Les Primaires « à la française »

Voila un exercice délicat, pour ne pas dire scabreux : parler un peu de politique sans avoir de discours trop partisan, c’est à dire en mettant mes idées mélanchonistes (ce que personne n’ignore) au maximum de côté. D’ailleurs vous remarquerez que le sale gauchiste que je suis n’a fait pour l’instant qu’un seul texte hommage à un homme politique français et que cet homme était de droite (Philippe Seguin), opposé donc à ma sensibilité. J’essaie donc, en matière de politique, d’être le plus honnête possible (au moins sur ce blog où j’essaie de mesurer mes propos, dans la vraie vie c’est forcément un peu plus difficile…).

Je vais essayer dans cet article de dire pourquoi je ne suis pas favorable à l’organisation des Primaires, à droite comme à gauche.

Les Primaires sont une pratique très récente dans notre

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La mouette tridactyle

Je parlerai dans les temps qui viennent de quelques oiseaux de mer. Attention, goélands, mouettes rieuses, bécasseaux, gravelots … ne font pas partie des oiseaux marins, ce sont des oiseaux de littoral (la nuance est importante) dont l’activité se limite bien souvent à la zone de battement des marées. Les oiseaux de mer sont ceux qui passent leur temps en mer, souvent très loin du littoral, et qui ne reviennent sur les côtes qu’une fois par an (à partir de l’âge adulte seulement) pour construire leur nid.

Avec les guillemots, les pingouins, les fulmars et quelques autres, la mouette tridactyle fait partie de ce petit club privilégié des oiseaux de mer. Rien à voir donc avec la mouette rieuse que tout le monde connaît, qui est un oiseau de rivage (et même parfois des étangs d’eau douce), et dont les moeurs sont complètement différentes.

Les marins au long cours connaissent bien la mouette tridactyle qui sillonne tout l’Atlantique nord et qui en général se montre peu farouche envers l’Homme (à noter que ce caractère peu farouche est inné chez la tridactyle, contrairement aux mouettes rieuses et aux goélands, plus sauvages au départ mais qui ont été progressivement « apprivoisés » en quelque sorte par l’Homme au fil du temps).

1C’est en Bretagne du Nord que

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Le pipit farlouse

La famille des pipits pose souvent des problèmes d’identification comme on l’a vu dans l’un de mes précédents articles. Il faut souvent croiser plusieurs critères (la couleur des pattes, la longueur de l’ongle postérieur, le chant …) pour déterminer avec certitude l’espèce que l’on observe.

Lors de mon dernier séjour en Bretagne (la semaine dernière), c’est en arrivant sur le parking du phare du cap Fréhel que j’ai vu et entendu le premier pipit de mon séjour.

1 2Il s’agissait du pipit farlouse, reconnaissable à

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Live on KEXP (1)

J’écoute beaucoup de musique des années 60 et 70 mais je sais pertinemment que ce qui se fait aujourd’hui est meilleur, musicalement parlant. Les nouvelles générations ont tellement intégré toutes les musiques des précédentes décennies que dans n’importe quelle ville ou région il y a un guitariste qui joue mieux que Jimi Hendrix … mais qui n’a pas eu la chance de naître au bon moment. Et puis il y a tellement de choses qui ont été composées et jouées qu’il n’y a plus forcément grand chose à inventer (de vraiment neuf). Et dans la pléthore d’excellents musiciens actuels (partout, dans n’importe quelle ville) il n’est pas facile d’émerger du lot.

C’est aussi pour sortir un peu de la période des sixties et des seventies que

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Bières artisanales (2)

Longtemps, longtemps après mon premier article, un tout petit texte consacré aux bières bretonnes de la brasserie Britt.

Je me rappelle avoir bu pour la première fois une Britt lors de ma première rencontre avec Yves à la terrasse d’un café breton. Et Yves avait écrit plus tard sur ce blog que c’était sa bière préférée.

Je reviens donc de Bretagne avec – entre autres – une belle petite panoplie de bières Britt à déguster.

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Et me vient spontanément ce vieux proverbe breton (que vous ne connaissez pas, évidemment, puisque je l’invente à l’instant) :
« Quand il pleut, les goélands s’abritent dans les rochers et les Bretons ça Britt dans les bars ».

