Ministère des Démentis ?

Sou la plume de Philippe Desalle, dans le courrier des lecteurs de Télérama de cette semaine :
« Pourquoi ne pas suggérer à notre président, lors du prochain remaniement, de créer un Ministère des Démentis. Au train où ça va, il faudrait y adjoindre un Secrétaire d’Etat ou deux car les 35 heures vont vite être dépassées par le titulaire ! »

Humour

Les journaux nous disent que « Le gouvernement rend obligatoire les compteurs électriques intelligents. »
Et avec les gens, il ne pourrait pas ?

coup de génie !

Je pense que dans les grandes écoles de marketing on parlera pendant des siècles du coup de génie de Carrefour qui a proposé de rembourser tout achat d’une télé à écran plat si la France gagnait la coupe de monde de football.

(image extraite de ce site)

Pierre Rabhi à Audincourt

Petite info que me transmet Claudine : Pierre Rabhi (dont j’ai déjà parlé sur ce blog) sera présent ce jeudi pour une conférence à Audincourt près de Montbéliard.


Et j’en profite pour faire connaître cet extrait du Recours à la Terre, texte de Pierre Rabhi :

Des songes heureux pour ensemencer les siècles…
Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants.
Gardez-vous de toute arrogance car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la Création.
Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière.
Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez de la gratitude.
Lorsque vous immolez un animal, sachez que c’est la vie qui se donne à la vie et que rien ne soit dilapidé de ce don.
Sachez établir la mesure de toute chose.
Ne faites point de bruit inutile, ne tuez pas sans nécessité ou par divertissement.
Sachez que les arbres et le vent se délectent de la mélodie qu’ensemble ils enfantent, et l’oiseau, porté par le souffle, est un messager du ciel autant que la terre.
Soyez très éveillés lorsque le soleil illumine vos sentiers et lorsque la nuit vous rassemble, ayez confiance en elle, car si vous n’avez ni haine ni ennemi, elle vous conduira sans dommage, sur ses pirogues de silence, jusqu’aux rives de l’aurore.
Que le temps et l’âge ne vous accablent pas, car ils vous préparent à d’autres naissances, et dans vos jours amoindris, si votre vie fut juste, il naîtra de nouveaux songes heureux, pour ensemencer les siècles.

(Pierre Rabhi, Extrait du Recours à la Terre, Terre du ciel, 1995)

Phôtes d’aurtograf

L’aurtograf ! maime laids journots si maitte ôssi dent lheur graux tytres ! voissi kèlkes kapturres d’écrand queue geai fête les tants derniés :


Mai la palmeuh reviend au journalle le Mond’ avêque cinque ereur rellevez !

Blog en congés

Je serai absent une dizaine de jours et ce blog ne reprendra que le lundi 7 juin.
En attendant, je vous laisse discuter sur l’article que nous a écrit Christophe sur l’essaimage des abeilles et sur tout autre article de ce blog.
Et une toute dernière photo avant de partir : celle d’un moineau friquet photographié ce lundi devant la maison.

Blog en congés

Le prochain article ne paraîtra que le lundi 17 mai. En attendant je vous laisse discuter sur le dernier article de Luc ou sur « le clan de l’ours des cavernes » ou encore sur tout autre article de ce blog. Et vous pouvez mettre à profit cette petite pause du blog pour lire le bûcher » que notre amie Etincelle nous propose pour le prochain rendez-vous littéraire du mois de juin.
Pendant ce temps-là, je file en Bretagne. Quitter les fous de ce blog pour des fous de Bassan, quelle drôle d’idée ! :biggrin:
Bonne semaine à tous.

Bien l’bonjour du Mexique !

Un article proposé par Sylvain
Voici un petit article pour l’anniversaire de mi padre (et pour l’anniversaire du blog, non ? ou je me trompe ????)
Je vous laisse donc rêver avec ce petit tour d’horizon mexicain !!!!
Quelques photos panoramiques prises au cours de mon voyage qui peuvent d’ailleurs servir à faire des marques pages (pour voir le diaporama complet, cliquer ici)
Bien entendu cela est un résumé très court de ce que j’ai vu ici (déjà quatre mois aujourd’hui que je suis ici, le temps passe trop vite).
Le meilleur serait d’en juger par vous même en prévoyant un voyage au Mexique, ça vaut le coup je vous le promets !!!

