Vivement la St Marguerite !

« Si à la St Valentin elle te prend la main,
Vivement la St Marguerite … ! »

Oui, je sais, ce n’est pas très fin, mais bon … certain(e)s trouvant ce blog trop culturel … !

Blog en congés

Me voilà donc parti avec des amis une nouvelle fois sur l’île de Texel en mer du Nord. Le soleil nous y attend une fois de plus. Le vent aussi probablement. Ainsi que des dizaines (centaines ?) de milliers d’oiseaux.

Mon blog reprendra en musique le dimanche 17 février. Il y aura juste une petite exception le 14, j’ai demandé à Joëlle de mettre en ligne ce jour-là un petit texte que j’ai préparé à propos de la Saint-Valentin.

Dans mon article précédent consacré aux livres, j’ai oublié de citer la nouvelle de Jean Giono : L’homme qui plantait des arbres. Alors la voici dans une vidéo en deux parties réalisée par nos amis Québecquois en 1988 et racontée par la voix magique de Philippe Noiret. Alors, si vous avez 30 minutes devant vous, installez-vous devant votre ordi et dégustez …

2ème partie :

Bonne semaine à tous.

Allez, remettez-en une troisième couche …

Le « Petit dimanche musical » est maintenant attendu chaque week-end par un certain nombre de blogueurs. Déjà treize articles consacrés aux vidéos que vous aimez, avec chaque semaine une dizaine de sélections. Je crois savoir que chacun apprécie la grande diversité de choix. J’ai épuisé presque toutes les propositions que vous avez faites. Alors, si vous avez d’autres disques, artistes ou titres que vous aimez particulièrement, mettez votre liste dans un commentaire. N’hésitez pas non plus à remettre un nom d’artiste que vous aviez déjà proposé mais dont je n’ai pas encore mis de vidéo (ce n’est pas par choix artistique que j’ai éliminé vos choix mais simplement par manque de place). Si chaque personne propose une dizaine de noms, cela me permet de tenir six ou sept week-ends (compte-tenu que je ne trouve parfois aucune vidéo pour certains artistes). Dans tous les cas, ne mettez aucun lien (ou alors, envoyez-les moi par mail), je compte bien distiller vos choix chaque week-end au compte-goutte.

En attendant que le Petit dimanche musical reprenne le week-end prochain, voici une vidéo de Joan Baez enregistrée en 1966 dans Farewell Angelina écrit par Bob Dylan.

Du changement dans l’air (3)

L’hiver est loin d’être terminé et peut encore réserver son lot de surprises. Mais pour l’instant, à la faveur de l’ensoleillement et de la douceur des journées, l’impression dominante est l’arrivée imminente du printemps. Des choses changent de jour en jour. Certaines sont normales pour la saison, des crocus qui fleurissent, le rouge-gorge qui chante (tiens, j’en ai entendu un qui chantait à tue-tête le 25 janvier à 2 H du mat’ en plein Besançon) ou la chouette hulotte qui hulule la nuit (l’un des nicheurs les plus précoces, la femelle couvant parfois dès février).

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Par contre, des milans royaux qui reviennent dans la vallée de l’Ognon dès le 15 janvier, une chauve-souris qui vole dès le 20 ou des mésanges bleues qui visitent des nichoirs dès la fin janvier, c’est plutôt inhabituel.

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Et vous, vous avez remarqué d’autres changements ?

C’est qui VOUS ? (2)

Cette petite rubrique avait été expérimentée avec succès il y a quelques mois, avec un premier thème consacré aux MUSIQUES que vous aimez. Une douzaine d’articles en ont déjà découlé (« le Petit dimanche musical » que certains attendent maintenant chaque dimanche avec impatience).

Si cela vous intéresse toujours de mieux connaître les personnes qui viennent sur ce blog, continuons avec ce nouveau thème : LES LIVRES. Pas de règle, on peut simplement citer quelques livres qu’on aime, on peut aussi dire pourquoi on les aime, on peut aussi se limiter à un seul livre (le dernier qui nous a marqué ou celui qui est sur notre table de chevet depuis toujours…).