Voilà, c’était juste un petit clin d’oeil à Yves, à Yann et aux quelques Bretons que j’ai la chance de connaître.

Goélands prédateurs

Tiens, un sujet dont on a très peu parlé sur ce blog : la régulation des populations animales (ou végétales).
Je reviens du cap Fréhel. En décimant oeufs et jeunes, les goélands font des ravages dans les nids de guillemots, de pingouins, de fulmars, de mouettes tridactyles …

IMGP5939D’une manière générale, je suis pour le fait de laisser les choses se faire. La nature finit souvent par trouver un équilibre.
Mais il me semble qu’il y a dans l’exemple du goéland deux choses à prendre en considération. D’abord le fait que le goéland est en grande partie responsable de la destruction d’espèces dont les effectifs sont désormais réduits à quasiment rien en France : guillemots, pingouins, fulmars, sternes (dont la très rare sterne de Dougall). Ensuite le fait que ce sont les activités humaines (société qui produit énormément de déchets) qui favorisent le développement rapide des populations de goélands et qu’on peut se poser la question d’une intervention de l’Homme lui-même pour essayer de remédier à la situation.
Cela dit, je reste plutôt partisan du non-interventionnisme. Mais les arguments des uns et des autres méritent d’être développés sur ce blog. Alors, qu’en pensez-vous ?

Un nouveau copain

Ce blog fait une petite pause et reprendra le lundi 13 juin.

Un tout dernier article donc sur un sujet qui me tient beaucoup à coeur : les relations que l’on peut tisser avec le monde animal sauvage (voir ici les articles 1 et 2 que j’avais déjà faits sur les mésanges).

Plusieurs de mes amis le savent déjà : je vis depuis ce week-end une expérience assez incroyable. Une histoire qui évidemment n’est pas faite de magie mais juste d’un peu de patience. L’expérience aura duré toute la semaine, l’écureuil aura hésité longtemps à faire le pas …

1Personne ne peut imaginer comment mon coeur a battu en ce

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La puissance de l’autour

Nos amis Estoniens, spécialistes des webcams braquées sur les nids de rapaces, nous offrent depuis ce printemps une très grande nouveauté : le nid de l’autour des palombes.
Peut-être que certains d’entre vous ont eu la chance de le voir sur leur écran en train de nourrir ses jeunes les jours derniers.

autour1Celles et ceux qui connaissent un peu les oiseaux savent que ce rapace, devenu assez rare, est un puissant prédateur. Dupdup en sait quelque chose, il l’a vu en train de dévorer … la plus belle de ses poules.

Si je fais cet article aujourd’hui c’est un peu pour rappeler la webcam qui lui est consacrée et en dire un peu plus sur le régime alimentaire de cet oiseau protégé. Et puis j’aimerais, une fois de plus, inciter les lecteurs de ce blog à lire (ou relire) les ouvrages de Paul Géroudet, la collection de ces ouvrages me semblant être « la bible de l’ornitho » (tout du moins pour les ouvrages de langue française).

Dans son ouvrage, Géroudet nous livre les résultats d’une étude faite par Uttendoerfer et parue en 1952. Uttendoerfer est un grand monsieur, son nom est célèbre dans le monde ornitho.  Il a analysé les régimes alimentaires des rapaces grâce aux restes de proies trouvés notamment dans les pelotes de réjection. L’autour devait être fréquent à l’époque car Uttendoerfer a pu analyser le contenu de 317 aires d’autour (vous imaginez le travail !).

Et qu’a t-il trouvé ? La liste est édifiante. Voyons d’abord les mammifères : les restes de 713 bestioles (18 espèces) dont 259 écureuils, 201 lièvres, 162 lapins de garenne, 52 campagnols et même un jeune renard. Et 8 309 oiseaux appartenant à 123 espèces différentes : geais (1 485), pigeons domestiques (1 425), perdrix grises (880), pigeons ramiers (712), étourneaux (482), grives musiciennes (335), corneilles noires (326), 99 poules, etc…

Evidemment, on savait que l’autour est surtout un chasseur d’oiseaux de taille moyenne. Mais la suite de la liste est étonnante : 113 faucons crécerelles, 87 éperviers, 16 buses, 179 hiboux moyen-ducs, 46 chouettes hulottes, 42 hiboux des marais, 46 canards colverts … et même 2 hérons cendrés. Paul Géroudet cite aussi des attaques sur des grands tétras. La femelle d’autour étant bien plus puissante que le mâle, toutes ces attaques sur de gros oiseaux sont sans aucun doute de son fait.

