Temps froid et il y a même eu des gelées blanches ici hier matin (ce que je n’avais jamais vu à cette époque de l’année).
Pour les jardiniers, 2012 ne sera certainement pas une bonne année.
Comment ça se passe dans votre jardin ?
Jardinage
Pour les accros du jardin
Pommes de terre précoces
J’ai souvent parlé sur ce blog de l’intérêt qu’il y avait à échelonner les semis et les plantations, et notamment de l’intérêt à semer ou planter très tôt.
Bien sûr, le jardinier qui sème très tôt prend des risques car le gel peut survenir. Sauf que le jardinier qui sélectionne lui-même ses propres graines ou ses propres plants ne prend pas vraiment de risques car les graines et les plants ne lui coûtent rien. C’est aussi l’un des avantages majeurs de la sélection des graines.
Pour les pommes de terre, on hésitera évidemment à mettre en terre en février des plants issus du commerce, qui valent très chers, et qui risquent de geler. Mais lorsqu’on fait ses propres plants et que cela ne coûte rien, on n’hésite pas à le faire.
Mon frère a utilisé les pommes de terre de sa récolte de l’an passé pour tenter l’expérience. Les résultats sont époustouflants et il mangera ses premières pommes de terre sans doute dès le mois de mai. Cette photo a été faite ce matin.
Il utilise une technique de protection très simple. Lorsqu’il y a un risque de gel (et uniquement dans ce cas-là), il recouvre les plants la nuit d’une tôle ondulée transparente. Le reste du temps, la plaque de tôle est placée à côté de la ligne du côté nord pour protéger de la bise, elle est simplement arc-boutée (grâce à des petits sacs de sable), créant ainsi un petit dôme protecteur du côté nord.
Planter l’ail à l’automne ?
Mes amis jardiniers doivent m’en vouloir un peu : je ne consacre plus beaucoup d’articles au thème du jardinage. Mais avec le printemps, la sève remonte et la motivation revient à grands pas. Il devrait donc y avoir une série d’articles dans les temps qui viennent.
L’article d’aujourd’hui est consacré en partie à la culture de l’ail. Je n’ai jamais réussi à bien cultiver ce légume et n’arrive jamais à obtenir de belles têtes. Je me suis souvenu très récemment qu’un voisin de mes parents, Rémi (décédé depuis longtemps), ne les plantait jamais au printemps mais à l’automne. J’ai donc essayé cette méthode et ai planté quelques dizaines de gousses au début novembre dernier. Le résultat dépasse mes espérances : tout pousse à merveille et la récolte est prometteuse.
Endives sans terre
Les dernières salades ayant été mangées, j’attaque les endives ! Ce qui permettra de faire le joint avec les premières salades du mois d’avril.
Il y a déjà eu trois articles consacrés à ce légume que je cultive en cave tous les hivers. Evidemment, comme tout jardinier, ma pratique est évolutive et les discussions avec les uns et les autres m’enrichissent (un jardinier sait qu’il ne possède jamais la science exacte -loin de là ! – et il est toujours à l’affût de « petits trucs »). C’est ainsi qu’Antoine, qui va bientôt faire du jardin avec moi (dans la parcelle « à usage collectif » appartenant à mon frère) et dont les parents sont maraîchers près de Lyon, m’a dit ce truc incroyable : « les endives, ce n’est pas la peine de les mettre dans de la terre, il suffit juste de placer les racines dans un peu d’eau ». C’est ce que j’ai aussitôt fait et le résultat dépasse mes espérances : je n’ai jamais eu d’endives aussi saines. Aucune feuille tachée, aucune moisissure (c’est un problème que j’avais souvent eu par le passé) !
Mes endives poussent cependant un peu bizarrement, elles ne sont pas aussi serrées que celles du commerce et ont tendance à prendre une forme éclatée en chou-fleur, mais cela l’a toujours fait et je crois que cela tient à la variété que j’ai choisie (F1 magnum) ou au fait que je laisse parfois entrer un peu de lumière dans la cave. Et de toute façon, cela n’enlève en rien à la qualité du légume.
Légumes de janvier
J’ai parlé dans un précédent article des conséquences de cet hiver exceptionnellement doux sur la faune qui accélérait les pulsions de reproduction des oiseaux.
Mais pour les plantes, c’est encore plus frappant.
