Petit dimanche musical avec Laurence Equilbey

J’avais été impressionné au printemps dernier par une émission d’Arte consacrée au Choeur Accentus dirigé par Laurence Equilbey. Aussi, quand nous nous sommes rendus compte avant-hier que cette chef d’exception se produisait le soir même en Franche-Comté, Joëlle et moi avons vite réservé des places.

Le théâtre de Gray est un théâtre « à l’italienne », c’est un lieu superbe, luxueux même. Je me rappelle y être allé il y a une vingtaine d’années pour y écouter une voix de haute-contre. Je gardais de ce théâtre le souvenir d’un lieu délabré. Et le théâtre avait d’ailleurs dû fermer en 1995. Mais là, rien à dire, le site est magnifiquement restauré, je crois que le théâtre à réouvert ses portes tout récemment en 2006.

Au programme de ce concert, des oeuvres de Telemann et de Mendelssohn ainsi que de deux contemporains (Aperghis et Mantovani, tout jeune compositeur né en 1974). Mais je dois dire que je n’arrive pas à être vraiment touché par la musique contemporaine, malgré des efforts de ma part, je ne suis jamais heurté par les sons et ce type de musique, non je trouve simplement que c’est souvent froid et sans émotion. Allez, encore un effort Dupdup !

C’est à la tête d’un nouvel ensemble, le nouveau Choeur de Paris, que Laurence Equilbey nous a offert une magnifique prestation. Un véritable travail d’orfèvre, une complicité réelle entre la chef et les chanteurs. Jamais d’approximation, on se rend compte de la quantité de travail pour arriver à ce degré de maîtrise. De très belles voix de solistes également. Ce concert m’a également permis de redécouvrir le grand Télemann, j’avais un peu mis de côté ce compositeur qui avait réussi à éclipser Bach du temps de son vivant.

J’ai retrouvé sur Youtube quelques extraits de l’émission d’Arte. Voici, en trois mouvements, l’hiver de Vivaldi.

Désolé pour ceux qui attendaient un dimanche musical plus rock. C’est aussi ça la musique que j’aime.

Petite idée … qui vaut ce qu’elle vaut !

Il y a eu un début de discussion entre Oetincelleo, Yves, Robert et d’autres sur le libéralisme et notamment sur ce qui se passe dans les pays scandinaves. Il y a longtemps que j’ai envie d’écrire un article sur le sujet. Sur ce qui se passe plus au nord plus exactement.

J’ai d’autant plus envie d’écrire sur ce sujet que je me rends compte qu’au-delà de nos postures idéologiques (je suis le premier concerné, ne serait-ce par ce que je suis un anti-sarkozyste primaire et que mes positions sont parfois -et même souvent – dénuées d’objectivité), il y a aussi des choses qui nous rassemblent. Et j’ai l’intuition que ce qui se passe dans les pays nordiques peut trouver l’assentiment à la fois des gens de gauche que certains d’entre nous sont (ce que je revendique me concernant, ce n’est pas un scoop) et les défenseurs du libéralisme.

Car il me semble que dans les pays nordiques cohabitent (à l’abri des regards de la communauté internationale … quel dommage !) à la fois la liberté d’entreprise et l’interventionnisme de l’Etat. Il y a donc là un modèle original qui dépasse peut-être les clivages. Toujours est-il que je sens que plusieurs d’entre nous, d’obédiences politiques opposées, peuvent se retrouver en partie (mais peut-être en partie seulement, c’est toujours ça !) dans ce modèle.

J’écrirai un court article sur le mode de fonctionnement des pays nordiques le lundi 29 septembre. A vous, par vos commentaires, d’écrire le reste à ce moment-là. Il nous reste dix jours, d’ici là, pour aller fouiner chacun, sur le net ou dans les journaux, des éléments, des arguments, des contre-arguments, … qui permettront, je l’espère, une discussion positive.

La PAC, une suporcherie ?

