Le service politique du blogadupdup vous transmet les résultats du premier tour de l’élection présidentielle :
– Macron : 28%
– Abstention : 26%
– Le Pen : 23%
– Mélenchon : 21%
…
Le second tour opposera donc Macron et Abstention.
Bernard
Les oiseaux de l’hiver
Comme je l’ai souvent dit sur ce blog, le nourrissage des oiseaux, à partir du moment où il a été commencé, doit durer absolument jusqu’en avril, le début du printemps étant une période difficile pour les espèces granivores (verdiers, chardonnerets …) car il n’y a quasiment aucune graine disponible dans la nature avant celles des pissenlits. En ce moment, Christophe me le disait hier soir au téléphone, il y a encore beaucoup d’oiseaux au poste de nourrissage (encore 25 gros-becs ce matin devant « ma cabane ») mais la saison tire à sa fin. Le temps donc de faire un bilan.
J’ai deux poste de nourrissage, l’un qui a été très peu fréquenté (à part une grosse bande de 70 tarins), l’autre au contraire qui a reçu la visite de 32 espèces (31 espèces d’oiseaux + un mammifère), ce qui est exceptionnel pour moi (mes critères après 45 années de nourrissage d’oiseaux en hiver : 10 espèces les mauvaises années, 15 en année moyenne, 20 les bonnes années, 25 les années exceptionnelles). Il faut dire que le fait de nourrir aussi avec des déchets de viande attire 5 espèces d’oiseaux que la plupart des gens n’ont pas.
Voici ces espèces, par ordre d’arrivée au poste de nourrissage (« par ordre d’arrivée », ce qui explique le côté un peu décousu de l’article). Je n’ai pas noté les oiseaux qui sont venus et qui n’ont rien consommé, exemple du troglodyte ou de la grive musicienne qui ne font pas partie de ma liste mais qui ont fait malgré tout une apparition à mon poste de nourrissage.
Mésange charbonnière (peu abondante en début d’hiver, très nombreuses en fin de période)
Mésange bleue (de moins en moins nombreuses au fil des semaines qui passaient)
Mésange nonnette (abondance exceptionnelle en début de période, diminution rapide à partir de février)
Sittelle torchepot (un couple tout l’hiver)
Rouge-gorge (én général un seul, disparition au 15 mars)
Verdier d’Europe (deux ou trois seulement, une dizaine pendant quelques jours en mars)
Pinson des arbres (très abondant, jusqu’à 35, encore très présent en avril)
Pic épeiche (un mâle en début de période, une femelle toute la saison jusqu’au début avril, encore présente hier)
Merle noir (onze maximum en janvier, disparition dès février)
Pie bavarde (7 en janvier, peu nombreuses le reste du temps)
Geai des chênes (un seul pendant tout l’hiver)
Buse variable (une buse très habituée venant tous les jours, trois autres plus occasionnelles)
Héron cendré (présent tout l’hiver, une ou deux fois par semaine)
Gros-bec (un vingtaine en permanence, jusqu’à 40 en mars)
Chardonneret (très peu, 2 maximum)
Moineau domestique (un couple)
Ecureuil (un seul en début de période)
Accenteur mouchet (un seul tout l’hiver, encore présent en avril)
Corneille noire (2 seulement, absentes depuis février)
Grand corbeau (l’observation la plus extraordinaire à mon poste de nourrissage, jusqu’à 7, mais ont disparu fin février)
Epervier d’Europe (une femelle, attaques régulières sur les petits passereaux)
Milan royal (trois maximum, dès le 13 janvier soit un mois plus tôt que d’habitude)
Grive litorne (une seule le 18 janvier)
Bruant jaune (dès le 21 janvier, jusqu’à 15 au début avril)
Faisan de Colchide (un couple)
Pinson du nord (45 en mars, encore présent ce jour)
Etourneau (un seul le 21 février)
Tarin des aulnes (70 fin mars, encore un ou deux actuellement)
Milan noir (4 maximum, première observation le 14 mars)
Pigeon ramier (un seul en fin de période, ne vient qu’en fin de journée)
Serin cini (6 ou 7, première arrivée le 24 mars)
Tourterelle turque (la dernière arrivée, présente depuis le début avril)
Et chez vous ?
