d’avoir aussi près de moi cet oiseau que j’ai du mal à photographier depuis que je suis passé au numérique. Ce matin, j’ai fait rapidement quelques images pour vous donner un avant-goût d’un article que je consacrerai prochainement à cet oiseau.

troglo1 troglo2Ce matin également, grosse surprise au

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Visite éclair

L’épervier est un oiseau qu’on n’arrive jamais à photographier au poste de nourrissage. Il attaque régulièrement moineaux, mésanges et verdiers mais avec une rapidité telle qu’on n’a jamais le loisir de l’avoir dans le viseur. Cela fait plus de 35 ans que j’espère qu’il va enfin se poser devant moi. Mais les années passent et rien de tel n’arrive.

Le 22 février dernier, j’ai sorti mon appareil photo pour la première fois de l’hiver. Il était resté dans le placard depuis l’automne dernier. J’ai d’ailleurs dû puiser dans mes photos des années précédentes pour écrire tous les articles de ce blog. Et voila que ce jour-là, allez savoir pourquoi, j’ai décidé subitement de faire quelques photos de tarins avant qu’ils ne remontent plus au Nord. Ce devait être une envie très pressante car il était midi et habituellement c’est plutôt l’heure de l’apéro. J’ai bricolé à la hâte un vague affût, je me suis camouflé derrière une échelle avec juste une toile de camouflage devant moi.

J’étais installé depuis moins d’une minute quand il s’est posé devant moi : l’épervier ! Le Bon Dieu devait vraiment être avec moi ce jour-là. Je n’ai même pas eu à bouger l’appareil, il s’était posé pile poil devant l’objectif (l’épervier, pas le Bon Dieu !). Il était 12H03.

1J’ai eu le temps de

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Petite balade en Suisse

On ne le dira jamais assez : la Suisse est le plus beau pays du monde. Après la Franche-Comté naturellement (et la Bretagne … je ne tiens pas à me fâcher avec notre ami Yves !). Et les Suisses sont très sympas (clin d’oeil à Jacqueline et Jean). Sans doute que la proximité de sympathiques Franc-comtois y est pour quelque chose et que ceux-ci ont fini par déteindre sur leurs voisins Helvètes (enfin, c’est juste une théorie…) !

Hier j’étais en Suisse et j’avais un rendez-vous l’après-midi. Sylvain était avec moi et nous avions décidé de partir assez tôt le matin pour avoir le temps d’aller faire un tour sur les bords du lac de Neuchatel.

1La première belle observation fut le long de

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Comptage d’oiseaux 2014

On parle souvent sur ce blog des oiseaux qui viennent à nos postes de nourrissage respectifs et on a souvent tendance à comparer avec les années précédentes. Mais la mémoire est imparfaite et on ne sait plus vraiment avec précision ce qu’il y avait ces années-là.
Alors je propose de faire, une fois par an (le premier week-end de mars), un petit comptage dans nos jardins.
Cela devrait nous permettre aussi de comparer entre nos régions respectives.
Le principe est simple, il suffit de noter, pour chaque espèce, le nombre d’oiseaux que vous estimez et de mettre le résultat de votre comptage dans un commentaire en y ajoutant si possible une petite phrase sur les conditions météo du moment. L’idéal est de faire ce comptage samedi ou dimanche (de préférence le matin) mais en cas d’absence le week-end, on peut aussi le faire le vendredi ou le lundi.

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A vos jumelles !

La rousserolle turdoïde

La turdoïde, c’est « mon » oiseau !
Je m’explique.
Je n’ai aucun souvenir d’avoir vu le moindre piaf dans mon enfance. Pourtant, vivant dans une ferme et allant souvent dans les champs, j’ai dû en côtoyer un grand nombre. Mais non, je ne me rappelle de rien.
Plus tard, à la fac, deux stages avec mon professeur Claude-Roland Marchand m’ont ouvert les yeux. L’un des deux stages avait lieu dans la Dombes. Outre quelques chansons de Brassens à la veillée et quelques bouteilles vidées, je me rappelle alors avoir vu mes premiers oiseaux : il s’agissait de la guifette moustac, de la mésange à longue-queue et du coucou gris. Y’a pire pour commencer une passion d’ornitho ! C’est Claude-Roland, devenu un ami, qui m’a donné le déclic. C’était au printemps 1976.

Pendant les vacances de Pâques de cette année-là, j’avais travaillé à la Poste de Voray-sur-l’Ognon pour 15 jours (j’étais facteur pendant toutes mes vacances scolaires). C’est avec la paie de ces vacances de Pâques 1976 que je me suis acheté ma première paire de jumelles, aussitôt revenu de mon séjour en Dombes.
Lors de ma toute première balade, très fier d’avoir mes jumelles autour du cou, j’arpentais les rives de l’Ognon.
Les oiseaux étaient bavards ce jour-là et l’un d’eux chantait à tue-tête : karrakarrakarra kiètkiètkirrikirrikirrikrâkrâkrâ krokrotiritiri krik.
En fait, je ne savais même ce qu’était un chant d’oiseau, alors j’ai imaginé que ça pouvait être un adulte qui criait avec ses jeunes, tellement ça faisait du boucan …
Mais je n’ai rien vu au sol. Et c’est après pas mal de recherche que aperçu un oiseau qui chantait en se balançant en haut d’un roseau.

1Il s’agissait de la rousserolle turdoïde. J’étais stupéfait qu’un

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Le héron cendré (2)

HERONS DE CAMARGUE (5)
En passant en voiture près de la colonie de hérons cendrés de Cussey-sur-l’Ognon (à quelques kilomètres de chez moi), je me suis rendu compte que quelques hérons sont déjà présents et qu’ils réaménagent déjà leurs nids.
Cela m’a fait pensé aux belles scènes que j’ai vues l’an passé en Camargue (voir le premier article que j’avais écrit sur le héron cendré).

1C’était en mai, il était tard dans

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