Voici un courrier envoyé par un citoyen anglais à son ministre de l’économie (merci à Oetincelleo qui m’a permis de connaître ce texte) :

Monsieur le Ministre,
J’ai un ami fermier qui vient de recevoir un chèque de 3000 livres de la part de l’Agence rurale pour le non-élevage des porcs. C’est pourquoi j’aimerais me lancer dans cette activité du « non-élevage du porc ».
D’après vous, quel est le meilleur type de ferme qui permet de ne pas élever des porcs et quelle est la meilleure race de porcs à ne pas élever ? En effet, en me lançant dans cette entreprise, je veux être certain de respecter toutes les directives européennes dans le cadre de la politique agricole commune.
Je préfèrerais ne pas élever la race spécialisée pour la production du lard, mais si ça n’est pas ce type de race qu’il ne faut pas élever, je suis prêt à ne pas élever la race que vous me conseillerez. Y a-t-il par exemple avantage à ne pas élever des races rares ou y a-t’il déjà trop de monde pour le faire.
Il me semble que la partie la plus difficile sera sans doute de comptabiliser avec précision le nombre de porcs que je n’aurai pas élevé. Existe-t’il au niveau national ou local, un organisme de formation continue dans ce domaine.
Mon ami fermier est très heureux de son nouveau travail. Il a élevé des porcs pendant 40 ans et le meilleur bénéfice qu’il en ait tiré a été de 1422 livres en 1968. Jusqu’à ce qu’il reçoive votre chèque pour ne pas en élever. Si je reçois 3000 livres pour ne pas élever 50 porcs, est-ce que je recevrai 6000 livres pour ne pas en élever 100 ?
Au début, j’envisage d’exploiter sur une petite échelle, m’en tenant à 4000 porcs non élevés, ce qui ferait 24000 euros la première année.
Mais en m’améliorant, je pourrais être plus ambitieux et ne pas élever, disons 40000 porcs, ce qui me rapporterais 2400000 euros.
Je me posais la question de savoir si je ne pourrais pas recevoir d’autres subventions, par exemple celles relevant de la lutte contre le réchauffement climatique, puisque tous ces porcs non élevés ne produiraient pas de CO2 ?
Autre chose : ces porcs que je me propose de ne pas élever, ne mangeront pas 2000 tonnes de céréales. J’ai cru comprendre que vous indemnisiez aussi les fermiers qui renonçaient à cultiver des céréales. Pourrais-je prétendre à bénéficier de ces subventions pour ne pas cultiver des céréales que ne mangeront pas les porcs que je n’élèverai pas ?
J’envisage aussi de m’intéresser à l’élevage des vaches touchées par les quotas laitiers.
J’apprécierais que vous m’envoyiez toute information à ce sujet. Pourriez-vous également m’adresser la documentation concernant les friches ?
Peut-on imaginer des développements ultérieurs grâce au commerce internet avec des champs virtuels (dont il me semble que je pourrais avoir plusieurs milliers d’hectares).
Au vu de tous ces projets, vous vous rendrez compte que je serai sans emploi. Pourrais-je donc bénéficier des indemnités de chômage ?
Je voterai bien sûr pour vous aux prochaines élections.
Avec mes respectueux souvenirs.

Une bonne paire de lunettes s’impose

Sarah Palin a donc fait, dès l’annonce de sa candidature, un véritable tabac auprès des Américains. Mais un succès basé sur quoi ? Pas vraiment sur des considérations politiques. Les Républicains ont pris comme slogan « la vice-présidente la plus sexy de l’Etat le plus cool », c’est vous dire … Et ses lunettes ? Vous avez vu ses lunettes ? Il paraît que l’Amérique toute entière se passionne pour les quatre belles paires de lunettes de Sarah Palin.