Sous le gazon le goudron ?
François, qui habite le village voisin, est un peu plus jeune que moi. Comme il me disait qu’il adorait les légumes, j’ai demandé pourquoi il ne faisait pas de jardin alors qu’il a largement la place de le faire (au moins 10 ares de gazon sans aucun arbre ou arbuste planté). Il m’a dit que c’est parce qu’il n’avait pas de terre. J’ai cru à une blague. En fait, en continuant la conversation, je me suis rendu compte qu’il ne savait pas que sous le gazon il y avait de la terre. Si si, je vous le jure … !
Ainsi continue notre rapide déconnexion avec la nature … :angry:
Chronique d’une sécheresse annoncée (1)
Ici, en Franche-Comté (mais c’est un peu pareil dans presque toute la France), les réserves d’eau se font d’octobre à mars. Ce qui tombe ensuite, à partir d’avril, est absorbé par la végétation (sauf pluies exceptionnelles) et ne sert plus à alimenter les nappes.
Or, depuis l’été dernier il pleut très peu. L’année 2021 avait été bien arrosée certes, mais ce sont seulement quatre mois très excédentaires qui ont fait la différence avec des pluies quasiment deux fois plus importantes que la moyenne mensuelle (janvier, mai, juillet et décembre) mais les 8 autres mois ont été déficitaires en eau.
Depuis le mois d’août dernier, il pleut très peu et si on excepte le mois de décembre, très arrosé (+66%), les 7 autres mois ont eu un déficit en eau sévère : août (-29%), septembre (-23%), octobre (-11%), novembre (-17%), janvier (-24%), février (-19%), mars (-83%).
Le trimestre qui s’achève a été exceptionnellement sec (57% seulement de la pluviométrie habituelle, avec un mois de mars tellement sec que ça n’a peut-être jamais été vu : 17% seulement de la pluviométrie moyenne mensuelle, déficit donc de 83%). Et le mois d’avril qui arrive ne va sans doute pas changer la donne car avril est souvent, ici, l’un des mois les moins pluvieux.
L’été s’annonce forcément très dur car une sécheresse d’hiver et une sécheresse de printemps annoncent forcément un été encore plus sec (même si la pluviométrie redevenait normale entre temps). Ici, autour de moi, personne ne parle de tout ça (à part quelques amis jardiniers et quelques agriculteurs) et il y a même des gens qui pensent que l’hiver a été pourri et froid.
On en reparlera plus tard … !
Et chez vous ?
Et si on parlait des ventes d’armes ?
Je ne sais pas comment aborder ce sujet très délicat dans ce contexte encore plus délicat (d’autant plus qu’en temps de guerre, tout le monde se range derrière le chef de l’Etat et la moindre critique de la position officielle est jugée suspecte).
Une grande puissance militaire, par définition, ne peut être attaquée (car évidemment, quand on possède des millers de bombes nucléaires – 6 255 pour la Russie – personne ne va s’amuser à venir vous chatouiller sous le nez). Personne ne peut donc déclarer la guerre aux Etats-Unis (1ère au classement des forces militaires du monde) ni à la Russie (2ème). Alors si on vend des armes à la Russie, ce que la France a fait jusqu’en 2020 (confirmé par le ministère des Armées ce 7 mars après les révélations de Disclose) ce n’est pas pour que la Russie ait à mieux se défendre (vu que sa position de deuxième puissance l’empêche d’être attaquée) mais plutôt pour qu’elle puisse attaquer elle-même. Argument imparable, non ? J’attends en tous cas que quelqu’un me démonte mon argumentation (et à vrai dire, j’aimerais bien …).
