En allant régulièrement à Liège, je m’aperçois que la vie musicale y est bien différente, et bien plus riche que dans ma petite région française. Ici, dans ma Franche-Comté habituelle, si je prends l’exemple d’une ville comme Besançon, il me semble difficile de trouver le soir un bar où l’on joue de la musique. Et lorsqu’il y a par hasard un petit concert dans un café, ça se passe dans le contexte d’une ville tellement morte (il n’y a plus un chat dans les rues du centre ville de Besançon dès le début de la soirée) que la moindre initiative musicale parait anachronique, impossible à relier avec le reste de la vie de la cité.
A Liège, au contraire, je vois bien que la vie nocturne forme un tout : des gens qui circulent toute la nuit, des bars qui ne ferment pas (ou très tard), de la musique un peu partout, de la bière qui coule à flots. Et ce, quelque soit la saison ou le jour de la semaine.
Au fil de mes courts séjours à Liège, je me rends compte que la vie musicale n’est pas cloisonnée comme ici en France. On peut ainsi écouter un
En cette période de Pâques, on pourrait parler de Patti Smith qui dans son premier disque (1974) disait «Jesus died for somebody’s sins but not mine» (Jésus est mort pour les péchés de quelqu’un, mais pas pour les miens). Propos qu’elle a complété ultérieurement en déclarant « Le Christ était un homme qui valait la peine qu’on se rebelle contre lui, car il était la rébellion même ». C’est le genre du truc qui me plaît.
Mais ce n’est pas de ça dont je vais vous parler.
Moi qui vis avant tout dans un monde de musique (la première de mes passions, je pourrais vivre dans un monde sans nature – ça va en surprendre quelques-uns, hein ? – mais assurément pas dans un monde sans musique, d’ailleurs quelque soit le moment de la journée j’ai toujours un air dans la tête), je suis un peu obsédé par la question « que seraient-ils devenus si … ».
On a les obsessions qu’on peut hein ?
Que serait devenu Jimi Hendrix, l’étoile filante qui, en trois disques seulement a révolutionné l’histoire de la musique, s’il n’était pas mort à 27 ans ?
La disparition de Didier Lockwood est un choc dans le monde de la musique, et pas seulement dans le monde du jazz.
En cherchant quelques vidéos pour cet article, je suis d’abord tombé sur ce document étonnant enregistré en 2014 à la terrasse d’un café en marge du festival Jazz des Puces. La vidéo commence tout doucement, ça ne démarre véritablement qu’au bout d’une bonne minute, j’adore !
Je viens de me livrer à une très belle expérience : lire un bouquin en écoutant simultanément les musiques dont parle le livre en question. Il s’agit en l’occurrence d’un magnifique ouvrage de Christophe Delbrouck , très étayé (450 pages), sur l’histoire du jazz-rock vue à travers le groupe Weather Report.
Il s’agit-là d’une époque (la décennie des années 70) que j’aime beaucoup et qui a permis de ramener au jazz un large public après une certaine désaffection suite aux errances et aux excès du free jazz des années 60 (c’est du moins ce qu’on dit, il s’agit là d’une opinion largement partagée mais … que je ne partage pas, il n’y a jamais eu d’errances ou d’excès, il y a juste eu une voie particulière qui a été explorée et qui a d’ailleurs donné de bien belles choses … et d’autres moins bien).
Le livre présente le cheminement de deux grands musiciens qui seront à l’origine de la création de Weather Report : Joe Zawinul et Wayne Shorter. Au fil des pages, on suit leur parcours musical depuis la fin des années 50. L’un va faire ses armes avec le grand orchestre de Cannonball Aderley, l’autre avec Miles Davis.
Ce dernier, avec son célèbre second quintet, va d’ailleurs être le précurseur de ce qui va arriver en 1969 : la naissance du jazz-rock (que l’on appellera plus tard « jazz-fusion » et que Delbrouck appelle à juste titre dans son livre « jazz électrique »). En effet, après cette période du second quintet, Miles Davis publiera un magnifique disque de jazz électrique : Bitches Brew qui sort dans les bacs quelques mois seulement après le premier disque de jazz rock de l’histoire (Hot Rats de Frank Zappa). Nouveau changement de direction donc pour Miles Davis (qui a souvent dit à l’époque à quel point il a été marqué par les musiciens rock des années 60, notamment Jimi Hendrix, et par les musiciens de musique funk : surtout James Brown et Sly & the Family Stone).
