Il y a deux ans, j’avais écrit deux articles (1 et 2) sur le héron garde-boeufs. J’y avais raconté comment ce petit héron africain avait colonisé la Camargue à une allure prodigieuse : 2 couples en 1969, 323 dix ans plus tard et plus de 5 000 actuellement (ce qui donne des effectifs impressionnants de plus de 20 000 en fin de période de nidification).
Oiseaux
Nos amis à plumes
Le cul dans un fauteuil (5)
Dans les quatre précédents articles de cette série (1, 2, 3 et 4), j’ai raconté comment Dupdup devenait quelque peu faignasse et faisait parfois des photos d’oiseaux « à distance » grâce à une télécommande … tout en buvant l’apéro !
Pour cette nouvelle série d’articles, il n’y a plus d’utilisation de télécommande, mais c’est toujours « le cul dans un fauteuil ».
Samedi j’étais confortablement installé sur la terrasse en train de siroter une tite mousse avec l’espoir d’avoir la visite du milan noir et du milan royal derrière la maison (j’ai un poste de nourrissage alimenté avec des déchets de viande tous les week-ends). Hé bien, ça n’a pas loupé, Joëlle et moi avons eu en même temps la visite des deux espèces au-dessus de nos têtes …
La tourterelle et la télévision
La télévision a envahi nos campagnes au début des années 60.
La tourterelle turque, venue du sud-est de l’Europe, est arrivée dans notre région exactement à la même époque.
Et notre brave tourterelle s’est aussitôt habituée à utiliser les antennes de télévision … !
La cabane aux oiseaux (4)
Celles et ceux qui prendraient ce blog en cours de route peuvent accéder (en cliquant sur les numéros) aux épisodes 1, 2 et 3 de cette série.
Surprise il y a 15 jours : un bruant jaune est venu se poser devant la cabane. Cela faisait exactement … 28 ans que je n’avais pas vu cette espèce au poste de nourrissage !
Depuis, il est revenu trois fois se nourrir de blé que j’avais mis au sol, je n’ai pu faire qu’une seule autre photo.
Autre surprise : un pic mar est venu au sol devant la cabane.
Il n’est venu qu’une seule fois. Vous remarquerez sa grosse tache rouge qui le différencie du pic épeiche. Un beau rouge, un rouge de gauche. Finalement le pic mar n’est qu’un pic épeiche mélenchoniste. D’ailleurs, son beau panache rouge nous invite à le suivre. A le suivre où ? Pour essayer de le savoir, j’ai prolongé la direction indiquée par la tête sur une carte IGN. Et vous savez quelle est la direction indiquée ? Place de la Bastille exactement ! Mais ça c’est pour le prochain article … !
La cabane aux oiseaux (3)
Les vieux c’est prévoyant. Surtout ceux de la génération de mes parents qui a connu la guerre et qui a toujours peur de manquer de tout. Alors, il y a … 5 paquets de sucre dans la placard, 5 bouteilles d’huile d’avance … Et ma mère, prévoyante, ramasse toutes les noisettes qu’elle trouve dans son jardin, pour qu’elles « ne se perdent pas ». Et comme elle n’en mange pas, ou si peu, je les récupère les années suivantes pour les donner aux écureuils et aux oiseaux. Ma mère, sans le savoir, fait bien des heureux … !
Alors, je les donne aux « voleurs de noisettes ». C’est qui ces voleurs de noisettes ? En premier lieu il y a l’écureuil, mais celui-ci n’a pas encore trouvé la cabane devant laquelle je les dispose. Par contre il y a deux oiseaux qui n’ont pas les yeux dans leurs poches et qui, en fins explorateurs qu’ils sont, ont tôt fait de débusquer l’endroit où je les ai mises, dans de la mousse à quelques mètres devant la cabane.
Je veux parler d’abord de la sittelle torchepot, ma « voleuse préférée », avec son bandeau noir sur l’oeil qui accentue encore son côté cambrioleur.
