Dans mon article précédent présenté sous forme de devinette, la photo représentait des fleurs de coriandre. Un jardinier comme Christophe ne pouvait passer à côté ! Idem pour Béatrice qui m’a envoyé un mail pour donner la bonne réponse. Etincelle n’était pas bien loin de la réponse.
Cette devinette était un prologue à une série d’articles que j’aimerais écrire sur le thème des plantes aromatiques. J’ai d’ailleurs déjà commencé d’en écrire quelques-uns sur ce blog, mais c’était il y a si longtemps qu’il va me falloir reprendre tout à zéro !
Les plantes aromatiques ont une place importante en cuisine, et notamment dans les salades. Que serait une laitue sans l’échalote ou tout autre plante aromatique qui la met en valeur ? Et ces plantes sont si faciles à cultiver !
On dispose d’un arsenal phénoménal de plantes qui réhaussent la valeur des plats. Chacun d’entre nous pourrait en citer des dizaines. Mais qui connaît les moutardes asiatiques ?
Je consomme abondamment, en salade principalement, trois sortes de moutardes : verte ou rouge à feuilles découpées, ou vert/rouge à larges feuilles.
L’emploi de ces plantes en cuisine est très simple : c’est le même type d’utilisation que la roquette : on en ajoute dans les salades, tout simplement (je parle de la vraie roquette, celle qui a du goût et qu’on cultive chez soi, et non pas de la roquette qu’on achète). Les moutardes asiatiques partagent aussi d’autres caractéristiques avec la roquette : tout comme cette dernière, elles ne supportent pas les fortes chaleurs, elles aiment la fraîcheur, elles poussent rapidement et on doit donc renouveler régulièrement ses semis. Dans les salades, tout comme la roquette, c’est un délice ! Le goût est moutardé (bien évidemment) et il n’y a pas beaucoup de différences gustatives entre les trois variétés que j’ai présentées.
Comme les moutardes n’aiment pas les chaleurs et qu’elle apprécient la fraîcheur et mêle le froid assez intense, on ne les sèmera qu’à l’automne. De toute façon, c’est la seule saison possible car ces plantes, qui sont des crucifères (qu’on appelle maintenant brassicacées) sont détruites irrémédiablement par les altises à la belle saison. En faisant deux semis à cette saison (octobre et novembre par exemple), on peut consommer ces moutardes tous les jours en hiver. Et c’est aussi pour cette raison que cette plante est très précieuse, car finalement dans ma région (dans l’Est de la France), il n’y a pas tant de verdure que ça à consommer en janvier/février. Les moutardes asiatiques peuvent être cultivées tout l’hiver en pleine terre ou en serre, peu importe.
Il est enfantin de faire des graines de moutardes, il suffit de laisser monter un pied ou deux, c’est d’ailleurs assez spectaculaire, en voici photographiées il y a deux mois (depuis elles ont encore doublé de volume).
A noter que les moutardes se ressèment toutes seules au jardin et j’ai des amis qui ne récoltent jamais les graines, ils se contentent de les laisser tomber au sol.
La raison de cet article, c’est aussi parce que je vais récolter des dizaines de milliers de graines dans les temps qui viennent et que je peux en donner aux habitués de ce blog (durée germinative des graines : 5 ans, il suffit donc de laisser monter en graines un pied tous les cinq ans pour conserver ces variétés).
Avis aux amateurs !