C’est qui VOUS ? (3)

Voici la reprise d’une série d’articles qui s’était arrêtée … il y a sept ans !
Avec une question qui peut intéresser bon nombre d’entre nous, vu qu’on parle souvent de piafs sur ce blog :
Votre oiseau préféré, c’est quoi ?

Survivre à tout prix ?

Le triste accident d’hélicoptère qui a coûté la vie à trois grands sportifs nous rappelle que ce genre d’accident a malheureusement souvent eu cours dans notre histoire. Parmi les noms des grands disparus, on se souviendra par exemple de Marcel Cerdan mort dans un crash en octobre 49 alors qu’il partait rejoindre Edith Piaf à New York.

Evidemment, dans ce genre d’accident, il y a rarement des survivants. Les sportifs survivants les plus célèbres (car on en a fait un film au grand écran) ont été les membres de l’équipe de rugby uruguayenne qui ont survécu au crash du 13 octobre 1972 survenu dans la Cordillère des Andes. Parmi les 45 passagers, 12 sont morts sur le coup, 17 ont succombé ensuite de leurs blessures et 16 ont survécu. Comment ces personnes isolées du reste du monde dans un froid glacial ont-elles survécu ? La réponse, vous la connaissez sans doute : en mangeant leurs camarades dont les corps avait été conservés par le gel.

Vous ne vous êtes jamais demandé ce que vous feriez dans ce type de circonstances ? Interrogé comme ça à brûle-pourpoint, on se dit qu’on préférerait mourir de faim plutôt que d’avoir à dépecer le corps de son camarade avant de le becqueter. Mais finalement, est-ce que l’instinct de survie ne serait pas le plus fort ? Qu’en pensez-vous ?

La cabane aux oiseaux (11)

Ce blog reprend donc après une pause de 15 jours.
Au cours de ces deux semaines, j’ai profité de mes moments disponibles pour m’isoler dans « la cabane », cet affût qu’on avait construit collectivement il y a trois ans (avec Christophe, Michel, Nico, Dan, Roland et François). On peut se référer aux articles 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 déjà écrits sur le sujet.
Comme chaque fin d’hiver et début de printemps, je nourris les rapaces avec des déchets de viande que me donne mon boucher. Habituellement, cela marche plutôt bien mais le poste de nourrissage a été très peu fréquenté ces deux dernières semaines. L’explication est très simple : d’une part les températures sont élevées pour la saison entraînant pour les oiseaux des besoins alimentaires plus faibles, d’autre part les campagnols des prés (nourriture habituelle des rapaces) dont particulièrement abondants cette année.

Voici les rares images que j’ai réalisées au cours des sept séances d’affût de ces quinze derniers jours (en général je reste à peu près trois heures à chaque fois).

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Le geai des chênes est l’oiseau qui

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Blog en congés

J’ai pris l’habitude désormais de faire une pause chaque fois qu’il y a des vacances scolaires (ce qui me permet de « recharger les batteries »). Les Francs-comtois étant en congés ce vendredi pour une période de 15 jours, ce blog reprendra le lundi 9 mars.
D’ici là, je reprends mes affûts après un an d’interruption de mon activité photographique (vous avez sans doute remarqué que presque tous les articles que j’ai écrits en 2014, mis à part celui sur le petit gravelot, sont illustrés de photos anciennes). Alors j’espère revenir en mars avec quelques nouvelles images de buse variable. Mes affûts ont repris la semaine dernière et pour l’instant la moisson est bien maigre : une seule photo (mais quel plaisir de retrouver le calme de la contemplation … même quand il n’y a rien à voir !).

buse

Le héron garde-boeuf

HERONS DE CAMARGUE (8)
Il a souvent été question ici du héron garde-boeuf et mes précédents articles commencent à dater de plusieurs années. Les personnes récemment arrivées sur ce blog peuvent éventuellement se référer aux articles 1, 2 et 3 écrits il y a quelques années.

Le héron garde-boeuf est très commun en Camargue et sa population se monte actuellement à plus de 20 000 en fin d’été (soit plus de 5 000 couples et leur progéniture). Cet oiseau est étroitement lié au bétail et se rencontre en général à proximité des vaches, des taureaux et des chevaux (parfois plus rarement près des moutons et des chèvres).

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Les photos des précédents articles étant 

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Parlons biodiversité cultivée …

Il est possible que je ne me fasse pas que des amis avec cet article.

