Premier anniversaire

Pour mon cadeau de Noël 2005, Stéphane m’avait offert « l’installation et la configuration de mon blog ». A l’époque, je ne savais même pas ce qu’était un blog. Et en plus, je venais juste de lire un article du Monde disant que … 95% des blogs n’étaient jamais lus et n’avaient jamais de commentaires. Très engageant et très encourageant ! J’ai mis quelques semaines avant de prendre la décision d’écrire ou de ne pas écrire des articles. Et puis, il fallait bien que j’assume ce cadeau de Noël, je me suis donc lancé et j’ai écrit mon premier article le 17 janvier 2006, il y a un an exactement, jour pour jour.

Je ne savais pas où cette aventure allait me mener. Et je dois dire que je ne sais pas plus aujourd’hui !

Les premiers commentaires, dès le premier article, m’ont encouragé et je me suis alors mis à écrire sur les sujets qui me trottaient dans la tête et qui tournaient toujours autour des mêmes thèmes : la musique, la nature, le jardinage et (un peu) l’actualité.

Je me suis un peu plus investi lorsque d’autres blogueurs se sont aussi pris au jeu, ajoutant commentaires sur commentaires, mon blog a été pris l’été dernier d’une certaine frénésie. Il a fallu que j’arrête (provisoirement) ma galerie d’images (voir ci-contre) que je renouvelais tous les jeudis soirs pour arriver à suivre le rythme que mon blog m’imposait par ailleurs. Aujourd’hui, l’administration de mon blog me livre les statistiques suivantes : 223 articles en un an, 2 883 commentaires, 15 663 visites (dont 1 521 on duré plus d’une heure !), 92 723 pages consultées et maintenant plus de 600 visiteurs différents chaque mois.

C’est un blog assez atypique finalement car il n’a pas de thème unique. Ceux qui me connaissaient en tant que passionné de nature ont dû être déboussolé en tombant sur un article consacré à Bob Dylan. Ceux qui partagent mes nombreuses passions musicales ont dû tomber des nues en tombant sur un article sur la culture des carottes. Mes amis rockers ne m’imaginaient pas trop passionné par Bach, Ferré ou Miles Davis et la mésange charbonnière n’a pas dû trop les brancher. Mais bon, ce blog restera toujours ainsi fait, il vivra au rythme de mes passions et celles-ci ne sont pas du tout en train de se restreindre ou de s’émousser avec l’âge, bien au contraire.

Le blog est un truc frustrant. A peine les commentaires sur un article commencent-ils de devenir intéressants qu’ils sont aussitôt recouverts par l’arrivée d’un nouvel article puis d’un deuxième, un troisième … Lorsque l’article en question arrive en 5ème ou 6ème position sur le blog, le thème de la discussion s’arrête (parfois au bout de 138 commentaires, le record) puis ressurgit quelques mois plus tard lors d’un nouvel article. La vie d’un blog est ainsi faite, elle a son propre rythme, ses propres contraintes, c’est la vie qui se déroule dans sa fugacité même. Le plus dur a été d’accepter cette frustation permanente, ce mouvement continu qui casse ce qui a été construit. Un article et ses commentaires, c’est un peu comme un château de sable sur la plage que les vagues viennent progressivement détruire.

Autre chose frustrante : de nombreuses personnes que je connais vont régulièrement sur ce blog, parfois quotidiennement, mais n’osent pas mettre en ligne un seul commentaire. J’aimerais tant qu’elles franchissent le pas !

L’un des aspects les plus troublants de ce blog est l’impact des écrits sur sa propre perception des choses. On écrit par exemple un article un peu pamphlétaire sur le sport et voila que des commentaires très argumentés, faits par des lecteurs chevronnés (n’est-ce pas Nico, Vincent ou Roland ?), viennent vous apporter un éclairage différent et nuancer votre point de vue. Le monde n’apparaît plus aussi en Noir et Blanc, le gris et les teintes nuancées y ont leur place. Cela a été pour moi mon principal enseignement de l’année.

Peut-être que certains l’ont compris mais ce blog a quelque peu changé ma vie. Des nouvelles relations, j’allais dire des complicités, se sont tissées. Et ces relations n’ont rien de virtuel. Des blogueurs qui ne se connaissaient pas vont maintenant chanter Brassens ensemble, se retrouvent parfois pour boire une bière (enfin, c’est toujours un peu les mêmes et j’en fais toujours partie) ou lors d’une soirée de découverte musicale chez les uns ou les autres. Je ne m’attendais pas à avoir s’installer autant de relations concrètes et durables grâce à internet.

