Il me semble que depuis une dizaine de jours, il se passe quelque chose sur ce blog.
Il a a eu d’abord le premier article d’une série intitulée Qui c’est VOUS ? Je crois que par cet article les blogueurs ont appris à mieux se connaître. En tous les cas, la musique qu’écoutent les uns et les autres a semble-t-il intrigué et intéressé chacun d’entre nous.
Et puis ensuite le texte Travailler plus … m’a permis d’inaugurer une série d’articles différents que je n’avais pas encore osé faire. Le sujet de cet article était la vie en couple. Il était facile de tomber dans quelque chose de trop intime. Je m’attendais soit à un flop soit à une dérive. Mais cet écueil a été évité. La discussion a duré longtemps (on en est à 80 commentaires). Elle dure encore, je vous conseille d’aller y faire un tour et d’apporter votre contribution, le sujet est loin d’être clos. De très belles phrases ont été écrites. A propos de la phrase « aimer, c’est déchiffrer une partition », Claudine m’a envoyé ce soir, à point nommé, une très belle image qui permet de l’illustrer.
A nous de nous exercer à jouer toutes les notes de cette partition !
Eh Bé ! Bernard, c’est pas ici que je m’attendais à tomber sur une ode au triolisme !
J’ai vraiment des difficultés avec le Si/Mi… rien qu’à regarder j’ai mal !
Voilà en tout cas ce qui peut s’appeler entrer dans le vif du sujet !
http://www.youtube.com/watch?v=ruauqmzojP0
Zut, zut et zut ! J’avais cru que c’était une partition en clé de Fa. Au petit matin, y’a fallu tout recommencer ! C’est épuisant la musique !
C’es d’autant plus fatiguant que la partition ne comporte pas la moindre pause ni même demi-pause!
En revanche, ça m’étonne qu’il n’y ait aucun soupir …
Erreur, j’ai mal vu … mais bon, il n’y en a pas beaucoup
Ca se chante sur quelles paroles ?
Des simples voyelles ? Aaaaaaah ? Oooooooh ? ou Ouiiiiiiiiiiiiii ?
suis pas très bonne en musique… y a pas des stages ?
En fait, Humeur Badine, je crois que c’est surtout un choeur
Puisqu’on se connaît mieux maintenant, Bernard, relance donc nous un peu – pour voir ! – sur sujets moins consensuels que l’amour, l’oecuménisme musical et le refus de la guerre. Par exemple, je ne sais pas moi… heu… la politique, la climat, les OGM, etc.
Si ça ne marche toujours pas, pas de souci, on revient tous là faire de la musique (« stratégie Bonobo »)
Mais avec ce nouvel éclairage, le consensus mou n’est-il pas un peu moins détendu ?
certes, il est dur comme le rock
Oups, y’a pas de stage pour apprendre à lire cette partition. La raison en est simple : comme tu as dit que j’avais identifié Assourdi comme étant une fille et que suis moins sûr du sexe maintenant (j’ai relu plein de ses commentaires et j’ai aujourd’hui un vrai doute), j’ai bien trop peur de voir arriver un mec barraqué à ce stage !!!
chuis déçue. tu manques d’ouverture en fait…
en plus pour une fois que j’aurais pu faire de la musique.
« L’amour, c’est l’échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes. »
Alleeeez, quoi, Bernard, organise-nous un stage d’interprétation de ta partition, sur une île déserte, avec des singes bonobos bios ! steuplééééé !
(heu, zut, je crois que je viens de dire un truc pas politiquement correct : c’est pas trop admis en france, la zoophilie, hein ?) (en même temps, Assourdi a avoué qu’il/elle les adorait…les bonobos… et ça a eu l’air de passer comme une lettre à la poste…)
Chamfort a super raison, mais que ça ne l’empêche pas de mettre des chaussettes dans ses mocassins quand il chante…
Faites un effort : qu’on arrive au moins à 69 commentaires sur cet article… c’est la moindre des choses !
Encore 50 alors !!!!!
