A vos plumes ! (2)

J’ai beaucoup aimé le petit jeu d’écriture que nous a proposé Brind’paille il y a quinze jours. Alors pourquoi ne pas renouveler cette expérience sur ce blog ?
La règle est simple : il faut écrire un texte, de quelque longueur que ce soit, utilisant certains mots imposés. Pour cette semaine, je vous propose les mots suivants :
autochtone, charbon, débordement, esthétique, hanche, lire, non-stop, politique, romanichelle, tennis
Pour choisir ces mots, j’ai établi un semblant de méthode pour qu’il y ait un peu de hasard, j’ai donc choisi le premier mot dans la première colonne de la page 100 de mon Larousse, le deuxième mot dans la première colonne de la page 200, le 3ème à la page 300, etc…
A vos plumes !

51 réflexions au sujet de “A vos plumes ! (2)”

  1. « Un peu de hasard » ! :ermm:
    Avec une telle méthode, c’est tout sauf du hasard :biggrin:
    Il fallait ouvrir le dictionnaire à une page au hasard et pointer le doigt les yeux fermés sur un mot au hasard pour que ce soit vraiment du hasard. :tongue:
    Aucune importance de toute façon, l’essentiel étant d’avoir dix mots à se mettre « sous la dent ».
    Est-il autorisé de mettre le mot « esthétisme » au lieu du mot « esthétique » ?
    Je suppose que non … Mince alors ! :sad:
    Va falloir que je retravaille …

  2. Non, « esthétisme » ne marche pas.
    Les nanas, ça veut toujours transgresser les règles ! :tongue:
    Ma méthode n’est pas uniquement du hasard, c’est uniquement comme je l’ai dit « un semblant de méthode ». Fallait bien que je décide de la manière de procéder et celle-là ne m’a pas paru plus conne qu’une autre.

  3. Ma petite contribution…

    La situation industrielle en Silésie est parfois dure à gérer ; un incident récent en témoigne de nouveau : l’exploitation non-stop des mines de charbon, produisant d’innombrables terrils, outre le fait qu’elle est jugée peu esthétique, engendre d’autres problèmes préoccupants. Ainsi certains ouvriers ont-ils récemment mis en cause le mode de management appliqué par la Compagnie Régionale Autonome des Charbonnages de Katowice (CRACK), d’abord en raison d’un travail estimé « pénible » mais aussi à cause de conditions d’hébergement prétendument insatisfaisantes. Aussi, quand un porte-parole, Jarco Cyganek, fut blessé dimanche à la hanche à cause de la manipulation d’une grue, jugée hasardeuse, par un contremaître autochtone, la communauté romanichelle décida de cesser le travail. Une telle attitude aurait pu engendrer des conséquences économiques désastreuses, mais dès le lendemain, tout le monde fut rassuré d’apprendre qu’une crise politique avait aussi été évitée. On pouvait en effet lire, dans « Terril libre » que les ouvriers avaient cessé leur mouvement à la suite d’une intervention remarquable : craignant tout débordement, le directeur de la mine avait interrompu son match de tennis pour se rendre immédiatement sur les lieux, allant jusqu’à donner sa raquette neuve au fils de Jarco. La population reconnaissante salue ce très beau geste, illustrant à merveille le dynamisme de nos industries florissantes. Nombreux furent émus aux larmes en observant la scène : celle d’un PDG en tenue blanche immaculée, short et polo assortis, serrant dans ses bras un jeune garçon, et affrontant fièrement la noirceur des terrils ou de leurs habitants.
    Pour France Unie et Indépendante, Amédée Zastre

  4. Donc, Christophe est toujours le premier à dégainer !
    L’homme qui écrit plus vite que son ombre :smile:
    C’est donc ça le crack ? :lol:
    J’aime bien les contributions de Christophe, toujours (pour l’instant) très originales.
    Mais où va-t-il chercher tout ça ?
    Et les mots imposés sont tous intégrés de façon excellente.

