Dans mon dernier article sur la grippe aviaire, la semaine dernière, je regrettais que des journaux considérés sérieux comme le Monde puissent continuer à montrer du doigt les oiseaux migrateurs sans prendre du recul et sans même relater les propos des scientifiques qui affirment de plus en plus que les élevages industriels sont à l’origine du problème. Ce soir, un article du Monde parle enfin de cette hypothèse, renforcée par le fait que l’évolution de la maladie se fait le long des routes commerciales et non selon les voies de migration des oiseaux. Il était temps !
Mais voilà aussi que le même journal nous apporte un éclairage nouveau et intéressant sur l’épizootie. L’article d’aujourd’hui s’intitule « soupçons sur les poissons et les porcs » et nous dit que « la pisciculture associée à l’élevage de la volaille et du porc (ou aquaculture intégrée) peut présenter un risque sanitaire. Dans ce type d’exploitation, généralement de taille moyenne, les fientes et les lisiers sont utilisés pour fertiliser l’eau douce où les poissons sont élevés. Or le guano d’un animal porteur du H5N1 est particulièrement infectieux. Et les particules virales peuvent demeurer actives plusieurs jours dans une eau à température moyenne – jusqu’à plusieurs semaines dans une eau à quelques degrés. Le virus peut alors se diffuser dans l’environnement et atteindre les oiseaux sauvages ». L’article nous dit aussi que c’est en Asie du sud-est que ce mode d’élevage est le plus pratiqué et que ça correspond justement aux zones où le virus pathogène est apparu.. Tiens, tiens … !
Quel dommage, c’est juste au moment où nous avons tous les yeux braqués sur le CPE que les journaux se mettent à publier sur la grippe aviaire autre chose que des âneries. Mais comme nous sommes focalisés (et avec raison) sur la crise sociale, les révélations du Monde passeront inaperçues ! Pourtant la chaîne qui est dénoncée, c’est aussi, quelque part, une sorte de CPE : Cochons – Poissons – Environnement.
On en apprend tous les jours : vous le saviez-vous que les poissons que vous mangez se nourrissent de merdes de cochons ? Saviez-vous par exemple qu’aux Pays-Bas, ce type d’élevage est de plus en plus pratiqué : les porcs sont au 1er étage, et chient directement sur les poissons qui sont l’étage en-dessous. On peut transposer cette image évocatrice à notre propre situation : nous ne sommes que des poissons : les grands lobbyings que sont les grandes filières de production se conduisent comme des porcs et nous chient dessus. Et nous : nous gobons ! Mais jusqu’à quand ? Nous ne sommes peut-être que des poissons (qui nageons de plus en plus en eau trouble, il est vrai) mais le pouvoir de révolte en plus !
Après la maladie de la vache folle due à des conditions d’alimentation du bétail anormales (farines animales données à des herbivores), la grippe aviaire due à des modes d’élevage concentrationnaires et peut-être aussi à des modes d’alimentation anormaux à base de fientes, toutes les conditions sont maintenant réunies pour qu’apparaissent, dans les années à venir, des problèmes viraux sur des tas d’animaux que nous consommons et notamment sur le poisson et le porc. Accusera-t-on alors les poissons de nos rivières ? Ou les sangliers sauvages ?
Vous avez encore envie de manger, vous ?
Que manger (ou boire) soit un danger n’est tout de même pas une nouveauté ! La vie a toujours été, est et sera de tout temps un risque permanent.
Ce n’est en effet pas parce qu’aujoud’hui la science repère davantage les problèmes et les médias diffusent l’info (l’un comme l’autre plus ou moins bien, mais bon… ce sont des activités « humaines ») que c’est nouveau et spécifique à une époque ou une civilisation, voire une organisation économique.
Tu es un peu rapide, Bernard, je trouve, pour désigner le coupable « idéal ». Ne crains-tu pas en effet, en procédant ainsi, d’utiliser d’une certaine façon les méthodes que tu reproches aux « autres » d’employer, à savoir distordre la réalité (toujours infiniment complexe), la simplifier pour valider une conception du monde pré-établie ?