Comme je suis un lecteur de niveau très moyen (guère plus d’une vingtaine de bouquins par an, jamais un ouvrage philosophique, jamais un ouvrage politique, rarement un essai littéraire … et le pire, c’est que je n’ai pas forcément honte), je suis au moins certain qu’avec ma liste je ne vais donner de complexes à personnes.

Il n’y a d’abord que trois ouvrages dans lesquels je suis plongé sans cesse, que j’ouvre plusieurs dizaines de fois par an, ce sont des livres qui m’aident à mieux vivre mes passions pour la musique, la nature et le jardin. Ils ont beau être des ouvrages que l’on peut qualifier « d’utilitaires », ils figurent incontestablement dans les trois premières places de mon Top 10. Ce sont le dictionnaire des grands musiciens de chez Larousse (en deux tomes, épuisé depuis longtemps), l’encyclopédie du jardinier (aux éditions Actes Sud) et l’album ornitho (aux éditions Delachaux et Niestlé).

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Pour les autres livres que j’aime, je cite en vrac, sans ordre particulier :
L’automne à Pékin de Boris Vian
Longtemps de Erik Orsenna
Les enfants de la Terre de Jean M. Auel (uniquement les 2 premiers tomes)
Le tableau du maître flamand de Arturo Pérez-Reverte
– toute l’oeuvre de George Simenon
La Citadelle des ombres de Robin Hobb (bien que je n’aie pas encore lu le dernier tome)
Les poésies de François Villon
L’éloge du rien de Christian Bobin
Le Prophète de Khalil Gibran

A vous maintenant … !

« Comme promis … »

Il y a quelques semaines, un lundi matin, je suis allé à mon travail « la mort dans l’âme ». Non pas parce que je n’avais pas envie d’aller bosser – j’ai cet immense privilège de faire un travail passionnant – mais parce que c’était au moment où les relations ont été tendues sur ce blog.

Et puis avant d’entrer dans mon bureau, je suis allé à la boîte aux lettres de l’association pour relever le courrier qui était arrivé le samedi. Et là, miracle, il y avait au courrier une petite lettre sympa d’un monsieur que je ne connaissais pas. Claude B…. m’envoyait par la poste, « comme promis » disait-il, des graines de tomates. Il y avait dans l’enveloppe cinquante petits sachets préparés minutieusement, un vrai petit travail d’orfèvre avec un texte me décrivant toutes les variétés. Et je ne connaissais quasiment aucune de ces variétés (j’en ai pourtant cultivé plus de 120 variétés jusqu’à présent), mis à part quelques-unes que j’avais cultivées vingt ans auparavant mais dont je n’avais pas pris la précaution à l’époque de sauvegarder les graines.

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Je n’ai absolument aucun souvenir de ce monsieur qui m’écrit « comme promis ». Peut-être l’ais-je rencontré lors de la conférence que j’ai donnée sur l’histoire de la tomate l’automne dernier mais honnêtement, je ne me rappelle pas que quelqu’un s’était engagé à m’envoyer un tel trésor (je me demande si je ne commence pas, à 54 ans, à avoir justement le cerveau comme de la sauce tomate). Car c’est bien d’un trésor qu’il s’agit. Des variétés anciennes venues probablement de tous les pays du monde.

Et le plus drôle, c’est que je venais de décider de mettre enfin un frein à cette irrésistible envie qui me pousse, chaque année depuis vingt ans, à planter dix fois plus de variétés que je ne peux en consommer. Je m’étais donc promis de ne mettre cette année que des tomates-cerises et de ne semer aucune autre variété. Grâce à (ou à cause de) ce monsieur inconnu, me voilà donc engagé cette année, contre mon gré, dans une aventure qui va s’avérer, je le sais déjà, passionnante.

Les graines de tomates peuvent encore germer au bout de cinq ou six ans mais comme les sachets de Claude B… ne contiennent que 3 ou 4 graines seulement, j’ai en effet intérêt à les semer dès ce printemps pour bénéficier au maximum de leur pouvoir germinatif encore intact et pour pouvoir me constituer cet été (à partir des tomates que je récolterai) une vraie réserve de graines pour les années suivantes. Il me faut donc absolument semer ces graines dès cette année.

