Ce blog a dix ans

Ce blog a tout juste dix ans aujourd’hui.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis mon premier article.
Merci à toutes et à tous de m’avoir accompagné dans cette grande aventure (1 780 articles, c’est quand même pas rien).
Et merci surtout pour avoir animé ce blog grâce à vos très nombreux commentaires (plus de 56 000 à ce jour).
L’aventure va encore continuer quelques temps.
Je m’étais pourtant dit qu’il était temps d’arrêter car j’ai souvent l’impression d’avoir tout dit ce que j’avais à dire.
Mais finalement comme vous vieillissez au même rythme que moi, que vous commencez à perdre pas mal de neurones (vous aussi), et que vous ne vous vous souvenez plus de ce qui a déjà été dit sur ce blog, je continue … comme ça je pourrai me répéter !
Et puis, je dois vous l’avouer, vous êtes un peu ma drogue.
Petit changement probable : comme je deviens moins actif avec l’âge qui passe, sans doute que le rythme du blog pourrait être plus lent qu’avant (au moins à certains moments).
Allez hop, c’est reparti … !

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Pickles

Si j’arrive à être quasiment en autarcie pour la consommation de fruits et de légumes, il me reste énormément de progrès à faire en ce qui concerne leur conservation. Il y a plein de pistes que je n’ai pas beaucoup explorées et je vais m’y employer dans les temps qui viennent : lacto-fermentation, séchage, … Et comme les retraités ont du temps, ça aide !

Ainsi j’ai commencé par tester la méthode de conservation au vinaigre. Cette méthode est bien connue et les Français sont de grands consommateurs de cornichons. Mais la consommation d’autres légumes est moins courante. Pourtant, c’est là une excellente manière de conserver des légumes que l’on peut avoir en surproduction. Cela s’appelle des pickles et la méthode est énormément utilisée en Angleterre et en Inde. On utilise les pickles en accompagnement de viandes froides mais on peut aussi le faire à l’apéritif, dans des salades composées, dans des riz niçois …

Le principe de cette méthode est simple. On fait d’abord un peu dégorger de leur eau les légumes coupés en petits morceaux. Traditionnellement, on saupoudre les légumes de sel qu’on laisse agir quelques heures mais on peut aussi, comme je l’ai fait, faire tremper simplement les morceaux de légumes dans de l’eau salée (120 g/l) pendant quatre ou cinq heures. J’ai réalisé deux sortes de pickles : des mélanges de légumes variés en fonction de ce que j’avais de disponible au jardin à ce moment-là (oignons, carottes, radis noir, chou-fleur, romanesco, poivrons) …

IMGP8579… et un mélange de trois piments : rocotillo (rouge), aji amarillo (jaune) et espelette (cueilli à l’état vert).

IMGP8580Les légumes une fois rincés et égouttés sont

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Happy Birthday, Joan !

Joan Baez a 75 ans aujourd’hui même.

Je vous propose sept vidéos illustrant plusieurs périodes différentes de sa carrière.

D’abord une vidéo (sans doute la plus ancienne que l’on puisse trouver sur internet) qui date de 1958, Joan Baez n’avait que 17 ans.

Vient ensuite un

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Tomates du Nouvel An

En matière de jardinage, j’adore mener des expérimentations. Elles réussissent ou elles ne réussissent pas. Et comme je le disais il y a deux jours à Luc au téléphone, peu importe finalement, il y a pour moi la même satisfaction à voir ces expérimentations réussir ou échouer.
Cela dit, ce n’est pas tout à fait vrai, car c’est avec un vrai plaisir que j’ai pu goûter il y a tout juste deux jours le fruit de ma dernière expérimentation. En effet, j’avais semé au printemps dernier une tomate particulière qui s’appelle MADAGASCAR. Cette tomate est assez petite, elle fait partie des tomates cocktails, c’est à dire de la taille au-dessus des tomates cerise (environ 40 g). Elle vient du catalogue Baumaux (ma référence habituelle en matière de biodiversité, n’en déplaise aux kokopelliphiles) et elle est réputée pour se conserver jusqu’à Noël pour peu qu’on la conserve au grenier avec la tige.
L’automne ayant été exceptionnel, j’ai cueilli une dernière petite cagette de tomates Madagascar le 22 novembre dernier (voir la dernière photo de cet article) et je les ai simplement conservées au sous-sol. Je les ai surveillées de temps en temps et j’ai éliminé environ 1/4 des tomates qui se sont abîmées. Et quand j’ai vu qu’elles se conservaient effectivement jusqu’à Noël, je me suis dit « pourquoi pas jusqu’au nouvel an ?« . Et c’est ainsi que nous avons mangé samedi une belle salade de tomates. Et j’ai été très agréablement surpris par le goût. Un peu d’acidité certes mais un très bon goût.