Et puis d’ailleurs, où se trouve la frontière entre ce que tu considères « naturel » et l’ « anormal » ? Et même si tu parvenais à en poser une, es-tu vraiment sûr qu’elle séparerait comme tu le laisses entendre le « Bien » et le « Mal » ? Le « Pur » et l’ « Impur » ?
S’il faut trouver un responsable (tentation à laquelle il est je l’avoue bien difficile de résister), je ne trouve pas si absurde ou scandaleux de désigner la Nature, finalement. Non pas les « ‘tites bêtes », bien sûr, mais ce qui gouverne l’ensemble (comment le désigner maintenant qu’on a tué Dieu ?) et ne semble pas gêné qu’il y règne depuis le départ « la maladie, la souffrance et la mort » (pour parler comme les Bouddhistes).
Je ne dis cependant pas que tes « combats » sont absurdes, ridicules ou illusoires, ou en tout cas qu’il est indigne de les mener, il me semble juste que l’indignation et la colère ne leur sont pas nécessaire. Ce sont à mon goût trop souvent de mauvaises conseillères.
(je taquine un peu, j’avoue, mais je sais que tu apprécies le mordant et as du répondant)
Indignation et colère valent mieux que résolution et soumission…
Il faudrait des pages complètes pour te répondre, Vincent, je vais donc d’abord aborder le premier point de ton propos. Vincent, tu dis : « Que manger (ou boire) soit un danger n’est tout de même pas une nouveauté ! La vie a toujours été, est et sera de tout temps un risque permanent. »
Entièrement d’accord avec toi. Sauf que, autrefois, la nourriture se divisait – si on veut simplifier – en deux catégories : ce qui est comestible et ce qui est vénéneux (ou toxique). Et encore ! Car il faut relativiser le danger que représentaient les plantes vénéneuses : la tradition et la transmission orale des connaissances faisaient que chacun, contrairement à toi et moi (je t’imagine encore plus ignare que moi en la matière, ce n’est pas peu dire !), savait avec précision ce qui était bon et ce qui ne l’était pas (un peu comme les mammifères sauvages : il y a des tas de plantes qui sont toxiques pour le chevreuil, mais le chevreuil n’en mange jamais).
Aujourd’hui, ce qui a profondément changé, c’est que : même ce qui est comestible devient toxique. Exemple : la salade traditionnelle, c’est très bon à la santé. Mais la salade moderne, traitée 22 fois avec des produits dont on ne cherche pas à vérifier la toxicité, pense-tu qu’elle soit bonne à la santé ? (J’en profite pour rappeler que l’homme a créé 100 000, molécules de synthèse et que seulement 2 000, soit une sur 50, ont été testées quant à leurs effets sur la santé).
La France est le pays européen qui utilise le plus de pesticides, le nombre de cancers y augmente de manière très rapide. Il y a bien sûr d’autres raisons à cela et, comme tu le dis plus loin dans ton propos, on ne peut simplifier ce qui est éminemment complexe. OK. Mais le mode de vie moderne et la manière dont sont produits les légumes, les céréales ou les viandes que nous consommons, contribuent, c’est une évidence, à l’augmentation du nombre de maladies. Mais il s’agit là d’un sujet tabou – un de plus – dans notre société. Nous ne sommes qu’au début du problème, tout ça est une « bombe à retardement », on en rediscutera dans dix ans, tu veux bien ? Cela dit, j’aimerais tellement que tu aies raison !
Il se trouve que dans ma jeunesse (presque une autre vie tellement elle se fait désormais lointaine !) je me suis un peu penché sur la question des plantes sauvages comestibles… au point de parvenir à « survivre » trois semaines au fin fond de la Suède uniquement de mes cueillettes, un kilo de farine… et l’excellente encycopédie de François Couplan (dont je recommande à tous les ouvrages comme le site internet). Il est cependant vrai que j’ai beaucoup oublié : je ne m’approvisionne presque plus qu’au Monoprix du coin de ma rue, c’est dire !
