Les oiseaux de la Bassée (1)

Lorsque je suis allé au début mai dans la baie de Somme et la baie d’Authie, j’avais emporté avec moi, en plus de mon appareil photo … une énorme sciatique. Mis à part une balade que j’ai voulu faire à tout prix le premier jour du séjour (que je n’aurais d’ailleurs jamais dû faire) et qui a achevé de me casser le dos, les reins et la jambe gauche, j’ai été dans l’obligation de rester à moins de 100 m de mon véhicule. J’ai tout de même pu découvrir quelques zones naturelles situées en bordure de route (et donc accessibles au pauvre handicapé que j’étais alors).

J’ai notamment découvert une belle zone d’étangs dans un lieu-dit appelé « la Bassée » située à 2 km au nord-nord ouest de la petite ville du Crotoy. Les conditions d’observation étaient très bonnes à cet endroit-là, un étang bordant la piste cyclable, elle-même en bordure de route. Alors j’ai profité au maximum de cette zone (mais pas suffisamment car je ne l’ai découverte que la veille du départ), tant du point de vue de la photographie …

1… que de l’observation à

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C’est qui VOUS ? (5)

J’adore la musique, presque tous les types de musiques, du moyen-âge … jusqu’à demain !
La musique est le point central de ma vie.
Quelque soit l’activité que je fais, il y a toujours quelques notes qui trottent en arrière-plan dans un coin de ma tête (en ce moment c’est un air de violoncelle de Vivaldi).
Joies, tristesse, douleur, bonheur … il y a des musiques pour toutes les situations de la vie.
Et pour vous, c’est un peu pareil ?

Les vautours de Rémuzat

Lorsque nous sommes descendus en Camargue en mai dernier avec Michel et Pascale, nous avons fait quelques arrêts »ornithologiques ».

D’abord à Lyon où nous avions prévu de nous arrêter et de passer la soirée à observer le martinet à ventre blanc qui niche en plein coeur de la ville (je vous en parlerai peut-être un jour sur ce blog) et que nous avons d’ailleurs arrosé copieusement avec de bonnes bières (il me semble d’ailleurs que le nombre de bières bues était sans commune mesure avec le peu de martinets à ventre blanc vus réellement).

Puis un arrêt à Rémuzat dans les Baronnies en Drôme provençale où nous avions projeté d’observer une colonie de vautours fauves.

Le 23 mai dernier, nous sommes donc allés sur la corniche au-dessus de la colonie de vautours. Nous y avons accédé à partir du village de Saint-May. Il y a une vingtaine de minutes de marche à pied à partir du parking au bout de la route. Vingt minutes au milieu d’un paysage superbe !

1 2La corniche surplombe le

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Le quatuor à cordes (1)

Certaines formules musicales sont indémodables. Ainsi, il y a fort à parier que l’association piano + contrebasse + batterie créée par les jazzmen dans les années 50 continuera longtemps à exister.

En classique, c’est le quatuor à cordes qui perdure au fil des siècles, que ce soit aux périodes classique, romantique ou contemporaine. La formule est simple : 2 violons, un alto et un violoncelle. Elle date du 18ème siècle.
Deux musiciens utilisèrent en premier la forme du quatuor : Sammartini et Boccherini mais on considère que Joseph Haydn est le véritable père du quatuor à cordes car il a fait dialoguer les quatre instruments en donnant une part égale à chacun. Avec Haydn, les quatre voix sont donc équilibrées, d’égale importance et fortement imbriquées, ce qui donne une cohérence très forte à la musique.

En général, chaque oeuvre comporte quatre mouvements.

Quatre quatuors, appartenant à des époques ou à des styles très différents, vous sont proposés aujourd’hui.

Commençons justement par Joseph Haydn, dont la musique est un modèle d’élégance. Ici le quatuor « lever de soleil » (1797) qui est l’un des 68 quatuors qu’il a composés.

Viennent ensuite le 4ème quatuor de Ludwig van Beethoven (1800) …

… le quatuor « américain » d’Anton Dvorak (1893) …

… et le 1er quatuor de Dmitri Shostakovitch (1938).

On est bien loin du monde de la symphonie, non ? Musique intime avant tout.

Chacun des quatuors qui vous a été présenté est long (de l’ordre de 25′). J’imagine que personne n’écoutera entièrement les quatre. Mais si vous allez picorer par-ci par-là, j’aurai atteint le but recherché par cet article : vous faire découvrir un genre musical qui ne vous est pas forcément familier.