Concernant les intentions de Poutine, on se doutait depuis longtemps de ses vélléités expansionnistes … et certains diront, à juste titre, qu’il pouvait y avoir doute sur le sujet. Mais depuis l’annexion de la Crimée en 2014, on savait, non ? Alors, continuer de lui vendre des armes en sachant tout cela … !
Plutôt que de pousser des cris de « vierge effarouchée », si on parlait enfin de notre rôle de soutien – via la vente d’armes – à l’agresseur de l’Ukraine mais aussi aux pires régimes du monde entier ?
Il y a « migrants » et « migrants » !
Curieux tous ces Français qui s’opposaient à l’accueil de migrants syriens et autres migrants du Proche-Orient et qui maintenant veulent accueillir à bras ouverts les migrants ukrainiens.
Un migrant, c’est un migrant non ?
Un être humain c’est un être humain non ? »
« Liberté Egalité Fraternité » !
Faudra t-il un jour enlever le mot « Fraternité » à notre devise ?
Le Héron cendré (6)
Joëlle vient de me signaler qu’une petite colonie de hérons cendrés vient de s’installer à côté de chez nous (à 500 m à vol d’oiseau)
Et comme je suis en panne d’inspiration ce soir pour écrire un article, je vous propose juste des images du héron cendré photographié en Camargue lors de ma dernière sortie en 2018 (c’est aussi un petit clin d’oeil à Christophe qui vient de faire une petite virée chez les oiseaux camarguais).
A noter que le héron cendré est l’un de mes oiseaux préférés. Mais ça, je pense que vous l’aviez déjà deviné … !
Tomber … et se relever !
Confucius a dit un truc du genre « L’important n’est pas de tomber mais de toujours se relever ».
Cette citation m’est revenue en mémoire en regardant cette magnifique vidéo de Vincent Tesson qui parle de l’accident qu’il a eu (chute de 10 m qui a failli lui coûter la vie). Il y parle de plein de choses essentielles. Tous ceux qui ont vécu des événements graves dans leur vie comprendront ce qu’il dit. Les autres je ne sais pas … mais à mon avis cette vidéo peut nous apporter des tas d’enseignements, quelque soit le vécu de chacun.
C’est un petit article que je dédie à Jacqueline.
Variations autour de « Things Have Changed »
« People are crazy and times are strange … »
(« Les gens sont dingues et les temps sont bizzares … »)
Voir ici les paroles et une traduction de la chanson.
J’ai découvert cette chanson tardivement, très récemment même, alors qu’elle était très connue à cause de sa nomination comme meilleure chanson originale à l’Academy Award et au Golden Gloge Award. En fait, elle ne figure sur aucun album, c’est la musique du film Wonder Boys, d’où le fait que je sois passé à côté en 2000 lors de sa sortie, contrairement sans doute aux cinéphiles de ce blog. Je me suis rattrapé depuis !
Voici quelques versions, dont 3 de Dylan au total dans cet article, la première étant la version officielle du clip :
Lors de la remise des Oscars, Dylan n’était pas là (décidément, c’est coutumier …) et l’a interprétée en direct depuis Sidney où il était en tournée.
Parmi les autres interprétations, j’adore celle de Bettye Lavette :
Puis successivement Thannos …
Margo Price …
et Danny Michel & Super Spreader :
Je garde le pire pour la fin. Pour moi, c’est un très bon exemple de ce qu’est Dylan sur scène. Je dis « le pire » car bien des détracteurs de Dylan n’aiment pas sa manière de déstructurer ses compositions sur scène. Moi moi, c’est l’inverse, j’adore, c’est rugeux comme j’aime … et je vous parlerai bientôt des bootlegs de Dylan. La vidéo, qui date de 2011 à Glasgow, est vraisemblablement filmée par un amateur mais le son est très correct.
Bonne écoute à tous !