IMGP8695 IMGP8712Tout ça pour dire que je peux envoyer des graines de cette variété aux jardiniers habitués de ce blog.

Meilleurs voeux

Il fut un temps déjà ancien où les utopies ont pu devenir réalités.
Mais les durs acquis d’hier ne sont jamais acquis définitivement.
Quelques décennies seulement d’un libéralisme à tout crin et nous voilà évoluant dans un monde qui n’a jamais été aussi inégalitaire, aussi peu fraternel et aussi liberticide.
Alors reprenons nos utopies là où nous les avions laissées il y a plusieurs siècles.
Aussi, pour 2016, l’heureux retraité que je suis (depuis quelques minutes officiellement) vous souhaite de toujours garder en ligne de mire ces trois mots : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
En plus de tout le reste, bien évidemment …
Ne lâchons rien !


(vidéo à mettre si possible en plein écran)

Muet !

Un dernier article avant de faire une pause. Ce blog repartira le 1er janvier dès les premières minutes de la nouvelle année.

Le vendredi 6 novembre, Joëlle et moi avons regardé un film en blu-ray, il s’agissait de « The artists ». Le film était muet. Très beau film.

Le lendemain on est allé au théâtre, il s’agissait d’une magnifique pièce de Pierre Guillois : « Bigre ». Mais la pièce était muette. Superbe quand même !

Le mardi 17 novembre, on était de nouveau au théâtre. C’était une pièce de Mathilda May : Open Space. Muet ! Et admirable !

Avant-hier soir on est encore allé au théâtre. La troupe russe Semianyki y jouait sa dernière création : Express. Et la pièce était une nouvelle fois muette.

Décidément !

A chaque fois, je ne savais pas à l’avance que j’allais regarder un film ou une pièce sans parole. Le hasard est tout de même bizarre.

Mais comme tout ce que j’ai vu m’a énormément plu, je me suis dit que finalement notre société donne beaucoup trop de place à la parole et qu’il y a bien d’autres modes d’expression possibles.

Je suis tombé par hasard hier sur cette phrase qui a alimenté ma réflexion : « Quand les muets prennent la parole, ça fait du bruit dans les yeux » (Ne rien dire, histoire de parler, B. Atte).

petite pause …

Tout ce que vous venez de lire ci-dessus a été écrit hier en fin d’après-midi. Je cherchais une conclusion et je voulais terminer l’article en posant une question du genre « D’une manière générale, parle-t-on trop ? Qu’en pensez-vous ? »

Mais j’ai interrompu l’écriture de l’article au moment d’aller à la mairie assister au dépouillement des bulletins de vote (rituel que je ne manque jamais). Et là, stupeur, j’ai appris par hasard que Lucie, à qui je montrais des oiseaux il y a plus de vingt ans et dont je parlais avec son père il y a un peu plus d’un mois, a été tuée lors des attentats du 13 novembre dernier.

Depuis aucun mot ne sort.
La réalité devient toute autre quand elle est proche.
Je crois qu’il est des circonstances où parler devient impossible et où tout autre mode d’expression l’est aussi.
Oui, la parole est de trop … mais tout le reste devient également tellement dérisoire.

Idée de cadeau de Noël (12)

Je reprends cette rubrique que j’ai arrêtée il y a quelques années. Cette série d’articles se veut soucieuse du porte-monnaie des lecteurs de ce blog, aussi je n’y parle que de bons plans discographiques, à savoir de coffrets dont le prix de revient est de moins de trois euros par disque. Et ceci pour une autre raison aussi : car, d’un point de vue éthique, j’estime qu’au-delà de cette somme, il s’agit de vol, d’autant que dans la plupart des cas ce sont des rééditions dont les coûts ont déjà été largement amortis par les grandes firmes (pour les petits labels, ça se discute évidemment).

Dans le présent article je vous parlerai d’une série de coffrets du groupe Universal (qui regroupe de grands labels comme Polydor, Barclay ou Mercury) au travers d’un exemple, celui de l’intégrale des disques studios de Serge Reggiani.