Bonne écoute à tous !

Le coucou gris

Le coucou gris est plutôt difficile à photographier et je n’ai aucune bonne image à vous présenter. Voici quand même trois photos réalisées dans les dunes de la baie d’Authie au printemps dernier.

IMGP3860IMGP4761IMGP4759La photographie du coucou, dans de bonnes conditions, est l’une de mes priorités du printemps prochain. Alors, peut-être qu’avec un peu de chance …

Jacques Bertin (2)

J’avais dit dans un premier article sur le sujet que je cultivais depuis 40 ans un petit jardin secret : les chansons de Jacques Bertin qui m’ont accompagné une bonne partie de ma vie.  Et j’avais annoncé que j’aimerais bien avoir le temps de lui consacrer quelques articles avant que le blog ne s’arrête.

Voici donc un deuxième article avec trois chansons (il ne s’agit pas de vidéos car il n’y a malheureusement que la bande-son).

La première chanson « Je voudrais une fête étrange et très calme » est la première chanson de Bertin que j’ai écoutée. Elle date de 1970. C’est pour moi l’une des plus belles oeuvres de la chanson française (désolé pour le sous-titrage anglais de la vidéo !).

Lorsque Bertin avait sorti cette perle, il avait déjà à son actif deux disques, le premier ayant été distingué en 1967 par l’académie Charles Cros. J’avais acheté par la suite les deux vinyles. Ces deux premiers disques n’ont été réédités en CD que dans le cadre d’une diffusion privée. Aujourd’hui ils semblent introuvables. Le ton de cette première période est plus léger que tout ce qui suivra. Voici par exemple « Revoilà le soleil » qui ouvre le disque 2 datant de 1968.

Une dernière chanson que je propose aujourd’hui. Il s’agit de « Ne parlez pas ». Nous sommes en 1972 et le discours de Bertin est déjà devenu plus grave.

La suite dans un autre article.

Georges Simenon

Lorsque j’ai écrit mon précédent article, ce n’était surtout pas avec la perspective d’en écrire un ensuite sur mon auteur préféré. D’autant plus qu’il m’est difficile d’expliquer pourquoi j’aime un auteur, ne le sachant pas toujours précisément et ayant encore plus de mal à l’exprimer. Mais la discussion qui a eu lieu m’a incité à me poser des questions sur le pourquoi et le comment et à essayer de formuler quelques arguments. Alors je me lance … avec tous les risques liés à l’exercice.

Comment en suis-je arrivé à Simenon ? Je ne connaissais pas cet auteur avant 2003. J’avais vu quelques adaptations télé des Maigret et c’est tout. Mais à l’occasion du centenaire de sa naissance, je me souviens que Télérama avait écrit un article très élogieux sur Georges Simenon, le qualifiant du plus grand romancier de langue française (si ma mémoire ne me fait pas défaut). J’ai su par la suite qu’André Gide avait dit de même. Cela m’a interpellé. « Comment ça, je serais passé à côté d’un bonhomme pareil ? » Et comme les éditions Omnibus avaient entrepris de publier l’ensemble des oeuvres de Simenon, j’ai acheté le volume 1, puis le 2, puis le 3 et ainsi de suite, chacun des volumes regroupant entre 8 et 10 romans. Je lis Simenon par périodes, souvent un volume complet d’affilée avant de repasser à d’autres auteurs. Je viens de terminer le volume 19 (la collection en contient 25).

Lorsque j’ai découvert Simenon, j’en ai beaucoup parlé autour de moi. Je m’en suis notamment beaucoup entretenu avec la maman de Joëlle qui a passé sa vie à lire tous les grands auteurs. Elle aimait « la grande littérature » (moderne ou ancienne) et considérait Simenon comme un écrivain de romans de gare … sans jamais l’avoir lu à vrai dire. Il a fallu que j’insiste un peu pour qu’elle ouvre le premier volume. Elle n’a plus jamais quitté cet auteur et a passé toutes les dernières années de sa vie à lire ses romans. La grande qualité d’écriture qu’elle recherchait dans les grands auteurs, elle l’a trouvée chez Simenon.

Avant de lire la suite de mes propos, vous pouvez utilement vous référer à cet article de wikipedia.