Wayne Shorter et Joe Zawinul participent tous deux à ce grand disque révolutionnaire de Miles Davis. Mais à partir de cette date, ils voleront de leurs propres ailes et créeront le groupe le plus célèbre de toute l’histoire du jazz électrique : Weather Report qui dominera toute la décennie 70 (d’autant plus qu’à cette période Miles Davis, pour des raisons de santé, sera complètement absent de la scène musicale pendant une longue période de six années). Weather Report durera 15 ans, publiera 15 albums et fera autant de tournées mondiales (un disque et une tournée par an). Le groupe sera rejoint en 1976 par le bassiste Jaco Pastorius pour une série de disques grandioses dont beaucoup resteront dans les annales (Black Market, Heavy Weather, Night Passage …).
En lisant cette histoire du jazz électrique, j’ai écouté simultanément et quasi-systématiquement les disques cités dans le livre. Pas seulement ceux de Weather Report, mais également ceux produits par Zawinul et Shorter avant la naissance du groupe ou ceux produits par d’autres artistes à la même époque. Par exemple, si je lisais dans le bouquin qu’au moment où Weather Report sortait tel disque, Herbie Hancock ou Chick Corea en sortaient chacun un autre, j’écoutais les disques en question, parfois tout en continuant de lire le bouquin, parfois en le posant et en me laissant aller à une écoute bien plus attentive. J’ai ainsi écouté tous les disques importants de cette période (Billy Cobham, Stanley Clarke, Return To Forever, Mahavishnu Orchestra, Jean-Luc Ponty, …).
J’ai adoré procéder ainsi. Je crois m’être à peu près approprié l’essentiel de ce qu’a été le jazz électrique de la décennie 70. Avant la lecture du bouquin, je connaissais assez bien les disques de cette époque mais le livre m’a permis de comprendre un peu mieux comment tout ça s’est construit, la cohérence du cheminement de chacun des artistes, les relations entre les musiciens (j’ai par exemple intégré le fait que Weather Report est avant tout le fruit d’une amitié à toute épreuve entre deux musiciens exceptionnels) et ça m’a surtout permis de revoir avec un certain recul cette époque particulière à travers le prisme particulier de la musique. Et puis j’avais 15 ans quand le premier disque de jazz-rock est sorti ! Autant dire qu’à cet âge-là j’avais une soif insatiable de musique (qui ne m’a d’ailleurs jamais quitté depuis). Je me rappelle avoir vécu toutes ces musiques avec passion. Des dizaines d’années plus tard (j’ose pas calculer !), pas besoin de vous dire que je viens de les revivre avec beaucoup de pincements au coeur.
Toute cette lecture et ces écoutes simultanées se sont déroulées il y a quelques semaines. Je ne suis d’ailleurs pas encore complètement sorti de cette expérience, j’ai réécouté depuis, une deuxième fois, la plupart des disques cités dans le livre. Et, histoire de croiser différentes sources biographiques, j’ai aussi consulté tous les articles de Wikipedia sur le sujet (ils sont très très complets et très synthétiques, voir par exemple les articles concernant Miles Davis ou Herbie Hancock). Et – pure coïncidence – au moment où je menais cette expérience lecture/audition, sortait enfin l’intégrale des disques de Weather Report !
Allez hop, avant de vous quitter, un concert complet de Weather Report en Allemagne en 1978 (l’image n’est pas de très bonne qualité mais reste potable tout de même).
« Nous sommes tous potentiellement un migrant, un réfugié, qui un jour aura peut-être besoin d’une main tendue. »
(Emily Loizeau, 20 juin 2017)
Cette belle phrase qui est d’actualité et que j’ai lue récemment dans l’Huma m’a remémoré le concert d’Emily Loizeau qui a eu lieu à Vesoul il y a tout juste un an et que j’ai énormément aimé (j’étais allé au concert sans avoir jamais entendu une chanson d’elle, genre de démarche qui m’arrive souvent). Et puis hier soir, j’ai croisé Albert au théâtre et on a parlé du concert de l’an passé. Alors ça m’a donné doublement envie d’écrire ce matin ce petit article pour mieux vous faire connaître cette artiste.
Pour commencer, une petite interview sur un plateau télé :
Comme annoncé dans l’article précédent, ce blog est en congés et reprendra le lundi 11 septembre.
Mais je ne résiste pas à vous faire ce petit clin d’oeil humoristique, juste pour coller à l’actualité du Tour de France. Car je dois dire que la vidéo que Xavier m’a envoyée ce matin m’a énormément fait rire (on peut rire de tout hein ?).