Le sens du partage (2)
Juste une petite anecdote que j’ai vécue l’été dernier.
Si l’année 2021 a été plutôt une bonne année pour le jardin, elle ne l’a pas été pour les tomates.
Des amis m’ont amené visité le jardin de Christian au mois d’août. Très beau jardin (dans la droite ligne des jardins d’autrefois, comme je les aime) ! Dans la conversation, j’ai glissé le fait que j’avais réussi à faire quelques dizaines de bouteilles de sauces tomates mais que je n’irais guère plus loin, à cause du mildiou qui commençait d’attaquer tous mes plants. Christian m’a dit « Je verrrai ce que je peux faire ». 1 mois plus tard il m’appelait pour me dire de passer, il m’avait préparé deux magnifiques caisses de tomates d’excellente qualité (j’ai rarement vu des tomates aussi saines), gorgées de jus ! Et lorsque je suis arrivé, il m’a demandé « tu aimes les brocolis ? ». Alors il m’a mis par dessus le marché une grosse caisse de brocolis magnifiques (je n’ai jamais réussi à en avoir d’aussi beaux dans mon jardin).
Ce qui est dingue, c’est que Christian est quelqu’un que je ne vois presque jamais, une fois tous les dix ans peut-être … !
Là où je veux en venir avec cet article, c’est que le don gratuit existe encore dans nos campagnes. Placé dans le contexte de notre vie moderne, cela peut sembler extraordinaire. Mais en fait c’est juste la survivance d’une autre époque où les relations étaient bien différentes dans les villages et où ce type de relations était monnaie courante.
J’ai conscience que ce monde-là, qui est le monde campagnard d’où je viens, est en train de disparaître rapidement. Pas sûr qu’on verra ce genre de choses dans 10 ou 20 ans !
Cet automne je suis allé porter deux sacs de racines d’endives à Christian. Car, bien évidemment, c’est aussi comme ça que ça fonctionne : dans les deux sens !
Putain, ce que j’aime cette manière de faire !
Brassens : l’association musique/texte
Dans le dernier article que je vous ai mis sur Brassens, j’ai parlé de la qualité de ses musiques.
Aujourd’hui, j’aurais aimé vous parlé de l’articulation entre la musique et les textes (car c’est là la force majeure de Brassens) mais une fois de plus beaucoup de choses sont déjà dites par ailleurs sur internet et je ne suis pas en mesure d’apporter une plus-value suffisante sur le sujet. Alors, autant vous proposer des choses qui existent déjà ! Voici donc trois vidéos que j’aime particulièrement :
Quand semer ses légumes ?
En vue d’une intervention prochaine (sur le thème des « graines et semis ») auprès des membres d’une association de jardinage, je viens de réaliser un tableau illustrant un exemple de planning possible (je dis bien « un exemple » car en matière de jardinage rien n’est jamais figé comme je l’ai souvent dit sur ce blog).
Je me suis dit que ce tableau, réalisé principalement en fonction de mon expérience de jardinier, pouvait intéresser certains d’entre vous. Il est valable sur le secteur de la moyenne vallée de l’Ognon proche de Besançon, mais il est facile de l’adapter à d’autres secteurs.
Quelques explications extrêmement simples sont tout de même nécessaires pour comprendre le tableau :
• la couleur orange indique la période de semis possible, la couleur orange foncé indique la période la plus favorable (de mon point de vue).
• Les semis sont à réaliser en pleine terre, sauf pour les périodes marquées G (en Godets, en situation chaude). Exemple pour la poirée : semis en godets en février/mars puis en pleine terre en avril/mai. Tous comme les jardiniers d’autrefois, j’ai plutôt privilégié les semis en pleine terre, c’est évidemment un parti-pris de ma part.
• Les périodes de repiquage de plants (achetés ou produits soi-même) ne sont pas abordées dans ce tableau, la culture sous serre non plus.