  5. Bernard, loin de moi l’idée de critiquer ta méthode qui en vaut bien une autre. C’était juste une petite pique (comme seules les femmes savent le faire :blush: ) pour dire qu’elle relevait peu du hasard. Certes, j’aurais préféré « esthétisme » à « esthétique » mais le hasard ( :whistle: ) en a voulu autrement. :biggrin:
    En parlant de romanichelle … Savez-vous d’ou viennent les tziganes ?
    Les moins renseignés diront de Roumanie, les plus instruits diront d’Inde mais non, ce n’est pas du tout ça …
    Ecoutez cette vieille tzigane, toute ridée, qui au coin du feu raconte à son peuple la façon dont Dieu fit les tziganes.
    « Un jour qu’il s’ennuyait tout seul sur cette grande terre, il décida de créer un homme, pour voir un peu ce que cela donnerait. Le pauvre … Entre ses mains, il prit du limon, le pétrit, lui donna la forme humaine. Puis il le mit au four et alla se promener par la campagne en fleurs. Dieu était distrait. Faisant sa promenade, il oublia complètement l’homme qui cuisait. Si bien qu’en revenant, il trouva celui-ci brûlé, fumant, tout noirci… Il n’allait pas le jeter, non. Il le garda, et ainsi naquit l’ancêtre de ceux que l’on trouve de l’autre côté des mers : les nègres. Dieu persévéra. Il fait un deuxième essai. Pour éviter tout accident, il demeura cette fois-ci près de son four, l’ouvrant à chaque instant avec inquiétude. Le limon fut à peine cuit, et resta blanc. C’est comme cela que vint au monde le premier gadjo de nos pays. Le troisième essai seulement fut le bon. L’homme était doré, cuit à point, brun et beau. C’était le tzigane… »
    C’était un extrait de ma dernière lecture, un livre qui nous fait aimer les tziganes.

  6. Je n’ai pas réussi a faire plus court ! :w00t:
     » L’épreuve soumise par le romanichelle consistait à lire, non-stop, des slogans politiques. L’autochtone posa donc sa raquette de tennis, pour aller au charbon, les mains sur les hanches, sans débordement esthétique… « 

  7. Tout avait pourtant bien commencé.
    Doina était arrivée en France en octobre 2010.
    Ils étaient douze à avoir traversé la frontière, onze munis d’une carte de séjour de six mois et Doina qui avait décidé de suivre clandestinement le groupe. Douze jeunes gens issus de la communauté romanichelle, douze personnes bien décidées à travailler et à s’installer dans cette France « terre d’accueil ».
    La banlieue de Nantes leur avait paru accueillante et l’autochtone du coin plutôt sympa.
    Doina ne savait ni lire ni écrire. Difficile donc pour elle de trouver un travail, même précaire. Mais elle avait d’autres atouts. Elle avait en particulier une hanche aguicheuse d’une esthétique parfaite. C’est donc la nuit qu’elle travaillait.
    A dix heures du soir, Doina partait se poster au coin du terrain vague, la tenue relativement provocante, elle allait « au charbon » gagner sa croûte comme d’autres le font en travaillant à l’usine ou sur un chantier.
    Au début, cela avait été difficile, les clients manquaient dans cette banlieue nord de la cité nantaise. Car il faut dire que Doina n’avait pas pignon sur rue et que ce n’est qu’aux abords de son terrain vague, à 50 mètres seulement de sa caravane, qu’elle officiait. L’une des trois caravanes du groupe avait été laissée à Maria pour ses activités nocturnes.
    Au bout de trois mois, le « bouche à oreille » aidant, Doina s’était forgée une petite clientèle fidèle et très variée (elle avait à son « tableau de chasse » le pasteur de la cité, un homme politique éminent et même le champion de tennis de Bretagne). Il lui arrivait dans les derniers temps de travailler « non stop ».
    Aucun incident à signaler au cours de ces quelques mois, aucun débordement.
    Mais tout s’est arrêté hier matin à l’aube. Un fourgon s’est arrêté au bord du campement. Des hommes vêtus d’uniformes en sont sortis.
    Doina est dans l’avion. L’avion s’apprête à se poser sur la piste de l’aéroport de Bucarest. Il n’y aura personne pour l’y accueillir, si ce n’est d’autres uniformes. Vasilica, Octavian, Dumitru, Nicusor et tous les autres membres de leur petite communauté sont restés en France. Séparée à jamais de ceux qu’elle aime, Doina a une petite larme au coin de l’oeil. Au même moment, d’autres larmes coulent quelque part dans la banlieue nord de Nantes.
    France, terre d’hospitalité.

