Faucon pélerin à Texel

OISEAUX DE TEXEL (4)
Ma plus belle observation de mon dernier séjour à Texel restera incontestablement celle d’un faucon pélerin.

Nous étions quatre à discuter dans la voiture qui nous menait à Den Burg, « capitale » de l’île. A un moment donné, Joëlle nous a fait remarquer que nous venions de dépasser des promeneurs attroupés au bord de la route et que ceux-ci regardaient un oiseau. Nous avions effectivement vu un oiseau dans un pré mais, étant pris par la discussion, n’y avions pas vraiment fait attention. Et puis, à Texel, les oiseaux sont partout (enfin, un peu moins que d’habitude, nous a-t-il semblé). Au rond-point suivant, nous avons fait demi-tour et avons reconnu l’oiseau avant même de nous arrêter près de l’attroupement : un faucon pélerin venait de capturer une mouette à une vingtaine de mètres seulement de la route. Les promeneurs à vélo avaient eu la chance inouïe de voir la capture en direct.

Pendant un quart d’heure, nous avons observé la scène avec la longue vue Leica apotelevid 77 (la meilleure des longues-vues … avec la Zwarovski ATS80HD, j’ai juste rajouté le nom de Zwarovski pour ne pas que Mag nous fasse une crise !). Nous pouvions voir le moindre détail du plumage du faucon (et ce qu’il restait de la mouette), c’était extraordinaire, le pélerin tenait à lui seul tout le champ de la longue-vue. Les vélos passaient près de nous (aux Pays-Bas, il y a parfois des flots ininterrompus de cyclistes) et les promeneurs s’arrêtaient volontiers pour observer la scène avec notre optique. Je suis vite reparti dans le bungalow chercher mon camescope mais quand j’ai rejoint mes collègues, le pélerin avait disparu !

Je ne suis pas certain que l’on puisse voir ce genre de scène ailleurs qu’à Texel, la distance de fuite des oiseaux y étant parfois extrêmement réduite, peut-être quatre ou cinq fois inférieure à ce qu’elle est en France pour certaines espèces.

A propos de Texel, j’ai découvert le nouveau service maps proposé par Google et je suis allé me balader sur la carte de Texel : impressionnant ! Si vous voulez savoir à quoi ressemble cette île, allez sur Google, tapez Texel puis cliquer en haut dans maps. Le plan de Texel s’affiche. En cliquant en haut à droite sur satellite, l’image satellite de l’île apparaît et vous pouvez zoomer avec le bouton de la souris. Il y a beaucoup de détails et l’on peut s’amuser à compter les moutons de l’île (je suis même sûr que Anne est capable, en cherchant bien, de nous trouver un banc de phoques vautrés sur un banc de sable). Si vous cliquez sur mixte, le nom des villages et des rues s’affiche.

Petit inconvénient de ce nouveau service : la visualisation de l’image satellite de Texel me redonne déjà une envie terrible d’y retourner et il va falloir que j’attende ! J’envie Mag qui y retourne bientôt !

Retour de Texel

OISEAUX DE TEXEL (3)
Je « reprends du service » après une dizaine de jours d’absence, because un petit séjour en mer du nord.

L’île Texel est connue des amoureux des oiseaux. Ne dit-on pas que c’est la seule île où les faucons font du vélo et où les cormorans font du stop le long des routes ?

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Je reviens de Texel, la tête une fois de plus chargée de belles images (117 espèces d’oiseaux observées, voir la liste dans le premier commentaire de cet article). J’aime ces régions où les oiseaux n’ont pas peur de l’Homme et où les busards saint-martin viennent parfois dire un petit bonjour de près aux promeneurs.

 

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Pour le grand public, l’oiseau le plus représentatif de Texel est sans aucun doute la spatule blanche qui trouve sur cette île l’une de ses rares zones de nidification d’Europe occidentale. Mais je dois dire que pour moi, le hibou des marais est l’espèce qui symbolise le plus Texel. A cette époque de l’année, ce rapace est presque aussi actif le jour que la nuit. Dès la fin d’après-midi, on peut suivre ses activités dans les belles dunes de Cocksdorp. Il rase le terrain d’un vol louvoyant (un peu à la manière d’un busard) et chasse les campagnols qu’il ramène régulièrement au nid. Les observations peuvent durer des heures d’affilée.