Ainsi, pour la première fois, les vaches sont restées dans les pâtures jusqu’au 12 décembre (et en plus elles, n’ont pas été mises à l’étable dans l’urgence, elles auraient pu rester encore plus). Habituellement, les vaches sont rentrées autour du 15 novembre, très exceptionnellement à la Sainte-Catherine (25 novembre) mais jamais en décembre. Quatre semaines de décalage donc par rapport à une année normale (mais le terme « normal » a-t-il encore une signification ?).
Autre signe : c’est la première fois aussi, me semble-t-il, que l’herbe continue de pousser en continu durant tout l’hiver. Il n’y a eu qu’une ou deux gelées très faibles de tout l’hiver (alors qu’habituellement en Franche-Comté, le thermomètre descend régulièrement en-dessous de -10°C, même en plaine.).
Jusqu’où cela ira-t-il ?
Les 29, 30 et 31 décembre, je suis allé ramasser mes derniers légumes, non pas que je craignais la froid pour eux – car Dupdup surveille et anticipe ! – mais simplement parce que mon frère agriculteur allait venir épandre du fumier puis labourer le sol (il le fait toujours tardivement, le terrain ayant une grande capacité à absorber et recycler en un temps record la manière organique).
Après l’arrachage des légumes, je dois dire que notre « jardin collectif » (qui est en plein champ) ne ressemblait plus à grand-chose.
Vive le tabasco au jardin !
Dans le dernier numéro des « quatre saisons du jardinage bio », une lectrice a parlé d’un truc miracle pour éloigner les doryphores : du tabasco dilué à 1% en aspersion sur le feuillage des pommes de terre. Le tabasco, vous savez ce que c’est, c’est un condiment liquide que l’on obtient en laissant macérer des piments en fûts pendant trois ans avant de leur ajouter du vinaigre puis de filtrer.
Joubarbe en robe de printemps
Alors, elle est pas belle ma fleur de joubarbe avec sa jolie robe de soirée ?
Enfin, si la robe c’est pour aller au bal (pour y rencontrer le Gustave ?), à sa place je me couperais quand même un peu les oreilles … !
Salades résistantes au froid
Etiquetage et recyclage …
Un article proposé par Christophe
Pas de quoi révolutionner le jardin, mais une méthode simple et pas chère pour fabriquer ses étiquettes. Auparavant, je découpais des transparents pour rétroprojecteurs mais les étiquettes étaient peu lisibles, difficiles à fixer.
Alors voilà la deuxième génération, celle que je teste cette année. Quelques images vaudront mieux qu’un long discours.
La fin des haricots
Soja en culture expérimentale
Le soja est une plante incroyable (deux fois plus de protéines que dans la viande) qui pourtant n’est pas cultivée par les jardiniers de notre pays.
Francisca m’ayant donné suffisamment de graines de soja pour que j’en partage, je propose que nous participions ensemble à une expérimentation l’an prochain : cultiver 4 variétés différentes.
Dans ma serre à l’automne
Ah, « ma » serre, comme elle m’est précieuse ! L’un des plus beaux cadeaux que l’on m’aie fait jusqu’à présent …
Récoltes d’automne (2)
Récoltes d’automne (1)
Mes potirons ont été récoltés la semaine dernière. En général, sous nos latitudes, la date conseillée pour la récolte est le 15 octobre. Avant cette date, les potirons ne sont pas forcément à maturité. Après, les risques de gel sont importants dans l’Est de la France. La récolte de cette année a été plutôt moyenne. La pollinisation par les insectes a été faible et irrégulière (phénomène que l’on constate maintenant presque chaque année) et je crains par ailleurs que l’on m’ait volé quelques-unes de mes courges (en plus du reste). Il me reste cependant suffisamment de potirons pour arriver au printemps prochain.
La serfouette, l’outil-roi du jardinier
Alors, le jardin ?
Alors, ça se passe comment le jardin chez vous cette année ?
Le paillage au jardin
Nous voici arrivés à une période où il est difficile de manger un peu de verdure. Il n’y a plus grand chose au jardin et les quelques légumes présents sont précieux. Ainsi ces salades « merveille d’hiver » dont j’ai déjà parlé et qui doivent impérativement être semées en septembre en vue d’une récolte ultérieure en avril et début mai de l’année suivante.
Les poireaux font aussi partie des rares légumes subsistant de l’année précédente.
Ces deux légumes vont permettre de faire le joint avec la récolte des premiers légumes semés en 2010. Les prochaines salades à consommer sont déjà belles mais il faudra encore attendre une quinzaine de jours pour qu’elles soient de bonne taille.
Les salades aiment le frais. Et la tendance, année après année, est plutôt au sec. Alors que faire ?
