« devoir de vacances »

Avec mon article sur Ségolène, je croyais en avoir terminé avec ce maudit blog avant de partir en vacances. Mais voilà-ti pas que Vincent, au sujet de l’article « il s’en passe des choses autour d’une maison » vient de mettre dans ses commentaires des liens très rigolos pour illustrer certains oiseaux (cliquer sur les mots en couleur) :
– la mésange charbonnière
– le pic vert
– un rassemblement de jeunes pics épeiches
– la huppe fasciée
– le macareux
– le chardonneret
– et même un maillot de loriot d’Europe !

J’ai trouvé ces rapprochements trop drôles. Et ça m’a donné l’idée d’un petit jeu. Donc voilà, si pendant mon absence qui va durer huit jours, certain(e)s ont du temps pour rechercher sur le net d’autres animaux de ce type-là, la liste est ouverte. Ce sont mes « devoirs de vacances » !

Dis Ségolène, le kärcher, tu connais ?

Un dernier article, avant de prendre congés de ce blog, l’espace d’une dizaine de jours seulement. J’ai envie de revenir un dernière fois sur les présidentielles. Avec l’intention de rendre hommage à Ségolène Royal.

J’ai espéré jusqu’au dernier moment que les urnes parleraient différemment. Mais à y regarder de plus près, les jeux étaient presque faits d’avance. Finalement le résultat est plutôt logique.

Pendant cinq ans, le PS n’a rien foutu. Pas l’ébauche d’un programme. Rien. Seules les ambitions personnelles ont prévalu : « succéder au déserteur ». En voilà une ambition pour le pays !

Ségolène est arrivée avec probablement beaucoup d’ambition personnelle. On ne peut le lui reprocher. Pour faire de la politique, il faut avoir soit un égo demesuré, soit un très gros complexe à compenser. Je préfère l’égo au complexe de celui qui a une revanche à prendre sur la société.

On ne peut non plus reprocher à Ségolène Royal de ne pas s’être appuyée sur son parti. Vous rigolez ? Sur quel parti ? Un parti en cendres parce qu’il n’a pas fait l’inventaire des années Jospin. Il n’y avait aucun point d’appui possible dans ce panier de crabes laminé par les guerres intestines. Sans pouvoir bénéficer d’un vrai programme et avec des éléphants qui souhaitaient la défaite de la gazelle (cela ne fait aucun doute), Ségolène a fait ce qu’elle pouvait, c’est à dire en comptant avant tout sur elle-même et sur quelques proches. Elle a donc avancé seule avec le lot de maladresses que cela comporte (la presse a d’ailleurs été beaucoup plus encline à relever ses quelques fautes que les bourdes de Sarko). La grosse erreur de Ségolène Royal aura été, à un moment donné, de revenir vers les DSK, Hollande & Co. Elle n’avait pas compris (ou peut-être a-t-elle simplement douté de sa stratégie à un moment donné) que les français ne voulaient plus de cette génération-là. Dans un combat, on ne change jamais de stratégie. Ce fut sa faute.

Elle s’est retrouvée face à un Sarkozy qui avait quatre années de campagne d’avance et qui a probablement fait une campagne exemplaire, grâce d’une part à ses qualités personnelles exceptionnelles (son punch surtout, qu’il faut lui reconnaître) mais aussi grâce à des choses moins avouables, notamment le système de noyautage de la presse et de désinformation mis en place autour de lui.

Si l’on regarde tout ce qui a desservi Ségolène Royal (la campagne forcenée et réussie de Sarko, la désinformation du public, l’absence de programme du PS, les coups de poignards dans le dos ou l’inertie volontaire des vieux socialistes, les dérapages verbaux des machos, la déliquescence complète de la gauche de la gauche…), force est de reconnaître qu’en faisant passer la gauche de 35% au premier tour à 47% au 2ème tour, Ségolène a réussi un petit miracle. Ce petit tour de force, elle le doit à ses propres qualités d’abord (son courage avant tout) mais aussi, il faut le reconnaître, au front anti-Sarko qui s’est installé en fin de campagne.

