Mon blog ne va quand même pas devenir une rubrique nécrologique, non ? Après Pavarotti, Jean-Baptiste Bizot, Voila-t-y pas qu’un géant du jazz nous quitte aujourd’hui : Joe Zawinul. Moi qui m’apprêtais à mettre en ligne un article sur la chèvre ventriloque, va falloir que ladite chèvre attende un peu que ces messieurs aient fini de mourir.
Il n’y a pas longtemps, j’avais entendu (ou lu ?) des propos d’un spécialiste du jazz qui disait que le jazz était une musique avant tout américaine et qu’il n’y avait que deux musiciens européens qui avaient apporté quelque chose à cette musique : Django Reinhardt et Joe Zawinul. Je ne sais pas ce que vaut ce jugement, n’accordant en général pas trop d’importance à ce que disent les « spécialistes » dont j’ai plutôt tendance à me méfier.
Ce que je peux dire, c’est que, comme toute une génération, j’ai été profondément marqué par la sonorité de Weather Report dans le début des années 70. Le son était inouï, il s’agissait là d’une tentative fabuleuse de fusionner le jazz et le rock. Joe Zawinul, musicien autrichien, avait fondé Weather Report avec le saxophoniste Wayne Shorter. S’était ensuite joint à eux l’un des plus grands bassistes de tous les temps : Jaco Pastorius dont le passage sur terre aura vraiment été trop court. Avec Miles Davis, John McLaughlin et Chick Corea, Joe Zawinul a été l’inventeur du jazz-rock. Plus tard, il avait créé le Zawinul Syndicate et avait alors permis au jazz d’approfondir ses racines africaines.
Joe Zawinul, « sorcier des claviers électriques et électroniques » , que l’on qualifiait de « jeune homme de 75 ans » avait une pêche d’enfer. Mais le cancer l’a rattrappé, comme tant d’autres. Le voici, toujours aux claviers, dans un document récent.
Les nouvelles vont vite, la mort de Joe Zawinul figure déjà dans l’encyclopédie en ligne Wikipedia.
Décidément, le 11 septembre est encore à marquer d’une pierre noire.
En tous les cas, une rubrique nécro sur un blog, c’est un peu comme les avis de décès dans l’Est Républicain, ça attire du monde. 213 visites hier sur mon blog, mon précédent record de 136 (de la semaine dernière) est donc pulvérisé, il doit bien y avoir une explication !!! C’est vrai qu’après une petite désaffection en juillet/août, c’était reparti très fort dès le 1er septembre.
Ça fait toujours un peu bizarre d’apprendre la mort d’un être… dont on ne connaissait pas l’existence !!!
Une sorte d’événement qui s’efface en s’énonçant : « Il y avait, là, près de toi, quelqu’un que tu ne voyais pas et qui vient de partir ! »
Cela suscite plus d’amertume que de tristesse, il me semble. Un drôle de sentiment, en tout cas.
Oulaaaaaaah si y’a tant de monde qui passe, il va peut-être falloir que je me tienne un peu mieux (au moins que je me coiffe… et mette un slip propre !)
Au-dessus de combien de visiteurs, Bernard, ton blog devient un « lieu public » et on n’a plus le droit de fumer devant son écran ?
« Saisir le chant d’un oiseau – voilà ce qui m’intéresse »
(Joe Zawinul)
Il faut que je vous avoue qu’hier soir, après avoir lu l’article de Bernard sur la mort de Josef Zawinul, j’ai essayé, une fois de plus, d’écouter Weather Report, les deux premiers albums (enfin, des petits bouts, parce que je n’y arrive pas). Je sais que ces disques sont considérés comme étant excellents, mais vraiment, non, je ne peux pas. Trop expérimentaux sans doute.
Par contre, j’ai beaucoup aimé la vidéo mise en ligne par Bernard (c’est qui cette magnifique nana ?).
J’aime mieux quand sa musique puise ses racines dans la musique noire.
J’aime beaucoup aussi ce qu’il a fait avec Cannonball Adderley et j’ai cherché, en vain, une vidéo correcte de Mercy, mercy, mercy composé par Joe Zawinul (pour Cannonball Adderley). Je recommande chaudement la version de Maceo Parker.
Cette magnifique nana doit être, je crois, la chanteuse des Zap mama.
J’ai su autrefois son nom, mais je l’ai oublié (son nom ? je zappe, mama !).
Anne, tu as écouté le disque « Black Market » de Weather Report ?
Je réponds un peu tard, mais j’ai du attendre ce week-end pour me procurer le Black Market. Ça y est. Je l’ai écouté. Je le trouve effectivement « audible ». Mais ça n’est pas le coup de foudre ! Je le garde pour pouvoir le réécouter. Histoire d’essayer d’éduquer mon oreille à ce genre que je n’écoute jamais.