Comme je l’ai souvent dit sur ce blog, le nourrissage des oiseaux, à partir du moment où il a été commencé, doit durer absolument jusqu’en avril, le début du printemps étant une période difficile pour les espèces granivores (verdiers, chardonnerets …) car il n’y a quasiment aucune graine disponible dans la nature avant celles des pissenlits. En ce moment, Christophe me le disait hier soir au téléphone, il y a encore beaucoup d’oiseaux au poste de nourrissage (encore 25 gros-becs ce matin devant « ma cabane ») mais la saison tire à sa fin. Le temps donc de faire un bilan.
J’ai deux poste de nourrissage, l’un qui a été très peu fréquenté (à part une grosse bande de 70 tarins), l’autre au contraire qui a reçu la visite de 32 espèces (31 espèces d’oiseaux + un mammifère), ce qui est exceptionnel pour moi (mes critères après 45 années de nourrissage d’oiseaux en hiver : 10 espèces les mauvaises années, 15 en année moyenne, 20 les bonnes années, 25 les années exceptionnelles). Il faut dire que le fait de nourrir aussi avec des déchets de viande attire 5 espèces d’oiseaux que la plupart des gens n’ont pas.
Voici ces espèces, par ordre d’arrivée au poste de nourrissage (« par ordre d’arrivée », ce qui explique le côté un peu décousu de l’article). Je n’ai pas noté les oiseaux qui sont venus et qui n’ont rien consommé, exemple du troglodyte ou de la grive musicienne qui ne font pas partie de ma liste mais qui ont fait malgré tout une apparition à mon poste de nourrissage.
Mésange charbonnière (peu abondante en début d’hiver, très nombreuses en fin de période)
Mésange bleue (de moins en moins nombreuses au fil des semaines qui passaient)
Mésange nonnette (abondance exceptionnelle en début de période, diminution rapide à partir de février)
Sittelle torchepot (un couple tout l’hiver)
Rouge-gorge (én général un seul, disparition au 15 mars)
Verdier d’Europe (deux ou trois seulement, une dizaine pendant quelques jours en mars)
Pinson des arbres (très abondant, jusqu’à 35, encore très présent en avril)
Pic épeiche (un mâle en début de période, une femelle toute la saison jusqu’au début avril, encore présente hier)
Merle noir (onze maximum en janvier, disparition dès février)
Pie bavarde (7 en janvier, peu nombreuses le reste du temps)
Geai des chênes (un seul pendant tout l’hiver)
Buse variable (une buse très habituée venant tous les jours, trois autres plus occasionnelles)
Héron cendré (présent tout l’hiver, une ou deux fois par semaine)
Gros-bec (un vingtaine en permanence, jusqu’à 40 en mars)
Chardonneret (très peu, 2 maximum)
Moineau domestique (un couple)
Ecureuil (un seul en début de période)
Accenteur mouchet (un seul tout l’hiver, encore présent en avril)
Corneille noire (2 seulement, absentes depuis février)
Grand corbeau (l’observation la plus extraordinaire à mon poste de nourrissage, jusqu’à 7, mais ont disparu fin février)
Epervier d’Europe (une femelle, attaques régulières sur les petits passereaux)
Milan royal (trois maximum, dès le 13 janvier soit un mois plus tôt que d’habitude)
Grive litorne (une seule le 18 janvier)
Bruant jaune (dès le 21 janvier, jusqu’à 15 au début avril)
Faisan de Colchide (un couple)
Pinson du nord (45 en mars, encore présent ce jour)
Etourneau (un seul le 21 février)
Tarin des aulnes (70 fin mars, encore un ou deux actuellement)
Milan noir (4 maximum, première observation le 14 mars)
Pigeon ramier (un seul en fin de période, ne vient qu’en fin de journée)
Serin cini (6 ou 7, première arrivée le 24 mars)
Tourterelle turque (la dernière arrivée, présente depuis le début avril)
Et chez vous ?