L'Intégrale des Enregistrements Polydor - Coffret 13 CdIl s’agit de coffrets comme je

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Automne exceptionnel pour les jardiniers

En raison du gel qui avait été annoncé pour lundi dernier, j’avais mis à profit le week-end (21 et 22 novembre) pour récolter un maximum de légumes.

Je suis d’abord allé dans le champ de mon frère qui a l’habitude de semer des tas de navets pour l’usage des gens du village (il y a au moins une vingtaine de personnes qui viennent se servir et il y avait sans doute plusieurs tonnes de navets – navet de Nancy et navet boule d’or – dans une petite parcelle de champ).

IMGP8547J’ai ramené de quoi faire pas

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La bernache nonnette

LES OISEAUX DE TEXEL (39)
Il y a près de deux ans que je n’ai pas mis d’images de cette île magique qu’est Texel en Mer du Nord (la première des îles de la Frise, au nord d’Amsterdam). Il faut dire que je n’ai pas encore trié les images de mes deux derniers séjours. Pfhhh, vivement la retraite !

1Je viens de m’apercevoir que je n’ai pas encore parlé des deux espèces de bernaches que l’on trouve sur cette île : la nonnette, présente toute l’année …

2… et la cravant, peu

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Et la vie repart …

Quand des événements douloureux arrivent dans notre société, on a d’abord tendance à remplir sa vie de silence. Il y a eu peu de paroles la semaine dernière. Difficile de communiquer d’une manière générale, car il n’y a jamais de mots pour raconter l’horreur.

Et puis, comme toujours, la vie reprend son cours … Sans doute que rien ne sera comme avant mais n’empêche, la machine repart. Il en est toujours ainsi. Les années 50 ont été malgré tout joyeuses alors que le pire venait d’être vécu. Les forces de vie finissent par l’emporter devant celles des ténèbres. Et c’est bien ainsi. S’arrêter de vivre serait donner raison aux assassins. Car cela a été dit  sur ce blog au cours de cette semaine : c’est bien un art de vivre qui a été attaqué.

Bien sûr, ceux qui ont serré les fesses toute leur vie (« les culs serrés » comme je les appelle) vont continuer à serrer leurs fesses encore plus fort et se cloîtrer encore plus. Mais tous les amoureux de la vie vont continuer à vivre comme ils ont toujours vécu : boire un apéro, baiser, chanter, sortir au cinoche ou au théâtre, voir les amis, …

Alors ce blog reprend une vie normale (même si j’ai été traversé par l’idée de tout suspendre).

Et je reprends ce blog avec de la musique. Car la discussion est repartie autour de la musique ces jours-ci. Christophe nous a d’abord parlé de Lisa Leblanc dans un commentaire et cela a fait fort heureusement repartir le blog dans une direction musicale. Yves a pris la suite avec Karen Dalton.  Et puis il y a eu un commentaire de Frusquin qui m’a rappelé cette semaine un morceau que j’avais un peu perdu de vue : It hurts me too. Je me suis souvenu l’avoir entendu jouer sur scène par le bluesman que j’ai le plus vu en concert (deux fois à Besançon, une fois au festival de blues de la Pesse dans le Jura) : Luther Allison.

Alors voici deux interprétations différentes de ce morceau, d’abord par Luther Allison lui-même, enregistré à Montréal en 1997 juste avant sa mort …

… et celle de Foghat enregistrée dans l’Ohio, également en 1997.

Ce matin, lorsque Christophe est

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Antonio Vivaldi

Il est souvent pénible d’écouter une Nième fois le Boléro de Ravel, la 40ème symphonie de Mozart ou le Nouveau Monde de Dvorak. Ces oeuvres ont été tellement jouées qu’on finit par ressentir une certaine lassitude, même lorsqu’il s’agit de versions nouvelles. Non pas que ces oeuvres soient médiocres, elles sont au contraire magnifiques, mais trop de succès finit toujours par nuire à la musique.

Il y a pour moi quelques exceptions à cela car quelques oeuvres ultra-connues et ultra-rabâchées me procurent toujours le même plaisir. Il s’agit de la 6ème symphonie de Beethoven (dite « la pastorale »), de l’ouverture de Tannhaüser de Wagner et des Quatre Saisons de Vivaldi. Hé oui, les Quatre Saisons … !


