Goélands prédateurs

Tiens, un sujet dont on a très peu parlé sur ce blog : la régulation des populations animales (ou végétales).
Je reviens du cap Fréhel. En décimant oeufs et jeunes, les goélands font des ravages dans les nids de guillemots, de pingouins, de fulmars, de mouettes tridactyles …

IMGP5939D’une manière générale, je suis pour le fait de laisser les choses se faire. La nature finit souvent par trouver un équilibre.
Mais il me semble qu’il y a dans l’exemple du goéland deux choses à prendre en considération. D’abord le fait que le goéland est en grande partie responsable de la destruction d’espèces dont les effectifs sont désormais réduits à quasiment rien en France : guillemots, pingouins, fulmars, sternes (dont la très rare sterne de Dougall). Ensuite le fait que ce sont les activités humaines (société qui produit énormément de déchets) qui favorisent le développement rapide des populations de goélands et qu’on peut se poser la question d’une intervention de l’Homme lui-même pour essayer de remédier à la situation.
Cela dit, je reste plutôt partisan du non-interventionnisme. Mais les arguments des uns et des autres méritent d’être développés sur ce blog. Alors, qu’en pensez-vous ?

La puissance de l’autour

Nos amis Estoniens, spécialistes des webcams braquées sur les nids de rapaces, nous offrent depuis ce printemps une très grande nouveauté : le nid de l’autour des palombes.
Peut-être que certains d’entre vous ont eu la chance de le voir sur leur écran en train de nourrir ses jeunes les jours derniers.

autour1Celles et ceux qui connaissent un peu les oiseaux savent que ce rapace, devenu assez rare, est un puissant prédateur. Dupdup en sait quelque chose, il l’a vu en train de dévorer … la plus belle de ses poules.

Si je fais cet article aujourd’hui c’est un peu pour rappeler la webcam qui lui est consacrée et en dire un peu plus sur le régime alimentaire de cet oiseau protégé. Et puis j’aimerais, une fois de plus, inciter les lecteurs de ce blog à lire (ou relire) les ouvrages de Paul Géroudet, la collection de ces ouvrages me semblant être « la bible de l’ornitho » (tout du moins pour les ouvrages de langue française).

Dans son ouvrage, Géroudet nous livre les résultats d’une étude faite par Uttendoerfer et parue en 1952. Uttendoerfer est un grand monsieur, son nom est célèbre dans le monde ornitho.  Il a analysé les régimes alimentaires des rapaces grâce aux restes de proies trouvés notamment dans les pelotes de réjection. L’autour devait être fréquent à l’époque car Uttendoerfer a pu analyser le contenu de 317 aires d’autour (vous imaginez le travail !).

Et qu’a t-il trouvé ? La liste est édifiante. Voyons d’abord les mammifères : les restes de 713 bestioles (18 espèces) dont 259 écureuils, 201 lièvres, 162 lapins de garenne, 52 campagnols et même un jeune renard. Et 8 309 oiseaux appartenant à 123 espèces différentes : geais (1 485), pigeons domestiques (1 425), perdrix grises (880), pigeons ramiers (712), étourneaux (482), grives musiciennes (335), corneilles noires (326), 99 poules, etc…

Evidemment, on savait que l’autour est surtout un chasseur d’oiseaux de taille moyenne. Mais la suite de la liste est étonnante : 113 faucons crécerelles, 87 éperviers, 16 buses, 179 hiboux moyen-ducs, 46 chouettes hulottes, 42 hiboux des marais, 46 canards colverts … et même 2 hérons cendrés. Paul Géroudet cite aussi des attaques sur des grands tétras. La femelle d’autour étant bien plus puissante que le mâle, toutes ces attaques sur de gros oiseaux sont sans aucun doute de son fait.

Donc le rapace que les Estoniens nous proposent de suivre cette année, c’est pas n’importe qui … !

Voici deux vidéos de cet oiseau trouvées sur youtube :

Et si on s’amusait à identifier les proies qu’amène l’autour estonien sur son nid ? Mais je vous préviens, les proies ne sont amenées sur l’aire que trois ou quatre fois par jour.