Me voilà donc reparti pour une année. Pas de changement de cap pour cette année si ce n’est une petite expérimentation en février avec Roland, conférencier dans le cadre de l’Université ouverte de Besançon, qui dialoguera avec nous tous sur les sujets de ses trois conférences (consacrées à l’environnement). Pour le reste : zoziaux, bières et zique. Comme d’hab’, quoi !

Merci à tous ceux qui, par leur participation active, par leur simple lecture ou parfois par un simple mot, m’ont aidé dans ce projet. Encore merci à Steph pour ce beau cadeau de Noël. Et merci à Joëlle qui « supporte » toutes les heures que je passe maintenant devant l’écran.

La ségolitude de Madame Royal

Etonnant comme la presse a glosé autour des déclarations de Ségolène Royal sur la muraille de Chine et sur ce fameux mot bravitude qu’elle a employé ! On pourrait croire que le sujet ne revêt pas une grande importance. Et bien non ! Ce non-événement a entraîné des réactions innombrables.

C’est en premier lieu un député UMP qui a ouvert le feu suivi par de nombreux journalistes. Mais le feu nourri s’est en partie retourné contre ses auteurs ; en effet, il a semblé rapidement qu’il ne s’agissait peut-être pas d’une énorme faute de français mais tout simplement de l’invention osée d’un nouveau mot qui serait une contraction de Bravoure attitude, c’est à dire un peu dans la lignée de Positive attitude employée jadis par un âne du Poitou mais avec – il fallait oser le faire – la contraction en plus. L’explication est à peine tirée par les cheveux mais semble du domaine du possible et même du probable car c’est sans hésitation et même avec un certain délice que Ségolène Royal semble avoir prononcé ce méfait linguistique. Un homme politique a même déclaré sans rire « Je suis un peu envieux, j’aurais un peu aimé inventer ce beau mot. Le mot est beau, il exprime la plénitude d’un sentiment de bravoure. L’inventivité sémantique fait partie de la capacité d’un candidat à parler une autre langue que la langue de bois ». Cétait signé Jack Lang-de-Bois, vous l’aviez probablement reconnu.

Les réactions des lecteurs du Monde ont été très contrastées. J’ai lu le terme de nullitude employé à l’égard de Ségolène Royal. Certains ont été choqués de voir que les critiques et arguments de la droite se confinaient à ce niveau aussi bas. D’autres n’ont trouvé dans ce mot bravitude qu’un stratagème utilisé par Ségolène Royal pour couvrir la vacuité et la platitude de sa visite en Chine. En soulignant le fait que le mot bravitude était déjà fort employé par les internautes et dans certains jeux vidéos, certains lecteurs du Monde ont montré du doigt à la fois les députés UMP qui ignorent déjà l’usage de ce mot et Ségolène Royal qui se donne la paternité d’un mot qui vient d’ailleurs.

J’ai lu tellement d’opinions contrastées que j’ai du mal à me faire une idée et je dois avouer que je n’ai pas trop d’avis sur la question (une fois de plus, diront certains, alors pourquoi est-ce qu’il nous balance des articles sur son blog ?) mais je pense que Ségolène Royal est très forte en stratégie et en communication et que rien n’est laissé au hasard. Le coup était probablement prévu, et une fois de plus, la petite polémique l’aura servie (avec de tels mots, elle se forge une image plutôt djeune). Dommage, car si ses propos l’avaient isolée, j’aurais inventé le mot ségolitude. Enfin, voilà qui est fait de toute façon, le mot est inventé, même s’il ne sert à rien.