MON TOP 10 (1)
Les anciens de ce blog le savent : j’aime le vieux blues, le blues des débuts.
Evidemment, j’aime aussi les bluesmen plus récents, ceux qui ont fait passer cette musique à l’électricité(et si d’ailleurs j’ai eu envie d’écrire cet article c’est surtout parce que les Stones ont sorti un magnifique disque de blues il y a quelques jours seulement). Mais ce n’est pas l’objet de cet article, je me bornerai aujourd’hui à parler de la musique des Noirs d’Amérique, musique de gens pauvres et solitaires, musiques d’avant 1960 (même si certaines vidéos que je vais présenter sont un peu postérieures à 1960, lorsque les vieux musiciens ont eu enfin la reconnaissance qu’ils méritaient et qu’on les a vite enregistrés – et parfois filmés – avant qu’ils ne meurent).
Quand je me suis dit que j’allais faire une série d’articles intitulés « Mon top 10 », j’avais dans la tête de
C’est en cherchant des vidéos sur un artiste soul que j’aime beaucoup, Charles Bradley, que je suis tombé sur les séances d’enregistrement de la radio The Strombo Show qui est une radio canadienne.
Moi qui suis un adepte du noir et blanc, j’ai été très
Poursuite de ma petite exploration des concerts proposés par KEXP (voir mon premier article sur le sujet). Petit rappel : il s’agit là de concerts courts entrecoupés de petites interviews, les vidéos proposées excédant rarement les 35′.
Je vous propose aujourd’hui cinq styles de musique bien différents les uns des autres.
D’abord une musique très intimiste, minimaliste, avec un duo suédois/islandais My Bubba.
Et puisque je vous ai quitté il y a quinze jours avec un article intitulé « discussions au coin du feu », il m’a semblé logique de vous retrouver avec ce petit concert filmé dans le même esprit, dans une belle intimité. Pas tout à fait « au coin du feu » mais presque !
Un commentaire de Frusquin mis cet été sur le blog m’a incité à lire le livre d’Alain Dister consacré au Grateful Dead. Dans la foulée, j’ai réécouté tous les
Des découvertes musicales de ce tonneau-là, on n’en fait pas tous les jours !
J’ai été très ému, touché au plus profond de moi, par cette première vidéo.
Alors, j’ai enchaîné avec d’autres, trouvées sur youtube.
Extrait de Wikipedia à propos de Mélanie de Biasio :« En 2002, une grave inflammation pulmonaire la laissera sans voix pendant une année après une tournée désastreuse en Russie. L’expérience va l’inviter à apprivoiser le silence et la respiration, ainsi que le corps et ses résonances. ». J’aime beaucoup cette dernière phrase.
Drôle de coïncidence : lorsque j’ai découvert cet été cette artiste Belge, j’étais sur un lit d’hôpital et je me baladais sur youtube avec ma tablette. Et j’étais là … pour des problèmes pulmonaires. Double émotion pour moi donc lorsque, après avoir écouté sa musique, j’ai voulu en savoir plus et que je suis allé consulté l’article de Wikipedia.
Pour la reprise de ce blog, juste un peu de musique.
Et comme les 75 berges de Paul Simon approchent, qu’il vient de sortir un dernier disque, qu’il vient aussi d’annoncer son retrait définitif de la chanson, et que j’ai écouté plusieurs fois tous ses disques cet été, j’ai envie de mettre l’accent sur l’une de ses compositions : « The Sound Of Silence ». Des morceaux comme cela, qui passent à la postérité, même les meilleurs artistes ne peuvent en écrire au mieux que quelques-uns dans leur vie (et même souvent jamais).
Il faut dire que je suis tombé cet été sur un clip qui m’a beaucoup ému. Il s’agit de la reprise de cette chanson par Nouela. Je ne sais pas qui a mis sur la musique des images d’extraits de films. J’ignore s’il s’agit d’un professionnel ou d’un amateur, mais le résultat est magnifique.
Deux amis (Pascal et Laurence) qui étaient à la maison ont reconnu tous les acteurs et je dois dire que j’ai été scotché par leurs connaissances cinéphiles. Cela n’a évidemment pas été mon cas, n’étant pas très amateur de cinéma. Vous allez forcément vous en sortir bien mieux que moi …
https://www.youtube.com/watch?v=Q4oInT79CUk
Ce qui est bien maintenant avec Youtube, c’est qu’à la suite de n’importe quelle vidéo le site vous propose d’autres vidéos sur le même thème. Et cela m’a amené vers une version étonnante d’un groupe de Heavy Metal (dont je ne connaissais que le nom). On admirera la progression au fil de la chanson.