Un 29 mai au cap Fréhel (4)

Il est très probable que j’aille de nouveau au cap Fréhel cette année. J’espère revenir de ce coin de Bretagne avec une belle moisson d’images. Il me reste d’ici là à publier sur ce blog d’autres photos réalisées il y a quelques années, le 29 mai 2011. C’était un jour faste pour moi, il y avait beaucoup d’oiseaux et j’en ai ramené plein de choses, malgré des conditions lumineuses très changeantes au cours de la journée.

1Cet article est avant tout consacré à

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Les webcams du printemps 2016

Mes webcams préférées de ce printemps.
Suffit juste de cliquer sur les liens pour un accès direct.

En Estonie (*) :
Pygargue à queue blanche
Balbuzard 1
Balbuzard 2
Buse variable
Cigogne noire
Autour des Palombes
Blaireau
Phoques

Aux Pays-Bas (**) :
Chevêche d’Athena
Effraie des clochers
Chouette hulotte
Faucon pèlerin
Martin-pêcheur
Sterne caugek
Cigogne blanche

En Amérique (***) :
Chouette rayée
Effraie des clochers
Condor
Pygargue à tête blanche
Balbuzard
Buse à queue rousse
Albatros

(*) Certaines webcams (par exemple celle consacrée à l’autour) ne sont accessibles que par intermittence, soit en raison de problèmes techniques soit en raison d’un trop grand nombre de connections.

(**) A noter qu’il y a plusieurs caméras en général et qu’on peut choisir plusieurs points de vue différents. Autre précision : les meilleures scènes sont gardées en mémoire et sont accessibles dans la colonne juste à droite de la vidéo

(***) En raison du décalage horaire, ces webcams ne sont accessibles que l’après-midi et au moins jusqu’à minuit.

Petite précision : on peut accéder à ces vidéos, et dans le même ordre, en bas de la colonne à droite de ce blog.

La cabane aux oiseaux (13)

Vous avez sans doute remarqué que j’ai à peu près arrêté la photographie animalière et que je puise dans mon stock d’il y a quelques années pour illustrer les articles naturalistes que je mets en ligne sur ce blog. Mises à part trois séries de photos (la Camargue, la baie de Somme et le rouge-queue à front blanc), je n’ai pas réalisé de photos depuis un an. L’année 2016 aurait pu être similaire mais voilà que ça me titille depuis quelques jours.

Alors moi qui ne sortais même pas l’appareil lorsque de beaux oiseaux venaient se percher devant la fenêtre j’ai remis d’un seul coup mon téléobjectif sur mon reflex il y a quelques jours. C’était en milieu de semaine dernière. Les tarins étaient pourtant déjà là depuis le janvier mais je n’avais pas pris la peine de faire une seule image de tout l’hiver. Alors je me suis rattrapé un peu …

1 2(photos réalisées à travers la vitre)

Et le soir même un

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Sur un petit étang de la Brenne (2)

Je vous ai parlé dans l’un des derniers articles d’un début de matinée dans un affût au bord de l’étang de Sous dans la Brenne. C’était le 29 juin 2010. Voici un deuxième article sur le sujet.

J’avais repéré en arrivant tôt le matin un arbre mort tombé au milieu de la roselière (on le devine au centre droit sur la photo).

1J’avais remarqué que

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Les pirates !

Décidément, Dupdup vieillit et a souvent besoin de repos. Le prochain article paraîtra le lundi 22 mars. En attendant, un petit article pour les pirates que vous êtes !

Je n’aime pas « l’anthropomorphisme », cette fâcheuse tendance qu’a toujours eu l’Homme de vouloir prêter aux animaux des comportements humains.
Mais il n’empêche qu’il m’arrive parfois de voir en certains animaux des choses qui les rapprochent de l’espèce humaine.
Par exemple la huppe fasciée m’a toujours fait penser à une grande dame.
Et, en triant des photos ce matin, je tombe sur des images de goélands leucophées faites il y a quelques années en Corse.
Là, on est loin de la grande dame, les goélands me font toujours penser à des pirates. Cela dit on n’est pas loin de la vérité car bon nombre d’espèces de goélands écument le littoral en permanence, tels les flibustiers des 16ème et 17ème siècles, et semblent toujours à la recherche d’un « mauvais coup ».

