Traversées (pèlerinages mandingues)

J’aime les musiques traditionnelles lorsqu’elles sont fidèles à la tradition.
J’aime aussi les musiques traditionnelles lorsqu’elles s’ouvrent à la modernité (en intégrant par exemple les musiques électro).
Mais je n’aime pas les musiques traditionnelles lorsqu’elles renient leurs origines et s’occidentalisent à outrance (par exemple en laissant de côté les gammes musicales spécifiques à leurs pays).

La, je suis tombé ce soir sur un document qui me plaît beaucoup. Il s’agit d’une musique composée autour d’un poème datant du 14ème siècle.

La présentation de la vidéo, sur Youtube, nous en dit ceci :

« De tout temps, en tous lieux, la Parole du monde s’est incarnée dans celle, terrestre, du barde, du troubadour ou du griot. Ces artisans poètes, tout autant passeurs que pacificateurs, sont le trait d’union avec les forces de la nature, le divin indicible, la mémoire des anciens. Il leur revient d’entretenir le foyer quotidien de l’âme collective. Éternels oiseaux migrateurs, Kiya Tabassian, maître du sétar et défricheur de mémoires, et Ablaye Cissoko, griot de Saint-Louis du Sénégal et maître de la kora sillonnent les scènes du monde ensemble depuis dix ans. Ensemble, avec le virtuose de percussion Patrick Graham, ces libres penseurs et voyageurs font du monde leur jardin. »

Ce qui est certain, c’est qu’il y a un fabuleux message de paix dans cette musique jouée par des musiciens d’horizons différents et dans la manière de la jouer et d’impliquer l’auditeur.

Bonne écoute !

Les gobemouches

Hier, un article est paru dans l’Est Républicain sur le gobemouche noir. Cela m’a fait penser que je voulais parler sur ce blog de la migration des gobemouches qui a eu lieu en août-septembre et que j’avais oublié de le faire..

La migration des deux gobemouches, noir et gris, a été particulièrement importante cette fin d’été.

Le premier oiseau que j’ai vu depuis mon affût (« la cabane » dont je parle souvent) est un gobemouche noir Je n’ai eu le temps de faire qu’un tout petit bout de film. La scène fut très furtive. Pas une seule photo ! Cela se passait dans les derniers jours d’août.

Au début septembre, ce fut au tour du gobemouche gris de venir, toujours devant le même affût, sur un perchoir que j’avais mis à son intention.


Il est venu plusieurs jours d’affilée. Voici quelques petites séquences :

Et enfin, vers le 15 septembre, alors que je ne m’y attendais pas, c’est depuis la fenêtre ma cuisine que j’ai aperçu une femelle de gobemouche noir. Elle est venue pendant trois ou quatre jours sur la clôture de mon poulailler. Les photos ont été faites à travers la vitre.

Je dois dire que je n’avais jusqu’à présent aucune image de cet oiseau.

Merci à Fifi pour l’aide technique qu’il m’apporte pour la publication des séquences vidéo !

Courges et potirons : et s’il n’en restait qu’un seul … ?

Ce soir, j’ai cuisiné une courge cueillie il y a tout juste un an. Et c’est la première fois que je consomme un fruit aussi vieux !


J’ai été scotché par le fait que cette variété garde intactes toutes ses qualités gustatives après un temps si long.

Il s’agit – vous l’avez sans doute reconnue – de la musquée de Provence.

J’ai cultivé dans ma vie de jardinier environ 80 variétés appartenant à cette grande famille de cucurbitacées que sont les courges et les potirons. Mais en vieillissant, je commence à réduire la voilure : mon train de vie jardinier est donc en train de baisser. C’est un véritable choix : je choisis d’entrer en décroissance volontaire avant de subir plus tard la décroissance forcée (qui, de toute façon, arrivera elle aussi, mais chaque chose en son temps !). Par exemple, je ne cultive plus que 3 ou 4 variétés de courges/potirons.
Et quand il n’en restera qu’une, ce sera donc forcément celle-là : la Musquée de Provence (dont je produis d’ailleurs les graines, sélectionnées au fil des années).

Et vous, c’est quoi votre variété préférée ?

Fesse-bouc (2)

La semaine dernière, je suis allé dans le Haut-Jura visiter un jardin magnifique à 900 m d’altitude. Celui-ci est tenu par un monsieur de 86 ans qui cultive à flanc de côteau une surface impressionnante (son jardin est plus grand que le mien !).