Il y a pourtant bien d’autres choses à voir chez Sarah Palin que ses paires de lunettes. Et beaucoup plus graves. Par exemple qu’elle est membre à vie de NRA, le lobby qui promeut le libre port des armes à feu. Qu’elle est pour l’enseignement du créationnisme dans les écoles. Contre l’éducation sexuelle. Pour l’abstinence avant le mariage. Contre l’avortement, même en cas de viol et d’inceste. Pour la peine de mort. Qu’elle déclame partout que le réchauffement de la planète n’est pas de la responsabilité de l’Homme (tiens, elle devrait créer un parti international avec notre Claude Allègre !). Que l’ours polaire n’est pas en danger. Qu’elle est pour la construction d’un oléoduc à travers l’Alaska et pour l’ouverture à la prospection de la réserve naturelle arctique. Qu’elle s’est réjouie de voir son fils de 19 ans partir dans une brigade d’assaut en Irak. Ne déclare d’ailleurs t-elle pas « priez pour nos soldats envoyés à l’étranger par nos dirigeants en suivant un plan décidé par Dieu ».

Je crois que c’est l’Amérique toute entière qui aurait besoin d’une bonne paire de lunettes !

Plantez quelques pieds de sedum

Les fleurs de mon jardin qui ont le malheur de ne pas attirer d’insectes passent vite à la trappe, je m’en désintéresse et elles meurent vite de leur belle mort. Désolé, je n’arrive pas à m’intéresser aux roses, dalhias, pivoines … Par contre, je privilégie celles qui sont entourées d’une foule de petites bêtes. Il en est ainsi d’une espèce de sedum qui s’appelle sedum spectabile et qui est originaire du nord-est de la Chine. Cette espèce se décline en plusieurs variétés qui vont du rose pâle au pourpre. C’est une plante idéale pour faire de belles bordures et son entretien est facile. On peut dédoubler les pieds et au bout de quelques années on peut faire vingt ou trente pieds à partir d’un seul. Les plantes sont fleuries en fin d’été et début d’automne.

Même si quelques papillons viennent s’y poser (la belle-dame, le vulcain, le Robert-le-diable), ce sont avant tout les hyménopètres, bourdons mais surtout abeilles, qui viennent butiner cette belle plante.

Alors, si l’envie vous tente, je peux donner quelques-unes de ces plantes … !

Le mépris affiché par Darcos

Quel mépris affiché par Xavier Darcos envers les enseignants de petite section de maternelle dont la fonction est, d’après le ministre « essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches » !

Adieu à Richard Wright

Après Syd Barrett, le premier musicien de Pink Floyd à avoir disparu (c’était il y a peu de temps, en juillet 2006), voici donc le tour de Richard Wright, le clavier du groupe, qui nous a quitté hier.

Voici quelques vidéos glanées sur Youtube. D’abord la deuxième partie de Echoes, joué ici dans les ruines de Pompeï (les deux autres parties 1 et 3 peuvent être trouvées également sur Youtube)

Vient ensuite l’un des plus grands tubes de Pink Floyd, The great gig in the sky, tiré de l’album Dark Side of the moon.

Et enfin un petit dernier. Allez, je vous laisse chercher le titre … !

Phrases volées aux lecteurs du Monde.fr (1)

Je lis le Monde.fr tous les jours mais apprécie très moyennement la qualité des articles. je trouve que le travail d’investigation journalistique a chuté au cours des dernières années. Il y a beaucoup d’articles qui sont très peu documentés et qui ne sont pas mis en perspective avec la situation plus générale et avec les faits historiques. Et il y a par ailleurs beaucoup d’erreurs et d’approximations (je ne m’en rends compte que sur les articles consacrés à l’environnement, mais j’imagine le reste …). Je suis parfois médusé par ce qui est écrit. Dire que des espèces disparaissent de la terre mais qu’il en a toujours été ainsi, sans rappeler que le rythme d’extinction est au moins 100 fois plus rapide qu’à l’échelle des ères géologiques, n’est pas du travail de journaliste. Seul Claude Allègre oserait, c’est vous dire !