Fleur de Noël

Hier, Joëlle a trouvé une fleur dans notre pelouse. Oh, pas une grosse fleur, une petite fleur insignifiante qui semble être du genre polygala, mais une fleur tout de même, ce qui a de quoi surprendre le jour de Noël.

polygala.jpg

Le 23 décembre déjà, je m’étais posé quelques questions. J’étais allé écouté Stéphane, Mélanie et Vanessa qui donnaient un concert dans la petite chapelle de Charcenne. Quelqu’un avait posé un bouquet de fleurs de forsythias sur l’autel. Des forsythias en fleurs en décembre, deux mois et demi avant leur date de floraison normale ?

forsythias.jpg

Le 24 décembre, autre surprise : une fauvette à tête noire dans un buisson près de chez moi, alors que cette espèce est censée hiverner sur le pourtour du bassin méditerranéen. Ce jour-là, j’avais entendu une chouette hulotte à … 4 heures de l’après-midi. Et puis, aujourd’hui, je m’aperçois que tulipes et narcisses sont déjà sortis de terre.

tulipes.jpg

Voilà, si certains doutaient de la réalité des changements climatiques, vous pouvez aussi vous reporter au site internet que nous a conseillé Anne et qui fournit la preuve d’une réelle évolution.

Adieu Pierre Louki

Avant hier soir, je rentre chez moi, très heureux d’être enfin en vacances. Mais il y avait un drôle de mail qui m’attendait : « sale nouvelle, Pierre louki est mort cette nuit ».

Ma découverte de Pierre Louki date du 1er avril 1973. C’était l’année de mon bac et j’étais venu, avec Joëlle, écouter Brassens au Théâtre de Besançon, l’unique fois d’ailleurs où j’ai assisté à l’un de ses spectacles. Assez curieusement, je n’ai pas de souvenir vivace de Brassens ce soir là. Peut-être parce que j’étais encore sous le coup de la première partie. Il y avait en effet un grand gaillard déguingandé qui chantait sur scène des chansons drôles et émouvantes : Pierre Louki.

Dans les jours suivants, je me rappelle avoir acheté un disque vinvyle que j’ai ensuite écouté des dizaines de fois « Le disque d’or de Pierre Louki ». J’ai adoré sur cet album les histoires drôles du grand-père caché dans un placard, du cousin d’écosse qui ne voulait pas écosser les petits pois et les très belles chansons tendres que sont « les mots du vocabulaire » et surtout « Qui viendra me dire bonsoir ? ». Depuis, les chansons de Louki ne m’ont jamais quitté.

Beaucoup plus tard, ayant appris en 1998 que Louki passait dans un petit village près de Château-Chinon, Joëlle et moi avons fait l’aller retour dans ce petit village de Corancy où Louki se produisait. Louki n’en revenait pas que nous ayons fait des centaines de kilomètres pour venir l’écouter. Depuis ce jour, il nous appelait « les fous de Haute-Saône ».

Avec Jean-Pierre, bisontin dont Louki m’avait donné les coordonnées, et Smaïn, un autre larron, nous avons organisé la venue de Louki le 29 septembre 1999 au Petit Kursaal. 400 personnes pour un concert inoubliable. Louki avait alors … 79 ans.

Pierre Louki donnait très peu de concerts. Mais souvent, Joëlle et moi partions à Paris dans le seul but de l’écouter : je me souviens avec beaucoup d’émotion de ses récitals à Sevran, au nord de Paris, puis ceux donnés à l’Espace Kiron et à la Maroquinerie. Et puis quelques pincements de coeur aussi en repensant aux quelques lettres de Pierre, surtout en 2002 alors que je traversais une mauvaise passe au niveau santé.

Cette année là, j’ai eu la chance de gratouiller quelques notes, chez lui à Montreuil, sur la guitare que lui avait offerte Brassens … la guitare qui avait fait le célèbre récital de Bobino 72. Ce jour-là, Pierre nous avait chanté a capella, à Jean-Pierre et moi, quelques chansons qu’il espérait pouvoir enregistrer sur un prochain disque. Odette, la femme de Pierre, était là. Mais l’année suivante, nous nous retrouvions dans ce petit cimetière de Brienon à la mort ce celle qui avait été la compagne de toute une vie. Pierre retrouva alors un peu de courage pour publier il y a deux ans un ultime opus au titre prémonitoire de Salut la compagnie. La sortie de ce disque fut l’occasion de donner un concert à Beaucourt. C’était alors notre dernière rencontre.

Mardi dernier, Pierre Louki dédicaçait encore son dernier ouvrage Confidences dans une librairie parisienne.

Il y a maintenant déjà deux jours que Pierre est mort et aucun mot n’a été dit dans la presse. Rien d’étonnant puisqu’elle l’avait ignoré toute sa vie durant !