Pour les franc-comtois que je connais et qui souhaitent m’aider dans ce projet de conservation de graines, je pourrai leur donner fin avril des replants d’autant de variétés qu’ils le désirent (5, 10 , 15…). La seule contrepartie est de me redonner cet été deux tomates de chaque variété, l’une pour la dégustation, l’autre pour la récolte de graines. Avis donc aux amateurs. Pour les jardiniers qui habitent ailleurs, je pourrai dès l’an prochain puiser des graines dans ma réserve ainsi faite et leur envoyer par la poste.

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Et encore un grand merci à ce brave monsieur qui m’avait rendu ce lundi si doux et si facile à digérer.

Petit dimanche musical (13)

Fêtons le 500ème article de ce blog en musique. Voici donc une nouvelle sélection, plutôt soft cette semaine, de vos choix musicaux. Avec d’abord une vidéo d’Alison Krauss qui nous est proposée par Robert :

Ce dimanche musical continue avec Manu Dibango (Dom), Bireli Lagrene et Richard Galliano (Sylvain), C’que t’es belle de Alexis HK (Steph), Tryo (Glorfindel), un nouvel extrait de Yann Tiersen aux Eurockéennes 2001 (Joëlle), M (Anne), Everybody’s Changing de Keane (Fred D.), Aretha Franklin (Oups), Buddy Guy et Junior Wells (Christophe) et Diamonds and rust, composée par Joan Baez pour Bob Dylan (mon propre choix). Bon dimanche à tous.

Faut-il des riches, faut-il des pauvres ? (10)

On ne sait plus trop ce que veut dire un milliard d’euros. Difficile de se faire une idée précise de ce que représente ce nombre presque abstrait. Pour mieux nous montrer l’ampleur de la somme mise en jeu par Jérôme Kerviel de la Société Générale, certains journaux ont cru bon de nous la traduire en nombre de ferraris qu’on aurait pu se payer. Quelle vision occidentale de la chose ! C’est le journal sud-africain Business Day qui nous a montré la vraie indécence de cette affaire : cette somme est supérieure au PIB de 63 pays les plus pauvres de la planète. Dit comme ça, c’est encore plus parlant, non ?

Chipie la renarde

Beaucoup d’amis me parlent du film « le renard et l’enfant ». Le simple fait de me parler du scénario de ce film m’a replongé dans une histoire incroyable qui nous est arrivée, à Joëlle et à moi, et qui s’est terminée il y a tout juste dix ans.

C’est en effet en janvier 1998 que nous avons définitivement perdu la trace de Chipie, la renarde que nous avions élevée en complète liberté. Les amis de cette époque se souviennent de ce petit « bout de chou » que nous est arrivé un jour de mars 97 et que nous avions décidé de sauver de l’euthanasie. Elle avait été récupérée auprès d’un terrier détruit par des « déterreurs de renards » (ben oui, ce genre de personnages existe dans nos campagnes) dans une forêt du Jura et amenée au zoo de la Citadelle de Besançon. Evidemment, le zoo n’a pas vocation à élever tous les bébés animaux sauvages qu’on leur apporte et j’imagine qu’il n’y a bien souvent pas d’autre alternative que l’euthanasie.

Je me souviens de ce soir là, j’étais revenu tard dans la soirée, j’étais allé observé des blaireaux devant leur terrier. Lorsque je suis rentré, Joëlle m’a dit « Le zoo de la Citadelle vient d’appeler et demande si ça t’intéresse d’élever un renardeau. Tu peux les appeler tard ce soir, ils sont en réunion, mais je te préviens c’est Non ». J’ai appelé la Citadelle pour décliner leur offre mais mon interlocuteur m’a dit « Enfin, si tu changes d’avis, appelle demain avant 10 H, on ne le tuera qu’à ce moment là ». On dit que la nuit porte conseil. Et effectivement, le lendemain matin au lever du jour, j’étais à la Citadelle. Joëlle a craqué devant cette petite renarde. Et pendant neuf mois, nous avons vécu une aventure extraordinaire que peu de gens ont eu l’occasion de vivre. Il s’est passé beaucoup de choses entre le moment où ont été prises ces deux photos, celle de l’accueil et celle du départ :

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Sur ma galerie d’images, cinq séries d’images, avec un total de 85 photos, retracent cette aventure (vous pouvez cliquer sur chacune des photos pour les avoir en grand format ou même en format fond d’écran).

