« Magasin général » : une certaine vision du bonheur ?

Article proposé par Luc de Belgique

Est-ce l’effet du hasard ou suis-je simplement prêt à entendre ce mot?
En quelques semaines, j’ai lu ou entendu plusieurs fois le mot « angélisme ».
Chaque fois, il était proposé comme étant un état d’esprit proche de la naïveté et surtout d’une chose à éviter.

Pourquoi à la sortie de la lecture de « Marie », ce mot d’angélisme vient-il frapper à la porte de ma pensée, encombrant en partie le plaisir immédiat que je prends chaque fois que je m’immerge dans cette œuvre de Loisel.
Les dico me propose cette définition du mot :  » Désir de pureté, idéalisme ».
Alors, vouloir croire que les difficiles conditions de vie des petits villages d’antan,  avec cette proximité de la nature, la nécessaire solidarité entre habitants, l’acceptation de la mort… est-ce de l’angélisme.

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Est-ce que la beauté et la fraîcheur des talents conjugués de Loisel et Tripp participent à une vision tronquée de la dure réalité d’un monde qui nous échappe de plus en plus?

Et quand débarquent dans notre culture des concepts de décroissance économique et de simplicité volontaire, ne cherchons-nous pas aussi un peu le paradis perdu ?

J’espère que la lecture de cette BD vous a apporté autant de rêves qu’à moi, et sera bon prétexte pour encore refaire le monde.

Dans un mois sur ce blog : « l’automne à Pékin »

« L’automne à Pékin » de Boris Vian est un livre que j’ai lu et relu à maintes reprises. Mais il y a vingt cinq ans au moins que je ne l’ai pas ouvert et je ne sais trop si cet ouvrage que j’ai énormément aimé à l’époque a résisté au passage du temps. Je vais le relire dans les semaines qui viennent et propose que ce livre soit discuté entre nous lors de notre « rendez-vous littéraire » du mois d’août. Rendez-vous donc le mardi 4 août. Si vous souhaitez participer à la discussion, il vous reste donc un mois pour acheter ou emprunter – je n’ose dire « voler » – ce livre et le lire.

Marque-page

Je vous rappelle juste que le mardi 7 juillet, nous discuterons sur ce blog de la BD « magasin général » qu’il est encore temps d’acheter (ou d’emprunter).

Et si vous avez besoin d’un marque-page pour cette BD ou pour tout autre livre, en voilà un réalisé à partir d’une photo faite ce printemps au parc ornitho de Villars-les-Dombes et que je retrouve à l’instant. Ne reste plus qu’à l’imprimer !

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Les immortels d’Agapia

Proposé par Christophe.
Alors nous y voilà : j’espère que vous avez suffisamment avancé dans votre lecture et qu’elle a été intéressante !
J’avais commandé à nouveau ce livre (prêté)… et bien introuvable depuis plus d’un mois malgré des recherches approfondies dans les différents rayonnages de la maison ! Ce n’est donc qu’avec des souvenirs anciens que je pourrai échanger sur ce bouquin, mais vous saurez animer la discussion aussi bien que moi, et ce sera une troisième lecture originale.

titrePour amorcer la discussion, si vous le souhaitez, ce petit commentaire :

Avec le personnage de Savonarola Mold, Gheorghiu ne peut laisser indifférent. On pourra trouver que le tableau « à charge » de la société qu’il dénonce est un peu exagéré (atmosphère, injustice, maltraitance…), j’en conviendrais. Mais je crois que ce serait mal connaître tout de même les conditions de vie à cette époque dans la région. L’auteur a souffert dans son enfance de la misère : « dans son village, l’argent manque tellement qu’une famille n’y achète une boite d’allumettes que tous les cinq ans. »

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Gheorghiu est aussi un homme profondément attaché à la terre, et à la sienne particulièrement « La terre m’est depuis toujours familière. Je n’ignore rien d’elle. Je la connais comme je connais mon propre corps… » Difficile de rester insensible à cet aspect de l’auteur, hein Dupdup ?!

Je considère que la situation décrite n’est pas si éloignée de la réalité… passée ou actuelle, et qu’elle illustre assez bien la comédie humaine, celle du pouvoir notamment.

Et finalement, même romancée ou dramatisée, la vie décrite dans ce livre de Gheorghiu n’est-elle pas assez proche du réel, de l’actuel ?
Où se situe la puissance des Hommes : chez les immortels qui décident du sort de chacun, ou chez Savonarola qui accomplit finalement une épopée héroïque ?
Avons-nous tant avancé que cela grâce au progrès essentiellement technologique, avec beaucoup plus d’allumettes ?
Enfin, le monde qui apparaît si immuable, intemporel, dans « Les Immortels d’Agapia », est-il plus accessible au simple, plus juste ?