IMGP9055 IMGP9051Et vous, il y a des oiseaux, des insectes, des mammifères, … dont certains aspects vous font penser à l’espèce humaine ?

Sur un petit étang de la Brenne (1)

Il y a quelques années, j’étais en stage de formation dans la Brenne. La formation ne commençant qu’à 9 heures, j’avais le temps chaque matin, en me levant très tôt, d’aller faire un tour dans un affût qui surplombe un petit étang. On est le 29 juin 2010 et le jour est levé depuis peu de temps.

1Dès mon arrivée dans l’affût, deux petites silhouettes s’offrent à moi, il s’agit de deux poussins de grèbes castagneux (je vous ai déjà présenté cet oiseau en plumage d’hiver au lace du Der dans un autre article).

2L’un des poussins se

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En direct de la nature nord-américaine (1)

Le hasard (qui fait parfois bien les choses) a voulu que je tombe sur un site américain qui met en ligne plusieurs webcams consacrées aux oiseaux.
Aujourd’hui je vous parlerai plus particulièrement de deux webcams installées sur des postes de nourrissage. Comme nous sommes en fin d’hiver et que le nourrissage des oiseaux va tirer à sa fin, il n’est pas certain que ces webcams vont être longtemps opérationnelles. Alors dépêchons-nous …
A noter qu’avec le décalage horaire qui est de 6 heures, les oiseaux ne peuvent être observés que l’après-midi (à partir de 13H) et jusque vers minuit.

En terme de diversité, la WEBCAM 1 est la plus intéressante (ne craignez pas de mettre en plein écran, l’image est de très bonne qualité si vous la mettez en HD). J’y ai observé une douzaine d’espèces différentes. Elle est située à proximité de la ville d’Ithaca, tout au nord de l’Etat de New-York, c’est à dire juste en-dessous de la frontière canadienne (Ithaca est d’ailleurs proche de Toronto et d’Ottawa).

1''

La WEBCAM 2 est située à Manitouwadge, dans l’Ontario, juste au-dessus du lac Supérieur qui fait frontière avec les Etats-Unis (Michigan). Il y a là un peu moins de diversité d’espèces, mais j’ai eu de bien belles surprises.

2A noter que sur les deux webcams il y a parfois des périodes d’une demie-heure sans un seul oiseau et que cela est sans doute dû à la présence de prédateurs qui rodent sur le coin.

Mais je vous laisse continuer (en espérant que les webcams fonctionneront au moins jusqu’à la fin mars), c’est à vous de dire quelles sont les espèces (une quinzaine au total) qu’on trouve sur ces deux mangeoires ! Vous n’allez quand même pas faire bosser plus longtemps le pauvre retraité que je suis, non ?

Le héron cendré (4)

HERONS DE CAMARGUE (9)
Le héron cendré est plutôt un animal placide, restant des heures immobile à attendre sa proie ou à faire sa toilette.

1Mais faut pas trop le chatouiller ! Suffit que la place soit

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Le rouge-queue squatteur (1)

De temps en temps, le rouge-queue noir se reproduit dans un nichoir autour de la maison  et je crois vous en avoir déjà parlé.

Le mâle est reconnaissable à son plumage noir suie.

1Le plumage de la femelle est moins coloré (comme cela est souvent le cas chez les oiseaux).

2Le nichoir dans lequel ces

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Les oiseaux de la Bassée (2)

Lors de notre dernier séjour en baie de Somme et baie d’Authie, j’ai été impressionné par la diversité des oiseaux rencontrés. 110 espèces pour la semaine (alors que je pouvais difficilement marcher because ma sciatique), c’est autant, voire même un peu plus que ce que je vois à la même époque en Mer du Nord à Texel.
Aujourd’hui, je vous parlerai de la mouette rieuse.

