L’an passé, j’ai raconté comment j’ai installé un nichoir à la hâte, dans la précipitation, pour permettre au faucon crécerelle de nicher. L’expérience avait été réussie et cinq jeunes s’étaient envolés au début juillet.
Cette fois-ci, il n’y aura plus d’improvisation, tout est planifié, organisé. Dupdup a donc tout prévu. Un nouveau nichoir vient d’être construit (grâce au concours très efficace de Michel qui possède tout le matériel pour construire ou façonner n’importe quel objet en bois). Le résultat est plutôt pas mal ! Et c’est du solide ! Et surtout : le nichoir est conçu pour que l’élevage de la nichée de petits faucons puisse être observé, photographié et filmé.
Explications sur la photo ci-dessus : la face ouverte, de ce côté-ci, sera plaquée depuis l’intérieur du grenier contre le mur de la maison. Le faucon rentrera donc de ce côté-ci, par la lucarne du mur, directement dans la caisse. Face à l’entrée, il y a deux trous en bas pour laisser passer l’objectif (selon l’endroit du nichoir où la femelle de crécerelle aura choisi de pondre) et un trou plus haut pour laisser passer le flash. Sur le plafond du nichoir, il y a un autre trou pour photographier éventuellement les oeufs et pour varier les plans photographiques. Enfin, entre les deux trous les plus élevés, à l’angle, il y a un petit espace biseauté entre les deux planches du nichoir, sur toute la longueur, pour pouvoir observer depuis l’intérieur du grenier, à plusieurs personnes, sans perturber les oiseaux. Le nichoir n’est pas terminé, il reste encore à équiper chacun de ces trous de petites fermetures à glissières, destinées à laisser le passage de l’objectif et du flash.
Le nichoir sera installé dans le grenier d’ici une quinzaine de jours. Au préalable, j’aurai garni le fond d’un mélange de tourbe et de foin car les faucons ne transportent jamais de matériaux et les oeufs risqueraient alors de rouler sur le bois lisse (et je crois savoir que les faucons, par manque d’éducation probablement, ne savent même pas jouer aux billes … !).
Mais la façade de la maison de mes parents (où ont niché les faucons l’an passé) possède deux lucarnes. Comment utiliser la deuxième lucarne ?
Michel et moi avons donc construit une deuxième nichoir à l’intention de la chouette effraie. Vous remarquerez dans la photo ci-dessous qu’il y a deux différences essentielles avec le nichoir à crécerelle. D’abord, il y a une petite cloison (une « chicane »), car l’effraie aime les endroits sombres. La chouette entrera par le passage étroit, passera derrière la chicane et se trouvera ainsi à l’obscurité. Autre différence : la face latérale du nichoir (face gauche sur la photo) est également équipée de trous pour l’objectif et le flash, ce qui permettra de photographier (ou filmer) la chouette de face lorsqu’elle arrivera.
Il est probable que l’effraie mettra plusieurs années avant de s’installer, mais je ne suis pas pressé …
Quant à la cohabitation entre chouettes et faucons, ce n’est pas un problème, ces deux oiseaux nichent chaque année à quelques mètres l’un de l’autre dans la tour du château de Buthiers, à quelques kilomètres de chez moi, dans la vallée de l’Ognon.