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Au plaisir de vous lire !

Dans un mois sur ce blog : « Magasin général »

Poursuite de notre lecture mensuelle proposée par l’un des lecteurs de ce blog. Le mois prochain, le mardi  7 juillet exactement, nous discuterons non pas d’un roman ou d’un essai littéraire, mais d’une BD qui nous est proposée par Luc de Belgique. Il s’agit de “Magasin général” de Loisel & Tripp. Voici la présentation que nous en fait Luc :

Dans le monde de la bande dessinée, « Magasin Général » est une exception en ce sens où le dessin a été réalisé à parts égales par deux dessinateurs.
Mais outre cette particularité technique expliquée en préambule dans le livre, c’est surtout le côté local et  intimiste de l’histoire qui me semble lui valoir une place dans nos lectures sur le blog à Dupdup.
Pour le mois de Juillet, je vous invite donc à découvrir, de Loisel et Trip, aux éditions Casterman, le tome 1 de « Magasin Général » : Marie. Un classique dont le premier tome de 2006 est encore facilement trouvable dans toutes les librairies spécialisées BD.

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L’histoire.
Notre-Dame-des-Lacs, petit village au fin fond du Québec dans l’entre deux guerre.
Félix Ducharme est mort, Marie son épouse reste seule avec le magasin. Le magasin, c’est la survie du village et il y a tout à faire. Marie assumera-t-elle la lourdeur de la tâche ?
Le suspense importe peu, c’est la vie au quotidien de cette communauté rurale qui fait le récit.
Même avec la mort, ce n’est jamais larmoyant. Il faut rire pour survivre : une comédie haute en couleur, très humaine.

Extrait.
Marie à Jacinthe :- Ben voyons, t’est pas bien gentille avec lui, Qu’est-ce qu’il t’as fait ?
Jacinthe : – On a fait un pari devant ses chums… et puis j’ai gagné.
M.- C’était quoi le pari ?
J. – J’ose pas trop le dire… c’est gênant.
M. – Ben si ça te gêne, dis moi le pas…
J. – Tu le répèteras à personne ? J’ai pissé plus loin que lui…
M. – …

C’est Jimmy Beaulieu, auteur montréalais qui a aidé les auteurs à trouver un juste niveau de langage qui satisfasse les lecteurs Français et québécois.

Quand au dessin, comme disait l’autre, mieux vaux un petit dessin qu’un long discours. Surtout pour parler d’un dessin…

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Dans un mois sur ce blog : « Les immortels d’Agapia »

Poursuite de notre lecture mensuelle proposée par l’un des lecteurs de ce blog. Le mois prochain, le mardi  2 juin exactement, nous discuterons d’un livre qui nous est proposé par Christophe. Il s’agit de « Les immortels d’Agapia » de Constantin Virgil Gheorghiu. Voici la présentation que nous en fait Christophe :

« Constantin Virgil Gheorghiu est un écrivain roumain, prêtre orthodoxe et fils de prêtre, né le 15 septembre 1916 à Valea Alba en Moldavie dans le nord de la Roumanie. Il est mort en 1992 en France.
Surtout connu pour son ouvrage « La vingt-cinquième heure », cet écrivain signe là parmi d’autres un écrit politique.

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Lorsque adolescent j’ai lu « Les immortels d’Agapia », parmi bien d’autres auteurs slaves (Tolstoï, Gogol, Soljénitsyne, Gorky…), j’ai ressenti un bonheur littéraire fort qui m’a permis d’affiner le lieu de mes engagements et ma connaissance de l’humanité.
J’aurais souhaité d’ailleurs partager avec vous les écrits d’un autre auteur de langue roumaine (Panaït Istrati) mais cela aurait été plus lourd en pages bien que passionnant ! (Chef d’œuvre).

Alors bien sûr, au tournant du XXème siècle, nul n’est tombé de la dernière pluie : Gheorghiu est taxé d’antisémitisme, d’anticommunisme primaire et peut-être pire ! La polémique ne devrait pas, j’espère, vous empêcher d’entrer dans une narration puissante (ah ! Les slaves), de retrouver de vieilles questions sur l’humanité sur fond d’enquête juridique… et je l’espère de partager mon goût pour ce livre.
Je vous laisse avec les Satrapes, les Immortels (issus de l’empire Perse), dont vous comprendrez petit à petit la puissance ; vous retrouverez la misère aussi, puissante à sa façon, et baignerez dans une atmosphère empreinte, à nouveau, de rudes conditions climatiques !