1

Curieusement, j’ai rarement parlé de

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Mes oiseaux de l’hiver 2015-2016

Ce blog se met en congés et reprendra le lundi 2 novembre.

Plusieurs d’entre nous ont déjà commencé à nourrir les oiseaux. On l’a fait d’autant plus facilement que des comportements inhabituels ont lieu en ce moment (afflux soudain de certaines espèces autour des maisons, comportements atypiques…).
Cet article est fait pour que nous partagions nos observations pendant tout l’hiver.
Alors discutons-en.

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Vautour moine et gypaète barbu

Un article proposé par Etincelle.

Il n’est pas dans mes habitudes d’écrire un article sur les oiseaux pour le Blogadupdup.

En principe, je laisse ça aux spécialistes.

Mais l’observation que j’ai eu la chance de faire cet été est si extraordinaire que je m’en voudrais de ne pas vous la faire partager.

Comme vous le savez, je passe beaucoup de temps en Haute-Tarentaise où vivent mes enfants et la grande partie de ce temps est consacrée au « crapahutage » en montagne, à la recherche de recoins perdus et si possible de jolies plantes.

Ce jour là (le 07/08), avec deux copains, Rémi et Félix, nous avons décidé d’aller explorer du côté du Lac Blanc, tout en haut du Vallon du Clou.

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Pour ce faire, après avoir garé la

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Les oiseaux de la Bassée (1)

Lorsque je suis allé au début mai dans la baie de Somme et la baie d’Authie, j’avais emporté avec moi, en plus de mon appareil photo … une énorme sciatique. Mis à part une balade que j’ai voulu faire à tout prix le premier jour du séjour (que je n’aurais d’ailleurs jamais dû faire) et qui a achevé de me casser le dos, les reins et la jambe gauche, j’ai été dans l’obligation de rester à moins de 100 m de mon véhicule. J’ai tout de même pu découvrir quelques zones naturelles situées en bordure de route (et donc accessibles au pauvre handicapé que j’étais alors).

J’ai notamment découvert une belle zone d’étangs dans un lieu-dit appelé « la Bassée » située à 2 km au nord-nord ouest de la petite ville du Crotoy. Les conditions d’observation étaient très bonnes à cet endroit-là, un étang bordant la piste cyclable, elle-même en bordure de route. Alors j’ai profité au maximum de cette zone (mais pas suffisamment car je ne l’ai découverte que la veille du départ), tant du point de vue de la photographie …

1… que de l’observation à

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Les vautours de Rémuzat

Lorsque nous sommes descendus en Camargue en mai dernier avec Michel et Pascale, nous avons fait quelques arrêts »ornithologiques ».

D’abord à Lyon où nous avions prévu de nous arrêter et de passer la soirée à observer le martinet à ventre blanc qui niche en plein coeur de la ville (je vous en parlerai peut-être un jour sur ce blog) et que nous avons d’ailleurs arrosé copieusement avec de bonnes bières (il me semble d’ailleurs que le nombre de bières bues était sans commune mesure avec le peu de martinets à ventre blanc vus réellement).

Puis un arrêt à Rémuzat dans les Baronnies en Drôme provençale où nous avions projeté d’observer une colonie de vautours fauves.

Le 23 mai dernier, nous sommes donc allés sur la corniche au-dessus de la colonie de vautours. Nous y avons accédé à partir du village de Saint-May. Il y a une vingtaine de minutes de marche à pied à partir du parking au bout de la route. Vingt minutes au milieu d’un paysage superbe !

1 2La corniche surplombe le

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Le coucou gris

Le coucou gris est plutôt difficile à photographier et je n’ai aucune bonne image à vous présenter. Voici quand même trois photos réalisées dans les dunes de la baie d’Authie au printemps dernier.

IMGP3860IMGP4761IMGP4759La photographie du coucou, dans de bonnes conditions, est l’une de mes priorités du printemps prochain. Alors, peut-être qu’avec un peu de chance …