  8. Pas rigolo la vie au charbon hein ?!
    Pauvre Doina, pauvre romanichelle et pauvre Jarco tout de même, un sentiment partagé donc, mais les mots qui sont tombés faisaient pencher la balance !
    Bien vu les gars. Euh… Les filles ? :wink:

  9. bon allez hop, à mon tour!
    avant, je précise: je n’ai rien contre les romanichelles et rien contre les marins…

    Tribulations d’un marin aviné

    «Bip! bip! bip! bip! bip bip!»
    4 heure du mat’
    V’ la ti pas que ce maudit réveil sonne…
    Bah, va falloir que j’aille au charbon, faut bien que je la nourrisse ma marmaille!
    Ah, c’ te permission… pas très reposante faut l’ dire…
    L’est pas bon son gros rouge à l’autre, d’ la vrai piquette!
    En plus, la patronne a essayé d’ me refourguer d’ la lire italienne ! non mais, je travaille pas 3 semaines non-stop pour me faire arnaquer par un romanichelle!
    Oup’s, faut pas que j’ traine moi, mais bon sang ma tête!
    Y’a une drôle de politique sur ce rafiot, j’ vous l’ dit moi! Le dernier arrivé brique le bateau de la hanche aux cabines! En plus, l’est maniaque le cap’taine! faut qu ’ ça brille! franchement, pour pécher de la poiscaille…
    Bon, je m’ lève. Un pantalon, une vieille chemise rapiécée, ça fera l’affaire!
    Ma femme m’ dit que j’ai «aucun sens esthétique».
    Pour allez faire le tartignolle en mer, j’ vous le demande!
    Je saute dans mes tennis crasseuses, prends mon balluchon et file en vitesse au port… Me rappelle plus où on va tiens! ah si, une île vers l’Espagne, je crois …
    D’ te façon, y ’aura bien parmi les autochtones quelques charmantes ribaudes pour s’amuser un peu…

  10. Je rentre du cinéma et quelle surprise …
    Déjà tous ces textes !
    Et tous bons …
    Une riche idée que ces petits ateliers d’écriture.
    Bon ben, quand faut y aller …

    Un bol de chicha
    Cela fait 10 heures que je marche non-stop sur ces sentiers muletiers, à passer un col de plus de 4800 mètres d’altitude, à descendre au fond d’une vallée, à remonter vers un autre col tout aussi haut dans le ciel, à redescendre au fond d’une autre vallée … Le sac à dos trop lourd m’écrase.
    A bout de force, assoiffée, j’atteins péniblement la petite bâtisse aperçue depuis le dernier col. Un autochtone ébahi me regarde arriver. Avec perplexité, il me dévisage, puis, curieusement, observe mes pieds chaussés de vieilles tennis recouvertes de poussière, mes vêtement bariolés de romanichelle, pantalon kaki, tee-shirt rose pale, sac à dos violet … Pour lui qui n’a jamais vu que le même vêtement fait d’une toile beige genre sac à pommes de terre et qui porte en guise de chaussures un simple morceau de pneu fixé avec une ficelle ! Enfin, il me dévisage de nouveau. Il n’a jamais vu d’étrangère, de blanche, qui par-dessus le marché s’en vient du côté de la cordillère !
    Une femme, sa femme, un enfant calé sur la hanche, un autre accroché à ses jupes le rejoint. Un troisième enfant se cache derrière le coin de la maisonnette.
    Leurs yeux et leurs cheveux sont noirs comme du charbon ; de purs quechuas. Ils ont vite fait de lire sur mes traits que j’ai un besoin urgent de boire
    La femme me présente un bol de chicha. Cette délicieuse et rafraîchissante boisson me fait un bien immense et instantané. J’ai l’impression de revivre. Jamais, non, jamais, je n’ai eu autant de plaisir à boire. 30 ans plus tard, je me souviendrai encore de ce bol de chicha.
    Ces quechuas, bien que dans le dénuement le plus complet m’accueillent, moi, l’étrangère, à la façon de l’Auvergnat de Brassens.
    Le hameau d’où je suis partie ce matin, trois ou quatre pauvres masures, que j’avais atteint, après déjà de nombreuses et éprouvantes heures de marche, est à 10 heures d’ici. Le prochain village à 5 heures. La nuit va bientôt tomber. Spontanément, le couple propose de m’héberger. Ils vivent tous les cinq dans une même pièce. Les parents sur un matelas qu’ils transportent dans un petit appentis pour moi. Je suis très gênée. Où vont-ils dormir, sur quoi ? Mais ils ne veulent rien entendre. L’hospitalité dans cette contrée isolée, comme dans toute contrée isolée, n’est pas un vain mot.
    Nous partageons la soupe de pommes de terre et de maïs grillé. Le même menu tous les jours de l’année, tous les jours de la vie. Je songe à l’opulence sur nos tables, à la variété de nos mets, là-bas en Europe de l’ouest. Dans cet endroit reculé de la Cordillère Blanche, il n’y a rien, venant de l’extérieur, qui puisse les toucher; la politique, les évènements culturels, les modes, les catastrophes naturelles, les guerres, rien ne les concerne en dehors de leur misère.
    Ces gens vivent sur une terre aride qu’ils travaillent à la main pour une maigre récolte qui suffit tout juste à les nourrir. Leur seul trésor est leur esthétique environnement composé de montagnes magnifiques avec en arrière plan les grands sommets glaciaires que sont le Huandoy, le Huascaran, le Hualcan, … tous à plus de 6000 mètres d’altitude.
    La communication n’est pas facile, parlant très mal, eux et moi, la seule langue commune à notre disposition : l’espagnol. Mais la compréhension, celle qui se passe de mots, celle du cœur, est là, bien présente, et l’émotion qui va avec.
    A petit matin, sans débordement, simplement, nous nous séparons, conscients que ce moment de partage n’était qu’une parenthèse dans nos vies, mais une parenthèse que, ni eux, ni moi n’oublierons jamais.
    Une parenthèse, pour moi, dans un autre temps, un autre espace … Un autre monde.

