La Franche-Comté est un paradis pour les légumes d’été, le climat y est propice pour quasiment toutes les cultures, qu’il s’agisse d’aubergines, de poivrons, de piments, d’artichauts, d’asperges, etc… Ce qui est valable pour la Franche-Comté l’est aussi naturellement pour les autres régions de l’Est de la France.
Bien sûr, il y a moins d’ensoleillement ici que dans le Sud. Alors comment expliquer que nos jardins soient aussi luxuriants ? Je citerai en vrac quelques raisons :
– une bonne pluviométrie, bien répartie sur toute l’année. Regardez d’ailleurs ce diagramme montrant la normale à Besançon en matière de pluviométrie, la régularité est assez éloquente :
– des sols qui sont profonds et qui retiennent donc bien l’eau (contrairement aux sols méditerranéens qui sont superficiels)
– des températures estivales qui favorisent bien l’activité des plantes (il ne faut pas oublier que les températures élevées que l’on trouve dans le Sud bloquent l’activité de photosynthèse) ;
– des épisodes plus frais qui, à mon avis, favorisent le développement des systèmes racinaires des plantes (c’est un bon sujet de discussion entre jardiniers et j’aimerais qu’on y revienne plus tard) ;
– moins de vent et donc moins d’évaporation ;
– plus d’humidité dans l’air et donc moins de dessèchement des plantes.
Mais il y a une autre raison qu’on oublie en général – et c’est l’objet de cet article – c’est la durée du jour. Plus on monte vers le Nord, plus les jours d’été sont longs (à l’inverse de l’hiver). On a parfois l’impression qu’il faut aller dans les pays nordiques pour s’en apercevoir. Non, les différences sont déjà très importantes au sein même de notre pays. Ainsi, fin juin, la durée du jour est de 15H20 à Perpignan, 15H56 à Besançon et 16H32 à Dunkerque, soit une différence très significative de 1H12 entre les deux bouts de la France. Il est évident que ces différences ont une grande conséquence sur le développement des plantes, et notamment des légumes.
Ce qui est dingue, c’est que lorsqu’on en parle autour de soi, tout le monde ignore qu’il y a ces différences de longueur du jour. Mais le jardinier n’est pas « Monsieur tout l’monde », il le sait !
On peut connaître précisément ces données en consultant ce site (très bien fait au demeurant, même si l’on n’y trouve pas tout à fait tous les départements).