Vers un blog plus collectif

Je caresse depuis longtemps l’idée de transformer ce blog en quelque chose de beaucoup plus collectif. Jusqu’à présent, la mise en oeuvre de cette idée m’a semblé plutôt difficile. Une première étape – une toute petite étape – a cependant été franchie avec la mise en ligne de vidéos musicales que j’ai choisies en fonction de vos coups de coeurs.

Récemment, lors d’une discussion à propos d’une phrase de Victor Hugo sur la notion de « beau », Oups m’a interpelé : « Bernard ? Tu ne voudrais pas créer une rubrique, dans laquelle, à tour de rôles (définis à l’avance), on mettrait une courte citation, un extrait qui nous touche, pour en débattre ? (c’est un peu une extension du domaine du “beau”…) ». « Chiche » a embrayé Christophe. Et Brind’paille a trouvé elle aussi l’idée intéressante « il doit y avoir des idées qui traînent sur ce blog… ».

Oups m’a adressé une première citation que je pensais mettre en ligne hier soir. Mais finalement, il m’a semblé plus judicieux que j’explique déjà ma nouvelle démarche, que je laisse passer le « petit dimanche musical » (devenu maintenant une habitude) et que je ne mette en ligne le texte proposé par Oups que lundi soir. Je me suis rendu compte aussi que les lecteurs de ce blog avaient plus besoin de choses légères en fin de semaine (d’où d’ailleurs des articles consacrés à la musique) qu’en début. Le lundi me semble donc un bon jour pour des articles un peu plus sérieux. Je pense aussi qu’il ne faut pas précipiter les choses et qu’il me faut absolument respecter un délai de deux jours minimum entre deux articles. Ce blog est allé un peu trop vite par moments, j’en ai conscience.

L’idée d’aujourd’hui est donc que chacun propose des textes qui l’ont touché. Cela peut-être une citation ou un extrait de texte. Beaucoup de lecteurs réguliers de ce blog ont mon adresse e.mail. Il suffit juste de m’envoyer le texte en question. Je définirai moi-même le rythme de parution mais pour l’instant, un article de ce type tous les lundi soir me semble être un bon rythme. A voir à l’usage. Pour celles et ceux qui n’ont pas mon adresse e.mail, il suffit juste de faire part dans un commentaire de l’intention d’envoyer un texte. En tant qu’administrateur du site, j’ai forcément les adresses e.mails des personnes qui laissent des commentaires et je prendrai aussitôt contact.

Il y a un commentaire qui est passé inaperçu (car mis tardivement sur l’article « un drôle de zèbre »), c’est celui de Patrice, qui vit en Afrique centrale depuis longtemps et qui s’est proposé de m’envoyer des articles sur la faune africaine. Cette idée d’élargir le blog non seulement à des citations et à des extraits de textes mais aussi à des articles complets me semble être aussi une voie à suivre.

A terme, plusieurs personnes pourraient être associées à la gestion administrative du site et avoir accès au serveur. Mais ce sera probablement long à mettre en place et c’est pour l’instant prématuré. Je me demande d’ailleurs si le type de blog collectif, tel que je le rêve, existe ailleurs.

Merci à chacun de donner son avis.

Ce blog va-t-il trop vite ?

445 articles depuis le 15 janvier 2006, un rythme actuel de 5 par semaine, le 7000ème commentaire (venant de Oups) vient de tomber il y a quelques minutes … Je me demande, comme d’ailleurs certains des lecteurs, si ce blog ne va pas trop vite. En tous les cas, la question mérite d’être posée.

Il aurait été intéressant les temps derniers de faire durer les discussions. Certains ont continué d’approfondir les thèmes proposés mais les articles se sont vite retrouvés en 10ème ou 12ème position, avalés par une machine infernale qui continuait inlassablement d’avancer. Des discussions que j’aurais aimé voir se poursuivre se sont retrouvées reléguées en arrière-plan.

Un blog est un truc bizarre qui est condamné à avancer sans cesse. Impossible d’empêcher que les articles ne se recouvrent pas les uns les autres. La forte dynamique qui est propre au blog est assurément l’un de ses atouts mais c’est aussi quelque chose qui génère beaucoup de frustations, d’abord chez celui qui écrit des articles mais aussi chez les lecteurs, qu’ils écrivent ou non des commentaires.