S’il fallait que je garde une image, une seule, de cette campagne, c’est bien celle, lumineuse, de cette femme, entourée d’adversité, avançant avec courage et détermination vers son destin.

Mais revenons aux éléphants : DSK, Fabius, Lang, Hollande et Jospin. Il est évident qu’ils ont plombée Ségolène Royal, du début à la fin. Par le fait d’abord de n’avoir eu aucun programme à proposer à leur candidate. Mais aussi par le fait de ne pas l’avoir aidée ou, pire, d’avoir entravé sa marche. Jamais dans l’histoire des présidentielles, un candidat n’avait été aussi peu soutenu par son propre parti. Chacun des éléphants, pour des raisons personnelles ou pour des visées stratégiques à moyen terme (2012), a souhaité la défaite de sa candidate, c’est une véritable honte, le pire peut-être ayant été le PIRE (c’est l’abréviation que j’ai trouvé pour le Planqué de l’Ile de RE, je suis assez content de ma trouvaille).

Finalement, si Ségolène Royal méritait de gagner, le PS lui, méritait de perdre.

Juste un petit conseil à Ségolène pour finir. Face à une telle adversité dans son propre parti, il n’y a qu’une seule méthode qui vaille : la méthode Sarkozy, c’est à dire la méthode kärcher. « Vas-y Ségo, pulvérise-les avant qu’il ne reprennent le dessus. Beaucoup de gens sont avec toi. Mais le chemin sera long pour reconstruire ce qui est aujourd’hui en ruine ».

Patriotisme, nationalisme et identité nationale

Relevé cette semaine, dans Télérama, cette citation de Romain Gary rapportée par un lecteur : « Le patriotisme, c’est l’amour des siens. Le nationalisme, c’est la haine des autres. »

Et dans le même courrier des lecteurs, juste en dessous, un petit texte de Y. Mathieu : « Et si le ministère de l’Identité nationale dont rêvent certains c’était « tout simplement » le ministère de la Culture ? ».

Les élections sont terminées. Mais que cela ne nous empêche pas de continuer à discuter ensemble de thèmes importants dont certains, notamment la culture, ont été « oubliés » dans cette campagne.

J’irai lire sur vos tombes

Il y a un mois, j’étais à un baptême dans un petit village de la vallée de l’Ognon. Comme chaque fois, je m’emmerde pendant l’office. Un enterrement, c’est beaucoup plus pratique, il y a toujours beaucoup de monde (surtout dans les campagnes) et, en n’arrivant pas trop tôt, on se retrouve systématiquement à l’extérieur, faute de place. Un baptême, ce n’est pas pareil. La foule s’y presse moins. Dans le cas présent, même avec cinq baptêmes à la fois (on fait ça à la chaîne maintenant), l’église était aux trois quarts vides. Impossible donc d’éviter l’office.

Le curé était super bien, du genre cool à la voix douce, une voix d’agneau. Mais je me méfie de ceux-là, c’est les plus dangereux à mon avis. Alors je suis sorti discrètement au bout de dix minutes.

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Comme le cimetière du village est installé autour de l’église, j’ai commencé à déambuler au milieu des tombes, d’autant que ce petit cimetière, dont une partie est sous forme de terrasses, a beaucoup de cachet. Et puis, je dois dire que j’aime l’ambiance particulière des cimetières (comme celle des églises d’ailleurs, s’il n’y avait pas ces soutanés curés !). Je comprends Brassens qui a beaucoup écrit à ce sujet et qui aimait beaucoup ces lieux chargés d’histoire.

Parfois quelques tombes nous livrent des fragments de la vie des gens. Ainsi une tombe de ce cimetière affichant un portrait de Johnny Halliday. Le défunt devait être un vrai fan … ou un Suisse. Mais c’est une autre tombe qui m’a frappé. Il y avait enterré là un couple de chorégraphes de l’opéra de Paris, Pierre et Micheline, morts il y a une dizaine d’années. Plutôt insolite dans ce petit cimetière campagnard. Et puis surtout, gravée sur la pierre, une citation de Nietzche. Un texte de l’auteur de l’Antechrist sur une tombe, avouez que celà a de quoi surprendre !

