Ce blog prend un peu de repos. Le prochain article paraîtra le lundi 23 avril.
Belles journées de printemps à vous tous !
Bernard
Que seraient-ils devenus si … ?
En cette période de Pâques, on pourrait parler de Patti Smith qui dans son premier disque (1974) disait «Jesus died for somebody’s sins but not mine» (Jésus est mort pour les péchés de quelqu’un, mais pas pour les miens). Propos qu’elle a complété ultérieurement en déclarant « Le Christ était un homme qui valait la peine qu’on se rebelle contre lui, car il était la rébellion même ». C’est le genre du truc qui me plaît.
Mais ce n’est pas de ça dont je vais vous parler.
Moi qui vis avant tout dans un monde de musique (la première de mes passions, je pourrais vivre dans un monde sans nature – ça va en surprendre quelques-uns, hein ? – mais assurément pas dans un monde sans musique, d’ailleurs quelque soit le moment de la journée j’ai toujours un air dans la tête), je suis un peu obsédé par la question « que seraient-ils devenus si … ».
On a les obsessions qu’on peut hein ?
Que serait devenu Jimi Hendrix, l’étoile filante qui, en trois disques seulement a révolutionné l’histoire de la musique, s’il n’était pas mort à 27 ans ?
Que seraient devenus les Beatles, sans doute le
La retraite !!!!!!!!!!!
5 … 4 … 3 … 2 … 1 ! ça y est !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
ça y est quoi ?
Hé bien le départ en retraite de Joëlle qui a fini son travail il y a tout juste quelques secondes (marquant ainsi le début de mes vraies vacances à moi) !
La retraite que vous en soyez tout près ou tout loin, ça vous dit quoi ?
Et si on boycottait les enquêtes de satisfaction ?
Putain ce que ça me gonfle toutes ces enquêtes de satisfaction ! Impossible d’acheter un objet sur internet sans recevoir (dans les jours qui suivent la livraison) un petit questionnaire.
En général je ne réponds pas.
Et quand j’ai quelques réclamations à faire (ça arrive très rarement car globalement tout est devenu très professionnel) je ne le dis surtout pas car je me doute bien que quelqu’un, quelque part, va se faire taper sur les doigts.
Les enquêtes de satisfaction c’est, d’une certaine manière, une façon de fliquer les salariés. Mais c’est du flicage pervers qui n’ose pas dire son nom.
Je déteste cette manière de faire.
Dernière en date : non seulement après un achat un peu conséquent j’ai reçu le questionnaire habituel mais en plus le vendeur nous a appelé pour qu’on mette au moins 9/10 à toutes les questions car sinon son agence locale allait être mal vue au niveau de son groupe national (et j’imagine qu’il en est de même pour lui en tant que commercial). Il nous a même dit que 8/10 ce n’était pas considéré comme une bonne note et qu’on allait le pénaliser si on mettait nos notes à ce niveau-là.
Mais où va le monde de l’entreprise ?
Et dire que tout ça se passe avec la complicité du consommateur qui se prête au jeu !
Qu’en pensez-vous ?
Bretagne brumeuse (2)
Je l’ai déjà raconté sur ce blog : la Bretagne sans vent ça existe ! A tel point même que parfois aucune brise, même la plus légère, ne vient dissiper le brouillard ambiant. Les 7, 8 et 9 juin 2016 il y avait au Cap Fréhel un brouillard qui n’a pas décollé pendant trois jours. La « brume de mer » pendant trois jours en plein été ça n’arrive que rarement et il a fallu que ce soit pendant notre séjour !
Consommer des salades toute l’année
Je ne connais quasiment personne qui arrive à consommer des salades toute l’année. Pourtant nos Anciens y arrivaient facilement et ce sont leurs méthodes que j’applique tout simplement et qui me permettent de consommer tous les jours, même en février/mars, des mélanges de plusieurs variétés (ainsi, pour la salade d’hier il y avait un mélange de chicorée rosa, de chicorée castelfranco, d’endive, de mâche et de moutarde asiatique).
Il faut dire que le sujet devient sensible pour les jardiniers car à la petite difficulté de faire la jonction entre les salades d’automne et les salades de printemps s’ajoute maintenant un problème de taille : trouver des variétés de laitues qui supportent nos excès de chaleur d’été et qui ne montent pas prématurément en graines. Car pour les salades, les changements climatiques sont bel et bien là !