2000_louki.jpg
(photo Christian Berjon)

Par le plus grand des hasards – mais était-ce vraiment un hasard ? – en folâtrant ce matin sur le net, je tombe sur une très belle vidéo ou Pierre chante dans les années 70 Mes copains. Pure moment d’émotion pour moi.

Bien sûr, je consacrerai dans les temps qui viennent une série d’articles à Pierre Louki.

Galerie d’images « en stand by »

Dans l’un de ses commentaires, Vincent me demande pourquoi j’ai arrêté de mettre de nouvelles séries photographiques sur ma galerie d’images (voir ci-contre la rubrique « coups d’oeil »). Aurais-je fait le tour de la question ?

Non, car j’ai probablement 20 000 diapos qui dorment dans mon armoire. Je pense que parmi elles, il pourrait y avoir encore quelques centaines, voire même mille ou deux mille photos que je pourrais mettre en ligne.

oeufs.jpg
(tiens, au fait, vous avez réussi à trouver le nid du petit gravelot sur la photo ?)

J’ai cru que j’arriverais à tout gérer : le blog + la galerie d’images. Il me fallait 3 heures chaque jeudi soir pour trier les diapos, les scanner, réduire leur taille informatique, les mettre en ligne. Trois heures, c’était à la limite de ce que je pouvais faire. J’ai tenu six mois, jusqu’en juillet.

Et puis, au cours de l’été, certaines personnes qui avaient beaucoup de vacances (des enseignants, suivez mon regard …) se sont mises à mettre beaucoup de commentaires sur mes articles. J’ai trouvé passionnant de pouvoir participer aux échanges, je me suis un peu pris au jeu, c’était très prenant en temps et j’ai dû délaisser ma galerie d’images.

Et puis, je dois dire que ces photos font partie pour moi du passé. Beaucoup ont été faites dans le début des années 80. Il me semble que c’était il y a très très longtemps. A 52 berges, d’autres activités m’attendent encore. Et il y a trop de choses à découvrir dans ce foutu monde !

gravelot.jpg

La photo est quelque chose de passionnant, mais je ne suis pas trop dans ce truc là en ce moment, c’est tout. Je fonctionne un peu comme ça, au rythme de mes passions. Celles-ci ne s’émoussent jamais avec le temps, elles s’éclipsent par moment pour laisser la place à d’autres. Mais c’est pour mieux ressurgir plus tard. Rendez-vous donc pour de nouvelles images dans quelques semaines, quelques mois … ou quelques années !

Légendes de la Haute-Patate profonde (1)

Mon article sur la mésange charbonnière a suggéré à notre ami Vincent une question pertinente : « Y a-t-il dans la Haute-Saône profonde, ou dans je ne sais quelle archive (morte ou vivante), une légende expliquant la cravate noire de la mésange ? Sinon, quelqu’un pourrait-il l’inventer ? J’aimerais bien savoir, moi, pourquoi elle en porte une, la semaine comme le dimanche, sur sa belle chemise jaune ? »

Eh bien, non seulement, la question de Vincent m’a donné l’idée d’ouvrir une série d’articles sur ce thème, mais en plus il se trouve que je connais justement une légende sur la cravate de la charbonnière. La voici, telle que ma grand-mère Dupdup nous la racontait :

La mésange charbonnière est appelée ainsi parce qu’autrefois elle allait « au charbon », dans le secteur de Plancher-les-Mines exactement. A force de travailler dans les mines, elle a acquis, au fil des générations de charbonnières qui se sont succédées, un ventre de couleur noir charbon. Et oui, c’est sa vraie couleur !

Alors comment ce ventre est-il devenu jaune ? C’est assez simple : la combustion de charbon est tombée en désuétude (« trop polluant » ont dit les premiers écolos de l’époque). Les mines de charbon ont alors fermé et toutes les mésanges charbonnières ont dû se recycler … dans l’industrie chimique où la tenue « couleur souffre » est exigée. Les mésanges ont donc dû se vétir de redingotes jaunes.

Mais en changeant de conditions sociales (puisqu’elles ont quitté leur statut de prolos bossant dans les mines), les charbonnières se sont quelque peu embourgeoisées. Elles ont alors pris de l’embonpoint et se sont trouvées rapidement à l’étroit dans leurs nouvelles redingotes qu’elles n’arrivaient plus à refermer. Et c’est ainsi que progressivement la couleur noire d’origine, qui était cachée sous la redingote, est réapparue au grand jour. La Direction a d’ailleurs bien toléré ce laisser-aller, toute contente de voir l’ensemble des salariées mésanges adopter le port de la cravate !