Alors ainsi commence mon voyage (en résumant) :
Je suis arrivé à Cancun, côte des Caraïbes, par avion le 11 décembre, je vous passerai les photos, ça ne vaut pas la peine, station balnéaire énorme et très récente pour touristes américains…
De là je suis parti à Isla mujeres en face de Cancun, petite île bien sympathique où il fait bon se prélasser sur une chaise longue, un cocktail à la main entre deux baignades.


Ensuite direction Tulum. La merveilleuse côte des Caraïbes avec cette mer d’un turquoise indescriptible et incroyable.


Visite de la zone archéologique maya de Tulum, surplombant la mer des Caraïbes !


De là je suis parti plus au sud en direction de Chetumal, pour profiter d’une lagune exceptionnelle, la laguna de Bacalar… pas de mot pour décrire ce lieu magique.


Ensuite direction le Chiapas et San Cristobal de las Casas, ville de 200 000 habitants perchée sur un plateau à 2300 mètres d’altitude.


Ville superbe que j’ai aussi beaucoup connu de nuit durant les fêtes de noël !
Du chiapas j’ai vu aussi le canyon del sumidero, Chiapa de Corzo, Palenque, zone archéologique magnifique perdue au milieu de la jungle, Mi-sol-ha, une cascade de plusieurs dizaines de mètres de hauteur, Agua Azul, un enchainement de cascades d’eaux turquoises.


Du Chiapas, je suis parti en direction de la côte pacifique, à Mazunte, petit village de pêcheurs et coup de coeur pour moi !!!.

Dans les environs, j’aurai vu aussi Ventanilla, Playa Mermejita, San Agustinillo, Agua Blanca, Punta Cometa… des lieux merveilleux sans mot pour les décrire…


Ensuite retour au Chiapas, nouveau passage dans les Caraïbes, découverte d’un endroit magique pour nager avec des tortues géantes appelées couramment caguama ( ainsi  appellent-ils aussi les maxi bières de 2 litres!!!) : Playa Akumal…

Visite de Chichen-Itza, une autre zone archéologique immense entre Merida et Valladolid.


Encore une fois le Chiapas.
De là direction Puebla, Cholula, avec la vue du volcan en activité le Popocatépetl qu’ hélas on ne peut gravir pour cause de sécurité…

Une courte semaine au DF, Distrito Federal, México, la capitale.
Un seul mot : énorme ! 20 millions d’habitants. La plus grande avenue du monde, Insurgentes…

Visite de la plus grande et plus énigmatique des citées pré-hispaniques : Teotihuacan.


Un autre passage à Cholula.
Nouveau séjour sur la côte pacifique, une autre fois Mazunte, la laguna de Chacahua ! merveilleux !!!!


Une diversité impressionnante : 136 sortes d’oiseaux, plus de 20 sortes de reptiles recensés… et bien d’autres choses !
Et me voici actuellement à Oaxaca, visite d’une autre zone archéologique Monte Alban et d’un petit village nommé Santa Maria de Tule, avec le plus gros arbre du Mexique, un arbre de plus de 2000 ans et de 58 m de circonférence !


Voilà en résumant au maximum mon voyage…

Le Mexique c’est aussi des rencontres exceptionnelles, des gens chaleureux et très aimables, des voyageurs du monde entier, un mélange culturel  impressionnant, une diversité musicale très intéressante avec encore beaucoup de musique traditionnelle, à chaque état du Mexique son folklore local, de très bons musiciens et un public ouvert et intéressé par la musique d’ici ou d’ailleurs,  une faune et une flore époustouflante, des plantes et arbres de toutes sortes, fleurs, cactus, plantes grasses, des oiseaux par milliers, des poissons de toutes les couleurs, la première fois que je vois des baleines, en l’occurrence trois baleines à bosses de 15 mètres environ, que je nage avec des tortues marines géantes de plus d’1m 20 des raies de plus d’1m 50 aussi, que je vois des dauphins, des requins,  des colibris, des scorpions, des tarentules, des singes hurleurs et singes araignées, des mapaches ( raton laveur), que je nage dans du plancton lumineux, qui à chaque mouvement de brasse s’illumine en milliers d’étoiles filantes, dans des grottes remplies d’eau turquoise et douce appelées cenotes, que je vois un volcan en activité bien plus haut que le Mont Blanc, et puis de bonnes rencontres féminines mexicaines !!!