Donc le rapace que les Estoniens nous proposent de suivre cette année, c’est pas n’importe qui … !

Voici deux vidéos de cet oiseau trouvées sur youtube :

Et si on s’amusait à identifier les proies qu’amène l’autour estonien sur son nid ? Mais je vous préviens, les proies ne sont amenées sur l’aire que trois ou quatre fois par jour.

Happy Birthday, Bob !

Dylan a 75 ans aujourd’hui. Et cet anniversaire s’accompagne de la sortie de son 38ème album officiel (paru ce vendredi 20 mai).
Que dire de ce disque ?
Dylan n’est jamais là où on l’attend. Il n’est plus dans notre époque, il y a quelque chose d’intemporel désormais dans toutes ses compositions. De crépusculaire aussi.
Depuis 1997, date de la « renaissance » de Dylan, ses disques se succèdent, tous très différents les uns des autres, et sont unanimement salués par la critique et le public :
Time Out Of Mind obtient plusieurs Grammy Awards en 1997, dont celui « d’album de l’année ».
Love And Theft obtient en 2001 les mêmes distinctions et devient disque de platine en raison du nombre important de ventes.
Modern Times, publié en 2006, reçoit également plusieurs Grammy et se vend à 2,5 millions d’exemplaires.
Together Through Life (2009) est le premier album de Dylan à être n° 1 des ventes dans cinq pays dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Tempest a été en 2012 dans le Top  de 14 pays.
J’ai mis toutes ces références pour celles qui pensent que Dylan n’est qu’un chanteur des années 60 et qu’il a disparu depuis longtemps des feux de l’actualité.

En 2015, Dylan a publié un disque que personne n’attendait. Il s’agit de Shadows In The Night qui ne contient que des chansons de Frank Sinatra. On savait que Dylan a toujours saisi toutes les occasions (notamment dans ses Mémoires) de rappeler ce qu’il doit aux artistes qui l’ont précédé (Woody Guthrie, Robert Johnson, Muddy Waters, Buddy Holly, Little Richard, Elvis Presley). Mais de là à reprendre les chansons de Sinatra … Quelle drôle d’idée ! Quel point commun entre le crooner à la voix de velours et le rocker à la voix rocailleuse du genre « gros rouge qui tache » ? Pourtant la critique fut là aussi unanime, le disque atteignant même le n°1 des ventes au Royaume-Uni. Joëlle, qui n’est habituellement pas très fan de Dylan, adore ce disque. La semaine dernière, un jeune de 21 ans, amateur plutôt de rap, qui était à la maison a dit qu’il aimait bien cette musique lorsque j’ai mis le disque sur la platine (sans préciser de qui il s’agissait).

Vendredi dernier, Dylan a donc sorti son nouvel opus, le 38ème, intitulé Fallen Angels. Et chose étonnante, le disque n’est composé que de reprises … de Frank Sinatra. Dylan réitère donc l’exercice. Tout est somptueux dans ce nouveau disque (je l’ai déjà écouté une douzaine de fois depuis vendredi). Voici ce qu’en dit le premier commentaire posté par un amateur sur Amazon : « En fait, Bob Dylan fait ici exactement la même chose que quand il chante ses propres textes : le portrait de l’Amérique. Et quand il fait un album de reprises, c’est le portrait d’une Amérique passée, à laquelle il prête ce qui lui reste de voix, dans un regard romantique où la nostalgie et le réalisme rivalisent. Les arrangements, somptueux, mettent les chansons en perspective de façon assez fascinante … ».

Concernant le premier disque sur Sinatra paru l’an passé, en voici un extrait, la chanson The Night We Called It A Day ayant fait l’objet d’un clip dans lequel Dylan joue le rôle d’un gangster (rôle qui à mon avis lui va très bien).