Pendant des années, ma messagerie a été inondée d’infos concernant le conflit entre Kokopelli et les graines Baumaux. Toutes ces infos, qui venaient toujours de Kokopelli ou de réseaux amis de Kokopelli, allaient toujours dans le même sens. Il y avait toujours le bon d’un côté (Kokopelli, défenseur de la biodiversité) et le méchant de l’autre (Baumaux, marchand de graines). Le monde n’étant pas noir et blanc, j’ai souvent été gêné par cette absence de nuances. Je l’ai été d’autant plus que je connais la réalité des jardiniers franc-comtois que je fréquente : ils sont à fond pro-kokopelli mais achètent, pour beaucoup d’entre eux et sans forcément le dire, leurs graines chez Baumaux (il faut dire que les graines Baumaux sont très implantées dans l’Est de la France et notamment en Franche-Comté)

Comme j’aime bien me faire ma propre idée, le plus objectivement possible, et qu’on est en période d’achat de graines, je suis en train de comparer les variétés vendues par les uns et les autres. Pour ce premier article, j’ai choisi un domaine qui m’intéresse beaucoup : les salades (laitues et chicorées).

Je ne souhaite pas comparer les prix au gramme car la balance pencherait nettement en faveur de Baumaux. En effet, les sachets de graines de Kokopelli ne font qu’1 gramme (avec parfois une proportion importante de graines qui ne germent pas) alors que ceux de Baumaux peuvent aller jusqu’à 12 g (en moyenne 3 ou 4 g). Non, je veux baser mon comparatif uniquement sous l’angle de la biodiversité (puisque c’est le reproche qui ressort le plus souvent) et je m’intéresserai donc à la diversité des variétés et à leur provenance (et je sais que les lecteurs de ce blog sont d’ardents défenseurs de la biodiversité et que ce sujet les intéresse).

Voyons d’abord ce qui se passe du côté des laitues.

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Chez Kokopelli, le nombre de variétés disponibles est de 140. Il est quasiment identique (142) chez Baumaux. Kif kif la

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Angle de vue

La plupart du temps, l’abeille charpentière (que l’on appelle aussi Xylocope) nous apparaît seulement comme un gros insecte noirâtre.

IMGP3583Mais que les ailes se trouvent, ne serait-ce que l’espace d’un instant, dans un certain angle par rapport au soleil, apparaît alors devant nos yeux un véritable bijou dont nous ne soupçonnions même pas l’existence.

IMGP3701Il en est ainsi de beaucoup de choses de la vie : changer d’angle de vue nous oblige à voir les choses différemment.

« A vos plumes ! » (20)

Un article proposé par Etincelle.
Pour cet atelier d’écriture, voilà dix mots que j’ai choisis tout à fait par hasard (Hum Hum !)
Trichotome – Tichodrome – Tricholome – Verre – Vers – Ver – Vert – Collemboles – Carambole – Rocambole
Amusez-vous bien …

Le bihoreau gris

HERONS DE CAMARGUE (7)
Je me dépêche de consacrer quelques articles aux oiseaux de Camargue car il est prévu que j’y retourne prochainement et j’ai bien peur que les photos que je ferai à ce moment-là me fassent oublier celles que j’ai faites il y a quelques années et qui n’ont jamais été publiées sur ce blog.

Lorsqu’on se balade en Camargue à la fin du jour ou en tout début de journée, il n’est pas rare de voir voler et d’entendre les croassements du bihoreau gris. Mais cette espèce crépusculaire et nocturne (son nom latin Nycticorax nycticorax signifiant d’ailleurs Corbeau de nuit) se rencontre aussi en pleine journée, notamment à la période de nidification qui oblige l’oiseau à rechercher plus de nourriture qu’à l’accoutumée.

1Les effectifs camarguais semblent se

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La ferme aux grues (6)

Il y a deux ans, j’avais entrepris de raconter ce que Michel et moi-même avions vécu dans un affût permettant d’observer de très près les grues. Celles et ceux qui ne venaient pas sur ce blog à l’époque peuvent consulter les trois premiers numéros de la série (1, 2 et 3) consacrés aux grues elles-mêmes et les deux numéros suivants (4 et 5) consacrés à d’autres observations faites depuis l’affût.

Hier, j’avais du temps et j’ai entrepris de trier mes photos. Vaste programme car j’ai sans doute 20 000 photos en attente de rangement et de tri ! J’ai commencé par trier celles faites ce premier jour de mars 2013 où nous étions restés douze heures d’affilée (de la nuit noire à la nuit tombante, cela fait partie du contrat avec la LPO) dans un affût spécialement conçu pour photographes. Nous avions bravé ce jour-là un froid très humide. Fort heureusement, une petite topette de gnôle amenée par Michel, avait permis de maintenir le corps à bonne température. A la guerre comme à la guerre !