Bien évidemment, les personnes qui souhaiteraient s’adapter aux changements climatiques pourront expérimenter d’autres périodes de semis que celles indiquées dans ce tableau (et avec parfois de bien belles surprises, contre toute attente).
Bons semis pour celles et ceux qui vont bientôt s’y mettre (ou qui, comme certains fêlés de ma connaissance s’y sont déjà mis) !
Jusqu’au bout d’eux-mêmes !
Profondément marqué par les hommes et femmes décrits dans les livres de Simenon, je suis toujours très touché par les gens qui vont, tels des personnages de romans, « jusqu’au bout d’eux-mêmes ». Car se réaliser ainsi, c’est sans doute la seule manière honnête de vivre et de pouvoir se regarder dans la glace.
Ces gens-là, on n’en trouve pas forcément beaucoup. Mais il y en a … notamment chez les grands artistes. Ces « grands parmi les grands », perdus (avec leurs ailes d’albatros) dans notre monde de dingue et qui, même vieux (comme Dylan en musique, mais ce n’est qu’un exemple), continuent leur trajectoire d’extraterrestre jusqu’au bout de leur vie (malgré la maladie, malgré la déchéance), me fascinent.
Je ne sais pas si les quelques lignes que je viens d’écrire ci-dessus seront comprises, mais c’est ce que j’ai eu envie d’écrire très spontanément en regardant les dernières images d’un géant, Johnny Cash, filmé ici en 2002, l’année précédant sa mort. Ce sont juste les mots qui me sont venus. Il y a dans les yeux et les traits du visage du vieux Cash le résumé et l’aboutissement de toute une vie. Et le regard plein d’amour que porte la chanteuse June Carter sur son mari est quelque chose de très fort dans la vidéo. June mourra quelques mois après le tournage de ces images, Johnny ne lui survivra que de quelques mois.
Sûr de son camouflage !
On croit observer les animaux sauvages, mais bien souvent ce sont eux qui nous guettent du coin de l’oeil. Parfois, au-dessus d’une route, là où passent des centaines de voitures et de piétons à quelques mètres, un hibou moyen-duc nous observe, impassible (photo faite hier après-midi). Cherchez-le en hiver, même en plein village comme ici … !
Les musiques de Brassens
Lorsqu’en 1969 je suis entré dans l’univers de Georges Brassens, c’est grâce à ses musiques. Pas ses textes ! Ses textes, pour si magnifiques qu’ils soient, ne sont entrés en moi que plus tard (enfin, guère plus tard …). Plusieurs de mes amis sont comme moi, c’est bien la musique qui a constitué pour eux la porte d’entrée dans l’oeuvre de Brassens.
La richesse des musiques de Brassens, les musiciens connaissent bien … un jeune saxophoniste de jazz qui évolue dans les milieux musicaux parisiens me disait il y a quelques semaines que tous ses copains musiciens, de son âge, connaissaient tous les musiques de Brassens.
Brassens est repris depuis longtemps par des tas de musiciens, par exemple des quatuors à cordes, mais surtout par les jazzmen (au moins une cinquantaine de ses morceaux ont été repris en jazz) et on sait que sa musique, quand on la regarde d’un peu près, c’est du jazz (comme le dit Joël Favreau qui a été son dernier musicien) ou tout du moins qu’elle « appelle » à être interprétée en jazz.
Il fut une époque où les gens raillaient le côté simpliste des musiques de Brassens. Aujourd’hui, je n’entends plus ce type de propos, je crois que les vieilles générations ont été remplacées par d’autres générations pour qui la musique a pris de l’importance au fil du temps. Depuis la période des sixties, on a tous été plus ou moins été baignés dans la musique et finalement, il y a bien plus de gens pour se rendre compte de la qualité des choses.
Avant de continuer ma série d’articles sur Brassens, j’ai donc trouvé important d’insister sur la qualité de ses musiques. Et je vous propose, en deux articles successifs, une série de vidéos qui en diront bien plus que moi, et infiniment mieux surtout. Prenez le temps de regarder ces trois premières, elles sont vraiment de qualité.
