SUITE ET FIN DE MON AVENTURE
Depuis quelques mois, je raconte l’histoire assez étonnante qui m’arrive avec les oiseaux du voisinage que j’ai habitués à venir manger sur ma main. Tout au long de l’hiver, je suis allé de surprise en surprise, avec l’arrivée d’espèces que je n’attendais pas. Les nouveaux lecteurs de mon blog pourront se reporter aux articles « des oiseaux, en veux-tu, en voilà », n°1 à 7 dans la rubrique ci-contre « coups d’ailes ».
Assez confortablement installé dans mon affût, les mains dépassant de la toile et les yeux pouvant observer, grâce à une petite visière, les oiseaux à moins de trente centimètres, j’ai pris l’habitude de noter au fur et à mesure, dès le début de l’hiver, le nombre et la liste des espèces qui sont venues et de reporter toutes mes données sur un fichier excel sur mon ordi.
Avec l’arrivée du printemps, ma petite aventure se termine pour cette année (elle se termine en beauté grâce à un véritable festival de gros-becs le week-end dernier). Voici donc le moment de faire le bilan de mes observations hivernales. Je vous livre les chiffres, tel que l’ordinateur les a additionnés, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois (pour les années après années, revenez faire un tour sur mon blog dans cinquante ans !) :
– les oiseaux sont venus mangés 23 125 fois (oui, oui, vous avez bien lu !) dans mes mains, soit une moyenne de presque 1000 fois chaque semaine (le week-end en général), avec un total de 15 espèces différentes.
– deux espèces se partagent le haut du tableau et représentent environ chacune 30% des données : la mésange bleue (7 080 fois ; 31,1%), la mésange charbonnière (6 668 fois ; 29,3 %)
– quatre espèces se situent à environ 10% ou à peine moins et sont venues à peu près 2 000 fois chacune : le tarin des aulnes (2 284 fois ; 10%), la mésange nonnette (2 068 fois ; 9,1%), la sittelle torchepot (2 028 fois ; 8,9%) et la mésange boréale (1 915 fois ; 8,4%)
– le pic épeiche est venu régulièrement tout au long de l’hiver (434 fois ; 1,9%) (la peau de mon avant bras, écorchée par les griffes acérées du pic, se souvient bien du passage de l’oiseau)
– cinq espèces, dont un mammifère, sont venues de manière irrégulière et ne représentent au total qu’1% des données : le gros-bec (179 fois), le chardonneret (36 fois), l’écureuil (35 fois), le verdier (17 fois), le geai (16 fois).
– enfin, trois espèces ne sont venues que très occasionnellement : le pinson du nord (3 fois), l’accenteur mouchet (1 fois) et la buse variable (1 fois) qui est sans doute l’oiseau le plus exceptionnel de la liste.
– virus H5N1 : zéro
Après l’hiver qui fût la période du nourrissage des oiseaux, voici le printemps qui est celle du jardinage. Allez, je file compter les vers de terre !