Je me rappelle quand même que la distinction comestible/toxique est loin d’être évidente et que bon nombre de plantes « mangeables » contiennent des substances plus ou moins toxiques qui, à hautes doses ou dans certaines conditions, peuvent nuire à la santé.
Tout ça pour dire (persister et signer, en quelque sorte !) que la « modernité », voire même l’ « humanité », n’a rien « inventé » en créant des substances toxiques qui se mêlent à la nourriture. Je suis même prêt à parier que les 100 000 molécules de synthèse que tu évoques sont en fin de compte moins nombreuses que les substances toxiques « naturelles », dont pas une il me semble n’a été « testée » avant d’être développée.
Je crois (j’admets qu’en la matière la « croyance » prend le pas sur le véritable « savoir ») que l’idée d’un « âge d’or » perdu, où entre autre la nourriture était pure et saine, et l’homme exempt de toute perversité (ou aliénation), est malheureusement un mythe, une utopie, bref un « désir » plus qu’une « réalité ».
Sinon où situer la bascule (la « chute ») ? Il y a par exemple de fortes présomptions que la chute de l’empire Romain soit liée au saturnisme développé par les canalisations en plomb qui alimentaient les cités romaines. Donc déjà ça n’allait pas à cette époque !
Plus tôt alors ? Mais ne peut-on pas de bon droit penser que le néolithique comme le paléolithique ont connu leurs lots de maladies véhiculées par l’alimentation et la boisson (les bactéries et autres baciles existaient déjà il me semble).
Il me semble de ce fait plus « juste » de considérer qu’aucune époque n’est « meilleure » qu’une autre : dans toutes on trouverait de quoi se plaindre ou se réjouir (de soi, du prochain, de la « vie comme elle va… ou ne va pas »), selon son tempérament ou l’angle de vue qu’on souhaite privilégier.
La nôtre produit certes des choses horribles, mais qui sont paradoxalement compensées par d’autres magnifiques. En matière alimentaire par exemple, je me contenterais de citer simplement les progrès en matière « diététique » qui permettent de réaliser ce qu’aucune autre époque n’a pu faire avant nous : analyser les aliments que nous ingurgitons afin de repérer les éventuelles subtances toxiques qui pourraient s’y trouver !!! (je ne parle pas de l’augmentation de la durée de vie, de la diminution des maladies de carences, etc…).
En conclusion je dirai juste : là où croît le danger, se trouve toujours en même temps ce qui sauve… mais c’est peut-être aussi un « désir » plus qu’une « réalité » (sourire)
Vincent, tu dis dans ton premier commentaire « Ce n’est en effet pas parce qu’aujoud’hui la science repère davantage les problèmes et les médias diffusent l’info …que c’est nouveau et spécifique à une époque ou une civilisation, voire une organisation économique. » Je pense, au contraire, que c’est évident que si on en arrive à 27 poules par mètres carrés ou à des poissons qui se nourrissent d’excréments de porcs, c’est bien à cause d’une organisation économique, non ? Ce type de (mé)fait montre bien que l’économie prime sur le reste, ne me dis pas que d’autres choses (santé, environnement …) sont prises en considération dans ces deux exemples. Et il est évident que ce type d’aberration n’existait pas par le passé. Donc, si tu as raison de dire que d’une manière générale, il faut nuancer les propos que l’on tient et que la plupart des problèmes sont complexes, ce avec quoi je suis d’accord, je pense qu’il y a des cas où il faut condamner sans appel et sans nuances (notamment en ce qui concerne les conditions d’élevage et de culture de notre nourriture).
Avez-vous regardé Arte ce soir ?
La soirée était consacrée à la grippe aviaire.