Dans le prochain article sur Brassens, trois autres vidéos vous parleront de l’adéquation entre musiques et textes. D’ici là, vivez … en musique !
Ah oui, j’oubliais un truc important : je dédie (« une fois n’est pas costume » dirait Fillon) cet article à Florent.
Meilleurs voeux
En cette période troublée, que vous souhaitez pour 2022 ?
Personne ne sait de quoi sera fait le monde de demain.
Une chose est sûre : la planète s’épuise et il y a aura bien moins de biens matériels à partager.
L’intuition que j’ai depuis longtemps, c’est que les personnes qui sont capables de se contenter de choses simples qui ne coûtent rien (la musique, la poésie, la peinture, l’observation de la nature, le sourire de ses proches, le verre partagé, …) s’en sortiront bien mieux que ceux qui ne vivent que de produits de consommation.
A une époque lointaine où un sondage révélait que pour les Français, Brassens était le plus heureux des hommes, celui-ci vivait encore, malgré sa célébrité, chez la Jeanne, dans le dénuement le plus complet. Dans un livre que j’ai lu récemment sur lui, il disait que s’il découvrait chez un poète deux vers qui lui plaisaient, il pouvait vivre ensuite pendant deux semaines simplement avec ces deux vers-là dans la tête. Je nous souhaite tous cette capacité d’être touché par la poésie (poésie des mots, poésie des notes, …).
Alors vivez simplement avec ce qu’il y a de plus simple et la vie continuera d’être belle pour vous, malgré tout. Pour les autres, ça ne sera pas gagné !
Avec cette vidéo mise sur youtube par un amateur, et qui m’a beaucoup ému, je vous souhaite juste de faire partie de ceux qui peuvent se contenter des rares choses indispensables à notre bonheur, par exemple trois petites notes de musique posés sur trois petits accords d’une simplicité extrême …
Blog en congés
Ce blog est en congés pour tout le mois de décembre et le prochain article paraîtra le 1er janvier (tradition des voeux oblige !).
Je suis un peu las de ce monde. Je me sens de moins en moins concerné par ce qu’il se passe dans notre société. Les reflexions des gens sur plein de sujets me font chier, même sur des sujets aussi anodins que la météo. Je commence à bien comprendre vers quel monde nous conduit la libération de la parole sur les réseaux sociaux.
J’ai lu ces jours-ci une petite citation dans un de ces papiers « à la con » que l’on trouve dans les papillotes de Noël : « il faut deux ans pour apprendre à parler, toute une vie pour apprendre à se taire ». Je commence à avoir sérieusement envie de me taire …
Une autre citation m’a intéressé les temps derniers :
« Loin de refléter l’état d’esprit du public, la plus grande partie de la presse française ne reflète que l’état d’esprit de ceux qui la font. A une ou deux exceptions près, le ricanement, la gouaille et le scandale forment le fond de notre presse. A la place de nos directeurs de journaux, je ne m’en féliciterais pas. Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude. Une société qui supporte d’être distraite par une presse déshonorée et par un millier d’amuseurs cyniques, décorés du nom d’artistes, court à l’esclavage malgré les protestations de ceux-là mêmes qui contribuent à sa dégradation. » (Albert Camus, 1951)
Mais c’est surtout une citation qui m’a été envoyée par mon ami Jacques que j’aimerais vous proposer comme sujet de discussion pendant la pause de ce blog. Cette citation, pourtant écrite il y a longtemps, me semble prémonitoire. Elle vient du philosophe allemand Günther Anders et extraite de « L’obsolescence de l’Homme, 1956 :
Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels »
Désolé, mais en cette période où l’on approche les Fêtes, je n’ai pas de sujets plus joyeux à vous proposer.
Bonnes fêtes quand même !