« Et que soit perdue la journée où l’on ait pas dansé une seule fois. Et que soit fausse la vérité où il n’y ait pas un seul éclat de rire ».

La première moitié de cette citation nous invite à danser tous les jours de notre vie. Elle est très belle.

Demain soir, après l’annonce du résultat de l’élection présidentielle, la moitié de la population aura effectivement envie de danser. L’autre moitié pourra-t-elle, comme le suggère Nietzche, danser quand même malgré le désespoir et le découragement ? Ce sera difficile, mais c’est quand même une belle philosophie de la vie, non ?

Le nouveau Dieu informatique

Mes problèmes de connection internet sont résolus. Je suis désolé d’avoir été moins présent sur ce blog, surtout au niveau des commentaires.

Avant que les problèmes n’aient été résolus, j’ai dû, en raison du peu de répondant de Free, utiliser tous les moyens possibles et imaginables pour tenter de reconnecter la bête capricieuse.

J’ai même dû utiliser les services de deux techniciennes que Dieu-Sait-Qui ou peut-être la Providence m’avaient envoyées. Les voici en train de vérifier les branchements.

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Une image symbolique de l’espèce humaine se prosternant devant le nouveau Dieu Ordinateur, non ?

Je retourne à mes tomates

La prochaine fois, je m’abstiendrai de tout pronostic. Même si cela me vaut de boire quelques bières avec les amis. Il y a tellement d’autres occasions pour cela.

Je n’imaginais pas un tel score aussi élevé pour Sarko et je pensais que Ségolène Royal se rapprocherait un peu plus des 30%. Elle a mené le PS à son niveau le plus élevé depuis vingt ans et a réussi à atteindre le score de François Mitterand en 1981. Belle performance qu’aucun éléphant n’aurait pu réaliser.

Mais soyons réalistes, le PC et les Verts ne pèsent quasiment plus rien et le total des voix de gauche est très faible. La France est un pays très à droite, cela ne fait pas de doute. Une grande partie de la droite s’est lepénisée. En un sens, les idées que défend le FN ont gagné et Sarko doit cette première victoire au fait d’avoir joué sur le même registre que Le Pen. On le pressentait déjà, les idées extrémistes se sont infiltrées de manière insidieuse dans toutes les couches de notre société, Sarko n’a fait que surfer avec habileté sur cette lame de fond.

Ce premier tour a été, d’une certaine manière, une victoire des instituts de sondage. Si l’on retient la marge d’erreur de trois points (pour les grands candidats) qu’il convient d’appliquer aux chiffres publiés, force est de reconnaître que les sondages des derniers jours étaient relativement proches des résultats sortis des urnes.

Pour le deuxième tour, la dynamique Sarko va forcément se poursuivre. Le « Tout Sauf Sarko » des partis les plus à gauche n’est pas un bon plan, il va diaboliser un peu plus le candidat de l’UMP et incontestablement lui ramener quelques voix supplémentaires. Les trois sondages de ce matin le donnent déjà nettement vainqueur et une moyenne de 88% d’électeurs sont déjà certains de leur choix. Tout semble donc maintenant « plié », même s’il ne faut pas sous-estimer les qualités de Ségolène Royal, et notamment ses capacités à rassembler, bien supérieures à celles de Sarko.

Les articles politiques que j’ai écrits étaient une parenthèse sur ce blog. Je vais retourner à des choses plus sereines : à mes tomates, à mes blaireaux et aux chansons de Brassens. Dès que mes problèmes de connection seront résolus (enfin ceux de l’ordi, mes quelques neuronnes tiennent encore le coup), mes articles reprendront, sur des thèmes problablement proches de ceux d’avant les élections : jardinage, nature, musique et un peu d’actualité.

Qui parie une petite bière ?