J’avoue que mon optimisme en a pris un vieux coup.
En bref : on nous annonce une grosse pandémie en face de laquelle nous serons démunis. Point.
Les nombreux dysfonctionnements des élevages de volailles, le silence de certains pays, les pratiques commerciales douteuses et frauduleuses etc… font que toutes les conditions sont réunies pour offrir un beau bouillon de culture pour les souches virales qui ne demandent qu’à muter… Alors pour la suite…
Si quelqu’un a suivi cette émission j’aimerais entendre ce qu’il en pense.
Pas vue l’émission Roland mais ce qui s’y est dit te surprend-il vraiment ?
Pour rebondir en même temps sur le propos de Bernard, il me semble qu’il faut sur le sujet intégrer à la réflexion un élément important : bien sûr l’homme est souvent stupide, prétentieux, égoïste, sans scrupules (et que cela fait souvent rager car on ne peut s’empêcher d’espérer mieux)… mais il est surtout aujourd’hui « nombreux », et à un point qu’on a du mal à imaginer.
Je me souviens avoir lu (j’espère ne pas me tromper) qu’on estimait le nombre d’humains depuis le début de l’humanité à environ 100 milliards. Donc, vivraient actuellement, ensemble, sur le même bout de caillou, près de 10% de ce qu’a pu supporter la planète en plus de 3 millions d’années.
Pas étonnant avec ce nombre que l’organisation économique, politique, sanitaire…. ne soit pas excellente, qu’entre autre le nombre de poulets dans les élevages se soit lui aussi densifié. Que tout merdouille partout, que la survie même de l’ensemble soit en question.
C’est sûr, y’a plein de choses à revoir, améliorer, mais qui parmi ceux qui se plaignent de la situation a la solution miracle ? En tout cas, il n’est pas évident que ce qui fonctionnait plus ou moins bien quand la planète était 100 fois moins peuplée soit encore simplement possible !
Une bonne guerre ? Une ‘tite pandémie des familles ?
C’est évidemment ce qui nous pend au nez… mais voilà, on ne peut s’empêcher d’avoir envie de l’éviter… et le pire, c’est qu’on est capable d’y arriver (à l’éviter) !
Oui, Vincent a raison, voilà bien l’un des noeuds du problème : LA DEMOGRAPHIE. A cause d’elle, ce qui était possible quand la planète était 100 fois moins peuplée ne l’est plus aujourd’hui. Quand on est quelques uns à habiter dans une vallée, on peut se permettre de pisser directement dans la rivière, puisque nous sommes alors nettement en-deça du pouvoir épurateur de la rivière. Ce n’est pas du tout une atteinte à l’environnement. Mais quand nous sommes des centaines ou des milliers à le faire, le problème n’est évidemment plus le même. Idem pour les ressources disponibles.
Le truc c’est qu’on le sait tous que c’est le « noeud du problème », mais voilà : c’est un sujet « tabou », ou du moins « casse-gueule » : on ne sait pas comment le penser (faut-il s’en réjouir ? s’en plaindre ?) ni le juguler de façon « moralement » acceptable.
Où en serait-on d’ailleurs aujourd’hui, si les Chinois n’avaient pas mis en place leur système de contrôle des naissances ?
Pourquoi ne pas tenter ici d’en causer ?
OK, on peut en causer. Je ferai un petit article dans les semaines qui viennent, histoire de lancer la discussion.
Black-out complet sur la grippe aviaire en ce moment !
Est-ce le CPE qui a repoussé dans l’ombre médiatique le risque de pandémie ?
Est-ce que le danger s’est définitivement éloigné ? Je n’en suis pas certain. Et vous ?
Ainsi va l’information, de scoop en scoop, de flash en flash, en zappant, en hachant l’actualité.