Quant à la question de savoir pourquoi elles portent la cravate même le dimanche, je dirais que c’est peut-être par « excès de z’ailes ».

Voilà l’histoire véridique de la cravate de la charbonnière que je tenais à raconter ici, avant qu’elle ne disparaisse de la mémoire collective.

charbo4.jpg

Connaissant l’esprit un peu tordu de Vincent (ah bon ?), je sais déjà qu’il va me poser la question : « Et alors, pourquoi les femelles ont-elles des cravates noires un peu plus petites ? ». Et bien, simplement, parce qu’elles boivent à peine moins de bière !

Quant à la sous-espèce endémique dupdupontus à large cravate qui n’est localisée qu’à Bussières, ce n’est qu’un mythe. L’explication en est très simple : les charbonnières qui vont à la table Dupdup y sont mieux nourries qu’ailleurs ! Evidemment !

Et si on faisait les quatre cents coups ?

Vous l’avez sans doute remarqué, chacun de mes articles est classé dans l’une des rubriques « coups de … » selon les thème qu’il aborde. Quand je râle (ça m’est déjà arrivé 38 fois depuis la création de ce blog !), l’article est classé dans « coups de gueule », quand j’aime bien une musique, ça va dans « coup de coeur », les articles sur le jardin dans « coups de pioche »… et j’ai créé une rubique « coup par coup » (à défaut de mieux) pour ce qui n’est pas classable.

Mais ma classification ne me convient qu’à moitié. Déjà parce qu’il y a déjà trop d’articles dans certaines rubriques et qu’un article n’y est pas facile à retrouver. Et puis certains titres de rubriques ne correspondent pas tout à fait à ce que j’y mets. Ainsi la rubrique « coups d’ailes » est destinée aux articles consacrés à la nature, ce titre convient bien lorsque j’écris des articles sur les oiseaux ou les papillons mais « coups d’ailes » pour parler du blaireau ou du renard, c’est pas tout à fait ça (j’avais bien pensé à « coups de griffes » mais je réserve ça pour une éventuelle rubrique sur le sexe féminin !!!). Ma rubrique sur Dylan s’intitule « Coup de chapeau au Bob », je sais depuis le début que c’est un jeu de mot assez foireux pour faire cohabiter « chapeau » et « bob » et là aussi, ça ne me convient pas vraiment.

Vous l’avez peut-être compris dès le début de cet article, j’ai envie de réorganiser tout ça et de trouver d’autres titres de rubriques possibles.

En juillet dernier, les lecteurs de ce blog avaient recensé près de 250 expressions utilisant des noms de fruits et de légumes (voir les commentaires à l’article « avis de recherche » du 27 juillet et leur synthèse dans l’article « légumes et fruits en paroles » du 16 septembre dans la rubrique « coup par coup »). Je vous propose aujourd’hui ce même type d’exercice. Merci donc de m’aider à recenser toutes les expressions possibles utilisant le mot « coup ».

L’oeuvre de Paul Géroudet

Il a été incontestablement le plus grand ornithologue européen du 20ème siècle. Paul Géroudet s’est éteint ce matin à l’âge de 89 ans. Les journaux n’en ont pas parlé. J’ai reçu vers midi un mail de Magalie qui m’apprenait la nouvelle qu’un oiseau lui avait sans doute donnée en passant.

Il y a trente ans, quand j’ai commencé de m’intéresser aux piafs, chaque fois que je voyais une espèce nouvelle, je me précipitais dans ce que l’on peut appeler « la bible » de l’ornithologue : « le Géroudet ». J’y trouvais toujours les renseignements scientifiques que je cherchais mais aussi et surtout beaucoup de poésie. J’étais à l’époque à l’université et la froideur toute scientifique avec laquelle certains enseignants et chercheurs abordaient le monde du vivant me faisait froid dans le dos. Seul mon prof et ami Roland avait su me montrer la nature sous un visage plus rieur et enchanteur.