J’aimerais avoir votre avis sur la question.

Un catalyseur con mais heureux

Je suis IM-PRE-SSIO-NE par la qualité des commentaires sur certains des derniers articles et notamment sur l’article « Travailler plus …? ». Ce nouveau genre d’article était un essai. Parler du couple sans tomber dans l’intime était un véritable défi. Et comme je l’ai déjà dit, je m’attendais plutôt à un flop. Et là, j’ai été subjugué par la teneur des dialogues mené par un ensemble de personnes. Je dis ça surtout à l’intention des nouveaux arrivés sur ce blog qui ont raté ces échanges et qui n’auraient aucune raison particulière, a priori, à aller fouiner sur cet article maintenant relégué en 10ème position. Mes propos sont donc une invit’ aux « petits nouveaux » et « petites nouvelles » d’aller faire un petit tour sur les commentaires de « Travailler plus … ? » et des autres articles récents.

Je ne sais pas trop si c’est la teneur des dialogues qui a permis de créer une nouvelle dynamique sur ce blog mais il se passe quelque chose depuis quelques semaines : le nombre de visites a rapidement augmenté, atteignant 180 dans la seule journée de lundi. Et mon indicateur de statistiques montre qu’il y a là beaucoup de lecteurs très attentifs. Au cours du dernier mois 300 personnes ont effectué une visite de … plus d’une heure (c’était moins d’une centaine par mois il y a peu de temps encore). Travailler plus … ? non, mais aller sur leblogadupdup oui !

Les indicateurs statistiques ne sont que des chiffres à prendre bruts mais ils indiquent probablement que beaucoup de lecteurs se sentent concernés par les propos de Oups, Christophe, Vincent, Brind’paille, Anne, Assourdi, Humeur badine … même si beaucoup n’ont pas encore décidé d’intervenir dans la conversation.

J’interviens moins dans les conversations car je m’aperçois – et c’est un vrai paradoxe – que je lance des sujets d’articles sur lesquels je n’ai finalement que peu de choses à dire. Mais je me délecte. Les phrases des unes et des autres sont parfois si belles, si chargées de significations…! J’ai relu deux fois la plupart de la centaine de commentaires sur l’article Travailler plus … ? Je me sens donc parfois un peu CON sur ce blog, n’ayant rapidement plus rien à dire pour enrichir les dialogues. Alors je me tais. Et j’écoute. J’adore ainsi m’écraser, me faire tout petit et déguster ces petites perles, « vos » petites perles que vous égrennez quotidiennement.

Con oui mais HEUREUX aussi. Heureux même beaucoup ces temps-ci. Car c’est de plus en plus souvent un vrai dialogue qui s’installe avec, me semble-t-il, une bien meilleure écoute de l’autre. Ce blog semble porter maintenant en lui sa propre capacité d’autorégulation. C’est étonnant. Evidemment, il y aura des périodes de crise, de doute surtout, je me suis fait à l’idée que celles-ci étaient non seulement nécessaires mais indispensables à la bonne marche et à la démocratie du blog. J’ai horreur du consensus mou, il faut au contraire que les idées se frottent, se frictionnent entre elles. Les idées surtout ! J’ai traversé les temps derniers quelques périodes de doute (notamment sur la finalité de ce blog) mais ces moments difficiles m’ont permis d’éclaircir et d’ordonner les pensées contradictoires que j’avais dans la tête. Le rebond est venu au rendez-vous !

Continuons donc tous ensemble à faire de ce blog quelque chose de vivant et d’interactif. Vous dans le rôle essentiel de gros pourvoyeurs d’idées et de réflexions, moi dans celui de simple petit catalysateur qui amène des thèmes de discussion sur le tapis. Et ce petit rôle me plaît bien.

