Me voici de retour pour ma dernière ligne droite.
En disant ceci, je ne sais pas trop si je parle de ma vie professionnelle – car je suis en retraite le 31 décembre prochain – ou si je parle du blog (car l’idée d’arrêter – il faut bien une fin à tout – me travaille beaucoup).
Mais bon, me voilà encore pour un ou plusieurs tours de piste (tel le clown moyen).
Pour cet article de la rentrée, je ne vais pas trop me fouler. J’espérais préparer un tas d’articles pendant l’été, mais finalement le temps s’est écoulé de la manière la plus harmonieuse qui soit, avec son lot d’amis, son lot de spectacles, son lot de bières, son lot de musiques toutes aussi belles les unes que les autres. La vraie vie quoi (une préparation à la retraite ?) loin du monde de carton-pâte que nous offrent internet et ses illusions ! Alors, je n’ai rédigé aucun article durant l’été. J’ai pourtant dans la tête une centaine d’idées d’articles mais je n’ai pris le temps d’en faire aboutir aucun. Alors, on va faire avec … ou plutôt sans … !
Dans le dernier article, j’avais mis une image-piège. Il fallait deviner de quel oiseau il s’agissait. Comme l’a dit Christophe, c’était un étourneau. La devinette était difficile je vous l’accorde, car il s’agissait d’un étourneau de forme leucique.
Qu’est-ce que le leucisme ?
Autrefois, quand j’ai commencé l’ornitho (il y a près de 40 ans, gamin !), on parlait d’albinisme (quand l’oiseau était tout blanc) ou d’albinisme partiel (quand seule une partie des plumes était blanche). J’ai cru récemment que le terme « leucisme » avait remplacé le terme « albinisme ». En fait, il ne s’agit pas de la même chose (même si les deux ont une origine génétique) car l’albinisme implique que l’animal ait les yeux rouges en plus du plumage blanc, ce qui est rarement le cas chez les oiseaux (c’est Michel qui a éclairé ma lanterne il y a quelques jours sur le sujet). C’est un peu technique, mais vous saurez tout en lisant cet article.
Comment ais-je photographié cet étourneau leucique ?
C’était à Texel en mer du Nord en juin dernier.
Je roulais en voiture et photographiais les vanneaux huppés qui étaient le long d’une route de la côte Est que j’affectionne particulièrement car le terrain est en pente et l’on peut observer les oiseaux à hauteur des yeux.
Oiseaux
Nos amis à plumes
Le faucon kobez (2)
Qu’est-ce qui pousse le faucon kobez à passer en France alors que nous sommes assez loin de son aire de répartition située dans les pays de l’Est et d’Asie ? Toujours est-il que cette espèce est observée chaque année en France (surtout dans le sud-est) et que le passage est parfois important. Il en fut ainsi en mai 2008 en Franche-Comté (c’était la première fois que je voyais cet oiseau). Ce fut également le cas cette année et Christophe en a parlé dans un commentaire. Coïncidence : alors qu’en mon absence la discussion sur le faucon kobez reprenait sur ce blog, j’étais à ce moment-là (fin mai) en Camargue en train d’observer justement le faucon kobez.
Blog de nouveau en congés
Ce blog fait de nouveau une petite pause (décidément … !) et reprendra le lundi 22 juin.
Et comme on est plutôt dans la période des devinettes sur le blog (et je sais que vous aimez ça !), je vous laisse répondre à trois petites questions :
1) D’abord, de quoi s’agit-il sur cette photo ?
2) Quelle espèce aux ailes si fines ?
3) Et quel est cet oiseau dont je vous parlerai à mon retour ?
Petite devinette ornitho
La semaine dernière, en descendant en Camargue, j’ai fait un petit crochet dans la Drôme pour photographier les vautours fauves dont les nids surplombent le village de Rémuzat. Je n’en ramène pas vraiment de belles images, il y avait souvent de bien mauvais contre-jours. Mais bon, il devrait quand même y avoir un article avant la pause estivale de ce blog.
J’ai remarqué à un moment donné un couple d’un autre rapace qui volait très près du village. Les photos sont
Naturaliste et/ou photographe
Le naturaliste est, par définition, un bon observateur. Muni de sa paire de jumelles, de sa loupe ou de sa longue-vue, peu de choses lui échappent.
Le photographe, au contraire, est plutôt un mauvais observateur. Déjà parce qu’il n’est pas forcément dans une logique d’identification des espèces. Mais aussi pour la simple et bonne raison que le viseur d’un bon reflex, aussi bon soit-il, donne infiniment moins de détails qu’une bonne paire de jumelles ou qu’une longue-vue.
Mais le photographe a la fâcheuse manie de photographier tout ce qui passe à sa portée. Aussi, finalement, et c’est là le paradoxe, il enregistre des choses que les naturalistes ne voient pas.