(« le printemps », premier concerto des Quatre Saisons)

Les temps derniers, il m’est souvent arrivé de

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« A vos plumes ! » (22)

Je vous propose une nouvelle forme d’atelier d’écriture.
L’idée est d’écrire tous ensemble une histoire. Mais nous n’allons pas faire de la prose comme Monsieur Jourdain. Cette histoire nous l’écrirons en vers. Oui, oui, en vers. En vers et contre tout.
Le principe est simple. Je vous donne le début de l’histoire et on continue selon l’inspiration de chacun. Quelques règles tout de même :

  • les vers doivent obligatoirement faire douze pieds
  • Ils riment par deux
  • on ne peut écrire que deux ou quatre vers à la fois
  • une fois que l’on a écrit ses vers, on doit laisser deux autres personnes écrire avant de participer à nouveau

Pour plus de lisibilité, on peut mettre les vers en gras pour qu’ils se différencient de la discussion qu’on peut avoir entre nous. Mais si vous ne le faites pas, ce n’est pas grave, je le ferai après coup.

Il s’agit-là d’une expérimentation, on verra bien si cet atelier d’un genre nouveau fonctionne, la grosse difficulté me semblant être dans la manière d’arrêter l’histoire (car il faudra bien l’arrêter à un moment donné).

Voici les deux premiers vers. Je les ai volontairement choisis assez neutres pour que quelqu’un d’autre que moi oriente le cours de l’histoire et que tout soit possible.

La belle et tendre histoire que je vais vous conter
Commence à Paris au beau milieu de l’été

A vos plumes les poètes !

Les oiseaux de la Bassée (2)

Lors de notre dernier séjour en baie de Somme et baie d’Authie, j’ai été impressionné par la diversité des oiseaux rencontrés. 110 espèces pour la semaine (alors que je pouvais difficilement marcher because ma sciatique), c’est autant, voire même un peu plus que ce que je vois à la même époque en Mer du Nord à Texel.
Aujourd’hui, je vous parlerai de la mouette rieuse.

1

Curieusement, j’ai rarement parlé de

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Mes oiseaux de l’hiver 2015-2016

Ce blog se met en congés et reprendra le lundi 2 novembre.

Plusieurs d’entre nous ont déjà commencé à nourrir les oiseaux. On l’a fait d’autant plus facilement que des comportements inhabituels ont lieu en ce moment (afflux soudain de certaines espèces autour des maisons, comportements atypiques…).
Cet article est fait pour que nous partagions nos observations pendant tout l’hiver.
Alors discutons-en.

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Vautour moine et gypaète barbu

Un article proposé par Etincelle.

Il n’est pas dans mes habitudes d’écrire un article sur les oiseaux pour le Blogadupdup.

En principe, je laisse ça aux spécialistes.

Mais l’observation que j’ai eu la chance de faire cet été est si extraordinaire que je m’en voudrais de ne pas vous la faire partager.

Comme vous le savez, je passe beaucoup de temps en Haute-Tarentaise où vivent mes enfants et la grande partie de ce temps est consacrée au « crapahutage » en montagne, à la recherche de recoins perdus et si possible de jolies plantes.

Ce jour là (le 07/08), avec deux copains, Rémi et Félix, nous avons décidé d’aller explorer du côté du Lac Blanc, tout en haut du Vallon du Clou.

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Pour ce faire, après avoir garé la

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Leny Escudero

Lorsque j’ai mis hier un commentaire sur ce blog à propos de la disparition le jour-même de Leny Escudero, Christophe a mis aussitôt un lien vers une vidéo qui m’a tiré des larmes, tellement c’était fort.

Je viens de la regarder ce soir une quatrième fois. Même émotion.

Moi qui croyais connaître un peu Leny Escudero avec « Pour une amourette » (évidemment), « A Malypense », « Ballade à Sylvie » et « Le cancre », j’ai été littéralement scotché.

Comment avais-je pu passer à côté d’un bonhomme aussi grand ?

J’ai fait écouté la vidéo à Joëlle qui a réagi comme moi. Et dans la foulée, on a regardé ce documentaire (prenez le temps, installez-vous devant votre écran avec une petite bière car ça dure 54 mn).

Wouah, c’est si rare de rencontrer des gens aussi pétris d’humanité !
Une vraie leçon de vie !
Merci Christophe !