Je suis en train de changer de méthode de culture car je suis convaincu que le sol doit rester le moins possible à nu. J’utiliserai peut-être la technique du BRF (Bois Raméal Fragmenté) dans les années qui viennent, mais je ne sais pas encore si je vais vraiment m’équiper d’un broyeur. Pour l’instant, je vais me contenter d’une technique moins onéreuse.
Ce printemps, j’ai remarqué que le sol était infiniment plus meuble et plus facile à travailler là où j’avais mis de la paille l’été précédente dans le but de maintenir un peu d’humidité au pied de mes tomates. Alors j’ai décidé de pailler l’ensemble du jardin. Ce qui va assurément permettre à toute une microfaune de vivre et de faire vivre le sol.
Certains d’entre vous pratiquent-ils cette technique ?
Précieuses récoltes d’avril
Les mois d’avril et de mai sont difficiles pour le jardinier qui souhaite se nourrir uniquement de sa propre production. Il n’y a plus grand chose en cave et les premières récoltes n’arriveront qu’au début juin.
Pour la troisième année consécutive, j’expérimente le fait de laisser les carottes en pleine terre. Cette année, j’ai gardé également des panais. Alors que je ne m’attendais pas à ce que ces légumes résistent à cet hiver très froid (le thermomètre est descendu à – 20°C), j’ai eu l’agréable surprise de constater que, pour la plupart, ils avaient bien supporté le gel. C’est un avantage considérable de pouvoir manger tout l’hiver des légumes frais plutôt que de les laisser se défraîchir en cave. La technique de laisser des carottes en pleine terre est une bonne technique mais il faut surveiller sa production dans le cas de risque de consommation des carottes par les campagnols terrestres.
J’ai récolté mes derniers légumes ce samedi 10 avril. Les légumes sont impeccables, bien au-delà de mes espérances.
Ma grande découverte de cette année est le panais. J’avais déjà fait allusion à ce légume lorsque j’avais parlé de l’histoire de la carotte, car l’histoire de la carotte et du panais sont si liées qu’il est impossible de savoir, dans la littérature ancienne, si l’on parle de l’un ou de l’autre … jusqu’au jour où l’on a obtenu la première carotte rouge et où le panais a commencé de tomber en désuétude (tout du moins dans notre pays).
Joëlle et moi avons testé le panais de différentes façons : râpé en salade, dans une soupe, en accompagnement d’un pot-au-feu et coupé fin avec d’autres légumes dans un wok. C’est un très bon légume et j’ai du mal à comprendre qu’il soit tombé autant dans l’oubli.
Avec une récolte aussi tardive, il y a fort à parier que mes panais récoltés samedi se garderont en cave jusqu’au mois de juin.
La carotte jaune du Doubs
La Franche-Comté n’est pas une terre de tradition maraîchère. Pour cette raison, les variétés de légumes typiquement originaires de cette région sont rares (on ne peut pas habiter la plus belle région de France et avoir tout le reste, faut quand même pas exagérer !).
Je ne connais que deux variétés qui semblent venir de Franche-Comté. La première, à vrai dire, je ne la connais que par son nom et ne l’ai jamais vue. Et pour cause ! Il s’agit du mythique pois de Frasne, originaire du Haut-Doubs, qui semble avoir disparu de la circulation à tout jamais.
Par contre, je connais bien l’autre variété. Il s’agit de la carotte jaune du Doubs. C’est l’une de mes carottes préférées.
La semaine dernière, mon frère a labouré le jardin qui est en plein champ. Je me suis aperçu dimanche que le soc de la charrue avait retourné une carotte que j’avais oubliée de récolter. La carotte était coupée en deux, elle était de taille impressionnante. J’ai récupéré ce qui était récupérable. Malheureusement, je n’ai pensé à la photographier en vue de cet article qu’une fois épluchée. Mais les photos donnent quand même une idée de la taille de la carotte entière.
Cette variété semble originaire du début du 19ème siècle. A l’époque, on l’appelait jaune obtuse du Doubs (en référence aux Francs-comtois que d’aucuns jugent très « obtus » ?). Elle fut présentée pour la première fois dans le catalogue Vilmorin-Andrieux en 1885. Depuis, on la trouve dans un certain nombre de catalogues, elle n’a donc pas complétement disparu. J’ai acheté mes graines chez Baumaux.
Sachant que débute la période des semis de carotte, je vous conseille donc cette très bonne carotte, très sucrée, et qui, de surcroît, a une capacité de conservation étonnante (je les laisse en pleine terre tout l’hiver).