Je pourrais faire mille articles si j’en avais le temps et le courage, j’ai dû prendre pas loin de 16 000 photos en quatre mois et vu tellement de choses ici !!!! A mon retour mi-mai je pense faire une petite projection de photos avec commentaires et dégustations.
Bienvenue à tous ceux qui le souhaitent !!!
En espérant que cet article vous donnera envie de venir un jour au Mexique je vous remercie d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes et de regarder ces quelques photos.
Que todo vaya bien !!!! ( je traduis : que tout aille bien !)

Petit rappel

Comme je l’avais annoncé (article du 3 mars), deux discussions auront lieu prochainement sur ce blog.
Un premier rendez-vous littéraire d’abord avec une discussion autour du livre « les enfants de la terre » de Jean M. Auel, le mardi 27 avril prochain. Il reste peu de temps pour lire ce livre.
Une discussion ensuite à propos du film « Solutions locales pour un désordre global » de Coline Serreau, le mardi 18 mai. A noter que ce film passe depuis mercredi dernier au Plazza-Victor Hugo à Besançon. Je pense que ce film est programmé un peu partout en France mais qu’il restera très peu de temps en salle.

Une nouvelle espèce pour la Franche-Comté

Hélas, ça devait bien finir par arriver ! Avec plusieurs milliers de tonnes de sel déversées sur les routes du département du Doubs, dont 88 tonnes à Besançon lors d’un seul week-end de décembre, il était évident que la qualité des eaux, et notamment les espèces aquatiques, allaient subir à court terme les effets d’une telle pollution.

Dans un article paru le 5 janvier dernier dans l’Est Républicain, les membres de la Commission de Protection des Eaux avaient déjà attiré l’attention des pouvoirs publics, notamment de la direction départementale de l’équipement mais aussi de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon, sur les « possibles répercussions de ces quantités énormes de chlorure de sodium sur les poissons ». Sans effet semble-t-il sur nos décideurs car l’utilisation du sel a continué pendant tout l’hiver.

La pêche de deux sardines (Sardina pilchardus) par M. Bertrand Faivre samedi dernier sous le pont Battant à Besançon n’est donc qu’une demi-surprise pour le monde des biologistes.


Le délégué régional de l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) l’a redit hier dans la presse locale : « Tous les indicateurs dont nous étions en possession depuis quelques années nous faisaient supposer une arrivée prochaine de la sardine jusqu’au niveau de Valence, voire de Lyon. Mais de là à aller jusqu’à Besançon … ! ».

Sous la pression des associations membres de Franche-Comté Nature Environnement, les services de la toute nouvelle DREAL (fusion de la DIREN et de la DRIRE) se sont associés à l’Agence de l’Eau pour demander au Ministre de l’écologie et du Développement Durable de mettre en place un « Observatoire de la progression des espèces marines en eau douce » sur l’ensemble du bassin Rhône-Méditerranée-Corse.

Je ne suis pas certain que la Franche-Comté puisse s’enorgueillir de la présence d’une nouvelle espèce invasive dans notre région.

Parc éolien : une énergie dans le vent ?

Un article proposé par Yves


Voilà un moyen de produire de l’énergie qui a du mal à se faire accepter dans nos campagnes. Une vraie source de conflits entre des réseaux qui se forment de militants pro et anti-éoliens  bien-sûr, sans oublier les riverains des futurs parcs éoliens qui sont de plus en plus actifs face à ce sujet. L’impact visuel, le bruit, les mauvaises ondes, les risques pour les oiseaux migrateurs …. On peut trouver beaucoup de désagréments à ce moyen de production d’énergie .

Alors moi cela me fait penser à cette phrase :

« C’est une bonne chose pour l’environnement mais , tant que c’est très loin de chez moi »

Ne faudrait-il pas une meilleur information de la population locale et surtout de La transparence de la part des entrepreneurs ?

L’argument principal en faveur de l’énergie éolienne a trait au caractère propre de la production et décentralisé qui laisserait une planète moins polluée pour les générations futures. Mais il est pourtant difficile en France de la mettre en place. Beaucoup de problèmes législatifs, le choix des emplacements, question délicate qui demande au préalable l’adhésion des communes concernées qui subissent des tas de pressions .

Alors , il est vrai que ces éoliennes gâchent notre contemplation de la nature autant que les panneaux solaires font moches sur les toits. Mais n’est-il pas grand temps de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, notamment le CO2 ?

