Le grèbe huppé (3)

Au printemps dernier, j’ai passé beaucoup de temps à photographier et filmer un couple de grèbes huppés qui nichait tout près de chez moi, sur la gravière de Geneuille, lieu très fréquenté par le public (ce qui explique que les oiseaux n’y sont pas très farouches).

Tout comme Bruno, Jérôme et Pascal qui ont eux aussi passé du temps auprès du même nid, j’ai accumulé énormément d’images (plusieurs centaines de photos et une soixantaine de vidéos). Aussi va t-il me falloir beaucoup de temps pour trier tout ça dans le but d’en faire un véritable article. En attendant, en préambule à cet hypothétique article qui ne viendra que bien plus tard, voici une petite séquence montrant le grèbe sur son nid flottant.

Merci à Fifi pour avoir géré les côtés techniques et la mise en ligne de cette vidéo … et aussi pour ses talents de compositeur !

Les gobemouches

Hier, un article est paru dans l’Est Républicain sur le gobemouche noir. Cela m’a fait penser que je voulais parler sur ce blog de la migration des gobemouches qui a eu lieu en août-septembre et que j’avais oublié de le faire..

La migration des deux gobemouches, noir et gris, a été particulièrement importante cette fin d’été.

Le premier oiseau que j’ai vu depuis mon affût (« la cabane » dont je parle souvent) est un gobemouche noir Je n’ai eu le temps de faire qu’un tout petit bout de film. La scène fut très furtive. Pas une seule photo ! Cela se passait dans les derniers jours d’août.

Au début septembre, ce fut au tour du gobemouche gris de venir, toujours devant le même affût, sur un perchoir que j’avais mis à son intention.


Il est venu plusieurs jours d’affilée. Voici quelques petites séquences :

Et enfin, vers le 15 septembre, alors que je ne m’y attendais pas, c’est depuis la fenêtre ma cuisine que j’ai aperçu une femelle de gobemouche noir. Elle est venue pendant trois ou quatre jours sur la clôture de mon poulailler. Les photos ont été faites à travers la vitre.

Je dois dire que je n’avais jusqu’à présent aucune image de cet oiseau.

Merci à Fifi pour l’aide technique qu’il m’apporte pour la publication des séquences vidéo !

Le faucon crécerellette

Cela fait 40 ans que je vais régulièrement dans la plaine de la Crau pour y observer le Faucon crécerellette. Et je ne le vois jamais ! Et en plus, c’est un milieu très particulier (un semi-désert constitué de l’ancien lit de la Durance) que je n’aime pas beaucoup – voire pas du tout – ça manque de verdure pour moi et c’est très vite grillé dès qu’on avance dans la saison.


J’étais persuadé que ce petit faucon venu du Sud était rarissime en France et que la Crau était l’un des rares endroits où l’on pouvait le voir. Mais Michel et Pascale m’ont parlé d’une petite bourgade de l’Hérault où le faucon crécerellette s’est installé il y a une vingtaine d’années et où il niche en utilisant l’espace sous les tuiles bombées des toits des maisons (les maisons provençales ont des tuiles très typiques). Il y aurait une centaine de couples nicheurs dans le village, ce qui me semble énorme.

Alors, à l’occasion d’un séjour en Camargue la semaine dernière, on a évidemment fait un petit détour pour voir cet oiseau mythique que je désespérais de voir un jour. On s’est installé sur le belvédère au-dessus du village avec vue sur les toits.


Les conditions n’étaient pas bonnes, il faisait froid avec un vent à décorner les bœufs. Très vite, une femelle est arrivée (le seule critère qui permet de la différencier de la femelle de crécerelle est la couleur de ongles : noirs chez le crécerelle, blancs chez le crécerellette).


Il faisait si froid (malgré le soleil) que les proies habituelles de ce petit faucon (des insectes exclusivement) n’étaient pas disponibles ce jour-là. Très très peu d’activité donc (alors que 15 jours plus tôt, Michel et Pascale avaient vu des crécerellettes qui volaient partout). Et en plus, la période de la couvaison s’est installée entre temps, beaucoup plus calme.

On s’apprêtait à partir quand enfin un mâle est arrivé (plumage très différent de celui du crécerelle, tête plus bleue, couleurs plus vives et pas de taches sur le dos). Voici les photos dans l’ordre chronologique où je les ai faites.

 


Le mâle est rentré au nid et n’en est plus ressorti. Il est resté sous la couette avec sa belle !