L’histoire de cette chanson est étonnante. Lorsque Simon et Garfunkel ont publié « The Sound Of Silence » sur leur premier disque en 1964, la chanson est passée complètement inaperçue. Le disque a même été un échec commercial et Simon et Garfunkel ont alors décidé de se séparer. Mais Dylan est passé entre temps, faisant passer définitivement le folk à l’électrique. Profitant de ce renouveau de la musique, le producteur du disque Tom Wilson a alors décidé d’enregistrer à l’insu de Simon et Garfunkel une version bien plus électrique de la chanson « Sound Of Silence ». Simon et Garfunkel n’ont même pas été mis au courant que trois musiciens choisis par Tom Wilson (Al Gorgoni, Bob Bushnell et Bobby Gregg) réenregistraient la partie instrumentale dans leur dos. La chanson est donc devenue un an plus tard, dans une nouvelle version, numéro un des ventes aux Etats-Unis, obligeant ainsi Paul Simon et Art Garfunkel à reprendre leur collaboration … pour le succès que l’on sait.
Les voici tous les deux en 1967 :
Pour finir, une version toute récente de Paul Simon. On sent qu’il est au bout de ce qu’il a donné, la voix a perdu de sa force mais y a gagné en émotion. Il y a un côté crépusculaire dans cette version et peut-être est-ce pour cela que j’aime tant cette vidéo.
J’écoute beaucoup de musique des années 60 et 70 mais je sais pertinemment que ce qui se fait aujourd’hui est meilleur, musicalement parlant. Les nouvelles générations ont tellement intégré toutes les musiques des précédentes décennies que dans n’importe quelle ville ou région il y a un guitariste qui joue mieux que Jimi Hendrix … mais qui n’a pas eu la chance de naître au bon moment. Et puis il y a tellement de choses qui ont été composées et jouées qu’il n’y a plus forcément grand chose à inventer (de vraiment neuf). Et dans la pléthore d’excellents musiciens actuels (partout, dans n’importe quelle ville) il n’est pas facile d’émerger du lot.
C’est aussi pour sortir un peu de la période des sixties et des seventies que
Dylan a 75 ans aujourd’hui. Et cet anniversaire s’accompagne de la sortie de son 38ème album officiel (paru ce vendredi 20 mai).
Que dire de ce disque ?
Dylan n’est jamais là où on l’attend. Il n’est plus dans notre époque, il y a quelque chose d’intemporel désormais dans toutes ses compositions. De crépusculaire aussi.
Depuis 1997, date de la « renaissance » de Dylan, ses disques se succèdent, tous très différents les uns des autres, et sont unanimement salués par la critique et le public :
– Time Out Of Mind obtient plusieurs Grammy Awards en 1997, dont celui « d’album de l’année ».
– Love And Theft obtient en 2001 les mêmes distinctions et devient disque de platine en raison du nombre important de ventes.
– Modern Times, publié en 2006, reçoit également plusieurs Grammy et se vend à 2,5 millions d’exemplaires.
– Together Through Life (2009) est le premier album de Dylan à être n° 1 des ventes dans cinq pays dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
– Tempest a été en 2012 dans le Top de 14 pays.
J’ai mis toutes ces références pour celles qui pensent que Dylan n’est qu’un chanteur des années 60 et qu’il a disparu depuis longtemps des feux de l’actualité.
En 2015, Dylan a publié un disque que personne n’attendait. Il s’agit de Shadows In The Night qui ne contient que des chansons de Frank Sinatra. On savait que Dylan a toujours saisi toutes les occasions (notamment dans ses Mémoires) de rappeler ce qu’il doit aux artistes qui l’ont précédé (Woody Guthrie, Robert Johnson, Muddy Waters, Buddy Holly, Little Richard, Elvis Presley). Mais de là à reprendre les chansons de Sinatra … Quelle drôle d’idée ! Quel point commun entre le crooner à la voix de velours et le rocker à la voix rocailleuse du genre « gros rouge qui tache » ? Pourtant la critique fut là aussi unanime, le disque atteignant même le n°1 des ventes au Royaume-Uni. Joëlle, qui n’est habituellement pas très fan de Dylan, adore ce disque. La semaine dernière, un jeune de 21 ans, amateur plutôt de rap, qui était à la maison a dit qu’il aimait bien cette musique lorsque j’ai mis le disque sur la platine (sans préciser de qui il s’agissait).