La première série nous montre Chipie à son arrivée à la maison, ses repas goulus et ses premiers pas à l’extérieur.

La deuxième série est consacrée aux premiers jeux et à la découverte de l’environnement proche.

Puis vient la période de la liberté complète, un risque que nous avons pris lorsque Chipie est devenue invivable et avant que l’intérieur de la maison ne soit complétement détruit.

Dans la troisième série, « notre » renarde est encore dépendante, elle vit autour de la maison mais reste encore à proximité de nous.

La quatrième série est celle de l’émancipation. Désormais, Chipie chasse pour elle-même. Elle nous a même ramené un jour à la maison une énorme poule et un très beau ragondin. Je me rappelle qu’elle était très fière de ses premières proies.

La dernière série nous montre Chipie revenant le soir à la maison pour nous faire un petit coucou avant de repartir chasser dans la nature. A cette époque, elle n’approchait plus que sa famille d’adoption et fuyait le reste de la société humaine (aurait-elle déjà vécu quelques mauvaises expériences ?). Ce seront les dernières images. Au début décembre 1997, Chipie est restée une semaine sans revenir puis est réapparue comme par miracle. Ce sera la dernière fois.

Vers la fin janvier 1998, j’ai senti l’odeur très forte de la renarde dans la cour. J’ai appelé, personne n’est venu. L’espoir a disparu progressivement au fil des mois puis des années. La renarde était devenue une vraie renarde, indépendante de l’homme mais vivant dans un environnement hostile : maladies, piégeage, chasse, déterrage, empoisonnement, voitures … Lequel de ces dangers a-t-il eu raison d’elle ?

Swinging Bach (4)

Pas de Petit dimanche Musical habituel aujourd’hui, je n’ai pas eu assez de temps pour le préparer sérieusement.

Mais un dimanche sans musique serait un bien triste dimanche. Alors, reprenons notre petite série consacrée au fabuleux DVD « Swinging Bach » enregistré en 2000, à l’occasion du 250ème anniversaire de la mort de Jean-Sébastien Bach, sur la place de Leipzig.

Après vous avoir proposé les King’s Singers, le Saxophone Quintessence Quintet et le Turtle Island String Quartet (que vous pouvez retrouver avec le moteur de recherche ci-contre en tapant simplement Swinging Bach), voici deux extraits de Bobby McFerrin, un grand virtuose de la voix. D’abord dans une adaptation de la partita pour violon n°3 :

Puis dans une improvisation sur une musique de Bach. Mais laquelle ? J’en connais le thème mais suis incapable de le retrouver (désolé, l’image de la vidéo que j’ai trouvée sur Youtube est à peine déformée mais je n’en n’ai pas trouvée d’autre) :

Retrouvailles photographiques (2)

Dans un précédent article, j’ai raconté comment j’ai retrouvé par hasard d’anciennes diapos réalisées il y a huit ans. J’avais fouillé un placard dans tous les sens, persuadé qu’elles y étaient, mais en vain… Et finalement, c’est dans ce même placard que je les ai retrouvées, bien des années plus tard. « Dieu fait bien des miracles », m’avait dit Sarko, il va donc falloir que je m’habitue à cette idée je dois dire un peu nouvelle pour moi. Pourtant, ma mère me l’avait pourtant assez dit quand j’étais p’tit …

Parmi celles que j’ai regardées ce soir (car évidemment, je ne sais pas encore vraiment tout ce qu’il y a dans ce carton de boîtes diapos … et à vrai dire je ne suis pas très pressé), il y avait une série consacrée à la mante religieuse. En cet été 2000, j’avais photographié l’accouplement, juste à côté de ma maison. Drôle d’accouplement d’ailleurs car il arrive fréquemment que la femelle finisse par croquer le mâle.