Toujours en panne de Freebox, ce qui explique ma non-participation aux discussions de ce blog les temps derniers. J’écris cet article une nouvelle fois depuis « ailleurs ».

La dernière ligne droite de la présidentielle est là. C’est la semaine où tout s’accélère. Si l’on prolonge les courbes des évolutions des sondages des derniers jours, on peut déjà avoir une petite idée du résultat de dimanche soir. Plusieurs courbes vont se croiser, c’est certain. Je n’ai qu’une confiance très limitée dans les sondages mais l’analyse de l’ensemble des résultats des six instituts de sondages donne actuellement une tendance plutôt nette. A voir si ça se confirme dimanche soir.

J’avais écrit à plusieurs reprises, il y a six mois déjà, que je ne croyais pas à la présence de Sarkozy au deuxième tour. Je continue à le penser aujourd’hui, malgré l’avis général. J’ai déjà parié plusieurs bouteilles à ce sujet et suis prêt à continuer à parier avec les lecteurs de ce blog. Quelque soit le résultat, que je sois gagnant ou perdant, j’aurai au moins le plaisir de boire une petite bière avec vous.

Problèmes techniques : ça continue !

Je n’ai toujours pas d’accès à la Freebox. France Télécom dispose maintenant de sept jours pour répondre aux injonctions de Free. Mon attente peut donc durer encore une semaine. En attendant, je suis obligé d’aller squatter les ordinateurs des autres pour avoir accès à mon blog. Je viens d’y accèder après trois jours d’absence.

Très heureux de constater le retour du Russe. Merci à ceux qui ont pensé à mon anniversaire. Notamment à Ségolène qui est venue à Besançon spécialement ce jour-là. Mais bon, je n’aime pas la foule et je suis allé ce jeudi soir observer mes amis les blaireaux. Le spectacle était à la hauteur de mes espérances, il faudra que j’en parle prochainement. C’est étonnant comme cette absence de connection à internet m’a permis de recréer des liens plus forts avec la nature. Peut-être que cette pause était nécessaire.

Ce qui m’embête, c’est que la panne intervient au moment où commence la dernière ligne droite de la campagne présidentielle. Il y a tellement de choses à dire. Je suis très frustré par l’absence de vrais débats. Il n’y a pas un seul sujet qui tienne plus de vingt quatre heures. Ainsi en est-il de sujets essentiels comme l’Europe, de la 6ème République, de l’éducation nationale, de l’environnement … Les candidats sont pris dans une course effreinée que leurs imposent les médias et les citoyens.

Il me semble qu’il y a quelques dizaines d’années, les candidats étaient plus visionnaires, assénaient avec vigueur et conviction quelques idées fortes et le public pouvait imaginer comment ces grandes idées allaient se décliner par la suite. Aujourd’hui, on demande aux candidats de s’exprimer sur tout, c’est devenu très catégoriel, impossible pour chacun d’entre eux de maîtriser tous les sujets et de ne pas faire de gaffe. Le détail tue le général.

Qui, parmi les candidats, a aujourd’hui une vision globale de l’avenir. Qui leur demande d’ailleurs ? Mais les médias et le public ont parfois beau dos. N’est-ce pas aussi parce que l’avenir est très incertain que les candidats cachent, peut-être volontairement, leur impuissance derrière des montagnes de discours, éludant ainsi les vrais problèmes ?

J’espère pouvoir revenir rapidement sur ce blog. En attendant, je retourne à mes tomates et à mes blaireaux, vous laissant avec ce sujet de discussion.

Petit problème technique

J’ai un problème de connection avec la freebox, ce qui explique que je n’ai pas écrit de nouvel article depuis deux jours et que je n’ai pas participé aux commentaires. Cet article est donc écrit depuis un autre ordi, juste pour vous informer de ce problème technique. Un nouvel article sera mis en ligne dès que les difficultés de connection seront résolues. Merci d’être patients !

