Les choses sont assez bizarres et pas toujours explicables. J’avais arrêté presque complètement la photographie animalière et, mis à part mes petites escapades en vacances (Texel, la Bretagne et la Camargue), je n’ai réalisé aucune photo au cours des deux dernières années. Pourquoi avais-je arrêté, je n’en sais trop rien … Et voilà t-y pas que c’est le jour-même où j’ai décidé d’arrêter les articles sur la nature sur mon blog que je me suis remis à la photo.
Et dès que je suis reparti dans mon affût, « la cabane » dont je vous ai souvent parlé, les observations sont reparties avec une intensité que je n’avais pas connue depuis plusieurs dizaines d’années.
Il faut dire qu’il a fait plutôt froid en Franche-Comté, non pas un froid exceptionnel (car ici on a l’habitude que le thermomètre descende en dessous de -10°C, il a même fait -20,7°C à Besançon le 9 janvier 1985) mais un froid qui dure (ce dont on n’avait plus l’habitude, tellement les hivers derniers ont été doux). Cette période de gel a affamé les oiseaux et notamment les rapaces. Au lieu d’avoir comme chaque hiver précédent une ou deux buses (parfois trois) au poste de nourrissage, j’en ai compté jusqu’à neuf. Mais ça, je vous en parlerai plus tard …
Ce dont j’ai envie de parler aujourd’hui, c’est d’une observation exceptionnelle à ce poste de nourrissage : celle du MILAN ROYAL. Et cette fois-ci, pas d’erreur d’identification comme j’avais pu le faire autrefois avec un milan noir !
J’avais dit que je ne referais pas d’articles sur la nature dans l’immédiat. Mais l’envie de partager ces observations m’a rattrapé. Et plusieurs parmi vous ont trouvé dommage que je ne mette pas sur le blog les images du milan royal que je leur avais envoyées par mail. Alors, allons-y !
Et j’ai bien compris le message de Papilio macaron et la pauvreté actuelle de sa revue de presse café du lundi matin … !
Et il va y avoir une nouveauté sur ce blog, c’est que dorénavant, en cliquant sur chaque image, vous pourrez l’avoir en meilleure qualité (j’aurais pu le faire plus tôt mais je pensais qu’avec le poids des images mes articles allaient être bien plus longs à ouvrir). Mais attention, ne mettez pas de commentaire sur les photos mais uniquement sur l’article car sinon votre commentaire ne sera pas signalé dans la colonne droite du blog et personne ne le lira.
La scène que je vais relater s’est déroulée en fin de matinée le 17 janvier dernier.
Quelques buses étaient là en train de festoyer quand soudain le milan royal est arrivé, il est passé assez près des buses.
Malgré sa grande envergure (1,60m environ), le milan royal n’est pas un prédateur puissant, c’est plutôt un chapardeur. Même la buse qui est plutôt un piètre prédateur fait facilement face au milan royal et celui-ci a eu du mal à voler un peu de nourriture malgré son attitude d’intimidation sur la photo précédente.
Alors il s’est posé à quelques mètres des buses, attendant le moment favorable …
Dès que l’occasion se présentait, l’envol était immédiat et le milan venait chaparder un petit morceau de sa pitance.
Il y eut d’autres tentatives au vol, le milan descendant des airs à toute vitesse …
… mais il arriva bien souvent qu’il ne reparte qu’avec une feuille morte entre les serres …
… ou même sans rien.
Depuis ce jour faste, je n’ai pas revu le milan malgré une trentaine d’heures passées depuis dans ma cabane (en général deux heures par jour depuis 15 jours).
Dans un prochain article, mais pas maintenant, je vous parlerai de la visite inhabituelle d’un autre oiseau.