Dans l’un de mes prochains articles, je vous parlerai de son cousin plus commun, le faucon crécerelle, qui s’est installé dans mon nichoir et qui vient de me faire un coucou quand je suis au jardin (ce qui fait que maintenant je vais au jardin tous les soirs – car la lumière y est meilleure à cette période de la journée – muni de mon appareil photo et c’est la première fois de ma vie que j’amène avec moi mon appareil photo quand je vais jardiner).

Le garde-boeufs, ce conquérant (4)

Les jours derniers, le héron garde-boeufs était présent, plusieurs jours d’affilée, à Bussières (au milieu du troupeau de vaches de mon neveu).

L’occasion pour moi, de revenir sur cet oiseau avec des images que j’ai faites il y a quelques années en Camargue.

Voici donc une série de photos, faites en 2015 et 2017 que je n’aurais jamais exhumées pour en faire un petit article si le héron garde-boeufs n’était pas venu me titiller ces jours-ci dans mon propre village !

Oiseaux du lac de Neuchatel

C’est assez drôle : beaucoup d’entre vous ont continué à chercher la solution à ma précédente devinette alors que Jérôme, dès le départ, en posant la question « mâle ou nénette ? » m’indiquait qu’il avait trouvé la réponse, mais sans le dire ouvertement, laissant ainsi continuer le jeu.

Il s’agissait donc d’une femelle de Nette rousse.

C’est en triant mes photos dernièrement (j’ai fait un vrai tri : j’ai éliminé 42 000 photos !) que je suis tombé sur une série d’oiseaux faites il y a dix ans en Suisse au bord du lac de Neuchatel et dont je me souvenais à peine.

Voici donc une image de la femelle de Nette rousse (la nénette donc) photographiée avant qu’elle ne plonge.


Et quelques autres images de la série :

Le mâle de nette rousse  …


… la foulque macroule …


… le canard colvert …

… et le harle bièvre.


Cet article a peu d’intérêt, mais il n’y a pas beaucoup d’endroits où l’on peut photographier des oiseaux aquatiques dans d’aussi bonnes conditions  !

Blog en congés

J’ai envie de souffler un peu. Alors ce blog est en congés et reprendra le lundi 4 mars.

Et, pour clore cette période d’activités, une image rare que j’ai pu réaliser cet après-midi grâce à mon ami Bruno.

Le vieux notaire

Certaines des photos que j’ai faites passent en fond d’écran sur mon ordi (une toutes les minutes), de manière aléatoire.

Et Joëlle, il y a tout juste deux minutes, me dit « j’adore cette photo ».


Effectivement, moi aussi j’aime bien cette image que j’ai faite en captivité (l’oiseau, pas moi !) il y a quelques années à la Volerie des Aigles en Alsace.

Pourquoi je l’aime bien ? Parce que l’oiseau me fait penser à un vieux notaire …

La spatule blanche

LES OISEAUX DE TEXEL (46)
Hé, désolé les amis, je voulais écrire un article sur la Spatule blanche, emblême de l’île de Texel, mais le temps me manque, j’ai un boulot dingue qui m’attend au jardin.
Alors, il n’y aura que les photos, le reste viendra dans la discussion (si elle a lieu) dans les commentaires. Les images en attendant …

L’ibis falcinelle

Petit séjour très rapide en Camargue il y a quelques semaines.

Pour commencer une série d’articles sur le sujet, juste quelques images consacrées à un oiseau qui était rare il y a encore peu de temps et qui est devenu omniprésent (parfois une centaine dans une seule rizière). Cet oiseau que l’on voit noir de loin, a en fait des couleurs très nuancées et magnifiques.

Une nouvelle vie photographique

Il arrive qu’en amour, alors qu’on croit que c’est « pour la vie », tout craque au bout de 30 ans, 40 ans ou même plus … ! Une première infidélité, alors que personne ne s’y attendait, et puis les couples se séparent.

Mon mariage avec Pentax n’a souffert d’aucune infidélité pendant 45 ans. J’ai aimé tous les réflex que j’ai eus, de mon premier MX (argentique) jusqu’au dernier K3 (numérique) et surtout mon 300 mm qui m’a permis de faire la quasi-totalité des images de ce blog. Et puis voilà t-y pas que Pentax n’a plus été à la hauteur de ce que j’espérais. En ce qui concerne la photographie animalière, un virage a été pris avec les hybrides. Pentax n’a pas suivi l’évolution en cours. Alors, je viens de commettre une infidélité … pour Canon … et je crois que c’est « pour la vie » ! Le divorce avec Pentax est donc consommé, non sans une larme à l’oeil de ma part.