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Oui, je sais, on est encore en plein sombre hiver et ces scènes photographiées en plein été lumineux sont un peu anachroniques. Mais mon blog connaît une certaine noirceur actuellement. Alors, j’essaie de le tirer le plus possible ver la lumière. Vers les Lumières !

Et la mante est avant tout religieuse. Alors, pour compenser mes propos (orientés) sur la laïcité et respecter un certain équilibre entre les différentes parties (ne surtout pas avoir un blog engagé), une mante finalement, pourquoi pas … Et les frasques conjugales d’une religieuse, même exhibées à la Une de Paris-Match, je n’ai pas l’impression que de nos jours celà soit si grave et empêche d’aller la tête haute devant sa Sainteté le Pape.

« A pleurer de honte », nous dit Martine Gozlan

Désolé pour ceux qui pensaient que mon blog s’assagirait. Je l’ai sous-entendu dans mon article de vendredi dernier, lorsque j’ai parlé de l’importance de l’engagement : je monte désormais au créneau. Il se passe beaucoup de choses graves aujourd’hui dans notre société et on voit un peu partout que les valeurs essentielles qui fondent notre république ne coulent plus de source, elles ne sont plus forcément des valeurs référentes pour tous. Je me suis jusqu’à présent réfreiné dans l’écriture de certains articles pour ne pas que l’on me parle continuellement « d’indignation facile », de « bien-pensance », … Je souhaite à chacun des lecteurs de ce blog d’être capable d’indignation, même facile. Même si elle ne s’accompagne pas toujours d’actions immédiates, l’indignation est infiniment préférable à la résignation au monde vers lequel on veut nous conduire. L’indignation, lorsqu’elle se partage à un niveau plus collectif, peut devenir le ferment de belles et grandes actions. Enfin, j’ai la faiblesse d’y croire …

La laïcité est l’un des sujets forts du moment. Beaucoup de personnes, de toutes sensibilités, ont été choquées par les propos de notre Président. Il ne s’agit évidemment pas que le débat se cristallise autour du problème de la foi, beaucoup de catholiques s’étant d’ailleurs offusqués des propos tenus, mais bel et bien d’éviter un mélange des genres, entre la sphère publique et la sphère privée, mélange qui a rarement été heureux dans notre histoire.

N’oublions pas, comme le rappelle Eric Conan, que « nos valeurs publiques et nos institutions résultent d’un conflit long, violent et intime entre une Eglise absolutiste et un mouvement des Lumières puisant lui-même dans les racines grecques, l’humanisme de la Renaissance et un judéo-christianisme sécularisé ». N’oublions pas non-plus que la laïcité, on le rappelle rarement, a permis la liberté de croyance à laquelle l’Eglise s’est opposée jusqu’au 20ème siècle et que cette laïcité a été la solution trouvée pour en finir avec un long affrontement et pour pacifier notre pays. Enfin, n’oublions pas que, si le mot laïcité » est apparu très tardivement, Condorcet en a défini ainsi le concept en 1791 : « La puissance publique ne doit accréditer aucune croyance et n’en persécuter aucune. Aucun de ses représentants ne doit afficher une croyance… ».

Sur un sujet important comme la laïcité, je n’hésite donc pas à en rajouter une autre couche.