 

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L’observation du hibou des marais est celle qui me procure le plus de plaisir. Toutes les conditions sont réunies pour faire de ces moments-là des « moments d’exception » : cadre magnifique, lumière saturée de fin d’après-midi, très bel oiseau à observer, herbe tendre, farniente, présence des amis … et même l’inévitable petite bouteille de Pontarlier, histoire d’assumer notre nationalité et de ne pas trop nous laisser dénaturer par les bières du Nord. D’ailleurs, je dois dire que je n’imagine pas trop l’ornithologie dans d’autres conditions !

 

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(Re)partir en migration

OISEAUX DE TEXEL (2)
Toutes les bonnes choses ont une fin. Me voilà donc revenu d’un petit séjour d’une semaine au bord de la mer du Nord. J’en reviens une fois de plus avec les yeux pleins de milliers d’images d’oiseaux.

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Les huîtriers-pies et les phoques sont toujours au rendez-vous mais je retiendrai particulièrement de ce séjour le balbuzard s’envolant avec un poisson entre les serres, le vol des milliers de bécasseaux variables, l’apparition magique du bécasseau violet, le rassemblement d’un millier de courlis serrés les uns contre les autres et la démarche rapide des bécasseaux cocorlis évoluant au milieu de maubèches rondouillards (sans compter évidemment la skuumkoppe, bière de Texel, bue avec les amis).

J’aime ces périodes de migrations qui poussent les oiseaux à rechercher des cieux meilleurs à l’approche de temps austères.

J’apprécie beaucoup le fait d’être complétement déconnecté de l’actualité, le temps des vacances. Ce matin, un survol rapide de l’actualité de la semaine me donne les principaux événements de la semaine : l’annonce que 2005 a été l’année la plus chaude depuis 12 000 ans, la gauche française qui poursuit son avancée inexorable sur le chemin de la gauche la plus bête du monde, les pauvres qui deviennent encore un peu plus pauvres et les riches un peu plus riches, le projet de budget 2007 qui prévoit la suppression de 8 700 postes d’enseignants, Georges Bush qui est toujours vivant, …

La plongée dans les infos au retour des vacances me fait toujours le même effet et l’envie de repartir me reprend déjà. Ah, si je pouvais, moi aussi, fuir et partir en migration chaque fois que le climat de l’actualité ne me convient pas !

Des oiseaux peu farouches

OISEAUX DE TEXEL (1)
J’ai toujours éprouvé beaucoup de plaisir à observer les oiseaux de très près. C’est même presque un peu maladif chez moi, il faut que je réduise au maximum la distance entre l’animal et moi. C’est pourquoi j’aime aller plus au nord où les oiseaux sont beaucoup moins farouches que chez nous.

L’île de Texel aux Pays-Bas, dans la mer du Nord, est un vrai paradis pour les oiseaux. Ceux-ci ont pris l’habitude de vivre en bonne harmonie avec l’espèce humaine, les habitants ayant interdit la chasse sur leur île. La pratique du tourisme aidant, les oiseaux se sont de plus en plus familiarisés avec l’homme et j’ai pu remarqué la semaine dernière (ce devait être mon douzième séjour à Texel) que ce comportement s’est encore accentué au cours des dernières années.

Il y a bien évidemment les goélands qui sont omniprésents et qui, depuis longtemps, n’hésitent pas à venir chercher leur nourriture très près de l’homme (voir à ce propos, la petite série d’images que j’ai consacrée à ces oiseaux familiers).

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Lorsqu’on se balade à pied ou à vélo (ce sont les deux moyens de locomotion les plus utilisés sur l’île), des oiseaux passent souvent très près de votre tête. Ainsi ce vanneau huppé nullement effarouché par le passage de personnes accompagnées de leur chien.

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Lors de ce dernier séjour, j’ai été particulièrement impressionné par une barge à queue noire qui avait souvent plusieurs photographes autour d’elle et qui défendait son territoire et ses deux jeunes poussins en émettant des cris plaintifs à l’encontre des intrus.

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Non, non, il ne s’agit pas d’un empaillé (je parle de l’oiseau … naturellement !)

(photo qui m’a été prêtée par Magalie)

C’est lors d’une petite balade en mer que j’ai pu remarquer un comportement nouveau que je n’avais jamais observé lors des mes autres excursions sur ce même bateau : d’abord un moineau qui est venu se poser sur le beau bonnet rouge de Magalie (scène que je n’ai pas eu le temps de photographier, tant pis pour ceux qui voulaient connaître Magalie !) puis un grand nombre d’étourneaux qui sont venus manger des crevettes sur le bateau dès son retour au port. Les étourneaux étaient partout : au fond des poubelles, dans les machines, sur les étalages, entre les pieds des gens, sous les yeux de Joëlle …

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A quand de telles observations en France ?