Mes photos animalières seront faites dornénavant avec le Canon EOS R7 et un zoom Canon 100-500 mm.

Le très gros avantage est l’extrême rapidité de la mise au point. J’ai pu tester qu’à une distance de 66 m, sur un milan noir, l’appareil qui est programmé pour trouver les yeux de l’animal, fait instantanément la mise au point sur les yeux du milan et ne lache plus du tout cette mise au point, malgré tous les mouvements que peut faire l’oiseau (envol par exemple). Par ailleurs, l’objectif reste d’excellente qualité, même au zoom maximal. Et lorsqu’on zoome ensuite l’image sur son ordi, la qualité reste bluffante.

Deux exemples, tous deux au zoom maximal (500 mm, soit un équivalent de 800 mm car avec Canon il faut multiplier le grossissement de l’objectif par un coefficient de 1,6) (vous pouvez cliquer sur les images pour les avoir en meilleure qualité sur votre écran) :

Premier exemple avec une buse variable photographiée à 26 mètres.


Grossi sur l’ordi, ça donne ça :

Deuxième exemple avec un tarier des prés photographié à une quinzaine de mètres :

Puis zoom sur l’image :

J’ai l’impression qu’une nouvelle vie (photographique, cela s’entend) commence pour moi.

On reparle de tout ça … (à noter que Jérôme vient de s’équiper du même matériel).

Pour finir l’article par un petit trait d’humour : autrefois, j’utilisais des pellicules fuji (fujichrome, parfois fujicolor), je partais faire des photos animalières « comme à la guerre, la fleur au Fuji, maintenant c’est la fleur au Canon ! »

L’aigle pomarin

Aujourd’hui est un très grand jour pour moi. L’un des oiseaux fleurons de la Franche-Comté (car c’est là le seul couple d’Europe occidentale) enfin dans le viseur !


Et dans l’un des plus beaux paysages franc-comtois (on se croirait en Finlande) !




Petites devinettes

Je sais qu’après deux semaines d’arrêt du blog vos neurones – tout comme les miens d’ailleurs – vont avoir énormément de mal à redémarrer. Enfin, pour certains d’entre vous … mais, dans ma grande bonté, je ne citerai pas de nom ou de prénom, chacun se reconnaîtra. Alors je me dis qu’une petite devinette ne ferait pas de mal à vos cerveaux qui commencent à se ramollir après 15 jours d’inactivité sur le blog !

Et comme Jérôme vient de me transmettre des photos de deux espèces qu’il vient d’observer, je me dis que deux devinettes à vous soumettre, c’est encore mieux  ! Et je suis sûr que vous serez tous d’accord pour payer deux devinettes pour le prix d’une !

Première espèce à identifier :

Deuxième espèce (beaucoup plus facile à identifier) :


Si personne ne trouve, je donnerai un indice mardi soir …

Oui, je sais, un dupdup c’est sadique !

Le tadorne de Belon

La photo n’est pas de très bonne qualité mais voilà, c’est la première fois que je vois le tadorne de Belon dans la prairie en face de la maison.

La photo a été prise hier soir. L’oiseau était toujours là cet après-midi, sans doute que l’air de la région lui plait bien. Ou peut-être qu’il est venu me dire tout simplement qu’il y a longtemps que je ne suis pas allé en mer du Nord à Texel.

Alors, pour complèter cet article, quelques images du tadorne faites en mer du Nord.

petit exercice de comptage

Je vous ai déjà parlé du pingouin torda et du guillemot à miroir.
Il existe dans l’hémisphère nord une troisième espèce de la famille des alcidés : le Mergule nain (qui ne niche pas en France, contrairement à ses cousins).
Je vais rencontrer ce soir (elle vient à un concert privé donné par Sylvain) la spécialiste française des mergules nains qui participe à des missions internationales chaque année au Groeland (il y a là-bas des concentrations incroyables de cet oiseau).
Je vous en dirai plus demain dans les commentaires.
Mais en attendant, comme je sais que vos neurones vieillissent et que vous avez besoin de petits exercices mathématiques … tout du moins d’arithmétique parce qu’à vos âges il n’est plus question de faire des maths d’un niveau un peu supérieur (primitives, intégrales, vectoriels, équations à plusieurs inconnues…), je vous propose juste l’exercice suivant : combien y a-t-il de mergules nains qui passent au vol devant cette caméra (la vidéo ne dure que 38″) ?