Pour vous , Quelle énergie la France doit-elle développer en priorité ?

Nucléaire, solaire, éolien, biomasse ….

Ou continuer jusqu’à la dernière goutte avec l’énergie fossile ?

Pour moi le sujet et très ambigu.

Elections régionales (3)

Deuxième petite réflexion personnelle par rapport à ces dernières élections.

En période électorale, il est toujours délicat de chercher à « ratisser large ». ça peut marcher mais ça peut aussi foirer ! C’est ce qu’on appelle le « siphonnage des voix ». Aller sur le terrain du Front National peut permettre de lui piquer des électeurs mais peut aussi servir à alimenter ce parti. C’est un peu le système des vases communiquant. Et dans « communiquant », il y a « niquant ». Qui va réellement niquer l’autre ?

Par le passé, le thème de l’insécurité a été une bonne tactique pour la droite pour prendre des voix au Front National qui était alors à un niveau très élevé. Mais cette fois-ci, le Front National étant à un niveau plutôt bas, comme l’ont montré les derniers rendez-vous électoraux, et ayant atteint sans doute son niveau d’étiage (son niveau irréductible, constitué du noyau dur), il y avait fort à parier que le siphonnage des voix allait jouer dans l’autre sens. En d’autres termes : le FN ne pouvait que remonter. Et c’est ce qui s’est passé. Nul doute que le débat sur l’identité nationale a été une erreur de stratégie et qu’il n’a servi qu’à alimenter un parti d’extrême-droite cherchant les moyens de revenir dans l’arène politique.

(ce dessin humoristique, réalisé par Na, est extrait de ce site)

Mais là n’est pas l’essentiel de mon propos.

Deux choses m’ont frappé dans ce retour du Front National.

La première est qu’il ne s’agit plus tout à fait des mêmes électeurs qu’autrefois. Il n’y a pas beaucoup de points communs entre l’habitant de Nice ou de Cannes qui vote FN et le chômeur du nord de la France. Ni entre le petit vieux du fond de la Haute-Saône qui a peur de l’étranger et le banlieusard parisien qui n’arrive plus à joindre les deux bouts, bien qu’il ait un travail. Ces élections montrent que le FN s’installe sur le terreau de la précarité, plus encore que sur un rejet de l’étranger. Et comme cette même précarité s’installe elle-même de manière durable (qui croit encore à la sortie du tunnel ?), tout porte à croire que la marge de progression du FN est énorme.

La deuxième chose concerne le nouveau style du FN. Tout comme l’abstentionniste de ces élections est devenu un « abstentionniste décomplexé » (voir mon dernier article), l’électeur « dernier cri » du FN est devenu un « frontiste décomplexé ». Il n’a plus honte de dire qu’il est FN. Tout le monde dans le Nord cherche à se faire photographier sans complexe aux côtés d’une Marine Le Pen souriante et qui a fait, il faut malheureusement le reconnaître, une vraie campagne de proximité. On ne s’affichait pas avec Le Pen Père, on le fait volontiers avec Le Pen Fille. Elle a « respectabilisé » ce parti jadis infréquentable. Et c’est elle qui en a repris le flambeau.

Le danger est donc là aujourd’hui : un parti complétement relooké qui s’appuie sur un public grandissant (les victimes de la précarité).

Ce parti sera plus difficile à contrer. Les arguments tels que  « lutte contre la xénophobie » ne suffiront plus. Malheureusement.

Elections régionales (2)

Les élections régionales seront à l’honneur de ce blog pendant toute cette semaine, actualité politique oblige. Les articles ne seront pas très politiques, au sens partisan du terme (je pense qu’il est inutile d’en rajouter).

Je voudrais commencer cette série d’articles par une réflexion personnelle sur l’abstention. On cite souvent, parmi les raisons de cette abstention, le fait que la politique se résume souvent à des mots, des promesses, et qu’il n’y a pas beaucoup de mesures concrètes derrière. En deux mots, les gens en auraient marre du politique et de leurs paroles en l’air. Or, dans le cas présent, les trois compétences des conseils régionaux sont très concrètes et bien identifiées (le développement économique, l’aménagement du territoire et les transports, la formation professionnelle et les lycées). Il suffit de s’intéresser un minimum à la vie de la région (lire la presse régionale par exemple) pour comprendre que les choix qui sont faits au conseil régional interviennent de manière importante dans nos vies quotidiennes.