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Qu’on ne s’y trompe pas : Gheorghiu dénonce l’oppression totalitaire et se porte au secours de ceux qui subissent la contrainte.
Mais je vous laisse le soin, à la lecture de ce bouquin de vous forger une opinion propre… et de réagir !

Comme souvent avec les livres que j’aime… je les prête… et ils ne reviennent pas toujours !
Alors je l’ai commandé, reçu, et il a disparu ! Sachez tout de même que je l’ai relu 20 ans après ma découverte avec le même bonheur. Vous le trouverez aisément en poche : aux éditions Gallimard, collection Folio.
Merci au Blogadupdup de permettre ce partage. »

« Qui se souvient des Hommes … »

Proposé par Oetincelleo

Bernard m’a demandé d’expliquer pourquoi j’ai choisi « Qui se souvient des hommes … «  de Jean Raspail pour le rendez-vous littéraire du mois d’avril.
Bon, ben, je m’y colle …
La première raison, irraisonnée si je puis dire, est que l’histoire de ce peuple Alakaluf m’a beaucoup touchée. Ce peuple toujours repoussé par plus fort que lui et finalement exterminé par encore plus fort.

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Mais, pas de panique, il y a d’autres raisons plus « raisonnées ».
Il me semble que ce livre peut être le point de départ d’échanges sur des thèmes intéressants.
Comme celui, poignant, du dernier homme. Ce thème a d’ailleurs été abordé par Jorn Riel (que tous les lecteurs de ce blog connaissent bien maintenant) dans son livre Le jour avant le lendemain.
Affronter sa propre mort tout en étant conscient qu’elle signifie la mort de son peuple !
Ou bien celui de l’attirance et de la fascination ressenties par différents peuples de la Terre pour la civilisation occidentale, alors que celle-ci conduisait irrémédiablement à la perte de leur identité, et même dans certains cas à leur perte tout court.

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Le rôle des missionnaires, les facultés d’adaptation de l’homme, les convictions assez spéciales de Jean Raspail, la géographie particulière de l’extrême sud de l’Amérique, Darwin, … sont des sujets qui peuvent faire l’objet de discussions enrichissantes. La liste n’est pas exhaustive bien sûr.

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Il ne me reste plus qu’à remercier tous ceux qui ont pris la peine de lire le livre que j’avais proposé et d’espérer que le débat sera animé et passionnant.

Dans un mois sur ce blog : « Les voix de Marrakech »

Je vous rappelle que demain, nous parlerons d’un deuxième livre : “Qui se souvient des Hommes …” de Jean Raspail, qui nous est proposé par Oetincelleo. Il s’agit là d’un nouvel essai de discussion, entre les lecteurs de ce blog,  autour d’une oeuvre.

Pour le mois prochain, le 5 mai exactement, Brind’paille nous propose une discussion autour de « Les voix de Marrakech » de Elias Canetti. Voici la présentation que nous en fait Brind’paille :

Voilà ce qu’en dit la dernière de couverture :
« D’un séjour à Marrakech en 1953, Elias Canetti enregistre d’abord des voix, des bruits, des gestes et des images. Et, imperceptiblement, par le jeu d’une simple et grave précision dans la relation des faits, ce récit de voyage devient aussi, au sens le plus strict et le plus concret du terme, un récit philosophique ».
Ce livre me touche tout particulièrement, ayant vécu à Marrakech dans mon enfance à cette époque.

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Ce livre est disponible en plusieurs éditions dont celle en livre de poche au prix de 4 €.

Il vous reste suffisamment de temps, d’ici le 5 mai, pour acheter ce livre (ou l’emprunter) et le lire (d’autant qu’il ne fait que 122 pages).

« La vierge froide et autres racontars »

J’ai relu hier La vierge froide et autres racontars de Jorn Riel. Il s’agit d’une suite de petite anecdotes qui mettent en scène des personnages vivants dans l’extrême nord.

Que dire sur ce livre afin de lancer une éventuelle discussion ?

Il y a eux et il y a les autres. Eux, ce sont les membres d’une petite communauté de trappeurs vivant dans des conditions matérielles très difficiles. Il sont là comme s’ils l’avaient toujours été et font partie du paysage. Les autres, ce sont les nouveaux, ceux que la Compagnie envoie chaque année pour relever de leur fonction ceux arrivés l’année précédente.