Deux exemples pour étayer mes propos.
Premier exemple : la semaine dernière, les naturalistes qui étaient présents au mas d’Agon en Camargue recherchaient une guifette leucoptère ou un faucon kobez de passage mais personne ne pensait à regarder les hirondelles ou les martinets qui passaient. Or, parmi les quelques hirondelles rustiques qui survolaient l’étang, il y avait … une hirondelle rousseline (espèce que je n’avais jamais vue) !
Quelques jours plus tard, un naturaliste souvent présent sur le site m’a dit que si l’hirondelle rousseline est aussi peu observée en Camargue c’est parce qu’aucun naturaliste ne passe du temps (pour ne pas dire « ne perd du temps ») à regarder les hirondelles.
Deuxième exemple : sur la plage de Salins-de-Giraud (toujours en Camargue), un groupe de naturalistes recherchait jeudi dernier les quelques limicoles de passage susceptibles d’être encore présents (bien qu’on soit très tard dans la saison). Des goélands leucophées passaient au-dessus d’eux. Faudrait être un peu fêlé du ciboulot pour passer du temps à regarder ces goélands-là, tant ils sont communs. Or, parmi la bande de goélands survolant ces braves naturalistes se cachait … un goéland railleur (que personne n’a vu passer) !
Il fallait être chercheur d’images, donc un peu photographe, pour voir ces deux espèces-là.
Alors, les photographes qui ont tendance à être méprisés par les naturalistes, sont-ils si nuls que ça ?
l’étourneau sansonnet
Ce blog est en congés pour une bonne semaine et reprendra le lundi 1er juin.
Et avant de vous quitter (je ne devrais pas avoir de connexion d’ici là), quelques images d’un oiseau bien commun : l’étourneau sansonnet.
J’ai toujours été frappé par la transparence des ailes de l’étourneau en vol. Les quelques images de cet
Le courlis corlieu
Le courlis courlieu n’est pas habituel en Franche-Comté. Je me souviens en avoir observé 6 à Marnay dans la vallée de l’Ognon au tout début des années 80 mais je n’ai jamais revu cette espèce depuis.
S’il est aussi peu fréqent dans notre région, c’est parce qu’il ne se reproduit que sur les côtes. En période de migration, quand il est pressé d’aller rejoindre sa belle dans les pays du nord, il lui arrive cependant de traverser la France en passant au plus court et de survoler l’intérieur des terres mais ce n’est pas très fréquent (Christophe nous dira sans doute où en sont les observations en Franche-Comté)
J’ai par contre l’habitude de l’observer en bord de mer. Par exemple ici en premier plan au milieu d’une petite bande de barges rousses au Conquet en Bretagne en août 2009.
La mer me manque …
En direct de la nature estonienne (8)
Voilà deux ans déjà que mon dernier article sur les webcams estoniennes a été écrit. Cet article a beau être ancien déjà, on continue d’y discuter presque tous les jours. La série continue avec ce huitième article qui a pour but de faire le point sur les webcams disponibles ce printemps. Voici ces liens (il suffit de cliquer sur les noms soulignés pour être en direct) :
– pygargue à queue blanche
– balbuzard pêcheur 1
– balbuzard pêcheur 2
– buse variable 1
– buse variable 2
– chouette hulotte
– cigogne noire
– plage aux phoques
– mare aux cerfs
– clairière aux sangliers
– blaireaux
En Estonie, pas d’aigles pomarins donc au programme cette année, mais les sept nids à suivre pourront nous permettre de bien belles émotions. Sans compter l’observation régulière des phoques. Sans doute que les deux postes de nourrissage (aux cerfs et aux sangliers) arrêteront de fonctionner dans les jours ou les semaines qui viennent mais pour l’instant ils continuent d’être ravitaillés en carottes, foin et graines. Pas de nouvelles de la webcam aux ours qui est arrêtée depuis plus de six mois mais j’espère que ça reviendra.
La nidification du balbuzard semblait avoir pris beaucoup de retard. Le premier n’est arrivé sur le nid qu’il y a quelques jours. Hier en fin d’après-midi, le couple était bel et bien là et n’a pas perdu une minute : aménagement du nid et accouplement :
La cabane aux oiseaux (12)
C’est donc Yves qui a trouvé les solutions aux deux devinettes de mon précédent article : il s’agissait bien du geai des chênes et de la pie bavarde.
La pie bavarde, je l’avais photographiée il y a quelques semaines depuis la cabane à Michel. J’étais en train de regarder dans l’objectif quand elle est venue se poser pile-poil (ou plutôt pile-plume) dans le viseur. Voici la photo qui a servi à l’illustration de la devinette.
La photo qui a servi pour l’autre devinette, je l’ai faite la semaine dernière depuis ma cabane habituelle, celle qui est en lisière de forêt.