A l’entrée de sa terrasse (où nous avons bu un excellent savagnin), il y avait ce petit écriteau.


Je me suis dit que ça pouvait éventuellement faire un sujet de discussion sur ce blog.

Danser sous la pluie ?

Je rencontre souvent des gens qui n’arrêtent pas de se plaindre de la météo et qui n’arrivent pas à vivre avec la météo du moment.
Je suis tombé aujourd’hui sur cette citation de Sénèque qui concerne ce sujet et qui, bien évidemment, va bien au-delà dudit sujet.

« La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie ».

 

Tingvall Trio

Il y a des formules musicales qui résistent à l’épreuve du temps.

Ainsi, le quatuor à cordes dure depuis près de trois siècles. Haydn a été le premier grand compositeur pour quatuors, Chostakovitch fut sans doute le plus grand parmi les compositeurs récents. Si le quatuor pour cordes dure autant, c’est que l’instrumentation très simple (deux violons, un alto et un violoncelle) produit un son très équilibré et permet l’expression de toute une palette de sentiments et d’états d’âme. Exemple avec un extrait du seul quatuor qu’a composé Maurice Ravel.

Dans un autre genre (et c’est le sujet de mon article d’aujourd’hui), le trio de jazz est l’une des grandes inventions du 20ème siècle, dans un répertoire jazz essentiellement. Là aussi, la formule dure et cela fait 70 ans que toutes les générations de jazz qui se succèdent l’utilisent (un piano, une batterie et une contrebasse : rien de plus simple !), certains musiciens, comme Keith Jarrett, ayant presque exclusivement consacré leur vie entière à ce type d’instrumentation. Parmi les groupes de jazz récents ayant utilisé ce type de trio, j’avais été très impressionné par tous les disques de Brad Mehldau (musicien américain) produits à la fin des années 90 (la série « Art of the trio »).

Mais ce dont j’aimerais vous parler (ou plutôt vous faire écouter) aujourd’hui, c’est la formation construite autour du pianiste suédois Martin Tingvall qui s’est associé au contrebassiste cubain Omar Rodriguez Calvo et au batteur allemand Jürgen Spiegel. Du grand art !!! C’est ma grande découverte du moment (grâce à Sylvain qui m’a fait connaître ce groupe).

Pour celles et ceux qui ont accès aux sites de streaming (Spotify, Deezer, Qbuzz …), écoutez absolument le disque « Birds » paru en 2023 (vous le trouverez facilement), vous allez être conquis !

Un concert de ce trio :

Bonne écoute à tous !

Petite question

Une petite question avant de publier une série d’articles sur des animaux photographiés et filmés en captivité (ce dont vous étiez peut-être douté, vu la devinette de mon dernier article) :

Les parcs zoologiques vous en pensez quoi ?


(très courte séquence filmée la semaine dernière au Zooparc de Beauval)

L’affût … pour ne rien voir !

Reprise du blog après deux mois de vacances.
Deux mois à profiter de la nature (d’autant plus qu’à certains moments il n’y avait pas un chat dehors, 60 millions de Français étant paraît il devant les écrans à regarder les JO) !
J’ai fais beaucoup d’affût cet été dans ma cabane aux rapaces mais je n’ai presque rien vu. C’est même la première fois depuis 40 ans que je vois aussi peu d’oiseaux.
L’affût c’est ça : rien d’assuré … et c’est bien ainsi !
A propos d’affût, en allant à l’exposition de Vincent Munier aux Salines d’Arc-et-Senans, je suis tombé sur ce texte de Munier qui dit magnifiquement les choses :

Sylvain Tesson, qui avait accompagné Vincent Munier sur les traces de la panthère des neiges avait dit, avec d’autres termes, un peu la même chose.

Celles et ceux qui pratiquent l’affût comprendront ce texte, les autres sans doute pas. Mais j’avais tout de même envie de le partager.