Vous pouvez écouter le disque complet sur Spotify, Deezer, Google Play …

Quand au nouveau disque, Fallen Angels, il n’est pas encore disponible sur les sites de streaming. Sans doute qu’il le sera rapidement. Deux morceaux avaient cependant été mis en ligne il y a quelques semaines à titre de promotion du disque, les voici :

Joyeux anniversaire Bob ! Et merci pour m’avoir fait replonger dans l’oeuvre de Sinatra !

Petite citation

Lue au hasard de mes lectures, une petite phrase qui m’a bien plu :
« Pour croire avec certitude il faut commencer par douter »
(proverbe polonais).

« A vos plumes ! » (24)

Un article proposé par Etincelle.
Un nouvel atelier d’écriture pour se régaler d’inventer des histoires et se régaler de lire celles des autres.
Les dix mots à employer sont ceux-ci :
Espoir – Perle – Feuille – Incendie – Lune – Vague – Embrasser – Ironie – Etang – Sourire
Que l’inspiration soit au rendez-vous …

Le chevalier gambette (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (40)
Le chevalier gambette est l’un des limicoles les plus communs à Texel. Il y est présent toute l’année, aussi bien en période d’hiver qu’en période de migration ou de reproduction.

1Il passe une bonne partie de

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Papillons diurnes de la Brenne (2)

Il y a trois ans que j’ai entrepris de relater mes observations de papillons de jour faites en Brenne et je m’aperçois que je n’ai pas donné suite à mon premier article.

Avant de commencer ce nouvel article, je voudrais parler du contexte dans lequel j’ai réalisé mes premières photos de papillons dans la Brenne (celles que je présente aujourd’hui).

La première fois que je suis allé en Brenne, c’était en 2009 pour suivre un stage de botanique.

Je n’ai plus trop de souvenirs précis de ce stage mais je me rappelle qu’on a passé pas mal de temps par terre à quatre pattes …

1… à observer des tonnes de

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Un 29 mai au cap Fréhel (4)

Il est très probable que j’aille de nouveau au cap Fréhel cette année. J’espère revenir de ce coin de Bretagne avec une belle moisson d’images. Il me reste d’ici là à publier sur ce blog d’autres photos réalisées il y a quelques années, le 29 mai 2011. C’était un jour faste pour moi, il y avait beaucoup d’oiseaux et j’en ai ramené plein de choses, malgré des conditions lumineuses très changeantes au cours de la journée.

1Cet article est avant tout consacré à

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Les webcams du printemps 2016

Mes webcams préférées de ce printemps.
Suffit juste de cliquer sur les liens pour un accès direct.

En Estonie (*) :
Pygargue à queue blanche
Balbuzard 1
Balbuzard 2
Buse variable
Cigogne noire
Autour des Palombes
Blaireau
Phoques

Aux Pays-Bas (**) :
Chevêche d’Athena
Effraie des clochers
Chouette hulotte
Faucon pèlerin
Martin-pêcheur
Sterne caugek
Cigogne blanche

En Amérique (***) :
Chouette rayée
Effraie des clochers
Condor
Pygargue à tête blanche
Balbuzard
Buse à queue rousse
Albatros

(*) Certaines webcams (par exemple celle consacrée à l’autour) ne sont accessibles que par intermittence, soit en raison de problèmes techniques soit en raison d’un trop grand nombre de connections.

(**) A noter qu’il y a plusieurs caméras en général et qu’on peut choisir plusieurs points de vue différents. Autre précision : les meilleures scènes sont gardées en mémoire et sont accessibles dans la colonne juste à droite de la vidéo

(***) En raison du décalage horaire, ces webcams ne sont accessibles que l’après-midi et au moins jusqu’à minuit.

Petite précision : on peut accéder à ces vidéos, et dans le même ordre, en bas de la colonne à droite de ce blog.

Pilleurs d’Etat

Ce blog ayant pris l’habitude de se calquer sur les vacances scolaires franc-comtoises, il entre en pause printanière. Le prochain article sera mis en ligne le lundi 25 avril.

Et si vous avez envie de discuter d’un sujet un peu chaud, écoutez cette émission de Bourdin qui reçoit Philippe Pascot comme invité.

Bonne discussion si le coeur vous en dit.