Poisson d’avril

Naturellement, l’article précédent était un POISSON D’AVRIL.
Désolé Marc, tu n’existais pas avant cet article, te voilà à nouveau retombé dans l’anonymat. Je te renvoie brutalement dans ce no man’s land d’où tu viens. J’aurais bien aimé te connaître, au moins pour que tu me parles de musique soul. Ce n’est pas souvent qu’on peut parler de Sam Cooke avec les gens qu’on rencontre.

Blog en « pause-Baudrillard » et en « pause-Rabhi »

Un blog, c’est l’éternelle frustration. Le domaine de l’éphémère. Les articles disparaissent les uns après les autres, bouffés par de nouveaux articles qui viennent recouvrir les anciens. Je crois que je ne m’y ferai jamais. Les plus fidèles à ce blog continuent souvent de dialoguer mais, lorsque l’article concerné se retrouve relégué en quatrième ou cinquième position, le discussion s’arrête la plupart du temps d’elle-même (mis à part quelques rares exceptions).

La discussion qui a commencé sur les deux articles consacrés à Baudrillard et à Pierre Rabhi pourrait aller beaucoup plus loin, me semble-t-il. Car ces deux auteurs, chacun dans leurs domaines, abordent des questions qui « relèvent de l’essentiel ». Il y a certainement derrière les thèses défendues par ces deux personnages, qui sont incontestablement de grands hommes, des enjeux qu’il nous faut considérer comme majeurs.

Je n’ai pas envie de voir les discussions qui ont commencé sur ces deux sujets s’arrêter net, sous prétexte que Dupdup nous a concocté un article sur une variété de salade ou sur un jazzman inconnu. Aussi, j’ai décidé d’enfreindre ma règle qui était jusqu’à présent d’écrire au moins un article tous les deux jours. Une fois n’est pas coutume, IL N’Y AURA DONC PAS DE NOUVEL ARTICLE AVANT DIMANCHE PROCHAIN, 1er avril.

Je vous laisse donc en compagnie de Jean Baudrillard et de Pierre Rabhi (les articles les concernant se trouvent ci-dessous en troisième et quatrième position). Prenons le temps de les écouter ou de les lire !

A l’heure d’été

Nous voici enfin – ou hélas – à l’heure d’été. J’emploie le mot « hélas » car si beaucoup apprécient cet horaire aménagé qui permet d’avoir de belles soirées à l’extérieur et de profiter beaucoup plus longuement des soirées après la journée de boulot (je fais partie de ce groupe), il y a encore beaucoup de gens qui détestent ces changements, pour la raison qu’ils perturbent le rythme physiologique de l’individu. Effectivement, chez certaines personnes, l’adapatation à ces changements est parfois longue (n’est-ce pas Joëlle ?), surtout au printemps (car on « perd » une heure de sommeil) et des études avaient d’ailleurs montré en leur temps que l’incidence sur le rythme des enfants scolarisés était importante.

La vie en France est bipolarisée. Il y a souvent deux France qui s’opposent, et pas seulement en politique. Ainsi, tout comme il y a par exemple la France de ceux qui trempent (leur tartine beurrée dans le café au lait) et la France de ceux qui ne trempent pas, la France de ceux qui sont pour l’allongement de la durée légale du travail et ceux qui sont au contraire pous sa diminution, il y a aussi la France de ceux qui sont « pour » le changement d’horaire et la France de ceux qui sont viscéralement « contre » (bien que le débat se soit un peu estompé ces dernières années. Résignation ou acceptation ?).

Je me demande s’il ne serait pas parfois possible de réconcilier ces deux France antagonistes dont on nous parle souvent. Pas sur l’aspect politique, n’y voyez surtout aucune allusion à une quelconque bayroue de secours – qui finit par me « gonfler » et qui va finir par se dégonfler – car le clivage gauche/droite, en ces périodes brouillées, me semble être plutôt quelque chose de très sain et salutaire. Mais il suffirait peut-être d’interdire le café au lait (ou éventuellement la tartine beurrée) pour que deux France opposées se réunissent. Ou d’interdire purement et simplement le travail.

Et il suffirait probablement que l’on garde l’heure d’été toute l’année pour donner satisfaction à tout le monde.