Je travaille donc ce thème-là cette année et je serai amené à faire en fin d’été des animations sur le sujet dans mon jardin dès que j’aurai testé les variétés les plus résistantes à la chaleur (j’ai d’ailleurs comme projet de donner à tous les participants des graines des 5 variétés les plus résistantes, à charge ensuite pour eux de faire à leur tour leurs propres semences … et évidemment d’en distribuer autour d’eux).
A noter que le terme « salade » est un terme lié à l’usage culinaire et non à une famille botanique. D’un point de vue de la classification des plantes, il n’y a rien de commun entre les deux principaux types de salades, les laitues et les chicorées. Aucun point commun non plus avec les autres types de salades tels que mâche, cressons, pourpiers, roquettes …
En prévision des animations de l’été, j’ai commencé par concevoir ces jours-ci un petit calendrier permettant au jardinier amateur de faire ses semis aux bons moments dans le but de consommer de la salade tous les jours de l’année. Voici ce tableau qui est très simple (en jaune les périodes de semis, en vert les périodes de récolte) :
(on peut cliquer sur le tableau pour l’agrandir un peu)
Pour que ce tableau soit le plus simple possible, j’ai délibérément éliminé d’autres types de salades un peu plus anecdotiques (car moins productives) : pourpier, cresson, salades asiatiques … ou jouant surtout le rôle de complément aromatique (roquette, moutarde asiatique, …). Ces salades complémentaires sont à cultiver (presque) en toutes saisons.
Le tableau peut se suffire à lui-même, mais quelques précisions peuvent être très utiles :
(1) Laitues de saison (c’est à dire laitues de printemps, d’été et d’automne). Elle sont de 4 types principaux : laitues pommées (les plus consommées en France), laitues batavias, laitues romaines et laitues à couper. Dans l’idéal, il faut échelonner les semis, en semer un peu tous les 15 jours en pleine terre et les repiquer ensuite. 95% des variétés n’étant plus adaptées aux étés actuels il faut puiser dans les variétés modernes les plus résistantes à la chaleur (Kamikaze, Novelski, Canasta …), je ferai un article complet sur le sujet à l’automne prochain.
(2) Laitues d’hiver. On appelle laitues d’hiver les variétés spécialement adaptées au froid, que l’on sème en septembre, qui passent l’hiver en pleine terre sans aucune protection, et qui se mettent à pousser seulement en mars pour une récolte en avril/mai. Attention, seules quelques variétés portent le nom de laitues d’hiver, le choix est donc restreint et ne se fera que parmi quelques variétés (moins d’une dizaine disponibles chez les semenciers) : Merveille d’hiver, Val d’Orge, Brune d’Hiver, Passion, Baquieu …
(3) Chicorées scaroles. Le jardinier a un choix important car les variétés proposées chez les semenciers sont nombreuses pour les deux types de scaroles : scaroles blondes ou scaroles frisées. Certaines variétés modernes sont intéressantes car le coeur blanchit sans qu’on ait besoin de lier les feuilles. A ces deux types de scaroles classiques s’ajoutent les deux salades Cornets (Cornet d’Anjou et Cornet de Bordeaux), un peu plus résistantes au froid que les autres scaroles.
(4) Chicorées italiennes. Je nourris une véritable passion pour ce type de salades. Elles sont extraordinaires de par leur aspect et leurs qualités gustatives. Plusieurs dizaines de variétés sont maintenant disponibles (voir à ce titre le catalogue exemplaire de Baumaux). Aux variétés classiques typiquement italiennes (Trévise, Rouge de Vérone, Grumolo, Castelfranco, Palla rossa) s’ajoutent ce que l’on appelle les chicorées sauvages (de type Pain de sucre, Barbe de capucin et Pissenlit). Ce sont ces chicorées italiennes et sauvages qui vont assurer la jonction entre consommation d’automne et consommation de printemps, elles sont donc extrêmement précieuses.
(5) Endives. Les chicorées endives disponibles sur le marché sont de deux types : avec ou sans terre de couverture. Ces dernières sont plus modernes et plus faciles à cultiver car il est inutile de recouvrir la plante entière de terre, seule la racine doit être enterrée.
(6) Mâche (appelée couramment « doucette » en Franche-Comté). Le jardinier amateur a accès à une bonne dizaine de variétés. On dit que les variétés à petites feuilles sont plus résistantes au froid mais par expérience je peux vous dire que les variétés à grosses feuilles résistent facilement à des températures de -15°C (et elles sont tellement plus faciles à nettoyer !).