On connaît beaucoup Simenon par les romans qui mettent en scène le commissaire Maigret. Mais il y a tout le reste, et notamment ce que l’on a pris l’habitude d’appeler « les romans durs » (117 d’après l’article de Wikipedia).

Je n’ai pas participé à la discussion sur les « livres préférés » des uns et des autres car dans les livres que je porte aux nues il n’y a sans doute aucun livre de Simenon à mon Top 10.

Il est d’ailleurs assez paradoxal que je ne puisse conseiller un livre de Simenon plutôt qu’un autre. En fait, le monde de Simenon apparaît livre après livre, le tout forme un ensemble cohérent. Simenon n’a pas écrit, comme tant d’auteurs, un livre sur un sujet puis un livre sur un autre sujet. Non, il n’a écrit que des livres sur un seul thème : l’âme humaine. Au travers des personnages innombrables de ses romans, il me semble que Simenon a fouillé absolument tous les recoins de l’intérieur de l’Homme. Rien ne lui a échappé. Il n’y a jamais de véritables salauds dans ses oeuvres, il n’y a jamais non plus de personnages complètement sympathiques. Tout y est terriblement nuancé. Comme dans la vraie vie. D’ailleurs ses personnages des romans ne sont pas des personnages extravagants, ce sont souvent « des petites gens ». Pourquoi la vie les a-t-elles fait évoluer vers le statut d’assassin ou celui de victime, ou même de flic … ? Sans doute les circonstances de la vie. Avec Simenon, on se rend compte que chacun d’entre nous aurait pu prendre à un moment donné certains rails plutôt que d’autres (Simenon lui-même d’ailleurs : serait-il devenu l’écrivain que l’on connaît si sa mère l’avait aimé autant que son frère ?).

Pour illustrer ce que je viens de dire, une anecdote très connue : lorsque le jeune Simenon a proposé ses premiers écrits à un éditeur, voici ce qui lui a été répondu :

« 1° Vos romans policiers ne sont pas de vrais romans policiers. Ils ne sont pas scientifiques. Ils ne jouent pas la règle du jeu.

2° Il n’y a pas d’amour, tout au moins d’amour comme on le conçoit dans le roman policier.

3° Il n’y a pas de personnages franchement sympathiques ou de personnages franchement antipathiques. Vos romans ne finissent ni bien ni mal. C’est désastreux. »

« Ce ne sont pas des romans policiers. Ce n’est pas scientifique. Il n’y a pas de jeune premier ni d’héroïne. Pas de personnage sympathique et cela finit mal puisqu’on ne se marie jamais. Vous n’aurez pas mille lecteurs. »

La suite on la connaît : 550 millions de livres vendus, 3 500 traductions en 47 langues.

Il n’y a pas d’action – ou si peu – dans les livres de Simenon (Maigret, par exemple, n’est pas un personnage qui vit ses enquêtes à la vitesse grand V, c’est un gros roc placide). L’intrigue y est très rudimentaire (contrairement aux polars de la plupart des auteurs) et je me demande même comment on a pu adapter les Maigret à l’écran (aussi bien au cinéma qu’à la télévision). La seule force des romans repose sur le caractère des personnages, leurs zones de lumière et leurs zones d’ombre.

Des zones d’ombre, il y en a dans la vie de Simenon et sa biographie le montre sous un aspect pas toujours reluisant. Mais comme j’aime les personnages ambivalents (Dylan par exemple), je ne suis pas spécialement dérangé par cela. Chacun de mes amis a plein de zones d’ombres et cela n’enlève rien – bien au contraire – à ce qu’ils sont pour moi : des amis.

Et Simenon est devenu pour moi un ami de tous les jours, quelqu’un qui m’enrichit quotidiennement dans la perception que je peux avoir de la vie et des autres.

C’est qui VOUS ? (4)

Je continue à petits pas cette rubrique destinée à ce qu’on se connaisse un peu mieux les uns les autres. Avec cette fois-ci une question à laquelle je vais avoir moi-même du mal à répondre :
Votre écrivain préféré, c’est qui ?