Alors, pourquoi est-ce que je lis ce journal ? Simplement parce que les réactions des lecteurs sont d’un bon niveau et que leurs points de vue sont très contrastés. Et lorsqu’on a lu l’article en question + les dizaines et dizaines de réactions, on arrive au bout du compte à se faire une idée plutôt précise du sujet traité. C’est l’avantage de la version internet du Monde sur la version papier.

Ce soir, à la lecture des propos d’une personne ayant réagi à un article, l’idée m’est venue d’ouvrir une nouvelle rubrique consacrée aux réactions des lecteurs du Monde.fr. Ces réactions sont souvent plus brutales, mais tellement plus vraies que ce que peuvent écrire les journalistes dudit quotidien.

Tiens, ce soir, à propos de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers et de la chute de toutes les bourses (pas les miennes, que mes admiratrices se rassurent !), voici ce qu’a écrit un lecteur (François M.) :

“C’est encore une crise de révulsion du capitalisme qui condamne sans état d’âme le plus grand nombre aux profits des happy few, qui vont au final, comme de bien entendu, non seulement recouvrer leurs fonds, mais faire des affaires. Il y aura moins de riches, mais plus riches, et beaucoup plus de pauvres !…”

C’est court, incisif, sans détours, mais tellement vrai ! Je ne pense pas qu’un seul journaliste du Monde aurait pu écrire un truc de ce genre.

Grands bluesmen (3)

Tiens, ça fait longtemps qu’on n’avait pas parlé de blues sur ce blog. Après Sonny Boy Williamson et Willie Dixon, voici l’un des personnages les plus importants de l’histoire du blues : Skip James. Ceux qui ont vu sur écran The Soul of a man (2003) de Wim Wenders et Martin Scorsese se souviennent probablement de cette voix inimitable, très haut perchée, qui est unique dans l’histoire du blues.

Né dans une plantation de coton en 1902, abandonné très jeune par son père, Skip James a appris à jouer de la guitare à l’âge de 8 ans. C’est également à cet âge qu’il joue de l’orgue dans les églises. A l’adolescence, il vagabonde de ville en ville, se produisant ça et là dans les bars. Il subsiste ensuite en travaillant comme ouvrier dans la construction de routes.

C’est en 1931 que tout commence : il participe à un concours de blues organisé par un commerçant du Mississipi et est auditionné par H.C. Speir, un découvreur de talents. Il enregistre en quelques jours 26 titres qui sont considérés aujourd’hui comme des morceaux fondateurs de l’histoire du blues et qui auront une influence profonde, quelques années plus tard, sur le grand Robert Johnson. 26 morceaux historiques pour … 40 dollars !

Fondant ensuite un groupe de gospel, Skip James tourne dans les églises. En 1935, il devient pasteur et disparaît complètement de la scène musicale. Les années passent et plus personne ne se souvient de lui. C’est près de trente ans plus tard que deux des membres du groupe Canned Heat le retrouvent malade dans un hôpital du Mississipi (alors qu’entre temps, il est redevenu simple employé dans une plantation de coton) et qu’ils le convainquent de reprendre la guitare. Il participe alors, en 1964 et en 1966, au grand « blues revival » américain où il obtient, à plus de soixante ans, son premier succès.

Mais Skip James est malade, très affaibli. Avant sa mort, en 1969, il prend le temps de réenregistrer ses morceaux mythiques, dans des interprétations identiques à celle de 1931, mais dans de bien meilleures conditions d’enregistrement.

Toutes les vidéos mises en ligne sur ce blog viennent de ce milieu des années 60. Le groupe Cream reprendra l’une des chansons de Skip James, I’m so glad, et les droits d’auteurs serviront à payer la note de l’hôpital où notre bluesman mourra d’un cancer.