Vendredi dernier, Dylan a donc sorti son nouvel opus, le 38ème, intitulé Fallen Angels. Et chose étonnante, le disque n’est composé que de reprises … de Frank Sinatra. Dylan réitère donc l’exercice. Tout est somptueux dans ce nouveau disque (je l’ai déjà écouté une douzaine de fois depuis vendredi). Voici ce qu’en dit le premier commentaire posté par un amateur sur Amazon : « En fait, Bob Dylan fait ici exactement la même chose que quand il chante ses propres textes : le portrait de l’Amérique. Et quand il fait un album de reprises, c’est le portrait d’une Amérique passée, à laquelle il prête ce qui lui reste de voix, dans un regard romantique où la nostalgie et le réalisme rivalisent. Les arrangements, somptueux, mettent les chansons en perspective de façon assez fascinante … ».
Concernant le premier disque sur Sinatra paru l’an passé, en voici un extrait, la chanson The Night We Called It A Day ayant fait l’objet d’un clip dans lequel Dylan joue le rôle d’un gangster (rôle qui à mon avis lui va très bien).
Vous pouvez écouter le disque complet sur Spotify, Deezer, Google Play …
Quand au nouveau disque, Fallen Angels, il n’est pas encore disponible sur les sites de streaming. Sans doute qu’il le sera rapidement. Deux morceaux avaient cependant été mis en ligne il y a quelques semaines à titre de promotion du disque, les voici :
Joyeux anniversaire Bob ! Et merci pour m’avoir fait replonger dans l’oeuvre de Sinatra !
Je reprends cette rubrique que j’ai arrêtée il y a quelques années. Cette série d’articles se veut soucieuse du porte-monnaie des lecteurs de ce blog, aussi je n’y parle que de bons plans discographiques, à savoir de coffrets dont le prix de revient est de moins de trois euros par disque. Et ceci pour une autre raison aussi : car, d’un point de vue éthique, j’estime qu’au-delà de cette somme, il s’agit de vol, d’autant que dans la plupart des cas ce sont des rééditions dont les coûts ont déjà été largement amortis par les grandes firmes (pour les petits labels, ça se discute évidemment).
Dans le présent article je vous parlerai d’une série de coffrets du groupe Universal (qui regroupe de grands labels comme Polydor, Barclay ou Mercury) au travers d’un exemple, celui de l’intégrale des disques studios de Serge Reggiani.
Quand des événements douloureux arrivent dans notre société, on a d’abord tendance à remplir sa vie de silence. Il y a eu peu de paroles la semaine dernière. Difficile de communiquer d’une manière générale, car il n’y a jamais de mots pour raconter l’horreur.
Et puis, comme toujours, la vie reprend son cours … Sans doute que rien ne sera comme avant mais n’empêche, la machine repart. Il en est toujours ainsi. Les années 50 ont été malgré tout joyeuses alors que le pire venait d’être vécu. Les forces de vie finissent par l’emporter devant celles des ténèbres. Et c’est bien ainsi. S’arrêter de vivre serait donner raison aux assassins. Car cela a été dit sur ce blog au cours de cette semaine : c’est bien un art de vivre qui a été attaqué.
Bien sûr, ceux qui ont serré les fesses toute leur vie (« les culs serrés » comme je les appelle) vont continuer à serrer leurs fesses encore plus fort et se cloîtrer encore plus. Mais tous les amoureux de la vie vont continuer à vivre comme ils ont toujours vécu : boire un apéro, baiser, chanter, sortir au cinoche ou au théâtre, voir les amis, …
Alors ce blog reprend une vie normale (même si j’ai été traversé par l’idée de tout suspendre).
Et je reprends ce blog avec de la musique. Car la discussion est repartie autour de la musique ces jours-ci. Christophe nous a d’abord parlé de Lisa Leblanc dans un commentaire et cela a fait fort heureusement repartir le blog dans une direction musicale. Yves a pris la suite avec Karen Dalton. Et puis il y a eu un commentaire de Frusquin qui m’a rappelé cette semaine un morceau que j’avais un peu perdu de vue : It hurts me too. Je me suis souvenu l’avoir entendu jouer sur scène par le bluesman que j’ai le plus vu en concert (deux fois à Besançon, une fois au festival de blues de la Pesse dans le Jura) : Luther Allison.
Alors voici deux interprétations différentes de ce morceau, d’abord par Luther Allison lui-même, enregistré à Montréal en 1997 juste avant sa mort …
… et celle de Foghat enregistrée dans l’Ohio, également en 1997.