Quand des événements douloureux arrivent dans notre société, on a d’abord tendance à remplir sa vie de silence. Il y a eu peu de paroles la semaine dernière. Difficile de communiquer d’une manière générale, car il n’y a jamais de mots pour raconter l’horreur.
Et puis, comme toujours, la vie reprend son cours … Sans doute que rien ne sera comme avant mais n’empêche, la machine repart. Il en est toujours ainsi. Les années 50 ont été malgré tout joyeuses alors que le pire venait d’être vécu. Les forces de vie finissent par l’emporter devant celles des ténèbres. Et c’est bien ainsi. S’arrêter de vivre serait donner raison aux assassins. Car cela a été dit sur ce blog au cours de cette semaine : c’est bien un art de vivre qui a été attaqué.
Bien sûr, ceux qui ont serré les fesses toute leur vie (« les culs serrés » comme je les appelle) vont continuer à serrer leurs fesses encore plus fort et se cloîtrer encore plus. Mais tous les amoureux de la vie vont continuer à vivre comme ils ont toujours vécu : boire un apéro, baiser, chanter, sortir au cinoche ou au théâtre, voir les amis, …
Alors ce blog reprend une vie normale (même si j’ai été traversé par l’idée de tout suspendre).
Et je reprends ce blog avec de la musique. Car la discussion est repartie autour de la musique ces jours-ci. Christophe nous a d’abord parlé de Lisa Leblanc dans un commentaire et cela a fait fort heureusement repartir le blog dans une direction musicale. Yves a pris la suite avec Karen Dalton. Et puis il y a eu un commentaire de Frusquin qui m’a rappelé cette semaine un morceau que j’avais un peu perdu de vue : It hurts me too. Je me suis souvenu l’avoir entendu jouer sur scène par le bluesman que j’ai le plus vu en concert (deux fois à Besançon, une fois au festival de blues de la Pesse dans le Jura) : Luther Allison.
Alors voici deux interprétations différentes de ce morceau, d’abord par Luther Allison lui-même, enregistré à Montréal en 1997 juste avant sa mort …
… et celle de Foghat enregistrée dans l’Ohio, également en 1997.
Ce matin, lorsque Christophe est