Je viens de recevoir le dernier numéro de Marianne intitulé : « il met la laïcité en danger : LE FOU DE DIEU ». Il y a plein d’articles sur le sujet. Je vous livre en intégralité l’un d’entre eux que je trouve très fort, de Martine Gozlan « Faire le bigot en terre wahhabite, c’est trop ! » :

« Il fallait oser ! Faire assaut de bondieuseries à Ryad, dans la citadelle du wahhabisme, la secte déjantée et omniprésente qui a réduit à l’impotence les sociétés arabes et condamné tout esprit critique à la potence ! Rester muet sur la laïcité, cette révolution française, alors que tant de rebelles, dans le monde arabe, en font le socle de leurs révoltes interdites ! S’en remettre à Dieu devant les enrubannés saoudiens qui flagellent, mutilent et lapident en son nom ! Saluer « l’impulsion moderniste  » du roi Abdallah dont les sbires traquent chaque femelle dont un cheveu dépasse de la cage de tissu ! Malheur à celle qui prétend conduire sa voiture : interdit ! Malheur au blogueur Fouad al Farhan, qui s’en prenait à la lenteur de ces belles réformes : au trou ! Malheur aux jeunes filles violées : ce sont elles et non leurs bourreaux qu’il faut châtier ! Nicolas Sarkozy a-t-il vraiment réalisé, entre deux jeux de sabre, où il se trouvait ? S’est-il souvenu que sur cette terre d’Arabie où le ciel est roi, l’enfer a élu domicile jusque dans les hôpitaux où de pieux médecins amputent les voleurs pour satisfaire aux lois divines ? Au moment même où le président y allait de sa litanie sur le « Dieu qui libère » combien d’otages du wahhabisme – berceau de Ben Laden, d’Al-Qaida et du GIA ! – passaient de vie à trépas? Mais les sourires saoudiens s’élargissaient : pensez, un président français tout près de psalmodier « Au nom de Dieu le tout-puissant et le victorieux » ! A pleurer de honte, tout simplement. »

Petit dimanche musical (12)

Nouvelle sélection de vos choix musicaux. Replongeons-nous d’abord 46 ans en arrière avec Jeanne Moreau (choix de Christophe) dans un extrait du film Jules et Jim de François Truffaut :

Ce dimanche musical continue avec Tété (choix de Glorfindel), le Café de Oldelaf et Monsieur D (Steph), Thomas Fersen (Joëlle), Mano Solo (Dom), The Fuzztones (Anne), Digitalism (Oups), Graver dans la roche de Sniper (Fred D.) et Carla Bley (moi-même). Bon dimanche.

Et c’est reparti pour un tour !

Date anniversaire aujourd’hui : c’était le 17 janvier 2006, il y a tout juste deux ans, que j’écrivais mon premier article « il pleut dans leur tête ». C’était un magnifique cadeau de Noël que m’avait fait Stéphane : un beau blog déjà formaté qui ne demandait qu’à être rempli et être administré par mes soins (ce que j’ai appris à faire lentement mais progressivement, étant parfois – et même souvent – « à la rue » pour tout ce qui relève de la technique).

J’ai vécu pendant deux ans une aventure extraordinaire qui a été marquée

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Laïc, vous avez dit laïc ?

Aïe aïe aïe, je ne voudrais pas que mon anti-sarkozysme primaire (et même secondaire, tertiaire voire quaternaire) ressorte trop sur ce blog, mais quand même !

Le 20 décembre dernier, notre Président s’était assis sur un siècle de laïcité et avait pronconcé une homélie plutôt éhontée lors de son intronisation en tant que chanoine du Latran. Ses propos avaient en effet placé le curé (ou le pasteur) au-dessus de l’instituteur en ce qui concerne la transmission des valeurs. Drôle de discours pour un président qui est le plus haut représentant de notre laïcité durement acquise. Le 3 décembre, la Ligue pour les Droits de l’Homme a publié une sérieuse mise au point dans un communiqué de presse que peu de journaux ont osé publier.

Récidive hier. Notre président, représentant donc de l’une des trois démocraties laïques du monde (ben oui, nous avons cet honneur) a prononcé 13 fois le mot Dieu dans son allocution lors de sa visite éclair au Royaume des Emirats Unis. LeMonde.fr a publié hier soir dans ses dépêches un texte sur ce sujet mais bizarrement cet article a subitement disparu au bout de quelques dizaines de minutes.

A quand le retour du crucifix dans les écoles et au-dessus du bureau du maire ?