Non… 49 !
oh… et puis zut !!! (ça change tout le temps !)
eeeeeeeeh ben, Humeur Badine ! On dirait que ça t’a réveillé(e) cette idée de 69 !… (et, steuplé, ne répond pas la bouche pleine)
c’est malpoli
Ben oui… c’est mon année de naissance !
« Si je fais si bien l’amour, c’est que je me suis longtemps entraîné tout seul. »
L’amour est-il pas dégoûtant avec tous ses jus, ses sueurs, ses baves et ses chaleurs ; ses tâtonnements, ses hontes, ses maladesses de gestes et ses automates ; avec ses mensonges intéressés, ses changements brusques de voix et de regards, ce mélange animal-ange-enfant, coupable, ivrogne et épileptique qu’il demande ?
Mais le « sentiment » est le plus dégoûtant de tout. La partie véritablement honteuse, car le reste sans lui serait naïve nécessité, et pas d’histoires.
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Actes de l’amour comparés à ceux des excécutants d’orchestre – qu’il ne faut confonde avec la musique -. La belle musique est le produit de la qualité de l’ouvrage par la qualité de l’exécution. « Amour » – Etat chantant total. (Méphisto n’y comprend rien.)
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Parfois l’homme fait l’amour, simplement pour faire quelque chose. Le rôle du temps disponible ou de l’énergie restante sans destination est grand. Le désoeuvré qui a de l’argent en poche. le flâneur qui s’avise de lancer des pierres, de casser des branches.
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N’oublie pas que l’accouplement face à face est réservé aux seuls animaux doués de connaissance – et qui s’attirent par les yeux, et non en se flairant les lieux spécialement excitants et excitables, – les yeux, organes à réception universelle et à illusions.
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Du plaisir
Il y a un plaisir de l’ajustement exact des pièces et membres d’un système matériel ou autre. Les masses d’acier dont les profils se conviennent et s’épousent – font songer à la joie de voir la prévision des plans se réaliser. Il y a de ce même plaisir dans l’accouplement humain (et non animal) quand les adversaires s’unissent et s’adaptent heureusement, des lèvres aux pieds, s’appliquant et se trouvant comme faits l’un pour l’autre par un même auteur, avant que de partir pour la fin de leur rencontre.
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Le moindre accroissement de durée du soi-disant Plaisir le changerait en douleur intolérable.
Instabilité essentielle – Pic d’existence.
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La possession, qui est la fin de la plupart, est pour moi un commencement – ou un régénération – de quoi ?
D’une sorte d’autre « vie ».
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La volupté d’abord semble indivise entre les amants qui communient par elle, qui les noue par leurs différences ;
mais quand elle monte à l’extrême, chacun est seul. L’aigu est unique. Chacun pour soi, en soi, en lutte avec soi…
D’ailleurs l’intense de toute espèce rend les êtres sans pareils ; et les autres êtres et les choses sont absorbés dans la sensation dominante.
L’amour.
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Le physique en amour – l’amour physique, – acte physiologique complet – comprenant des portions psychiques, motrices, sécrétoires et – comme l’acte de se nourrir.
Mais le premier par son accomplissement intermittent – par la collaboration, par l’acuité exige et installe une mystique plus puissante. Il est le seul échantillon de mystique que tous ou presque connaissent.
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Comme les amants s’entrejoignent et se nouent, amenant les contacts les plus inattendus des lieux de leurs corps les plus à l’écart de leurs propres investigations et composent un corps tout hérissé de sensations et de relations
et se meuvent pour accroître ces sensations suivant les lois de leurs formes et de leurs désirs ou forces –
ainsi leurs esprits pourraient se tâter et se composer en s’opposant et se trouver des ajustements.
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Quelle certitude, quel seuil, quelle fin, (et non quel plaisir, -) cherche le – plaisir ? – Plus avant que la volupté, plus follement que délicieusement, plus durement que sauvement, plus comme essai, plus comme offrande au désespoir que comme oeuvre de jouissance, se manifeste à l’intellect l’acte d’amour.