Il y a aujourd’hui, dans notre pays, de plus en plus de gens qui se désintéressent de plein de sujets et notamment de ceux qui relèvent des compétences des Régions (mais aussi des Départements, des Communautés de communes …). Le problème n’est pas, à mon sens, que les gens ne s’intéressent pas aux élections régionales mais plutôt qu’une majorité d’entre eux n’en a rien à foutre de la politique en matière de lycées, de formation professionnelle, de transport, d’économie …

Non, le problème le plus grave à mes yeux n’est pas forcément le manque de confiance dans le politique, mais bel et bien ce désintérêt de « la chose publique » qui affecte un nombre grandissant de nos concitoyens.

Ce qui m’a le plus gonflé, dans la presse (de gauche surtout) de la semaine dernière, ce sont ces « abstentionnistes décomplexés » qui s’expriment à découvert et qui donnent aujourd’hui leurs multiples raisons de ne pas aller voter. L’abstention était jusqu’à maintenant une maladie honteuse que personne ne revendiquait, aujourd’hui c’est plutôt « branché ». Evidemment, je comprends les raisons de chacun. Sauf que ne pas voter, ce n’est pas faire de l’abstention un acte politique à part entière comme on essaie de nous le faire croire depuis la semaine dernière (y compris dans un journal sérieux comme le Monde), mais aller se mélanger à la cohorte des gens qui n’ont rien à foutre de l’intérêt général.

En Afghanistan, chacun va voter sous les bombes. Ici, on reste chez soi. Nous vivons dans un monde de gavés, non ?

Semis de pommes de terre en expérimentation

Bravo à Luc de Belgique qui a trouvé la solution à la petite devinette du précédent article (je m’attendais à ce que ça soit BF15, avec un tel pseudo … !). La photo représentait donc de jeunes plantules de pommes de terre.

Mais rappelez-vous : j’avais déjà publié, dans une autre devinette parue en octobre dernier, une photo du fruit de la pomme de terre. Vous aviez d’ailleurs mis un temps fou à trouver de quoi il s’agissait …

Il semblait évident que j’allais expérimenter la culture de pommes de terre, non pas à partir des tubercules comme on le fait habituellement, mais à partir de semis.

Et pourquoi procéder ainsi ? C’est Tom Wagner lui-même (l’hybrideur américain avec qui j’ai fait un stage à l’automne dernier au château de la Bourdaisière) qui m’a donné ce fruit de pomme de terre. Il pense avoir obtenu la seule variété au monde complétement résistante au mildiou. C’est dire tout l’intérêt qu’elle représente !

Dans un premier temps, j’ai récolté les graines en procédant de la même manière que pour la récolte de graines de tomates.

Ces graines sont été semées le 21 février dernier (il faut s’y prendre tôt car le cycle de culture prend deux à trois mois de plus lorsqu’on commence à partir de graines et non de tubercules). Ces graines ont donné naissance à de petites plantules dont peu ont réchappé à un accident malencontreux (j’ai ouvert la fenêtre sans voir qu’une petite barquette de semis était sur le radiateur … vous imaginez la suite !).

Je vais transférer d’ici une semaine chacune de ces petites plantules dans un godet individuel. Plus tard, je les mettrai dans un godet plus gros. Enfin, au début mai, je repiquerai les plants directement en terre. Mais pas de n’importe quelle manière !

D’après Tom Wagner, il faut procéder ainsi : on creuse une tranchée profonde, on y repique les plants que l’on recouvre entièrement de terre, sauf un petit toupet de feuilles qui dépasse. Toutes les semaines, au fur et à mesure de la croissance de la plante, on bute avec de la terre en laissant chaque fois dépasser un peu de feuilles. En fin de cycle de culture, les tubercules ont poussé dans une épaisseur de 50-60 cm de terre et ce système permet d’avoir une récolte maximale.

Mais cette technique reste pour moi théorique, je vais donc l’expérimenter cette année et vous en reparlerai à l’automne.

Si cette pomme de terre est effectivement résistante au mildiou, j’assurerai la diffusion des graines à l’automne auprès de toute personne intéressée.

Dans les semaines qui viennent, je pourrai sans doute donner un petit plant à quelques personnes intéressées afin que l’expérimentation, pour être plus probante, soit menée aussi dans d’autres jardins. Avis donc aux amateurs !