Pensez au papillotes, aux cadeaux, … si vous en avez envie. Mais pensez aussi et surtout à l’amour de (et pour) vos proches.
L’autour et la poule
Le 27 juillet dernier, à la tombée de la nuit, je me suis aperçu qu’un autour des palombes était dans mon poulailler et avait mangé une de mes poules. Comment avait-il pu entrer alors qu’il y avait un filet de protection au-dessus du poulailler. La seule explication que j’ai trouvé, c’est que, emporté par son élan et sa grande vitesse d’attaque, les mailles du filet se sont élargies sous le poids de l’attaque et qu’il a réussi à passer.
Comme il faisait presque nuit, j’ai pensé qu’il n’était pas judicieux de le relâcher à ce moment-là. Le lendemain matin, aux aurores, j’ai ouvert la porte du poulailler et il s’est envolé tranquillement.
Deux images faites juste avant le relâchage de l’oiseau.
Deux heures plus tard, j’étais dans mon jardin qui est en plein champ (à 1 km de la maison). Mon frère était là et m’a fait remarqué que tous les corbeaux freux et le choucas qui faisaient beaucoup de dégâts dans les cultures avaient disparu ce matin-là. J’ai fait le rapprochement avec la présence de l’autour. Dix minutes plus tard, l’autour apparaissait dans le ciel, sans doute le même que celui qui était dans mon poulailler.
Tout est bien qui finit bien donc !
Mais ce n’est pas vraiment l’avis de ma poule …
Le radis Blue Moon
J’ai déjà parlé à quelques reprises sur ce blog des radis d’automne et d’hiver. C’est pour moi l’un des légumes les plus importants du jardin et bien plus intéressants que les petits radis roses de printemps habituels. Les petits radis roses de printemps n’ont qu’un intérêt très limité, car les radis, pour être bons et pas trop piquants, doivent pousser vite dans une terre chaude et humide. Et ces conditions ne sont pas remplies au printemps, ce qui fait que les rares personnes qui ont de bonnes récoltes au printemps sont celles qui ont une serre. A l’automne par contre, la terre est chaude. Elle n’est pas forcément très humide mais comme les radis d’arrière-saison sont des grosses variétés, plus volumineuses, leur racine-pivot est suffisamment longue pour aller en profondeur et s’affranchir des conditions d’humidité que l’on trouve en surface. Et, autre avantage, les radis d’automne et d’hiver me semblent plus doux d’un point de vue gustatif.
Et, en se débrouillant bien, on peut en avoir sur sa table de septembre à mars (voire avril si on se débrouille bien), c’est à dire à une période où les légumes frais ne sont pas légion.
Cette année, comme je l’ai déjà dit dans un article tout récent, 2021 aura été une bonne année pour tous les légumes à racines, à bulbes et à tubercules, pour peu qu’on ait bien travaillé la terre. Les radis que j’ai semés en août se sont développés très harmonieusement car la terre a toujours été très meuble (c’est mon principe de jardinage n°1) et ils ont poussé très vite. A noter toutefois que j’ai contré les attaques d’altise – ce foutu coléoptère qui attaque toutes les plantes de la famille des crucifères (dénommées aujourd’hui brassicacées, mais je préfère l’ancien mot) – par des pulvérisations d’un mélange estampillé « Dupdup » (décoction de tanaisie et de piments).
Hier, je suis allé cueillir un radis d’une variété nouvelle pour moi (Blue Moon). Je n’en suis pas revenu de la taille : 1,443 kg !
Ce midi on l’a goûté (de manière très classique : à la croque, avec du beurre et du sel). Super bon, super doux ! Pas du tout creux malgré la taille. On n’a mangé qu’un tiers du radis alors que nous étions trois …
A noter que cette variété asiatique vient du catalogue Baumaux qui, quoi qu’en disent certains (mais la polémique n’est plus d’actualité), reste le meilleur catalogue français en matière de biodiversité cultivée.