Les ders de la der des ders

 

Il n’en reste plus que deux et la France entière se penche sur eux. Il y a quelques années, Chirac caressait le rêve de mettre au Panthéon le corps du dernier Poilu. Beaucoup de gens plus jeunes aimeraient ainsi passer à la postérité. Mais voilà que nos deux vieux, forts de leurs 110 années d’expérience, clament haut et fort que ça ne les intéresse pas. C’est pourtant tentant. Ils réfutent même l’idée de funérailles nationales. Pas d’autre ambition que de partir entouré des proches pour un dernier voyage au cimetière familial.

Et cette humilité me plait bien.

Ces deux derniers survivants sont un véritable symbole. L’un est un immigré Italien qui a triché sur son âge pour pouvoir se battre pour son pays d’adoption. Tous deux sont des pacifistes convaincus. Les journaux ont d’ailleurs largement mis en avant les mots justes de ces deux vieillards contre l’absurdité de la guerre. « Un truc absurde, inutile ! A quoi sert de massacrer des gens ? Rien ne peut le justifier, rien ! ».

Probablement aurait-on dû donner la parole aux témoins de l’horreur beaucoup plus tôt ! Les forcer à raconter l’inracontable. Dès 1918 ! Des deux côtés de la frontière ! J’aime imaginer que le reste du siècle en aurait peut-être été différent.

Il doit y avoir un truc …

Il doit vraiment y avoir un truc chez Harry Potter pour que le succès du livre soit devenu planétaire. J’ai cherché mais je n’ai pas trouvé le truc. Je suis pourtant bon public. Quand on me fait écouter n’importe quelle musique, je rentre vite dedans. Un film ? J’aime tous les films que j’ai l’occasion de regarder, je n’ai pas vraiment un esprit critique très développé. De toute façon, j’en regarde rarement. Les livres ? Dès que je prends un bouquin, j’aime en général, que ce soit un pollar, un roman ou un essai.

Je n’ai pas accroché à Harry Potter et pourtant je suis plutôt prédisposé à aimer. Car les sorciers, je connais ! J’ai lu trois fois « le Seigneur des Anneaux » puis plus tard de grands épopées telles que « les chants de la Belgariade » suivi des « chants de la Mallorée » (4000 pages), « le secret de Ji », « la Citadelle des ombres », « les chroniques d’Arcturus » et j’attaque actuellement le sixième tome de « l’épée de vérité » (4000 pages aussi).

Comme tout le monde parlait de Harry Potter, j’ai lu le premier tome. Je n’ai pas vraiment accroché mais j’ai quand même fait preuve de persévérance car j’ai ensuite lu le deuxième, le troisième et le quatrième (avec un intérêt je dois dire très relatif). Et finalement j’ai calé en plein milieu du cinquième tome. La mayonnaise n’a pas pris, je n’en connais pas la raison, ça doit arriver ce genre de déception.

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Mais c’est sûr qu’il y a un truc dans Harry Potter, un vrai truc pour que ça marche autant. J’en suis évidemment persuadé. Sauf que je n’ai pas trouvé la clé. Y’a quelqu’un qui veut bien me la donner ?

Travailler plus … ?

Je ne rate jamais « le courrier des lecteurs » de Télérama. C’est encore ce qu’il y a de plus intéressant dans ce journal et c’est surtout la seule rubrique qui échappe à un certain parisiannisme. La semaine dernière, le courrier de Laurent, habitant de Marsac, m’a bien fait rire : « Travaillez plus pour perdre sa femme ? Non merci ! ».

Evidemment, dans le contexte politique actuel, ça fait sourire. Mais je ne voudrais pas insister trop sur cet aspect là. Il me semble que, d’une manière plus générale, l’activisme lié à notre époque, y compris sur le plan professionnel, n’est pas de nature à favoriser la durabilité des couples. Sujet délicat qui n’est pas du tout le genre de sujet habituellement abordé sur ce blog. Tant pis, c’est lancé !