EN RÉSUMÉ, pour consommer des salades toute l’année, l’effort du jardinier doit porter essentiellement sur trois points :
– Rechercher absolument les rares variétés de laitues d’été qui résistent à la montée en graines (à chacun de trouver la variété idéale adaptée à son terrain).
– Semer des laitues d’hiver en septembre
– Cultiver mâche, endives et chicorées (notamment italiennes) pour faire le joint entre consommation d’automne et consommation de printemps.
Pour le reste, c’est très facile, pour peu tout de même qu’on échelonne les semis (car une salade, pour être belle et grosse, doit pousser vite !).
La flore de Remuzat (2)
Un article proposé par Etincelle.
Après le petit tour au Plateau de St Laurent d’où Bernard a observé les vautours, je vous emmène maintenant de l’autre côté du village, à la Tête du Mouret.
Le périple commence par un
Didier Lockwood
La disparition de Didier Lockwood est un choc dans le monde de la musique, et pas seulement dans le monde du jazz.
En cherchant quelques vidéos pour cet article, je suis d’abord tombé sur ce document étonnant enregistré en 2014 à la terrasse d’un café en marge du festival Jazz des Puces. La vidéo commence tout doucement, ça ne démarre véritablement qu’au bout d’une bonne minute, j’adore !
Dans Bach, ça
Faire sa bière (1)
Ce blog étant calqué sur le rythme scolaire franc-comtois (quand on est en retraite il faut bien calquer son rythme sur quelque chose, sinon on perd complètement la notion du temps), il se met en congés et reprendra le lundi 26 février.
Et je ne voudrais pas vous quitter sans vous annoncer une très très grosse nouvelle : Dupdup devient (enfin) BRASSEUR DE BIÈRE !
En attendant de vous en dire plus, un grand merci à tous ceux qui ont permis cette nouvelle entreprise : mes ex-collègues (et membres de l’association) tout d’abord qui avaient fait une cagnotte à cette intention lors de mon départ en retraite et les trois amis brasseurs qui m’ont prodigué leurs savants et très précieux conseils : Michel, Cédric et Didier (je reparlerai plus tard de tout ça).
Tous trois font d’excellentes bières et je pense que s’ils se mettaient à faire une bière ensemble ils feraient la meilleure bière au monde. Ah bon, ça voudrait dire que moi qui ai vu les techniques de brassage de chacun, je devrais être en mesure de faire la meilleure bière qui existe ? Ah oui, effectivement c’est une idée … alors vite ne tardons plus !
S.O.S. appel à contribution !
« Vous pourriez être ma mère … »
Cette vidéo a été bien diffusée ces jours-ci, souvent dans sa forme écourtée. Voici l’échange complet qui donne une idée du sexisme qui règne dans le monde politique (voir la répartie d’une intelligence extrême à 3’25 », mais je pense que l’intégralité de la vidéo doit être visionnée).
Si j’étais le député Républicain Robin Reda, après une telle intervention vue par des millions de gens, je n’oserais plus sortir dans la rue et je raserais les murs (au mieux) ou je me retirerais définitivement dans un monastère (au pire). Et dans tous les cas de figure, je pense que je me retirerais de la vie politique.
Mais non, les hommes politiques sont en général dépourvus d’amour-propre, alors vous reverrez ce monsieur dans les temps qui viennent sur un plateau télé ou en train de pavaner devant les journalistes dans le hall de l’Assemblée Nationale, tout content d’avoir fait le buzz.
LA-MEN-TABLE !
NDDL, un nouveau combat ?
Les temps derniers, j’ai lu en long en large et en travers les articles liés à Notre Dame des Landes. Globalement les journaux de sensibilité de gauche saluent, à quelques petites nuances près, la
Il pleut dans leur tête (2)
Il y a exactement 12 ans, jour pour jour (le 17 janvier 2006), j’écrivais le premier article de ce blog. A l’époque je pensais que cette aventure serait éphémère. Une semaine avant d’écrire mon premier article, je ne savais même pas ce qu’était un blog, je ne savais donc pas où j’allais.
Aujourd’hui, j’écris mon 1901ème article. Mine de rien, article après article, ça fait quand même un petit bout de chemin.
Mon premier article s’appelait « il pleut dans leur tête ». C’était un sujet qui me tenait particulièrement à coeur.