Il existe peu de documents vidéos sur Skip James. Avec ces trois vidéos et les trois autres liens qui suivent, on a là, je crois, l’ensemble des documents existants : All night long, Skip’s Worried Blues et Cherry Ball Blues.

J’ai honte pour mon pays (2)

Petit texte qui vient de m’être envoyé par Brind’paille. Une histoire vraie. A lire jusqu’au bout.

Je m´appelle Patrick Mohr. Je suis né le 18 septembre 1962 à Genève. Je suis acteur, metteur en scène et auteur. A Genève je dirige une compagnie, le théâtre Spirale, je co-dirige le théâtre de la Parfumerie et m´occupe également du festival « De bouche à oreille ».

Dans le cadre de mes activités artistiques, je viens

Lire plus

Mes tomates de l’été 2008 (5)

LE COIN DU JARDINIER (35)
Mes tomates de l’été 2008. Ou plutôt de l’automne. Car, malgré une météo plutôt médiocre (au sens où on l’entend habituellement), mes tomates se débrouillent pas mal. Bien sûr, il y a un petit peu de mildiou sur les feuilles mais les pieds font plutôt bonne figure. Je crois que l’expérience que j’ai faite cette année, à savoir ne pas tailler les tomates et laisser le feuillage divaguer, est plus que concluante, au moins avec ces variétés anciennes qui sont à croissance indéterminée et qui poussent sans cesse. En tous les cas, je mangerai des tomates au moins jusqu’au début octobre et probablement bien plus.

Il y a seize ou dix sept ans, une personne m’a donné une tomate qu’elle avait ramené de Yougoslavie. La personne ignorait le nom de la variété, alors je l’ai appelée simplement « yougoslave ». Depuis, elle occupe chaque année une place de choix dans mon jardin et je renouvelle mes graines tous les cinq ans. C’est une tomate tardive (tiens, au fait, pourquoi les gens s’acharnent-ils à privilégier les précoces et oublient-ils de planter des tardives pour assurer une production d’arrière-saison ?) et la récolte de cette année bat son plein. J’aurais pu essayé de savoir d’où venait exactement cette tomate. Et peut-être aurais-je pu l’appeler serbe, croate ou kosovare … mais bon, ça me plait plutôt bien ce petit nom disparu de yougoslave.

Voilà une cinquième petite sélection de tomates que j’ai cultivées cet été. Dans l’ordre : Piccolo F1, Yougoslave, Spitz, Paul Robeson, Délice d’or et Striped cavern.

Dans quelques semaines, je mettrai en ligne la liste des variétés dont j’ai récolté les graines et que je mets à disposition des lecteurs de ce blog.

Liberté bafouée (3)

Le fichier de police Edvige ?
C’est quoi ce truc qu’on nous érige ?
« Le début de la fin » vous dis-je.
Foutue loi, faut qu’on la corrige !

Une sarkonnerie de plus, Edvige ?
Non : la liberté qu’on tue ! Tu piges ?
Faisons de ces ploucs des vestiges !
Quant à MAM ? … Je m’en bats la tige.

Good night. Je vous fais de groches bijes !

Sur le mur, à la lueur d’une lampe (4)

Je découvre sans cesse de nouveaux visiteurs attirés par la lampe extérieure de la maison. Moi qui ne m’étais jamais intéressé aux papillons nocturnes, je suis servi … ! J’ai l’impression de découvrir un nouveau monde dont j’avais à peine conscience de la richesse.

La doloire (appelée aussi Phalène linéolée, Plagodis dolobraria) me fait parfois l’honneur d’une visite. Le dessin des ailes est typique et il est difficile de la confondre avec d’autres espèces.

La chenille de ce papillon est difficile à trouver car elle ressemble à une brindille morte. C’est sur les rameaux de chêne pédonculé, de hêtre, de tilleul ou de prunellier qu’il faudrait la chercher. Le papillon adulte adore les pentes broussailleuses et semble encore assez commun en France.