Le geai est venu d’ailleurs à
La cabane aux oiseaux à Michel (1)
Les photographes animaliers aiment construire des cabanes dans les bois ou ailleurs. Un prolongement de l’enfance ? Sans doute que c’est un peu vrai dans mon cas …
Michel aménage aussi des cabanes pour être au plus près des oiseaux. Celle qu’il s’est construite dans le fond de son verger lui permet de photographier les oiseaux qu’il nourrit en hiver.
Et je dois dire que si cet hiver a été pour
En direct de la nature hollandaise (2)
Si j’en juge par le nombre de commentaires (déjà 1783 !) sur les articles qui parlent de webcams en Estonie et en Hollande, il semblerait bien que ce mode d’observation via une caméra passionne bon nombre de lecteurs et lectrices (n’est-ce pas Geneviève ?) de ce blog. On a parlé beaucoup plus du site estonien que du site hollandais, et pour cause : les nidifications du pygargue, de l’aigle pomarin, du balbuzard et de la cigogne noire en Estonie les années passées, c’était quand même quelque chose ! Mais cette année, sur le site hollandais dont j’ai déjà parlé dans un premier article, ça commence très très fort !
L’intérêt de ce site est que pour
C’est qui VOUS ? (3)
Voici la reprise d’une série d’articles qui s’était arrêtée … il y a sept ans !
Avec une question qui peut intéresser bon nombre d’entre nous, vu qu’on parle souvent de piafs sur ce blog :
Votre oiseau préféré, c’est quoi ?
La cabane aux oiseaux (11)
Ce blog reprend donc après une pause de 15 jours.
Au cours de ces deux semaines, j’ai profité de mes moments disponibles pour m’isoler dans « la cabane », cet affût qu’on avait construit collectivement il y a trois ans (avec Christophe, Michel, Nico, Dan, Roland et François). On peut se référer aux articles 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 déjà écrits sur le sujet.
Comme chaque fin d’hiver et début de printemps, je nourris les rapaces avec des déchets de viande que me donne mon boucher. Habituellement, cela marche plutôt bien mais le poste de nourrissage a été très peu fréquenté ces deux dernières semaines. L’explication est très simple : d’une part les températures sont élevées pour la saison entraînant pour les oiseaux des besoins alimentaires plus faibles, d’autre part les campagnols des prés (nourriture habituelle des rapaces) dont particulièrement abondants cette année.
Voici les rares images que j’ai réalisées au cours des sept séances d’affût de ces quinze derniers jours (en général je reste à peu près trois heures à chaque fois).
Le geai des chênes est l’oiseau qui
Blog en congés
J’ai pris l’habitude désormais de faire une pause chaque fois qu’il y a des vacances scolaires (ce qui me permet de « recharger les batteries »). Les Francs-comtois étant en congés ce vendredi pour une période de 15 jours, ce blog reprendra le lundi 9 mars.
D’ici là, je reprends mes affûts après un an d’interruption de mon activité photographique (vous avez sans doute remarqué que presque tous les articles que j’ai écrits en 2014, mis à part celui sur le petit gravelot, sont illustrés de photos anciennes). Alors j’espère revenir en mars avec quelques nouvelles images de buse variable. Mes affûts ont repris la semaine dernière et pour l’instant la moisson est bien maigre : une seule photo (mais quel plaisir de retrouver le calme de la contemplation … même quand il n’y a rien à voir !).
Le héron garde-boeuf
HERONS DE CAMARGUE (8)
Il a souvent été question ici du héron garde-boeuf et mes précédents articles commencent à dater de plusieurs années. Les personnes récemment arrivées sur ce blog peuvent éventuellement se référer aux articles 1, 2 et 3 écrits il y a quelques années.
Le héron garde-boeuf est très commun en Camargue et sa population se monte actuellement à plus de 20 000 en fin d’été (soit plus de 5 000 couples et leur progéniture). Cet oiseau est étroitement lié au bétail et se rencontre en général à proximité des vaches, des taureaux et des chevaux (parfois plus rarement près des moutons et des chèvres).
Le coucou-geai
Le bihoreau gris
HERONS DE CAMARGUE (7)
Je me dépêche de consacrer quelques articles aux oiseaux de Camargue car il est prévu que j’y retourne prochainement et j’ai bien peur que les photos que je ferai à ce moment-là me fassent oublier celles que j’ai faites il y a quelques années et qui n’ont jamais été publiées sur ce blog.
Lorsqu’on se balade en Camargue à la fin du jour ou en tout début de journée, il n’est pas rare de voir voler et d’entendre les croassements du bihoreau gris. Mais cette espèce crépusculaire et nocturne (son nom latin Nycticorax nycticorax signifiant d’ailleurs Corbeau de nuit) se rencontre aussi en pleine journée, notamment à la période de nidification qui oblige l’oiseau à rechercher plus de nourriture qu’à l’accoutumée.