Rappelons toutefois qu’il y a 20 ANS c’était TCHERNOBYL et qu’on n’a pas encore fait toute la lumière sur les effets de ce nuage sur la santé des populations exposées. Ah, si ! Une enquête sanitaire vient d’être lancée sur les cancers de la thyroïde… mais seulement sur des personnes nées dans les années 70… ce qui voudrait dire que les autres ne comptent pas ou ont été à l’abri de la contamination ?
Tout cela mériterait réflexion approfondie et débat élargi….
J’ai lu hier soir plusieurs articles sur la grippe porcine qui pourrait se répandre à l’échelle mondiale à la vitesse grand V.
J’avais écrit beaucoup de choses sur ce blog à propos de la grippe aviaire (sept articles au total) et je tombe sur ce 6ème article qui date déjà de plus de trois ans et dans lequel je disais que toutes les conditions étaient réunies pour qu’arrive un nouveau virus mutant sur le porc. On y est, non ?
Je cite le passage de mon article de l’époque :
« Après la maladie de la vache folle due à des conditions d’alimentation du bétail anormales (farines animales données à des herbivores), la grippe aviaire due à des modes d’élevage concentrationnaires et peut-être aussi à des modes d’alimentation anormaux à base de fientes, toutes les conditions sont maintenant réunies pour qu’apparaissent, dans les années à venir, des problèmes viraux sur des tas d’animaux que nous consommons et notamment sur le poisson et le porc. »
Il faut rappeler que la maladie ne s’attrape pas en mangeant de la viande de porc mais par voie respiratoire.
Car un porte-parole du ministère de l’agriculture a encore dit une bêtise :
« La France n’importe ni porcs vivants, NI DE VIANDES DE PORC DU MEXIQUE » Ils le font exprès ma parole d’être aussi cons au gouvernement!!!!
Un certain Jean-Pierre B., lecteur du Monde, écrit ce matin le texte suivant :
« Ainsi donc à force de « vivre et penser comme des porcs », les hommes ont fini par contracter les maladies les plus graves de ceux qui paraissent de plus en plus comme leurs semblables. Ils en meurent, bien sûr, mais ils mourront bien plus sûrement encore de la grande pandémie universelle qui ronge depuis bien trop longtemps l’humanité : la domination du capital financier. »
Un autre lecteur, Vincent, écrit :
« Petit rappel en passant: La production de porc est tellement ignoble dans le monde et en France qu’il est interdit de la filmer. En gros, le porc est enfermé à vie dans moins d’un mètre carré. Quand vous mangez du jambon pensez à l’atrocité que vous cautionnez. »
Encore une belle bêtise « Vincent du monde « :
Les pandémies de grippe prennent souvent naissance en Extrème-Orient où la population humaine très dense vit en contact étroit avec les animaux en semi-liberté et pas dans les porcheries de l’élevage intensif Français aseptisé !! Faut pas se tromper de sujet …
Yves, j’ai souvent lu au contraire que pour la grippe aviaire, le virus était apparu dans des élevages de poulets concentrationnaires d’Asie.
Voici ce que j’avais écrit il y a trois ans à ce propos :
« LA GRANDE MANIPULATION. Et s’il y avait un gros coup monté derrière toute cette histoire de grippe aviaire ? Le truc est quand même un peu gros : le virus commence à faire parler de lui dans les élevages industriels asiatiques et on en arrive, trois ans après, non pas à condamner les gros élevages concentrationnaires comme il aurait été logique de le faire, mais à interdire les petits élevages artisanaux ou amateurs de plein air et même à accuser sans retenue les oiseaux sauvages.
Le Canard Enchaîné de la semaine dernière nous donne des arguments convaincants, émanant de Juan Lubroth, expert à la FAO, et de l’ONG espagnole “Grain”, qui accusent au contraire l’élevage industriel d’être le grand coupable dans cette affaire. Voici ces arguments qui s’appuyent sur des constats :
1 – C’est dans les pays où la production intensive de volailles est la plus développée, notamment dans des fermes industrielles intégrées à de grands circuits commerciaux, qu’est apparue la grippe aviaire.