A propos de Baudrillard

La mort de Jean Baudrillard, le 3 mars dernier, ne m’a pas interpelé particulièrement. A ma grande honte, j’avoue que je n’ai jamais lu un seul de ses livres. J’ai entendu parler en son temps de son livre sur la guerre du Golfe et je savais aussi qu’il avait écrit un (ou plusieurs) ouvrage(s) sur la société de consommation, mais rien de plus. Je n’ai lu de lui que les quelques citations dont Vincent a émaillé quelques-uns de ses commentaires sur ce blog. Citations que j’ai souvent aimées d’ailleurs.

Et puis, il y a quelques jours, je suis tombé sur un article de Philippe Corcuff dans le Monde qui donne une image très critique de Baudrillard et qui va nettement à l’encontre de ce que l’on a pu lire ça et là dans les journaux. Aujourd’hui, cet article est encore en ligne sur leMonde.fr mais les réactions nombreuses (et souvent offusquées) des lecteurs ont disparu. Mais il en est souvent ainsi sur ce journal web, les infos les plus délicates ou les propos les plus houleux ne restent jamais bien longtemps en ligne. Dommage, car tous propos contradictoires ont au moins le mérite de développer l’esprit critique du lecteur. Mais ce n’est peut-être pas la vocation que s’est donnée ce journal.

Ce soir, en feuilletant le Télérama (qui fait partie du même groupe de presse que le Monde) de la semaine dernière, je tombe sur un article consacré à Baudrillard. C’est plutôut un article-hommage. Et comme les propos du Monde m’avaient un peu dérouté, je lis ce nouvel article.

Dans ce court article, Gilles Heuré nous donne envie d’en savoir plus sur le bonhomme. Etonnant ce Baudrillard qui a publié en 1991 deux livres intitulés « la guerre du Golfe n’aura pas lieu » et « la guerre du Golfe n’a pas eu lieu ». A propos de ces deux titres, Heuré écrit : « Jeu de balançoire sémantique ? Furieux regard, au contraire, sur ce qu’on ne peut pas voir. Il y dénonce le simulacre des images qui escamotent l’horreur d’une guerre filmée comme in vitro par des reportages aux allures de jeux vidéo ». A propos du conflit en ex-Yougoslavie : « La timidité avec laquelle le monde « civilisé » a tenté de mettre fin aux exactions serbes lui apparaissait comme l’aveu que la future Europe autorisait en fait le « nettoyage des minorités gênantes » pour se débarrasser définitivement de « toute contestation radicale ».

Gilles Heuré insiste aussi sur la prodigieuse aptitude de Baudrillard à contrarier les commentaires en vogue. L’article donne l’image d’un penseur en lien constant avec les événements de notre monde. Voici quelques unes des phrases de Heuré que j’ai relevées dans cet article : « Lire la pensée de Baudrillard en cercles concentriques donnait parfois le vertige ». « Il ne cessait de scruter les mutations qui défiguraient l’objet même de nos interrogations : la démocratie, les droits de l’homme, la consommation, la morale, le bien ou le mal. Un sociologue donc, qui voyait sacrément loin, au point d’être aveuglé par l’incandescence des signes ou d’être terrifié par la profondeur des abîmes ». « Il faut relire ses livres et comprendre que derrière le pessimisme hanté par le tragique, à côté du décrypteur de représentations et de paradoxes, un homme-sentinelle rêvait toujours du moyen de souder la communauté humaine ».

Ces phrases me donnent terriblement envie de lire Baudrillard. L’article opposé du Monde également. Les familiers du bonhomme, il en existe probablement parmi les lecteurs de ce blog (au moins Vincent), pourront nous éclairer sur les « indispensables » à lire.

Anniversaire un peu gâché

Même s’il m’arrive d’oublier l’anniversaire de Joëlle, ce qui est impardonnable, je mets un point d’honneur à être le premier à lui souhaiter, dès le réveil.