Les âneries de Pierre Louki (1)

En écrivant hier mon texte sur les changements dans l’air (2), la fin de l’article (où je parle de mes diapos qui finissent dans un placard) m’a fait penser sur le moment, par une étrange association d’idées, à une chanson loufoque de Pierre Louki. Cette chanson intitulée A la maison raconte l’histoire d’une drôle de famille où le père élève des souris, où la mère s’arrête de pleurer dès qu’on lui récite du Lafontaine et où le grand-père se cache dans un placard par peur de la lumière (comme mes diapos, d’où l’association d’idées).

Hier, en feuilletant la presse sur internet (je ne sais pas trop si le mot « feuilleter » convient à la presse en ligne mais bon, je n’en ai pas de plus approprié), je suis tombé sur un article qui m’apprend que chaque Français passe en moyenne trois heures trente par jour devant la télévision. Oui oui, vous avez bien lu : trois heure trente !!! Et là aussi me vient aussitôt en tête un petit texte de Pierre Louki. Un petit texte très court, un petit sketche comme Pierre aimait les dire sur scène entre deux chansons :

« Ma mère est envoûtée par la télévision.
Elle se voûte, elle se voûte.
Jamais plus elle ne se redressera.
Quand elle mourra,
Elle ne s’en apercevra même pas.
Simplement elle pensera :
Tiens, la télé est en panne. »

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(photo : J.B. Millot)

Hé Pierre, ça fait un peu plus d’un an … ce petit cimetière … le froid glacial … tes amis qui te jouaient deux derniers airs. Dis, tu nous manques. Si ce blog devait continuer, nul doute que tu y seras dorénavant bien présent, le deuil étant maintenant complétement fait. Ben oui quoi, la vie continue, non ? Tes chansons et tes écrits sont encore bien vivants en moi. Alors j’essaierai de leur donner, à la mesure de cette modeste tribune que peut-être un blog, une seconde vie.

Du changement dans l’air (2)

Décidément la saison avance. Vite. Trop vite probablement. Les plantes et les animaux commencent déjà à se réveiller. Et nous ne sommes qu’en janvier ! Et pas seulement les grenouilles dont il était question la semaine dernière dans mon article (tiens à ce propos, vous avez vu qu’une certaine « grenouille » a pris l’habitude de laisser des commentaires sur mes articles, décidément ce blog attire toutes sortes de bêtes !).

Hier dimanche 13 janvier, j’ai vu voler mon premier citron, ce papillon commun que beaucoup connaissent. Il semblerait qu’il ait été observé à Besançon le même jour. Du jamais vu à cette période (de mémoire de Dupdup).

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Ce matin, à 7H15, alors qu’il faisait encore nuit, un gros blaireau a dévalé une pente en bord de route. Je l’ai évité de justesse (il est vrai que je partais au boulot et je n’étais donc pas pressé !). Le blaireau n’est pas un vrai hibernant, c’est juste un animal qui passe la « mauvaise saison » à se reposer. Il lui arrive de sortir en plein hiver pour se dégourdir les pattes autour du terrier. Mais jamais loin du terrier. Alors, un blaireau qui se balade en pleine campagne à cette saison, ça me semble plutôt inhabituel, voire inhabituel.

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En arrivant au travail, Vincent, l’un de mes collègues, me dit que ses parents ont vu deux hérissons hier dans leur jardin, à Longwy-sur-Doubs dans le Jura. Alors là, je n’en reviens pas car le hérisson est un véritable hibernant. Au train où la nature avance, il ne serait pas surprenant que nous observions de jeunes hérissons très tôt ce printemps.

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Ce genre d’articles me permet d’exhumer de très vieilles diapos qui étaient toutes condamnées à mourir de leur belle mort au fond d’un placard (à rester en diapo’se en quelque sorte). Recyclons, recyclons …

Petite question musicale

Petite question qui vient de m’être envoyée à l’instant par Patrice (qui vit en Afrique), en vue de la mise en ligne sur mon blog : « Qu’évoque pour vous une jambe de bois dans la musique russe ? »
Je ne connais pas la réponse et ça me plaît bien de ne pas mener le jeu cette fois-ci.