Les hommes qui vivent là vivent par deux dans des cabanes misérables. L’ancien est le maître des lieux. Le nouveau qu’on lui envoie doit s’adapter à ce monde étrange fait de glace, de nuit et de solitude. Chaque petit groupe de deux vit dans l’isolement et le dénuement. Chacun des groupes vit éloigné des autres, souvent à plusieurs journées de traineaux. Mais il s’agit là, malgré l’éloignement, d’une véritable communauté. La communauté possède ses propres règles, ses codes, son histoire, sa vie sociale … Elle semble immuable, centrée sur elle-même, et rien ne semble avoir prise sur elle.

De drôles de personnages, avec de drôles d’idées, font irruption dans ce petit monde clos. Chaque année, au mois de novembre, le bateau Vesle Mari amène un ou deux nouveaux qui semblent égarés sur ce monde polaire : Joenson le tatoueur qui débarque du bateau, une cafetière émaillée à la main ; le lieutenant Hansen, militaire zélé, qui veut créer une milice ; Laurits qui a l’idée saugrenue de construire des WC, les premiers WC du Groenland.

Pour moi, il s’agit là d’un livre non frelaté avec des mots authentiques. Les personnages sont vrais, hauts en couleur, pitoyables parfois mais profondément humains. Mais qui sont-ils vraiment, tous ces personnages décalés qui ont choisi de vivre en marge du monde civilisé ? Des solitaires. Des gens blessés (on sent chez beaucoup d’entre eux des blessures enfouies qui ne se sont jamais refermées). Des gens qui ont le sentiment de faire partie d’un monde qui n’a plus cours. Des gens ivres de silence.

C’est un monde très masculin dans lequel la femme est rarement évoquée et pèse par son absence. Alors on invente Emma, la femme idéale. « Emma, tiens, c’est comme elle était faite rien qu’avec des beignets aux pommes. Les fesses, les seins, les joues et tout et tout. Rien que des beignets, mon garçon. Et au milieu de toute cette pâtisserie, deux yeux bleu ciel et une moue rouge ».

viergefroide1(merci à Oetincelleo pour cette magnifique photo de la vierge froide)

Un monde de pudeur et de tendresse. Mais de dureté aussi. La solitude est de mise. La nuit aussi. La nuit polaire recouvre l’âme d’une couche sombre.

Après l’intériorisation forcée vient l’urgence d’aller se vider auprès des amis. Les amis, ça peut être un coq ou même un cochon. L’important est de trouver quelqu’un à qui se confier. Et quand un ami décède, il faut tout mettre en oeuvre pour que la mort devienne fête. Attacher un mort sur un traineau, lui mettre sa pipe entre les dents, et aller une dernière fois faire la tournée des copains, voilà l’une des scènes les plus inattendues de cet ouvrage. Bien sûr, quand le mort fléchit et vacille à table, on le sort vite pour qu’il se redurcisse dans le froid polaire avant de le ramener à table. Et la table est pleine de cadavres de bouteilles d’eau de vie. Car lorsque vient la mort, la fête doit être complète.

Pourquoi ce livre marque-t-il autant ? Sans doute parce qu’il est marqué du sceau de l’authentique et des vérités vraies… Il n’y a rien d’artificiel dans ce monde là.

« Il y aura de la place pour nous tous parce que dans ce temps-là, Lasselille, ce sera fini avec l’Histoire là-bas en bas. Ils seront tous tellement pareils qu’ils pourront tenir sur la même ligne dans une parenthèse. Ils seront sans Histoire. Prends bien note de ce que j’dis, c’est le chemin que ça prend. Ils vont découvrir que l’Histoire qu’ils ont écrite jusqu’à présent n’est que du remplissage et du bavardage d’un bout à l’autre et pas du tout quelque chose qui peut  nous en apprendre. A ce moment-là, ils seront bien obligés de tourner leur regard vers le Nord ».

Dans un mois sur ce blog : « Qui se souvient des Hommes … »

Demain, nous parlerons d’un premier livre : « la vierge froide et autres racontars » de Jorn Riel. Il s’agit là d’un premier essai de discussion autour d’une oeuvre. Voir l’article que j’avais écrit à ce propos.