Un autre papillon est étonnant. Il s’agit du ptérophore blanc (pterophorus pentadactylus). Vous ne trouvez pas qu’il ressemble à une réincarnation du Christ ou plutôt à son fantôme ? Heureusement qu’il y a la vitre entre nous … !

Il s’agit là aussi d’un papillon commun. Ses oeufs sont pondus sur les feuilles de liseron. Les chenilles se développent parfois très vite et donnent une nouvelle génération d’adultes dès le mois d’août, mais la plupart du temps elles ne se nymphosent (ressuscitent ?) qu’au printemps suivant (à Pâques ?).

Variations autour de « All along the Watchtower »

Je ne suis pas certain que la chanson All along the watchtower qu’a composée Dylan en 1965 serait passée à la postérité si Jimi Hendrix ne l’avait pas mise à sa sauce électrique. En voici une version live enregistrée en 70.

Toujours est-il qu’un grand nombre de rockers se sont ensuite appropriés ce morceau devenu mythique. Ainsi récemment Keziah Jones.

Depuis quelques temps, on assiste à une nouvelle popularité de ce morceau et de nombreuses versions peuvent être trouvées sur le net. En voici quelques unes : U2, Eric Clapton et Lenny Kravitz, Yul Anderson, Bryan Ferry, Paul Weller, Neil Young et Bruce Springsteen, Dave Matthews, John Mellencamp et Earl Stevenson. Sans oublier, bien sûr, Dylan, l’auteur de cette chanson.

En ce qui concerne les amateurs, nous retrouvons notre habituel Malvasio et un très jeune prodige (quel âge vous lui donnez ?), Sungha Jung, dans une belle version acoustique.

A chaque chose malheur est bon …

Depuis plusieurs années, le marronnier qui est derrière la maison est attaqué par un parasite appelé caméraria. Les feuilles brunissent dès juin et tombent en juillet. En août, l’arbre se retrouve sans feuilles, nu comme un ver (on reconnaîtra au passage, sur la photo, un nichoir à chouette hulotte accroché au tronc).

Finalement, les branches dénudées du marronnier ont leur avantage. Car les gobemouches recherchent de manière privilégiée les rameaux sans feuilles qui leur permettent d’avoir des perchoirs bien dégagés pour repérer leurs proies aériennes (de petits insectes volants). Et, la semaine dernière a été marquée par la présence de gobemouches noirs et de gobemouches gris derrière la maison (il y en avait quatre ou cinq). Et ceci grâce probablement aux dégâts provoqués par le parasite du marronnier…

C’est la deuxième fois seulement en huit ans que j’observe ces deux espèces sur le site (la photo de gobemouche noir m’a été prêtée par Fred, car je n’ai jamais réussi à photographier cet oiseau. Quant à celle du gobemouche gris, j’ai puisé dans mes anciennes photos).

Il est des jours où …

Il est des jours où certaines phrases, certaines citations résonnent fortement en vous. Ainsi, aujourd’hui, ces quelques lignes extraites du Prophète de Khalil Gibran :

« Vous voudriez connaître le secret de la mort.
Mais comment les trouverez-vous sinon en cherchant au cœur même de la vie ?
La chouette, dont les yeux faits pour la nuit sont aveugles au jour, ne peut dévoiler le mystère de la lumière.
Et si vous voulez vraiment contempler l’esprit de la mort, ouvrez grand votre cœur au corps de la vie.
Car la vie et la mort sont un, de même que le fleuve et l’océan sont un ».

Mes tomates de l’été 2008 (4)

LE COIN DU JARDINIER (34)
Malgré l’alternance soleil/pluie qui favorise le développement du mildiou, les pieds de tomates que je cultive résistent plutôt bien. Le soleil très fort des derniers jours a accéléré le murissement des fruits. La moisson continue donc.