Mouette tridactyle au cap Blanc-Nez

Côte d’Opale ! Un endroit magnifique où l’on peut se retrouver quasiment seul sur la plage du Cap Blanc-Nez, même en plein après-midi du mois d’août, …

… et ou l’on peut voir les côtes anglaises (d’où d’ailleurs le célèbre proverbe local : « Quand tu vois la côte anglaise, c’est qu’il va pleuvoir. Si tu ne la vois pas, c’est qu’il pleut déjà ! »)


Parfois une belle surprise avec une jeune dame qui danse sur la plage (et ça m’a fait penser à la chanson de Brel, « Sur la place », l’une de ses premières chansons) !

Mais dans le Nord de la France, rien n’est pareil qu’ailleurs, même chez les oiseaux ! (à noter que vous pouvez cliquer sur les images pour les avoir en meilleure qualité)

Les Aigrettes trempent leur pattes dans des pots de peinture …


…Les goélands, avec des cris sadiques, vous survolent en permanence pour vous chier dessus (ou éliminer leurs excès de bière !)…


… les grands cormorans ont deux têtes …

… ils se prennent parfois pour des rapaces…

… ils se plaisent à dire la messe en plein air (à moins qu’ils ne jouent aux pervers pépères en espérant qu’une ondine va sortir de l’eau) …

… tandis que les mouettes tridactyles ont deux têtes, deux queues, quatre pattes et quatre ailes (à moins que ça ne soit un effet d’optique lié à la consommation des bières admirables – notamment celles de la brasserie Noyon – que l’on peut boire dans le Pas-De-Calais).

A propos des mouette tridactyles, il y a 2 456 couples nicheurs au Cap Blanc-Nez en 2019, c’est de loin la colonie la plus importante de France (la deuxième, avec 1 333 couples, étant celle, toute proche, du port de Boulogne-sur-Mer, en milieu urbain donc ; hasard des chiffres, les deux colonies du Département 62 totalisent 62% de la population nationale).

Lorsque nous y étions, du 16 au 23 août dernier, les mouettes avaient fini de se reproduire, la plupart étaient déjà en mer, sans doute même en haute mer, il en restait très peu sur le site, mais certaines venaient encore se poser régulièrement sur les nids. Par chance pour le photographe, il y avait des jeunes qui volaient depuis peu et qui suivaient souvent les adultes en quémandant leur nourriture, j’adore leur plumage …


… et leurs allures de bécasseaux quand ils sont au sol.


J’ai passé la semaine entière à les photographier. Un Dupdup c’est pas compliqué, vous le posez là le matin avec un appareil photo, vous venez le rechercher le soir, il n’a pas bougé du tout. Quand il sera vieux sur un fauteuil roulant à L’Ehpad, il suffira que le matin l’auxiliaire de vie le mette devant un nid de moineau et vienne le rechercher le soir au moment du coucher ! Enfin, on n’en est pas encore là … :wink:

Evidemment, j’ai fait énormément de photos (sans doute 700-800 juste pour les mouettes tridactyles). J’ai énormément de mal à les trier. Je voulais en mettre juste une dizaine mais finalement, en voici quand même une trentaine, présentée simplement dans l’ordre où je les ai prises (car en vieillissant, on devient flemmard, ce n’est pas vous qui allez me contredire !).

Mon nouvel affût

Dans ma petite vie de photographe animalier, il m’est souvent arrivé de construire un nouvel affût pour observer les oiseaux. Et lorsque je le décidais, une frénésie me prenait et il était construit dans l’heure qui suivait. C’est à peu près ce qui m’est arrivé le 29 juillet dernier. Un affût discret, difficile à voir, même lorsqu’on passe devant …


J’ai contruit cet affût à 50 mètres de ma cabane habituelle devant laquelle je nourris les rapaces (buse variable et milans). Deux raisons à cette nouvelle construction : avoir le sud derrière soir (pour une meilleure lumière, sans contrejour, ce qui me permet de faire des photos à toute heure de la journée) et avoir des plans photographiques différents, notamment parce que le fond, constitué d’une forêt, est sombre.


Je n’ai pas encore beaucoup utilisé cet affût (quatre séances seulement) mais voici quelques images des deux premières séances (on remarquera au passage un petit passereau que vous reconnaîtrez sans doute). Les photos sont présentées par ordre chronologique. Je rappelle qu’on peut agrandir les images en cliquant simplement dessus.