Le livre annoncé pour le mois d’avril (pour le mardi 7 exactement) est Qui se souvient des Hommes… de Jean Raspail. Il nous est proposé par Oetincelleo. Voici la petite présentation qu’elle nous en fait :

Les Alakalufs, un petit peuple sans cesse repoussé jusqu’aux limites du monde, dans l’environnement le plus inhospitalier qui soit. Un peuple dont Darwin parlait en ces termes :
« Il s’agit des créatures les plus abjectes et misérables que j’ai jamais rencontrées. Regardant ces hommes, il parait difficile de croire qu’il s’agit d’êtres humains habitant notre monde à nous. »
Un peuple dont le langage ne possède pas de mot pour exprimer le bonheur où la joie.
Un peuple disparu, oublié de tous …
Oublié de tous ?
Non, pas de ceux qui ont lu Qui se souvient des hommes de Jean Raspail.
Impossible d’oublier Lafko l’Alakaluf ! »

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En espérant que beaucoup d’entre nous auront pris le temps de lire cet ouvrage d’ici le 7 avril !

Et si nous parlions de nos livres préférés ?

Lorsque j’avais écrit l’article « c’est qui, VOUS (2) » destiné à mieux connaître vos goûts en matière de lecture, j’avais été impressionné par les références que vous aviez données (lire l’article et vos 44 commentaires). Il y avait de quoi faire des dizaines d’articles à partir de vos listes de livres préférés. Et puis le temps a passé, mes articles ont recouvert mes propres articles, reléguant vos commentaires à des années-lumières (tout va tellement trop vite sur un blog …!). J’ai souvent eu ce sentiment de gâchis en pensant que rien de tout cela n’avait été exploité (dans le sens noble du terme « exploité », s’il en existe un …).

J’ai souvent imaginé une manière de revenir sur le sujet. Et puis une idée m’est venue la semaine dernière : discuter entre nous, tous les mois, d’un livre. Pour que les blogueurs puissent prendre le temps, s’ils le souhaitent, de lire le livre qui sera à l’honneur, je donnerai à chaque fois le titre et l’auteur du livre un mois avant l’échéance. Chaque article paraîtra le 1er mardi de chaque mois.

Mais je souhaite surtout que ce soit VOUS qui présentiez et parliez de vos livres préférés. Alors, je m’éclipserai dès le deuxième mois et donnerai la parole (le 1er mardi de chaque mois donc) à Anne, Brind’paille, Jenofa, Michèle, Nanou, Oetincelleo, Christophe, Yves, Robert, Glorfindel, Serenense, Luc de Belgique …(enfin, à tous ceux qui en ont envie)  pour qu’ils nous présentent chacun un livre, avec les mots de leur choix, afin qu’on puisse en discuter tous ensemble. A charge pour chacun d’écrire un petit texte de présentation qui engage la discussion.

Pour le premier livre, je propose « La vierge froide et autres racontars » de Jorn Riel, un auteur danois. Un grand merci à Oetincelleo qui a eu la gentille de m’envoyer un livre de Riel et qui m’a fait découvrir ce grand auteur que je ne connaissais pas.

Rendez-vous donc le mardi 3 mars pour parler entre nous de ce livre qui n’est pas un roman mais une suite de nouvelles, venues du Grand Nord. J’ai choisi volontairement un livre qui se lit très vite. Voici ce qu’on peut lire sur la quatrième page de couverture de ce livre : « Cap sur le Groenland avec Jorn Riel, écrivain baroudeur et conteur malicieux. De son long séjour en Arctique il a rapporté des anecdotes, des récits, des « racontars ». En un mot, des histoires d’hommes seuls sur une terre glacée où le soleil, l’hiver, se couche très longtemps. Ces rudes chasseurs ont d’étranges faiblesses, des tendresses insoupçonnées, des pudeurs de jeunes filles et des rêves d’enfants. Les solitaires s’emplissent de mots tus et, ivres de silence forcé, ils quittent parfois leur refuge pour aller « se vider » chez un ami. Ces nouvelles de l’Arctique ont la rudesse et la beauté du climat qui les suscite. Souvent râpeuses, toujours viriles, parfois brutales, saupoudrées de magie et de mystère, elles nous racontent un monde où la littérature ne se lit pas mais se dit, où l’épopée se confond avec le quotidien, où la parole a encore le pouvoir d’abolir le présent et de faire naître des légendes. »

Pour celles et ceux qui auraient envie de lire ce livre avant le 3 mars, je signale juste qu’il est publié aux éditions 10/18 en poche, qu’il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur les sites tels que Amazon.fr.

Rendez-vous donc dans les glaces du Nord le mardi 3 mars !