Il me tient toujours à coeur car il est symptomatique du monde déconnecté de la réalité dans lequel on vit et il y aurait sans doute de quoi écrire un livre sur les rapports qu’entretiennent les gens avec le temps qu’il fait.
Les gens n’ont pas de mémoire pour la plupart. Ils sont vieux pour certains et ne se rappellent même pas du temps qu’il fait habituellement à telle ou telle saison.
Alors ils râlent.
Ils râlent quand il pleut même quand on vient d’avoir 15 mois d’affilée avec une pluviométrie très inférieure à la normale.
Ils râlent quand il neige alors qu’il ne neige presque plus en plaine.
Ils râlent depuis deux mois parce qu’il fait froid alors qu’en fait on a des températures très au-dessus des normales saisonnières.
Le pire, c’est que les sites météos entretiennent cet état d’esprit. Le site tameteo.com entretient par exemple une espèce de terreur permanente. Ce site, une fois que vous avez pris l’habitude de vous connecter dessus, vous submerge d’alertes.
Dans une région comme la mienne où il n’est pas rare que le thermomètre descende 15°C en dessous de zéro, on se demande pourquoi on reçoit des alertes chaque fois que le thermomètre va descendre autour de zéro.
Je reçois des tonnes d’alertes (jamais un jour sans !) alors qu’il ne se passe quasiment jamais rien d’inhabituel (à part une certaine douceur dont on n’a pas l’habitude ici).
Je reçois même maintenant quotidiennement des infos concernant des départements éloignés de plusieurs centaines de kilomètres. C’est ça les alertes personnalisées ?
Par contre, je n’ai jamais reçu d’alerte concernant le département du Doubs (j’habite pourtant à moins de 500 m de ce département et le vent vient souvent de là).
Ces messages que je reçois ad nauseam sont contre-productifs car le jour où il y aura un véritable risque, je n’y ferai pas attention.
Au début ça m’énervait un peu ce genre d’alertes. Mais maintenant je fais jouer mon imagination à chaque fois. Alors je m’amuse à imaginer les salariés de tameteo.com gérant leur site internet depuis leur chambre, calfeutrés dans leur lit avec plusieurs bouillottes bien chaudes, une tisane de camomille bien sucrée à la main, une vidéo de « bonne nuit les petits » devant leurs yeux, des boules Quies dans les oreilles pour ne pas entendre le vent du dehors, les fenêtres fermées pour ne pas voir les nuages gris qui passent …
Chez eux aussi, il pleut dans leur tête !
Où va la santé ?
Ce que devient le système de santé en France, vous en pensez quoi ?
L’extraordinaire dans l’ordinaire
Ce blog est en congés pour deux semaines et le prochain article paraîtra le 1er janvier.
La semaine dernière, pour la première fois j’ai trouvé un peu de poésie dans les poteaux et les fils téléphoniques qui sont en bas de chez moi. Deux photos faites à deux jours d’intervalle :
Alors je vous laisse avec ces deux images, finalement très banales et très ordinaires. Mais ne faut-il pas « chercher l’extraordinaire dans l’ordinaire » ? Belle devise de vie non ?
Joyeuses fêtes à toutes et à tous !
Weather Report
Je viens de me livrer à une très belle expérience : lire un bouquin en écoutant simultanément les musiques dont parle le livre en question. Il s’agit en l’occurrence d’un magnifique ouvrage de Christophe Delbrouck , très étayé (450 pages), sur l’histoire du jazz-rock vue à travers le groupe Weather Report.
Il s’agit-là d’une époque (la décennie des années 70) que j’aime beaucoup et qui a permis de ramener au jazz un large public après une certaine désaffection suite aux errances et aux excès du free jazz des années 60 (c’est du moins ce qu’on dit, il s’agit là d’une opinion largement partagée mais … que je ne partage pas, il n’y a jamais eu d’errances ou d’excès, il y a juste eu une voie particulière qui a été explorée et qui a d’ailleurs donné de bien belles choses … et d’autres moins bien).
Le livre présente le cheminement de deux grands musiciens qui seront à l’origine de la création de Weather Report : Joe Zawinul et Wayne Shorter. Au fil des pages, on suit leur parcours musical depuis la fin des années 50. L’un va faire ses armes avec le grand orchestre de Cannonball Aderley, l’autre avec Miles Davis.