La cabane aux oiseaux (2)
Comme je l’ai raconté dans un précédent article, un affût aux rapaces a été construit par un joyeux collectif de photographes déjantés mangeurs de choucroute et buveurs de vin blanc (entre autres) (j’aurais pu dire de « vieux » photographes, mais grâce à Nico, la moyenne d’âge redescend à un niveau relativement acceptable ! Merci Nico !).
La cabane aux oiseaux (1)
Le 17 décembre dernier, sept joyeux lurons se sont retrouvés autour d’un petit projet de reconstruction d’un affût destiné à observer et photographier les rapaces. Il y avait Nico, Dan, Christophe, Michel, Roland, François et moi-même (ne manquait que Fifitoucourt qui s’est décommandé au dernier moment et qui en sera quitte pour plusieurs apéros à payer à la compagnie !). L’ancien affût, à l’image du dupdup vieillissant, était délabré et menaçait de s’écrouler. D’ailleurs souvenez-vous, j’en avais parlé l’an passé dans un autre article).
Une journée de travail, entrecoupée d’une choucroute et de quelques cruchons de vin blanc, a suffit pour réaliser cette construction qui va « défier le temps » et qui, vu sa solidité, devrait tenir au moins 40 ans.
Se remettre dans le bain !
Une petite vidéo que je dédie à Bernard et à tous les amis du blog. Je voulais simplement partager, mais Bernard voulant que je bavarde, je m’y colle… et je vous révèle le « making of » de ce petit opus.
Comme vous le savez tous, la chasse photo ne nécessite pas obligatoirement du matériel sophistiqué.
J’ai connu un Dupdup qui prenait des photos formidables avec un affût constitué d’une toile tendue sur trois piquets de bois.
Ici, même genre de bricolage: 2 couvertures de voiture à motif « écossais » avec du rouge du bleu et un peu de vert. tendues sur
4 piquets en plastique de la « tente d’indien » de Guillaume (mon benjamin) ! Le tout fixé avec des pinces à linge, c’est dire la complexité du système…
Le bain c’est aussi une flaque d’eau artificielle, avec un bout de plastique noir (« liner ») recouvert de cailloux et décoré de bouts de bois et de lierre. Le tout changé tous les jours pour que l’eau reste potable pour les petites bêtes. Quelques vues ont été réalisées par mon Guillaume de fils qui méritait bien d’essayer l’affût réalisé avec un de ses précédents Noëls par un mauvais père prêt à priver son gamin pour prouver que la chasse photo est un jeu d’enfant…
Evidemment, ces prises de vues sont un peu truquées au niveau du décor, mais voilà, je fais du cinéma et le cinéma est l’art de l’illusion.
Cela dit, le comportement des oiseaux lui n’est pas issu d’un scénario ! Il est bien naturel et les acteurs sont libres comme l’air.
Bilan de l’observation: presque toutes les espèces de mésanges sont venues visiter le studio de prise de vues. Ne manquent que l’imprévisible mésange à longue queue et la mésange boréale… Je vous laisse déterminer les autres, je crois que ce n’est pas très difficile.
J’oubliais la date: août 2003. La température sous l’abri était de 37°C. De quoi oublier momentanément les températures sibériennes du moment…
Calme plat au poste de nourrissage
Malgré les températures un peu fraîches des derniers jours, l’hiver n’a sans doute jamais été aussi doux et la fréquentation à mon poste de nourrissage pour oiseaux s’en ressent : 11 espèces seulement (au lieu de plus de 20 habituellement).
Pour l’instant, les effectifs se limitent à un seul rouge-gorge …
… une trentaine de
Une saison de reproduction bien précoce !
Lundi dernier 26 décembre, une grive draine chantait. Jamais je ne l’avais entendue aussi tôt.
Le même jour, un pic épeiche a tambouriné sur un arbre à de nombreuses reprises. Le lendemain, il a continué avec encore plus d’ardeur.