Le syndrome de l’île déserte

A peine arrivé de Belgique en fin de matinée, je suis vite allé lire les commentaires sur mon dernier article, intrigué d’avance par les réponses au petit jeu (qui n’en est pas vraiment un) lancé avant de partir. Heureuse surprise d’abord d’y voir de nouveaux arrivés … et j’espère bientôt d’autres encore. Beaucoup de diversité dans les musiques écoutées par les un(e)s et les autres (je vais d’ailleurs essayer de trouver l’occasion d’écouter les artistes cités qui me sont inconnus). Très peu de musique classique citée, pas trop de jazz mais Mag va, j’espère, nous faire un plaisir de nous sortir une petite liste de derrière les fagots dès son retour de Texel. Beaucoup de diversité mais aussi quelques recoupements entre les différentes listes (Louis & Ella, Stan Getz, Brassens, Bernard Haillant). J’aurais pu mettre dans ma propre liste « le double blanc » des Beatles choisi par Anne, « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans » de Ferré cité par Vincent, peut-être même Tryo (proposé par Nico) que j’écoute souvent mais qui n’est pas encore à mon Top10…

Hier soir, Stéphane me disait qu’il fallait faire la différence entre les disques qu’on écoute le plus souvent et « les » disques qu’on emmènerait sur une île déserte. Effectivement, ce n’est pas tout à fait la même chose. Ce qui m’a amené à me poser la question : « Qu’est-ce que j’amènerais vraiment comme musique sur une île déserte ? ». Une vraie île déserte, une dont on n’est pas sûr de revenir. Et bien, au risque de déconcerter ceux qui pensent que la musique est vitale pour moi (ce qui a été vrai pour toute ma vie jusqu’à présent), je crois que je n’emmènerais rien du tout. Aucun disque. Je pense que je pourrais me contenter du silence, du bruit des vagues, du cri des mouettes et de ma petite voix intérieure (si j’arrive à la trouver). Dylan, Ferré ou Miles Davis me sembleraient incongrus dans une telle situation. Je me demande si Bach lui-même ne viendrait pas rompre cette harmonie de l’homme face à l’immensité de la nature … et/ou du vide.

Mais peut-être emmènerais-je quand même avec moi ma guitare et les partitions de Brassens. Histoire de garder un tant soit peu le contact avec la parole et notre langue … au cas où il me serait permis de retrouver un jour la civilisation. Et puis je m’imagine assez bien en train de chanter face à l’océan. Mouettes et goélands qui ne brillent pas par leur voix mélodieuse (c’est le moins qu’on puisse dire) accepteraient facilement je crois mes fausses notes et – qui sait – me prendrait peut-être pour un des leurs.

Je pense aussi qu’arrivé à une certaine étape de sa vie, l’Homme placé dans ce genre de situation trouverait peut-être dans cette solitude (imposée, acceptée ou même voulue) ce qui lui manque le plus dans notre vie moderne : silence, écoute de soi, lenteur, sobriété, vie au rythme du temps et des saisons … et frôlerait peut-être ainsi le vrai sens de la vie.

Salade de Bordeaux

Ce matin, je me suis rendu compte que j’avais des tas de replants de salades à donner. Il s’agit de la Merveille d’hiver, une variété que l’on sème au début septembre et qui va donner de belles salades pommées en début de printemps. La Merveille d’hiver est précieuse car elle est l’un des premiers légumes de l’année que l’on consomme.

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Dans mon jardin, il y a aussi en ce moment une autre variété que j’ai découverte depuis peu et qui est l’une des plus intéressantes : la Cornet de Bordeaux qui gèle plus difficilement que les autres scaroles et qui arrive parfois à passer l’hiver. On peut donc, si l’hiver est doux comme l’an passé, consommer la Cornet de Bordeaux pendant toute la période hivernale. Là aussi, je peux donner des replants qui sont à repiquer en pleine terre.

