Les éditions Brilliant continuent leur politique de petits prix pour le plus grand bonheur des consommateurs. Après le succès de l’intégrale Mozart (170 CD, bradée actuellement à 70 euros), de l’intégrale Bach (155 CD, 85 euros) et celle de Chopin (30 CD, 39 euros), une nouvelle parution est annoncée pour le 23 septembre. Et le compositeur, là aussi, est l’un des plus grands : Beethoven. Les prix sont très faibles mais un peu en augmentation par rapport aux autres intégrales : 99 euros pour le coffret de 100 CD (mais, cerise sur le gâteau, le coffret contient cette fois-ci un livret de 200 pages).
Ce qu’on sait moins, c’est que cette maison d’édition commercialise une autre collection appelée Masterworks (chefs d’oeuvres) pour un prix guère plus élevé (chaque CD revenant à environ 1 euro). Il existe dans cette collection plusieurs coffrets de 40 CD dont les prix sont actuellement bradés sur Abeille Musique (le plus grand diffuseur des éditions Brilliant) au prix de 40 euros chaque coffret : Schubert, Haydn, Haendel, Mendelssohn, Dvorak, Brahms, Vivaldi … D’autres coffrets sont disponibles en dehors de cette collection : par exemple Shostakovitch (64 euros les 27 CD) et Grieg (28 euros les 21 CD).
Si j’en juge par la plupart des critiques, chaque coffret peut être acheté les yeux fermés, il ne s’agit pas d’interprétations « au rabais » mais bel et bien d’enregistrements de haute qualité artistique et technique. Le faible prix s’explique par le fait que ces disques sont déjà sortis sous d’autres labels (et que les coûts ont donc déjà été amortis) et par le grand nombre d’exemplaires vendus dans le monde entier (300 000 exemplaires je crois pour les précédentes intégrales) qui permet de réduire les coûts de fabrication et de diffusion.
Evidemment, la question qui subsiste est « la musique doit-elle se vendre au kilomètre » ? C’est à mon avis une question importante. Mais il n’en demeure pas moins qu’en pleine crise du disque, un éditeur courageux nous a montré qu’une maison d’édition pouvait vivre en pratiquant des prix infiniment inférieurs à ceux des autres maisons. On est loin du ton larmoyant des majors de l’industrie du disque.