Certaines variétés ont mes préférences. C’est ainsi que j’aime les tomates de couleur verte et particulièrement la green zebra qui est l’une des plus belles qui soit.

Voici une nouvelle sélection de variétés cueillies hier avec, de gauche à droite et de haut en bas : White beauty, Borodinsky, Russian lime, Liberty bell, Orange queen et Apéro F1.

En fin d’été, lorsque cette petite série sera terminée, je donnerai la liste des variétés dont j’ai récolté les graines et que je pourrai diffuser auprès des visiteurs de ce blog.

Petit dimanche musical avec Jean Boyer

Finies les vacances ! Demain, je reprends le chemin du bureau.

Tiens, en parlant de bureau, me revient en mémoire une vieille chanson de Jean Boyer (un cinéaste, auteur par ailleurs de très nombreuses chansons populaires d’avant-guerre) qui s’appelle Pour me rendre à mon bureau. Je connaissais cette chanson grâce à Brassens qui l’a interprétée à la fin de la vie en 1978 et j’avais d’ailleurs trouvé le texte très humoristique. Et je viens de tomber sur une version récente, sous forme d’un clip pas mal monté du tout, chantée par le groupe Les Petites Bourrettes.

Et comme je parle de Jean-Boyer, rappelons qu’il est l’auteur d’autres chansons qui eurent leur heure de gloire comme Mimile (« Un gars d’Ménilmontant ») et surtout Comme de bien entendu, extraite ici du film Circonstances atténuantes (1939) de Jean Boyer lui-même, et qui est chantée par Henri Dodane (surnommé Dorville) et l’inimitable Arletty.

On peut avoir ici un extrait beaucoup plus long (avec entre autres la présence de Michel Simon) et la chanson complète du film.

Sur le mur, à la lueur d’une lampe (3)

Merci à Stéphane qui a amélioré l’utilisation de ce blog. Désormais, les articles et surtout les commentaires les plus récents sont directement accessibles dans la colonne de droite. Cela permet plus facilement la discussion, notamment sur des articles déjà assez anciens. Quand au code de sécurité, vous avez sans doute remarqué qu’il est beaucoup plus facile d’utilisation.

Mais venons-en au sujet de ce jour.

Je continue ma découverte des petites bêtes qui viennent le soir sur le mur de la maison, dès que j’allume la lampe extérieure.

Je viens de découvrir un truc (j’aurais pu le découvrir avant mais vu que c’est encore les vacances, j’ai le neurone un peu fatigué), c’est que lorsque j’éteins la lampe extérieure, certaines des bestioles viennent aussitôt se coller contre la vitre, attirées par la lumière de la cuisine ou du salon. Ce qui me permet de faire d’autres photos des mêmes insectes, mais vus du dessous …

Voici par exemple la belle chrysope aux yeux d’or (chrysoperla carnea) qui se tient cachée sous les feuilles la journée durant et qui s’active au crépuscule.

Le comportement de la chrysope en période de reproduction est étonnant. Avant l’accouplement, le mâle agite rythmiquement son abdomen, ce qui fait vibrer le substrat de ponte (une feuille en général) à une fréquence particulière. Les vibrations sont perçues par le partenaire qui va répondre. D’après les recherches récentes, il semblerait que chaque espèce possède son code particulier et que l’on envisage bientôt de distinguer plusieurs espèces là où l’on en connaît qu’une seule aujourd’hui. Etonnant, non ? (mais pas très drôle finalement car si on ne peut plus se tromper de personne pour s’accoupler …).

Autre espèce : un petit papillon nocturne de la famille des pyralidés qui s’appelle la phycide incarnat et dont le petit nom intime est Oncocera semirubella. Ce papillon qui vit sur les pentes bien exposées au sud est la petite bête la plus fréquente autour de mon réverbère. Il est petit, mais vu de près, les détails sont magnifiques. Surtout lorsque la soudaineté du flash l’oblige à s’envoler et à dévoiler le dessous des ailes.