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En revenant du jardin (qui est en plein champ), je suis passé chez mes parents. La télé était allumée. Drôle de hasard : devinez-qui il y avait sur l’écran : l’Encorné de Bordeaux (vous avez sûrement reconnu là notre ancien ministre bordelais, cocufié par ses propres électeurs et qui a décidé de se représenter aux prochaines élections locales). Et qu’était-il en train de vendre aux téléspectateurs ? Sa salade ! En promettant quoi ? Monts et Merveilles divers

Un simple accident de plus

Quatre matins par semaine, je me rends à mon travail en prenant une petite route tranquille qui longe la rive droite de la vallée de l’Ognon. Un matin sur deux en moyenne, il y a des fous du volant qui me doublent à toute berzingue. Je roule pourtant à une vitesse que je considère normale. Le soir, je refais le chemin en sens inverse et il ne m’arrive alors jamais d’être doublé. Pendant longtemps j’ai émis l’hypothèse bizarre que les gens étaient plus pressés d’aller au boulot (le matin) que de rentrer chez eux (le soir). Hypothèse bizarre à laquelle je ne trouvais aucune explication rationnelle jusqu’au jour où je me suis rendu compte de ma mégarde. J’ai enfin compris que si certaines personnes roulent très vite le matin, c’est avant tout parce qu’elles ne sont pas en avance pour aller au boulot. Car effectivement une partie non négligeable de nos concitoyens fonctionne en permanence dans l’urgence et se fait comme règle de vie d’être toujours en retard. En retard au travail, en retard au spectacle, en retard chez le dentiste, en retard chez les amis, …

Il y a un an environ, alors que Joëlle et moi allions arriver à notre travail vers 7H30 du matin, juste avant le village de Brussey, une voiture nous attendait, enroulée autour d’un arbre. Dedans, un type quelque peu dans le cirage. Le conducteur avait pris un virage à toute allure par temps de fort brouillard. Probablement que ce type garde encore des séquelles de cet accident. Je me rappelle avoir inventé une petite maxime pour la circonstance : « Brouillard à couper au couteau, voiture à découper au chalumeau ». Mais il y a plein de phrases de ce genre, de très mauvais goût, que je garde pour moi et que je n’ose pas mettre en ligne sur ce blog. Enfin, voilà qui est quand même fait !

Lundi matin, alors que je me rendais à mon travail, toujours à la même heure (il faisait encore nuit), une masse blanche et noire s’est soudain trouvée devant moi au milieu de la route. Très vite j’ai reconnu une voiture couchée sur le flanc au milieu de la chaussée. Ne voyant d’abord aucun signe de présence sur le lieu, j’ai crû d’abord qu’il s’agissait d’un accident arrivé dans la nuit. Et puis, en passant au niveau de la voiture, j’ai vu une jeune dame qui essayait péniblement de sortir du véhicule, un téléphone protable contre l’oreille (elle avait eu le temps d’appeler son ami). J’étais le premier à passer sur le lieu de l’accident. Il y avait eu plus de peur que de mal, le véhicule était foutu mais la victime heureusement saine et sauve. Deux autres véhicules se sont ensuite arrêtés et nous avons réussi, à trois, à faire sortir la passagère. Quelques minutes plus tard, l’ami de la jeune femme est arrivé « à fond les gamelles ». Pendant cinq secondes, il a serré la conductrice dans ses bras, rassuré qu’elle soit saine et sauve. Nous avons péniblement remis la voiture sur ses quatres roues. Au moment de partir, alors que je remontais dans mon véhicule, j’ai entendu quelques bribes d’une conversation un peu dure. Le mec en question reprochait déjà à son amie d’avoir bousillé la bagnole. A sa place j’aurais été content de serrer entre mes bras quelqu’un de bien vivant.

Et finalement, j’en reviens à mon hypothèse absurde de départ : « Et si certain(e)s, avec de tels conjoints, n’étaient pas vraiment pressés de rentrer à la maison le soir ? Et content(e)s d’en repartir vite le matin ? »

Dans la lignée de Maître Albeniz

Evidemment, peu de gens s’attendent à ce que je parle sur ce blog des mésaventures du couple Cécilia-Nicolas. Ce n’est pas trop le genre de la maison. Je répugne à parler de ce qui relève de la vie privée. Pourtant je dois dire que ça me démange un peu car les interférences entre ce qui semble n’être qu’un fait divers et la vie politique sont plus que troublantes. Je vous conseille à ce propos de lire le dernier numéro de Marianne. J’attends aussi avec impatience le prochain numéro du Canard car si ce journal a l’habitude de ne rien dire sur la vie privée des hommes politiques (comme on l’a vu lors de l’escapade de Cécilia en 2005), j’ai le sentiment qu’il en sera tout autre ce mercredi.