Il n’y a pas de doute, la saison de reproduction 2012 a bel et bien commencé … dès 2011 !
Et vous, avez-vous remarqué aussi que tout a commencé bien plus tôt que d’habitude ?
Un 29 mai au cap Fréhel (2)
Suite de notre petite balade le 29 mai 2011 au cap Fréhel, la premier article avait été consacré au cormoran huppé. Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec l’un des oiseaux omniprésents au cap et dans toute la Bretagne : le goéland argenté, dont j’ai déjà parlé maintes fois sur ce blog (par exemple ici et là)
Un 29 mai au cap Fréhel (1)
Il n’y a pas longtemps, je vous parlais de la guifette moustac photographiée sur un étang de la Brenne. C’était le 28 mai dernier. Dan, Dom, Joëlle et moi-même avons quitté cet endroit féérique pour un autre endroit merveilleux. Direction : LA BRETAGNE, et plus précisément le cap Fréhel !
Il y a beaucoup de choses à dire sur
La guifette (1)
Ce petit voyage en direction de la Bretagne avait bien commencé.
La veille au soir, Dan, Dom, Joëlle et moi, avions fait un détour par la Creuse pour observer une espèce très rare et inconnue : la Magalie des marais, qui était en pleine période de reproduction et dont le ventre arrondi laissait présager un heureux évènement.
Et c’est sans doute pour avoir un peu trop fêté cet évènement à venir, à coups de rhum arrangé, que la tête fut un peu lourde le lendemain matin.
Toujours est-il que c’est bien avant le lever du jour que les joyeux fêtards, accompagnés sur une partie du parcours par Mathieu à la tête encore plus lourde, mirent le cap sur la Bretagne en faisant un petit crochet par la Brenne. 1H30 plus tard, l’esprit s’était un peu désembrumé (enfin un peu …) lorsque nous sommes enfin sortis de voiture. Il était exactement 6H du matin (si j’en crois ce qu’affichait mon appareil photo qui, lui, n’avait rien bu !).
Nous avons pénétré dans un magnifique affût que j’ai retrouvé avec une certaine émotion (y ayant vécu l’année précédente de très beaux moments au milieu des grèbes, cliquer ici pour voir une image de l’affût). Le soleil venait tout juste de se lever.
Une belle soirée avec les grues (2)
Une belle soirée avec les grues (1)
On est allé au lac du Der-Chantecoq mais on n’a pas trouvé d’coq !
Par contre des grues, oui !
Il y en avait 39 700 (chiffre officiel pour ce samedi 12 novembre).
Il faisait beau, très beau même. A tel point que les grues se croyaient au printemps et que certaines d’entre elles ont même essayé de s’accoupler avec un avion de passage (mais l’avion allait plus vite qu’elles). Si, si ! Et c’est pas un délire d’ornithos ayant bu trop de bière, on n’avait pas encore commencé. La preuve par l’image :
L’hirondelle de fenêtre
Lors d’un précédent article j’avais parlé de l’hirondelle rustique photographiée notamment chez Luc en Belgique cet été. Ce jour-là (c’était le 18 août), il y avait beaucoup d’hirondelles et on sentait que le départ en migration était imminent.
L’hirondelle rustique
Le guêpier d’Europe (suite et fin)
D’ici quelques jours, ils seront là ! Sans doute que les premiers guêpiers sont même déjà arrivés dans la vallée du Doubs et peut-être aussi dans la vallée de l’Ognon où quelques couples se sont installés les années passées.
A l’heure où ce blog s’arrête, j’aimerais terminer cette belle aventure avec de la couleur. Beaucoup de couleurs. Et nul autre oiseau que le guêpier d’Europe ne peut nous offrir un tel feu d’artifice. Alors, en complément au premier article que j’avais écrit l’an passé, voici une petite série d’images consacrées au guêpier d’Europe.