2 – La propagation de la maladie ne s’est pas faite selon les itinéraires et les saisons de migration des oiseaux mais correspond aux voies de transport des volailles, oeufs à couver, aliments, notamment par la route et le chemin de fer.
3 – Il y a toujours eu des grippes aviaires dans les petits poulaillers mais qui n’ont jamais évolué vers des formes pathogènes, alors que ce virus, qui est plutôt bénin en temps normal, trouve dans les grandes concentrations industrielles de volailles (27 poules par mètre carré) des conditions idéales pour muter.
4 – Ce n’est pas un hasard si le Laos, bien que survolé par des millions de migrateurs, est l’un des rares pays asiatiques à ne pas être touché par le virus : il a interdit les frontières à la volaille industrielle de Thaïlande et les éleveurs laotiens élèvent leurs poules dans des conditions normales, c’est à dire que les volailles ne mangent ni matière fécales, ni litières … comme dans les autres élevages asiatiques (vous saviez, vous, que le poulet que vous dégustez le dimanche avait avalé tout ça !). »
Peut-être pour la grippe aviaire mais là nous parlons bien de la grippe porcine . Mes arguments étaient destinés à ce virus là . Il n’y a pas de migration de porcs par les airs … Enfin je crois !!
Et pourquoi l’épidémie part souvent de l’Asie ??
Pour le Laos ce n’est pas vrai qu’il n’a pas été touché par la grippe aviaire :
« Un foyer de grippe aviaire a été enregistré dans la province de Luang Prabang, au nord du Laos, dans un petit village où la volaille a depuis été abattue, a indiqué un porte-parole du gouvernement laotien.
Le virus H5N1, souche hautement pathogène de la grippe aviaire, a été détecté sur de la volaille la semaine dernière, a précisé par téléphone le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yong Chanthalangsy.
Les résultats de tests de confirmation sont encore attendus, a-t-il précisé. Mais « nous avons tué toute la volaille sur un kilomètre — environ 7.000 têtes » et une « zone de quarantaine » a été instaurée sur le même périmètre, a-t-il poursuivi.
Le village infecté se situe à environ 150 kilomètres au nord de la ville de Luang Prabang, qui abrite un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a encore ajouté le porte-parole, précisant qu’aucun cas humain de contamination n’était suspecté à ce stade.
Ce nouveau foyer de grippe aviaire est le premier enregistré au Laos depuis le début de l’année, quand la province de Luang Namtha, frontalière de la Chine et de la Birmanie au nord-ouest du pays, avait été frappée. Aucune contamination humaine n’avait alors non plus été recensée par les autorités.
Selon des données officielles, le Laos, un pays essentiellement rural et l’un des plus pauvres d’Asie du Sud-Est, a enregistré deux décès dus à la grippe aviaire depuis 2003, quand le H5N1 a fait sa réapparition dans la région. Ces décès sont intervenus l’an dernier. »
Pour le Laos, j’ai écrit mon article avant les faits dont tu parles, ceci explique sans doute cela.
Pour la grippe porcine, elle se contracte , comme tu l’as dit, par voie respiratoire, ce qui laisse présager sans doute des conséquences plus importantes pour l’Homme. Mais là encore, si le reste semble grand, personne n’est en mesure de dire quelles seront les conséquences réelles.
Non , malheureusement les voyage ne forment pas que la jeunesse !! Attention pour les voyageurs vers ses pays . Sans vouloir être alarmiste , il faut faire très attention à ce virus qui pardonne peu ses victimes .
Je crois que ce virus peut -être bien plus dangereux pour l’homme (vu son mode de transmission par voie respiratoire d’homme à homme )que la grippe aviaire . Et il doit être très costaud car les gens qui en meurent sont souvent de jeunes gens bien portants et non pas comme pour d’autre virus de la grippe des personnes âgées et des nourrissons plus faibles face à la maladie .