Mais ce qui m’énerve aujourd’hui, c’est d’apprendre que la Redoute, Blanche Porte, Magvet et Maty lui ont déjà souhaité avec trois semaines d’avance ! Je suis terriblement jaloux ! Et en plus, j’ai l’air con avec mon bisou, comparé aux 20 euros de réduction sur les articles des catalogues !

Un mari jaloux peut tuer un amant avéré ou potentiel (y’en a déjà huit qui reposent dans mon jardin !). Mais dans le cas présent, que faire ?

Barrage aux spams

Les spams sont depuis longtemps une plaie et constituent l’essentiel du traffic sur internet. Jusqu’à présent, mon blog y avait échappé mais depuis quelques temps plusieurs de mes articles sont régulièrement parasités. Depuis deux mois, j’élimine donc plusieurs messages indésirables par semaine. Mais voilà que depuis quelques jours, le phénomène s’est rapidement accéléré. Hier, dans la journée, j’ai dû supprimer plus de 50 commentaires.

Tous ces messages étaient des offres de vente pour des médicaments, notamment pour le viagra. Mon blog étant dans la force de l’âge et n’ayant pas besoin pour l’instant d’être boosté (malgré le nombre de filles qui le fréquentent) j’ai été dans l’obligation de recourir au service de sécurité le plus proche, c’est à dire à Steph (qui assure par ailleurs l’hébergement et la maintenance de ce blog).

Désormais, avant de mettre en ligne vos écrits, il vous faudra reproduire les six chiffres et lettres qui apparaissent au-dessus de votre commentaire. C’est facile, ça ne prend que quelques secondes. Attention toutefois à bien respecter minuscules et majuscules.

J’espère que ce nouveau moyen de contraception qui protège des microbes en tous genres sera suffisant !

Petite devinette

Je suis un peu en panne d’inspiration aujourd’hui. Alors, pourquoi pas, une petite devinette. Comme ça, le temps que je me repose et recharge les batteries, vous faites bosser un peu vos neurones !

La petite devinette du jour :

QUELLE EST LA MAISON DE RETRAITE LA PLUS COUTEUSE AU MONDE ?

La Culture en France vue par les candidats

Curieusement, la culture ne semble pas être un enjeu de l’élection présidentielle. Les candidats n’abordent quasiment pas ce thème. Télérama est allée interviewer les principaux candidats : Buffet, Le Pen, Sarkosy, Bayrou, Royal et Voynet.

Voici quelques phrases tirées de ces interviews. Je ne préciserai pas quels sont leurs auteurs (on a souvent tendance à juger une personne à travers une petite phrase sortie de son contexte, c’est un procédé trop pervers pour que je l’utilise ici). Il s’agit juste de lancer la discussion entre nous sur un sujet important et pas encore abordé sur ce blog.

Voilà donc, pêle-mêle, quelques phrases des candidats :

– « la culture est un droit fondamental de la personne humaine, autant qu’un facteur puissant de cohésion sociale »
– « Le ministère de la Culture doit promouvoir une culture du peuple et pas une culture de masse ».
– « La démocratisation culturelle a échoué. 10 à 20 % seulement de la population française est destinataire de l’essentiel de la politique culturelle. »
– « La culture est un enjeu du développement économique ».
– « Je ne suis pas sûr que l’Etat doive décréter ce qu’est l’art, le talent et le bon goût ! Sa mission est la préservation du patrimoine et pas sa création. »
– « Faire de l’enseignement artistique la clé de la démocratisation culturelle ».
– « C’est quoi l’exception culturelle à la française ? Des oeuvres de prestiges qui ont pour but d’être sélectionnées aux Oscars ou des créations plus intérieures, plus exigeantes ? ».
– « L’Etat doit assurer à tous l’accès aux pratiques culturelles ».
– « On a jamais eu autant de chaînes publiques et aussi peu de culture à l’écran ».
– « Je suis adversaire de la gratuité. Quand on a payé, on se sent plus engagé à profiter d’un spectacle. »
– « C’est en élargissant l’accès à la culture que l’on peut lutter contre le repli sur soi, le racisme, les violences et la désespérance des cités, l’échec scolaire ».
– « Si les petits cochons ne le mangent pas, internet préfigure un nouveau modèle de développement pour l’humanité ».
– « Ou bien on pense que la culture est une activité marchande et il faut laisser le marché s’en occuper, ou on considère qu’elle joue un rôle important dans l’épanouissement de l’individu et elle relève de l’intérêt général. »

Voilà, si ça vous inspire, allez-y de vos commentaires !