1Comme je l’ai déjà dit dans les

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Le lion et le moustique

Répondre à la violence par la violence ou tendre l’autre joue ? Les débats qui ont lieu dans la société suite aux événements récents posent la question « quelle réaction de notre société ? »
J’ai lu beaucoup d’articles sur le sujet au cours de la dernière semaine. Le texte qui m’a fait le plus réfléchir, je ne l’ai pas lu sur le Monde ou sur Libé, il a été posté par Maïvon sur ce blog. Il s’agit d’une vieille parabole amérindienne :
Un vieil indien explique à son petit fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille.
Le premier loup représente la sérénité, l’amour et la gentillesse.
Le second loup représente la peur, l’avidité et la haine.
« Lequel des deux loups gagne? » demande l’enfant.
« Celui que l’on nourrit » répond le grand-père.

Et le texte qui m’a fait le plus rire sur le même sujet, c’est celui de Christophe qui a cru bon d’ajouter :
« C’est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu’on réalise qu’on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence. »

La poule d’eau

Pfffhhhh, le coeur n’y est plus trop. J’ai l’impression qu’au vu des événements actuels, tout le reste devient dérisoire. A quoi bon de nouveaux articles sur ce blog ! Je n’arrive plus à écrire un seul article sur la nature ou sur le jardinage et je crois que si je le faisais, ce serait sans enthousiasme. J’ai quand même dans les cartons quatre articles écrits « par avance » au cours des dernières vacances de Noël (ça m’arrive d’anticiper l’écriture des articles quand j’ai un peu de temps devant moi). En voici un, mis en ligne ce soir sans trop de conviction … en attendant que l’énergie revienne.

On a cru bon de changer son nom. Elle s’appelle Gallinule mais je continuerai de l’appeler Poule d’eau. C’est quand même pas à un âge aussi avancé que le mien qu’on va me faire changer mes habitudes ! D’ailleurs je suis sûr que vous continuez, vous aussi, à l’appeler de son ancien nom.

1Je ne parle quasiment jamais de

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Dignité

IMGP1066Des millions de personnes dans la rue qui, comme vous et moi, ont envie de hurler (de douleur ou de colère) !
Et des marches qui restent malgré tout très calmes, parfois même silencieuses.
Quelle dignité !

Le dire avec des dessins

Il y a des dates qui marquent. Hier soir, je me disais que s’il y avait un avant et un après 11 septembre 2001, il y aurait aussi sans doute un avant et un après 7 janvier 2015. Rien ne sera plus jamais comme avant.
L’avenir est incertain. Il peut aller dans un sens ou dans l’autre. On peut tous ensemble se ranger derrière les valeurs de la république et il pourrait naître de cela une belle solidarité qui dépasserait la simple solidarité nationale. Mais l’émotion peut amener aussi à plus de radicalité. Car la violence appelle souvent malheureusement la violence comme on l’a souvent vu dans notre Histoire. La loi de Murphy nous dit qu’à partir du moment où il existe plusieurs chemins possibles et que l’un d’eux peut mener à la catastrophe il y aura toujours quelqu’un, quelque part, qui empruntera ce chemin-là. On l’a vu hier avec cet assassinat, on peut aussi le voir demain avec les réactions qui vont naître ici et là.
Comment dire la douleur ? Comment dire l’impensable ? Les mots manquent bien souvent, bien que de bien belles choses aient été dites depuis hier. Je n’osais pas faire d’article sur le sujet, ne voyant pas quoi dire qui n’ait déjà été dit par ailleurs. Et puis, il y a eu ce lien dont Luc nous a fait part ce matin. Il s’agit de dessinateurs qui mettent leur talent à contribution pour nous dire des tas de choses qui restent dans l’esprit de Charlie Hebdo.

Parmi ces dessinateurs  (dont j’ignorais le nom pour la plupart, il s’agit d’ailleurs parfois de pseudos), il y a par exemple Tommy Dessine.
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Mais il y a aussi

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« Fais moi un cygne … »

Ce blog se met en pause hivernale (de courte durée vu le réchauffement climatique en cours) et reprendra LE JEUDI 1er JANVIER dès les premières minutes de la nouvelle année (histoire de boire un petit verre ensemble dès minuit passé). Un dernier petit article en attendant …

Lorsque j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux (il y a presque 40 ans), il n’y avait que quelques couples de cygnes à se reproduire sur l’Ognon (rivière franc-comtoise au bord de laquelle j’habite). Mais la population a augmenté progressivement et cette année les effectifs ont explosé, le cygne tuberculé s’est reproduit un peu partout.

1(on voit à l’arrière-plan, un couple d’ouettes d’Egypte qui promène sa marmaille)

J’ai la chance de travailler dans

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