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Retirer les corps, d’une liaison entre « individus », c’est en retirer la « poésie » et le « mysticisme », – c’est en ôter l’obscur, et ce qui s’accommode aux clairs de lune, et ce qui attend avec angoisse, et ce qui rend ivre d’incertitude infinie.
Alors il n’y a plus de trouble -. Mais peut-on s’aimer clairement ?
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La volupté était pour eux, non point le but de toute leur tendresse, mais un moyen de perdre ensemble le plus qu’ils pussent de leur différence ; car le corps avec le corps peuvent quelquefois s’entendre, et se répondre, et se deviner divinement ; et il demeure de cet instant, une sorte de présence sensitive de l’un dans l’autre, et de souvenir d’une compréhension silencieuse, qui peut servir de type ou de modèle à la relation des esprits et donc enfin du Même au Même. Le corps, par la volupté, se fait comme intelligence et semble chercher le point précis de sa transformation en dieu, par une suite de tentatives, de tâtonnements, d’efforts et de coups de partie.
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Pourquoi les amants se serrent si énergiquement l’un l’autre ? Pourquoi jamais assez étroite l’étreinte, ni les forces assez tendues ? – Il ne s’agit pas de mouvements ni de frottements voluptueux. C’est là autre chose. – Un sentiment aveugle de nature désespérée, dont la volupté n’est qu’une échappatoire. Ils forment l’unique à deux têtes, le Janus confronté. Chaque tête veut avoir les yeux de l’autre pour bandeau.
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Ramayana. Un vieux sage qui à force de devenir vieux et de devenir sage, redevenait singe, lui dit : Aimer c’est ne pas faire tant d’histoires !
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etc…
(Cahiers)
Avec Julie, on vient de tester un assemblage de notes qu’était pas sur la partoche, c’est normal docteur ?
Jean, je ne sais pas qui tu es. Je ne permettrais donc pas de te demander de me prêter ta Julie pour qu’elle m’apprenne ce fameux assemblage de notes. Dans le domaine de la musique, mon apétit de connaissances est insatiable !
la vache… j’ai l’impression d’être tombée sur un nid de spécialistes… c’était donc bien vrai, ce qu’on m’avait dit des « French Lovers » ?! wahouuuuuuu…… ça me laisse, heu… comment dire… heu… toute chose !
Bon, vais aller me rafraîchir un peu et voir si y aurait pas des mâles près de la photocopieuse… me vois bien leur proposer de venir « jeter un coup d’oeil à la partition que j’ai dans mon bureau »…
Heu, Bonjour,
Alors je sais pas ce que c’est comme secte, hein… Y a cette nénette complètement hystérique qui vient de me choper à la photocopieuse. Elle m’a mis la main au panier et m’a traîné dans son bureau, par le pantalon (j’vous dis pas comme j’étais pas à l’aise), soit disant qu’elle voulait me montrer une partition. Mais moi, je fais pas dans la musique!!!! Vous me faites marrer !! Moi, je suis à la Direction logistique. Rien à voir! Je m’occupe de l’entretien du matériel…
Enfin, bref, en une demie heure, j’ai eu droit à tout: un vrai carnage ! Elle m’a pas laissé souffler deux secondes ! Elle m’a dit un truc du genre : « Mais tais toi ! tu vois bien qu’y a quasiment pas de soupirs sur la partoche ! ». Une brute.
Non mais vous êtes des grands malades de donner des idées dégoûtantes à des folles dingues en plein journée sur leur lieu de travail !!! vous avez pas idée de ce qu’elle m’a fait ! En plus elle a appelé une copine à la fin du morceau, je vous dis pas ! Qu’est-ce que je vais dire à ma femme en rentrant, moi ?! Hein ???! Faut vous calmer, les gars !!!
C’est quoi ces histoires ??? Pourquoi mon mari vient de m’embrasser avant de me choper dans la penderie ?? C’est quoi ce nouveau truc de se coller contre moi ? ? C’est qui Janus ? Chais pas qui vous êtes, mais vous m’arrangez pas ! Au moins avant c’était vite fait…