Réchauffement accentué sur la capitale

On devrait arrêter de se plaindre en Province avec nos petits problèmes de changements climatiques, nos fruitiers qui fleurissent avec un mois d’avance, nos papillons qui se réveillent dès janvier … A Paris, le phénomène a pris des proportions bien pires : ce sont des immeubles complets qui ont dû s’équiper de moustiquaires géantes. Dès le mois de février !

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Colloque en vue !

Il y a quinze jours, j’ai semé vingt variétés de tomates différentes. Toutes sont déjà sorties de terre. Elles sont encore petites mais la vie est déjà bien là, qui ne demande qu’à grandir.

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Depuis quelques années déjà, j’ai envie d’organiser une petite dégustation de tomates, histoire de discuter un peu entre amis de saveurs, de couleurs et de tas d’autres choses !

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Depuis quelques mois, l’idée de réunir les personnes qui participent régulièrement à la vie de ce blog me trotte aussi dans la tête. Je ne sais pas si c’est une bonne chose que de faire se rencontrer des gens qui ont l’habitude de communiquer entre eux sans se voir et se connaître et qui ne mettent pas encore de visage en face des prénoms (ou des pseudos). Mais bon, j’ai quand même envie de tenter l’expérience.

En voyant pousser mes petites tomates, je me suis dit que je tenais là une bonne occasion de réunir tout ce beau monde : organiser une « dégustation de tomates pour blogueurs » (à ma connaissance, du jamais vu dans l’histoire de l’humanité, je viens de vérifier dans mes livres d’histoire !). Et comme il faut donner un peu de sérieux à cette rencontre, je propose que le thème scientifique de notre colloque soit de déterminer si chacune des variétés de tomates est compatible avec le vin blanc, le rosé, le rouge et la bière, voire plus si affinités. Le principe est simple, j’amène les tomates, chacun des participants amène l’équivalent d’une bouteille (ou plus, en fonction du nombre d’expérimentations scientifiques qu’il compte faire dans la soirée).

La date serait dans la première quinzaine d’août (j’hésite entre le samedi 4 et le samedi 11 mais ça peut être aussi un autre jour) . Alors si notre ami russo-sicilien avait quelques vélléités de fuir sa Sicile adoptive (qui doit être caniculaire l’été), si Mag avait envie de revoir les paysages franc-comtois, si Roland pouvait se passer en été de son très beau haut-jura le temps d’un week-end, … ça pourrait se faire, non ? Merci de donner vos préférences et vos contraintes que je puisse organiser tout ça !

Douceur hivernale

Hier matin vers 11H, un papillon volait devant la maison. Un vulcain. Un peu plus tard, c’était au tour d’un autre papillon, le citron qui volait à tire d’ailes et qui avait l’air pressé. En début d’après-midi, une troisième espèce, le paon du jour profitait des chauds rayons de soleil. Nous ne sommes qu’à la mi-février et je n’avais jamais vu, je crois, de papillons à cette période de l’année.

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Depuis l’automne dernier, j’ai vu des tas de choses bizarres dans la nature, des fleurs de printemps en plein d’octobre, des fauvettes en décembre, des coccinelles en janvier… et je dois dire que plus rien de m’étonne. Plus rien ? Si, j’ai eu la surprise de voir cet après-midi, sur le petit terrain de pétanque du village, le premier torse nu de l’année. A la mi-février ! En Franche-Comté !

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Cette douceur hivernale me semble aussi inquiétante, sinon plus, que la canicule estivale. Mais on en parle moins, tout le monde trouve ça très agréable. Et effectivement, autant profiter du temps présent !