Ce dernier, avec son célèbre second quintet, va d’ailleurs être le précurseur de ce qui va arriver en 1969 : la naissance du jazz-rock (que l’on appellera plus tard « jazz-fusion » et que Delbrouck appelle à juste titre dans son livre « jazz électrique »). En effet, après cette période du second quintet, Miles Davis publiera un magnifique disque de jazz électrique : Bitches Brew qui sort dans les bacs quelques mois seulement après le premier disque de jazz rock de l’histoire (Hot Rats de Frank Zappa). Nouveau changement de direction donc pour Miles Davis (qui a souvent dit à l’époque à quel point il a été marqué par les musiciens rock des années 60, notamment Jimi Hendrix, et par les musiciens de musique funk : surtout James Brown et Sly & the Family Stone).
Wayne Shorter et Joe Zawinul participent tous deux à ce grand disque révolutionnaire de Miles Davis. Mais à partir de cette date, ils voleront de leurs propres ailes et créeront le groupe le plus célèbre de toute l’histoire du jazz électrique : Weather Report qui dominera toute la décennie 70 (d’autant plus qu’à cette période Miles Davis, pour des raisons de santé, sera complètement absent de la scène musicale pendant une longue période de six années). Weather Report durera 15 ans, publiera 15 albums et fera autant de tournées mondiales (un disque et une tournée par an). Le groupe sera rejoint en 1976 par le bassiste Jaco Pastorius pour une série de disques grandioses dont beaucoup resteront dans les annales (Black Market, Heavy Weather, Night Passage …).
En lisant cette histoire du jazz électrique, j’ai écouté simultanément et quasi-systématiquement les disques cités dans le livre. Pas seulement ceux de Weather Report, mais également ceux produits par Zawinul et Shorter avant la naissance du groupe ou ceux produits par d’autres artistes à la même époque. Par exemple, si je lisais dans le bouquin qu’au moment où Weather Report sortait tel disque, Herbie Hancock ou Chick Corea en sortaient chacun un autre, j’écoutais les disques en question, parfois tout en continuant de lire le bouquin, parfois en le posant et en me laissant aller à une écoute bien plus attentive. J’ai ainsi écouté tous les disques importants de cette période (Billy Cobham, Stanley Clarke, Return To Forever, Mahavishnu Orchestra, Jean-Luc Ponty, …).
J’ai adoré procéder ainsi. Je crois m’être à peu près approprié l’essentiel de ce qu’a été le jazz électrique de la décennie 70. Avant la lecture du bouquin, je connaissais assez bien les disques de cette époque mais le livre m’a permis de comprendre un peu mieux comment tout ça s’est construit, la cohérence du cheminement de chacun des artistes, les relations entre les musiciens (j’ai par exemple intégré le fait que Weather Report est avant tout le fruit d’une amitié à toute épreuve entre deux musiciens exceptionnels) et ça m’a surtout permis de revoir avec un certain recul cette époque particulière à travers le prisme particulier de la musique. Et puis j’avais 15 ans quand le premier disque de jazz-rock est sorti ! Autant dire qu’à cet âge-là j’avais une soif insatiable de musique (qui ne m’a d’ailleurs jamais quitté depuis). Je me rappelle avoir vécu toutes ces musiques avec passion. Des dizaines d’années plus tard (j’ose pas calculer !), pas besoin de vous dire que je viens de les revivre avec beaucoup de pincements au coeur.
Toute cette lecture et ces écoutes simultanées se sont déroulées il y a quelques semaines. Je ne suis d’ailleurs pas encore complètement sorti de cette expérience, j’ai réécouté depuis, une deuxième fois, la plupart des disques cités dans le livre. Et, histoire de croiser différentes sources biographiques, j’ai aussi consulté tous les articles de Wikipedia sur le sujet (ils sont très très complets et très synthétiques, voir par exemple les articles concernant Miles Davis ou Herbie Hancock). Et – pure coïncidence – au moment où je menais cette expérience lecture/audition, sortait enfin l’intégrale des disques de Weather Report !
Allez hop, avant de vous quitter, un concert complet de Weather Report en Allemagne en 1978 (l’image n’est pas de très bonne qualité mais reste potable tout de même).
Le grimpereau des jardins
Le grimpereau des jardins se détecte surtout à l’ouïe. Mais la fréquence de son chant se situe plutôt dans les aigus. Et il arrive qu’en vieillissant on devienne un peu sourdingue (du côté des aigus justement), c’est un oiseau qui peut donc avoir tendance a disparaître un peu de notre vie. Mais quand les yeux restent bons, il est encore facile de le voir de-ci de-là.