La lecture de Géroudet est une véritable bouffée d’air frais. Le bonhomme est capable de vous parler d’une seule espèce sur une quinzaine de pages. L’écriture est parfaite. Quand vous avez commencé un article, vous allez forcément jusqu’au bout. Les ornithologues ne sont-ils pas prédisposés à avoir une bonne plume ?

geroudet.jpg

Son oeuvre est colossale : huit ouvrages, je crois, qui balaient l’ensemble du monde des oiseaux européens. Il faudra sans doute attendre au moins un siècle de plus pour trouver un vrai scientifique/naturaliste/écrivain doublé d’un vrai poète !

A vot’ santé !

Merde, merde et merde ! Je m’étais promis de payer une petite bière à la personne qui mettrait en ligne chaque millième commentaire de ce blog. Et puis, voilà-t-y pas que, sans faire exprès, c’est moi qui ai ajouté le 2000ème ! Me voilà donc contraint de boire ma petite mousse, tout seul, face à moi-même ! Mais bon, c’est pas la première fois que ça m’arrive !

biere.jpg

Alors à votre santé !
A celle de mes amis d’abord !
Et accessoirement à celle du monde !

Coup dur sur le disque dur !

Il est arrivé une panne très rare, très improbable : le disque dur du serveur qui gère ce blog a été détruit. Le blog n’était plus consultable une partie du week-end jusqu’à ce lundi midi.

Tout ce qui avait été sauvegardé sur un autre disque dur a été heureusement récupéré. Mais ce qui avait été écrit samedi matin a complétement disparu du blog. Heureusement, ma boîte aux lettres qui reçoit aussi les commentaires en a gardé certains en mémoire. J’ai essayé de les réinsérer. Je n’y suis pas arrivé complétement, il manque certaines des réponses que j’avais faites à ces commentaires. Je suis désolé pour ce problème technique.

Le matos, les engins, les ordi, c’est comme les gens, vous leur faites confiance et puis …. pschitt !!!

Quand les pilotes d’avions jouent à Zorro

Très belle image dans le ciel lundi matin à 7H20. Trois avions se sont croisés en dessinant dans le ciel un superbe Z.

z.jpg

J’avais à peine fini la photo qu’un quatrième avion est passé plus haut et beaucoup plus en arrière plan, rajoutant un deuxième Z au premier (mais nettement moins visible que le premier, petite ligne blanche en haut de la photo).

zz.jpg

Décidément, on s’amuse bien dans les cieux !

Branle-bas de combat chez les Dupdup !

Branle-bas de combat hier à la maison Dupdup. En fin d’après-midi, j’aperçois sur le sol de la cave un liquide bleu-vert qui s’épanche sous le congélateur. Zut alors, c’est du liquide réfrigérant. Il va vite falloir trouver un congélateur pour nous dépanner et transvaser rapidement les aliments.

J’appelle Joëlle sur son portable qui arrête tout de go l’activité qu’elle était en train de mener avec sa chorale (à une dizaine de kilomètres) et qui se fait aussitôt ramener à la maison par une de ses copines. Entre temps, j’appelle de toute urgence (car on est samedi 17H45 et les magasins vont fermer) le dépanneur en électroménager du secteur. Merde, ça ne répond pas.

Joëlle arrive à la maison un peu plus tard. Elle constate les dégâts mais s’aperçoit rapidement qu’il ne s’agit pas de liquide réfrigérant. En rangeant la cave, j’avais malencontreusement renversé à côté du congélateur un bocal qui contenait un reste de bouillie bordelaise (c’est aussi un liquide bleu-vert). Et puis j’apprends dans la soirée que les congélateurs ne contiennent pas de liquide réfrigérant mais simplement un gaz ! Hilarant !

La dignité des vieux éléphants

J’aime l’image de ces vieux pachydermes qui, dans la savane africaine, vont mourir seuls avec dignité, loin des regards, dans ce que l’on appelle le « cimetière des éléphants ». Ah, si les vieux éléphants du PS pouvaient prendre modèle sur leurs cousins africains !

Blog en congés (4)

Décidément, je me demande si l’île Texel n’est pas en train de devenir ma deuxième patrie. Me voilà donc reparti pour un nouveau séjour, en compagnie d’amis, au bord de la mer du Nord.

Les goélands et l’air du large m’appellent une fois de plus !

goeland.jpg
(photo réalisée lors de mon dernier séjour à Texel en mai)

Mes articles reprendront le samedi 30 septembre. Courage à ceux qui bossent !