Mais là n’est pas mon propos. Je viens juste d’apprendre que Cécilia (de son vrai nom Cécilia Maria Sara Isabel Ciganer-Albeniz) n’est autre que l’arrière-petite fille du grand Isaac Albeniz. Peut-être que ce nom ne vous dit rien, mais quand vous aurez écouté Asturias, son chef d’oeuvre (joué ici par John Williams), vous allez vous dire qu’il y avait de la passion et du sang-chaud chez ce compositeur et qu’il pourrait en rester encore quelque chose quelques générations plus tard …

Connaître et dire le nom des choses et des êtres

J’ai toujours aimé cette phrase de Linné, ce grand naturaliste Suédois qui a donné un nom latin, universel, à un grand nombre d’espèces animales et végétales : « Nomina si nescis, perit et cognito rerum ». En d’autres termes : « Si tu ne sais pas les noms, c’est la connaissance des choses elle-même qui disparaît ».

Une phrase à rapprocher peut-être de celle qu’écrivait Marcel Trillat, il y a quelques semaines, dans Libération : « Ce n’est pas que la classe ouvrière n’existe plus, c’est qu’on ne la nomme plus. »

Un beau sujet de réflexion.

Allons vite au Grenelle !

Comme beaucoup de personnes oeuvrant dans le domaine environnemental, j’étais invité à la restitution des travaux liés au Grenelle de l’environnement avant hier soir à Besançon, cérémonie placée sous l’égide du Préfet de Région. Je n’y suis pas allé, étant par nature plutôt réfractaire aux grand’ messes dont on nous abreuve en permanence (la messe, je suis tombé dedans quand j’étais petit alors comprenez bien que j’en sois vacciné à vie !). Et puis je dois avouer que, en dehors de mes horaires professionnels, je privilégie avant tout ma vie familiale et que ma vie privée, y compris la gestion de ce blog, est sacrée.

Je me suis laissé dire aujourd’hui qu’il y avait près de 800 personnes à cette réunion et qu’un petit questionnaire avait permis d’estimer à plus de 30 000 km la distance cumulée effectuée pour venir à cette soirée … soit les 3/4 exactement d’un tour complet de la terre. Oui je sais : c’était pour « la bonne cause », mais quand même …. !

Et puis d’ailleurs, ça commence où la bonne cause ?

Le cancer de la démocratie

Je vous livre une petite phrase de l’acteur italien Beppe Grillo que je viens de découvrir au hasard de mes lectures : « Il faut détruire les partis qui sont le cancer de la démocratie ». Ces propos assassins méritent qu’on s’y attarde, non ?

De grands enfants

Hier, sur France Musiques, une prof de conservatoire a dit à l’antenne qu’elle n’avait aucun adulte comme élève mais uniquement des « enfants de 7 à 22 ans ! ». Il fallait oser le dire.

« Ils l’ont dit à la télé ! »

A chaque cure de raisin, tous les ans, c’est la même chose, la même ritournelle quand je vais chez mes parents : « t’as pas encore fini avec ces conneries ? », « t’as encore maigri ! », « Les médecins disent qu’il faut manger », « Ah la la la la la la la la »... Et moi d’en rajouter : à la question « tu vas remanger quand ? » la réponse fuse : « le mois prochain, maman ! Dès que j’aurai perdu un os  ! » Quinze ans que ça dure, quinze ans qu’ils me les gonflent.

Sauf que quelque chose a changé aujourd’hui, dès que je suis entré au domicile parental : « tu sais ce qu’ils ont dit à la télé aujourd’hui ? Que la cure de raisin c’est très bon ! il disent même qu’on peut la faire longtemps car le raisin, c’est plein de bonne choses … » J’ai même l’impression qu’ils m’ont trouvé plutôt en bonne santé. Et moi de sourire en douce : « Me voilà tranquille pour le reste de ma vie, ils m’ont enfin lâché la grappe ! ».

Grâces soient rendues au nouveau Dieu cathodique !