Blog en congés

Il m’est arrivé un truc terrible. Par un moment d’inadvertance, j’ai jeté quasiment toutes mes photos que je venais de faire à Texel dans la corbeille et j’ai cliqué aussitôt sur « vider la corbeille ». L’informaticien n’a rien pu récupérer. J’en suis vert … ! J’ai mis une semaine à m’en remettre et, à vrai dire, je n’en suis pas complètement remis. Mais bon, y’a évidemment bien pire que ça dans la vie !
En tous les cas, il est temps, vraiment temps que je prenne des vacances !
Alors ce blog, comme presque chaque année, fait une longue pause estivale et reprendra le lundi 2 septembre

Personne ou presque ne sait que je fais de moins en moins de photos et que je fais par contre énormément de vidéos. Et, par chance, j’avais sauvegardé 297 séquences filmées à Texel, toutes réalisées avec mon nouvel objectif (800 mm Canon) que m’ont offert mes amis lors de mon anniversaire (j’ose pas vous dire l’âge, c’est un chiffre rond !).
J’ai envoyé 4 petites séquences à Fifi et voici ce qu’il en a fait.

Bel été à tous !

L’été est là !

Si vous avez le moral à zéro, vu l’actualité politique du moment, je vais en rajouter une couche en vous rappelant qu’à partir d’aujourd’hui, premier jour de l’été, les journées vont raccourcir ! Et en plus la pluie revient !
Oui, je sais, c’est pas le moment de vous pondre un article de ce genre, je sors …

Deux petites vidéos pour vous aider à passer la période actuelle dans la bonne humeur :

L’huîtrier-pie (5)

LES OISEAUX DE TEXEL (63)

Je suis revenu hier soir de Texel en Mer du Nord après une bonne semaine d’absence.

Il va me falloir du temps pour trier mes photos et mes vidéos.

En attendant, un article très court, consacré à l’huîtrier-pie dont j’ai déjà souvent parlé sur ce blog …

… avec, pour ce dernier séjour à Texel, une bizarrerie de la nature : un huîtrier-pie leucique au plumage blanc très inhabituel.


Jérôme me l’avait indiqué, il l’avait déjà vu en avril.

Alors Dupdup est content. Il a enfin vu son huîtrier-pie pas pie papy !!!

Pommes de terre en expérimentation

Comme je l’ai déjà dit dans plusieurs articles, il ne faut plus tenir compte des dates habituelles de semis et de plantations, les changements climatiques sont venus bouleverser tout ça.

Exemple des pommes de terre : fin mai, on peut être sur le point de consommer ses premières « patates nouvelles » (ce qui est le cas de mon frère) …


… mais on peut aussi ne pas les avoir encore plantées (ce qui est mon cas).


Si le sujet de l’expérimentation au jardin intéresse certains d’entre vous, vous pouvez acheter une petite clayette de tubercules à planter (on en trouve encore en magasin), les garder chez vous (dans un endroit frais et un peu éclairé), en planter un tiers en juin, un tiers en juillet et le dernier tiers en août (voire même au début septembre).

Jusqu’à présent, toute plantation aussi tardive était vouée à l’échec mais je peux vous certifier (après cinq années d’expérimentation, à l’initiative notamment de mon frère) que beaucoup de choses impossibles à réaliser jusqu’à présent deviennent désormais possibles.

Certains d’entre vous ont envie d’essayer (ne serait-ce que quelques plants) ?

La phragmite des joncs

LES OISEAUX DE TEXEL (62)

Un petit oiseau que je vois peu souvent ici en Franche-Comté, que j’entends à chaque séjour en Mer du Nord et que j’arrive à voir furtivement quand l’oiseau daigne se montrer : La Phragmite des joncs, avec deux images faites lors de mon dernier voyage à Texel l’an passé.

Variétés anciennes de fruits à floraison tardive

Cette année, beaucoup de gens se plaignent du peu de fruits sur les arbres, en raison d’un gel qui a eu lieu le 23 avril.

Quand j’étais gamin, les pommiers, pour la plupart, ne fleurissaient pas avant la fin avril. Et certaines variétés anciennes, ne fleurissaient qu’en mai. Cela leur permettait d’échapper au gel.

Aujourd’hui, les changements climatiques se caractérisent notamment par des hivers doux et une quasi absence de gel en fin d’hiver (une seule journée de gel cette année en février, en mars et en avril). Alors, les arbres fruitiers démarrent tôt, beaucoup trop tôt. Et lorsque survient un gel dans la deuxième quinzaine d’avril (ce qui était, il y a peu de temps encore, habituel en Franche-Comté), ça fait des dégâts.

Ce matin, je me rends compte que certaines de mes variétés, toutes anciennes, se mettent seulement à fleurir. Elles devraient donc avoir une belle quantité de fruits à l’automne.


Et si on en revenait aux variétés anciennes ?