Légumes et fruits en parole

En juillet, j’avais écrit un article disant que j’étais à la recherche d’expressions utilisant des noms de légumes et de fruits.

Grâce aux commentaires de Nico, Anne, Pascale et Vincent, l’inventaire s’était enrichi rapidement au fil des jours. Qu’ils en soient tous remerciés.

Voici la synthèse de ce qui avait été trouvé (j’ai éliminé tout ce qui tenait plutôt du proverbe, ça pourrait éventuellement faire l’objet d’une recherche ultérieure) :

AMANDE
• Les yeux en amande (les yeux effilés, de type asiatique)

ARTICHAUT
• Coeur d’artichaut (inconstant en amour : « une feuille pour tout le monde »)

ASPERGE
• Aller aux asperges (faire le trottoir)
• Asperge : sexe de l’homme
• Asperge du pauvre (le poireau)
• Asperge (se dit d’un adolescent qui a grandi trop vite : « il a tout d’une asperge »

Lire plus

Problèmes techniques

Il semblerait que mon blog ait été fortement perturbé les jours derniers : la taille des caractères était énorme et il était impossible d’ajouter un seul commentaire. De plus, je ne pouvais pas m’en apercevoir depuis mon ordinateur. Avec toutes mes excuses. Je viens juste de réinstaller les derniers articles et les derniers commentaires et je crois que le bug a été éliminé. Est-ce que ça marche maintenant ? Merci de me confirmer que tout est rentré dans l’ordre.

Survol rapide de l’actualité (4)

Suite de ma petite rubrique présentant quelques réactions très rapides aux titres de l’actualité et qui est juste destinée à amorcer entre blogueurs des échanges sur l’actualité. Tous les titres d’articles proviennent, sans exception, du Monde.fr

“La NASA a égaré les bandes son et vidéo du premier pas de l’homme sur la lune”. Y’a plus qu’à remonter !

“L’eau se fait rare partout, même dans les pays riches”. Merde alors, tant qu’il n’y avait que les pauvres … !

“Le nombre de pauvres aux Etats-Unis s’est stabilisé à 37 millions en 2005″. On a les satisfactions qu’on peut !

“Les Sex Pistols outragent la reine”. En sortant leurs sexes ou leurs pistolets ?

“Apprentissage de la lecture : le ministre confiant dans les enseignants”. Et l’inverse ?

“La France quitte le Mondial de basket avec un peu plus d’expérience”. Quelle belle formule pour dire qu’on a pris une branlée !

“Astronomie : l’explosion d’une supernova observée pour la première fois en direct”. En direct, faut quand même pas exagérer, l’événement a mis 440 millions d’années avant d’être visible de la terre ! “Léger différé” aurait été plus approprié, non ?

“Le Soudan rejette la résolution 1706 de l’ONU”. Ah l’efficacité légendaire de l’ONU : au bout de 1706 rejets de résolution, un blâme, au bout de 882 blâmes une conférence internationale… ! Ainsi va le rythme du monde.

“Trois tonnes de cocaïne saisies sur un voilier au large des Canaries”. J’vous dis pas la gueule des canaris !

“La Cnuced dénonce une croissance sans emplois dans les pays les plus pauvres”. Et si l’on revendiquait enfin le contraire : des emplois, sans croissance, dans les pays les plus riches !

“Debré : “rien n’est plié” pour la désignation du candidat UMP à la présidentielle”. Si, moi : plié de rire !

“Alstom Power Boilers condamné pour avoir exposé ses salariés à l’amiante”. Dur dur la vie de patron !

– “Venezuela : Hugo Chavez s’ouvre la voie pour une présidence à vie”. Chirac en rêvait, Chavez l’a fait !

“Zidane a frappé, la France a adoré”. En d’autres termes : “Zidane est adoré, la France est complétement frappée !”

Et pour finir ces deux belles contrepétries du Canard Enchaîné :
– “Repoussant un calepin trop vilain, Cécilia veut que Nicolas la fasse mousser quand il laïusse.”
– “Aubry parle de “ces vilaines gauchistes” devant des éléphants fixés dans les régions ».

Blog en congés (3)

Les goélands m’appellent à nouveau.
Je serai de retour le dimanche 27 août avec, j’espère, de nouveaux articles.

goeland.jpg
(photographie réalisée il y a trois mois au bord de la mer du Nord)