Problème de serveur

Aïe, aïe, aïe, il y avait une bonne conversation qui avait commencé à propos de mon article sur Beethoven et voilà que patatras, le serveur du blog a lâché. Résultat des courses : il a fallu rétablir aujourd’hui les documents de la dernière sauvegarde (effectuée automatiquement dans la nuit de samedi à dimanche) et tous les commentaires mis en ligne hier dimanche ont disparu. Je prie Isidore et Humeur Badine de bien vouloir m’excuser, leurs propos forts intéressants sur l’art ont disparu à tout jamais. Je ne sais pas s’ils auront le courage de réécrire leurs textes et s’ils les ont gardé en mémoire dans le disque dur de leur cerveau. Je suis vraiment désolé !

En pleine cure de raisin ! (2)

J’attaque ce matin ma quinzième cure de raisin et j’attendais ça avec impatience. Une bonne occasion d’éliminer les toxines emmagasinées au cours de la dernière année ! J’avais déjà écrit un article sur ce sujet l’an passé. Les personnes intéressées par cette pratique salutaire peuvent se référer à mon article du jeudi 5 octobre 2006 (à rechercher dans la colonne ci-contre).

Bandits des grands chemins

Il y a une dizaine de jours, à trois heures du matin, nous arrivions à l’entrée de Maastricht aux Pays-Bas. Trois voitures françaises se succédaient, en partance pour un petit séjour ornitho sur l’île Texel. Dans la première voiture, Joëlle, Fred et moi-même.

Dix kilomètres avant Maastricht, nous avons remarqué un véhicule sombre garé en contresens. A notre passage, les phares se sont allumés, la voiture a fait demi-tour et nous a rejoint à toute vitesse. Jusque là rien d’anormal, c’est une habitude maintenant de se faire accoster en voiture au niveau de Maastricht et de se faire proposer de la drogue. En général, un signe négatif suffit et les dealers abandonnent rapidement. Mais cette nuit là, il devait en être autrement.

Après avoir montré que nous n’étions pas intéressés, l’autre véhicule s’est mis à nous prendre en chasse, à passer devant nous pour nous obliger à ralentir et à nous serrer de très près. A un moment donné, le véhicule est passé à notre droite sur la bande de sécurité, s’est mise à notre niveau, la vitre s’est ouverte et l’un des passagers muni d’une barre métallique s’est mis à taper sur les vitres de notre véhicule. Dans notre voiture le bruit des coups étaient assourdissants et je me demande encore comment la vitre de notre véhicule n’a pas cédé (merci à Renault pour la solidité de son matériel). Dès le début de l’attaque (car il s’agissait bien d’une attaque en règle), j’ai pris le parti de continuer à rouler à la même vitesse, de ne surtout pas ralentir afin de ne pas donner un peu plus de prise aux agresseurs. Je conduisais donc en ne regardant que la route devant moi, car je savais que le moindre écart aurait conduit à l’accrochage, d’autant que les deux véhicules roulaient côte à côte à environ 100 km/h.

Nous avions tout de même, au moment de l’accostage, réduit notre vitesse de 120 km/h à 100. Cette légère baisse de vitesse a permis à nos collègues français qui étaient un peu loin derrière nous dans un autre véhicule de nous rattraper, de venir à notre niveau et de voir la scène. Ils se sont approchés, ont donné quelques appels de phare, nos attaquants se sont alors rendu compte que nous étions plusieurs véhicules à rouler en convoi et ont stoppé net leur agression. Je n’ai finalement pas vu grand chose de la scène, obnubilé que j’étais à maintenir une trajectoire droite et rapide. Je n’ai aperçu que de manière très fugitive le visage des deux agresseurs, ils n’avaient pas l’air d’être des anges. Je ne sais pas trop ce qu’il serait arrivé si la vitre de notre véhicule avait cédé et si nous avions été seuls. Gaz lacrymogène peut-être puis vol de nos affaires et de notre argent.

Notre petite mésaventure s’est donc bien terminée. Il ne s’agit là finalement qu’une version moderne des voleurs de grands chemins qui détroussaient autrefois les voyageurs dans les sombres forêts du moyen-âge. Je ne savais pas que ce genre de choses pouvaient exister si près de nous.