Retour de congés

Me voici de retour pour ma dernière ligne droite.
En disant ceci, je ne sais pas trop si je parle de ma vie professionnelle – car je suis en retraite le 31 décembre prochain – ou si je parle du blog (car l’idée d’arrêter – il faut bien une fin à tout – me travaille beaucoup).
Mais bon, me voilà encore pour un ou plusieurs tours de piste (tel le clown moyen).
Pour cet article de la rentrée, je ne vais pas trop me fouler. J’espérais préparer un tas d’articles pendant l’été, mais finalement le temps s’est écoulé de la manière la plus harmonieuse qui soit, avec son lot d’amis, son lot de spectacles, son lot de bières, son lot de musiques toutes aussi belles les unes que les autres. La vraie vie quoi (une préparation à la retraite ?) loin du monde de carton-pâte que nous offrent internet et ses illusions ! Alors, je n’ai rédigé aucun article durant l’été. J’ai pourtant dans la tête une centaine d’idées d’articles mais je n’ai pris le temps d’en faire aboutir aucun. Alors, on va faire avec … ou plutôt sans … !
Dans le dernier article, j’avais mis une image-piège. Il fallait deviner de quel oiseau il s’agissait. Comme l’a dit Christophe, c’était un étourneau. La devinette était difficile je vous l’accorde, car il s’agissait d’un étourneau de forme leucique.
Qu’est-ce que le leucisme ?
Autrefois, quand j’ai commencé l’ornitho (il y a près de 40 ans, gamin !), on parlait d’albinisme (quand l’oiseau était tout blanc) ou d’albinisme partiel (quand seule une partie des plumes était blanche). J’ai cru récemment que le terme « leucisme » avait remplacé le terme « albinisme ». En fait, il ne s’agit pas de la même chose (même si les deux ont une origine génétique) car l’albinisme implique que l’animal ait les yeux rouges en plus du plumage blanc, ce qui est rarement le cas chez les oiseaux (c’est Michel qui a éclairé ma lanterne il y a quelques jours sur le sujet). C’est un peu technique, mais vous saurez tout en lisant cet article.
Comment ais-je photographié cet étourneau leucique ?
C’était à Texel en mer du Nord en juin dernier.
Je roulais en voiture et photographiais les vanneaux huppés qui étaient le long d’une route de la côte Est que j’affectionne particulièrement car le terrain est en pente et l’on peut observer les oiseaux à hauteur des yeux.

IMGP1379Il y avait là des

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Blog en congés

Ce blog s’offre une grande pause estivale et reprendra le lundi 7 septembre.

Petit clin d’oeil littéraire pour vous donner le sourire avant les vacances d’été : ce petit billet d’humour de Jean D’Ormesson dans lequel vous retrouverez certains animaux qui nous sont chers ici sur ce blog.

«Myope comme une taupe», «rusé comme un renard», «serrés comme des sardines»… les termes empruntés au monde animal ne  se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.
La preuve : que vous soyez fier comme un coq, fort comme un boeuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l’autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de  biche.
Vous arrivez à  votre premier rendez-vous  fier comme un paon et frais comme un gardon et là, … pas un chat!  Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a  réellement posé un lapin.
Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc  émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l’a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère! C’est sûr, vous serez un crapaud mort d’amour.
Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.
Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive.
Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n’y a pas de quoi  casser trois pattes à un canard.
Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu’une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine.
Une vraie peau de vache, quoi! Et vous, vous êtes  fait comme un rat.
Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe.
Elle  essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq  à l’âne et finissez par noyer le poisson.
Vous avez le cafard, l’envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c’est selon).
Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.
C’est pas que vous êtes une poule mouillée, vous  ne voulez pas être le dindon de la farce.
Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d’ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la  bergerie.
Et puis, ç’aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence.
Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l’envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d’autres  chats à fouetter.

Et avant de vous quitter, comme je sais que vous aimez particulièrement les petites devinettes naturalistes (témoins certains articles récents et vos nombreux commentaires), je vous donne cette image à identifier. Petit indice : la photo a été faite à Texel en Mer du Nord.

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Bon été à tous !

Le faucon kobez (2)

Qu’est-ce qui pousse le faucon kobez à passer en France alors que nous sommes assez loin de son aire de répartition située dans les pays de l’Est et d’Asie ? Toujours est-il que cette espèce est observée chaque année en France (surtout dans le sud-est) et que le passage est parfois important. Il en fut ainsi en mai 2008 en Franche-Comté (c’était la première fois que je voyais cet oiseau). Ce fut également le cas cette année et Christophe en a parlé dans un commentaire. Coïncidence : alors qu’en mon absence la discussion sur le faucon kobez reprenait sur ce blog, j’étais à ce moment-là (fin mai) en Camargue en train d’observer justement le faucon kobez.

1Avec Michel, nous avons observé quelques

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« A vos plumes ! » (21)

Un article proposé par Maïvon :
Henri Michaux m’a inspiré pour ce nouvel atelier d’écriture avant les congés d’été du blog.
Dix mots extraits du texte, In mémoriam page 44  dans le livre « A distance »  publié chez Gallimard :
Espions – boue – vinaigre – patrie – avouer – naissance – toupie – froide – engrenage – police.
Inspirons, expirons et lançons nous!

Blog de nouveau en congés

Ce blog fait de nouveau une petite pause (décidément … !) et reprendra le lundi 22 juin.
Et comme on est plutôt dans la période des devinettes sur le blog (et je sais que vous aimez ça !), je vous laisse répondre à trois petites questions :

1) D’abord, de quoi s’agit-il sur cette photo ?

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2) Quelle espèce aux ailes si fines ?

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3) Et quel est cet oiseau dont je vous parlerai à mon retour ?

IMGP9498A bientôt.

Faire-part

La famille Dupdup s’est agrandie du côté du poulailler. Elle a le plaisir de vous annoncer la naissance du petit dernier : Calimero.

IMGP0242Germaine (la maman) et Sidonie (la deuxième maman adoptive) ont décidé d’un commun accord de ne pas associer le coq géniteur au présent faire-part. En effet, Monsieur Alphonse s’est dépêché de délaisser sa nouvelle progéniture pour aller folâtrer avec Gertrude, Aglaé, Charlotte et Honorine.

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Petite devinette ornitho

La semaine dernière, en descendant en Camargue, j’ai fait un petit crochet dans la Drôme pour photographier les vautours fauves dont les nids surplombent le village de Rémuzat. Je n’en ramène pas vraiment de belles images, il y avait souvent de bien mauvais contre-jours. Mais bon, il devrait quand même y avoir un article avant la pause estivale de ce blog.

0J’ai remarqué à un moment donné un couple d’un autre rapace qui volait très près du village. Les photos sont

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Naturaliste et/ou photographe

Le naturaliste est, par définition, un bon observateur. Muni de sa paire de jumelles, de sa loupe ou de sa longue-vue, peu de choses lui échappent.

Le photographe, au contraire, est plutôt un mauvais observateur. Déjà parce qu’il n’est pas forcément dans une logique d’identification des espèces. Mais aussi pour la simple et bonne raison que le viseur d’un bon reflex, aussi bon soit-il, donne infiniment moins de détails qu’une bonne paire de jumelles ou qu’une longue-vue.

Mais le photographe a la fâcheuse manie de photographier tout ce qui passe à sa portée. Aussi, finalement, et c’est là le paradoxe, il enregistre des choses que les naturalistes ne voient pas.

Deux exemples pour étayer mes propos.

Premier exemple : la semaine dernière, les naturalistes qui étaient présents au mas d’Agon en Camargue recherchaient une guifette leucoptère ou un faucon kobez de passage mais personne ne pensait à regarder les hirondelles ou les martinets qui passaient. Or, parmi les quelques hirondelles rustiques qui survolaient l’étang, il y avait … une hirondelle rousseline (espèce que je n’avais jamais vue) !

IMGP6001IMGP6003Quelques jours plus tard, un naturaliste souvent présent sur le site m’a dit que si l’hirondelle rousseline est aussi peu observée en Camargue c’est parce qu’aucun naturaliste ne passe du temps (pour ne pas dire « ne perd du temps ») à regarder les hirondelles.

Deuxième exemple : sur la plage de Salins-de-Giraud (toujours en Camargue), un groupe de naturalistes recherchait jeudi dernier les quelques limicoles de passage susceptibles d’être encore présents (bien qu’on soit très tard dans la saison). Des goélands leucophées passaient au-dessus d’eux. Faudrait être un peu fêlé du ciboulot pour passer du temps à regarder ces goélands-là, tant ils sont communs. Or, parmi la bande de goélands survolant ces braves naturalistes se cachait … un goéland railleur  (que personne n’a vu passer) !

IMGP9434Il fallait être chercheur d’images, donc un peu photographe, pour voir ces deux espèces-là.

Alors, les photographes qui ont tendance à être méprisés par les naturalistes, sont-ils si nuls que ça ?