  11. Magnifiques tous ces textes. :wub:
    Je me demande si cette idée d’ateliers d’écriture n’est pas la plus belle chose qui soit arrivée sur ce blog ! :angel:

  12. Grâce à Bergamote, j’ai appris qu’un bateau a une hanche …
    En plus, une hanche qui tangue !
    Rien à envier à une jolie fille alors :wink:
    Je comprends mieux pourquoi Yves a voulu devenir marin dans sa jeunesse. :w00t:
    Tiens, notre petit breton préféré n’a pas participé …

  13. Oups! Mille excuses Fifitoutcourt, je viens de me rendre compte de mon plagiat! :sleeping:

  14. j’aime beaucoup ces ateliers d’écritures! on voit à travers chaque texte un petit morceau de personnalité de chacun! :wub:

  15. C’est fou comme on peut faire une jolie musique avec un coup de hanche très masculin :wub: :w00t:
    Moi aussi, j’adore ces ateliers d’écriture et suis émerveillée par votre imagination débordante. Il y a une grande variété dans ces écrits inspirés pourtant par les mêmes mots imposés.

  16. Chapeau pour ces textes dont la lecture est réjouissante, c’est à chaque fois une surprise de voir des univers si différents émerger. Certains mots induisent un scénario mais d’autres trouvent une place surprenante, je retiens donc le mot hanche pour cette fois !

  17. Bravo pour vos textes … J’arrive en retard avec quelques verres … Pardon vers !!
    :smile:

    J’ai un rouge gorge bel autochtone
    Dans mon jardin son chant résonne
    Oh belle sittelle si esthétique
    Qui frappe l’écorce de tic tic tic
    La charbonnière en toute saison
    Teintée de jaune tête de charbon
    Elle va non-stop chercher chenilles
    Pour les petits qui piaillent au nid
    T’as tatoué en bas ta hanche
    Un oiseau bleu droit sur sa branche
    Heureux de lire Paul Géroudet
    Histoire d’un homme et d’un roitelet
    Comme pour le pauvre romanichelle
    A l’étourneau on cherche querelle
    Pose pas tes fientes sur le toit du tennis
    Le peuple a peur les maires frémissent
    L’oiseau sans papier qui ne fait pas de politique
    migre vers la France de retour d’Afrique
    Quand la rivière frôle le débordement
    Le canard rit car serein … il est content

  18. Et bien moi, je n’aurais jamais imaginé qu’avec ces mots :
    – on pouvait faire un poème
    – on pouvait ne parler que d’oiseaux!
    Alors là … il y a débordement d’imagination!! Bravo!

    J’aime beaucoup aussi le texte de Bergamote (est-elle femme de marin? On dirait du vécu!!)

  19. Oh ! Moi de même mais il fallait bien lui mettre un peu la pression :devil:
    Dans ces petits textes écrits par les blogueursadupdup, on peut relever quelques perles comme par exemple « la hanche aguicheuse d’une esthétique parfaite ». Je trouve ce petit bout de phrase d’une beauté … :wub: ou comme l’expression « faire le tartignolle » qui est très rigolote :biggrin:

  20. Brind’paille a glissé son commentaire entre celui de Bernard et le mien.
    Donc, la pression était pour Yves … Faut suivre ! :wassat:
    Bergamote, femme de marin ?
    C’est ça qui va la faire rire notre Bergamote ! :wink:
    Je sais, c’est injuste car je connais l’identité de Bergamote et je signale que Bernard, ce cachottier la connaît aussi …
    Mais motus et bouche cousue.

  21. Mais oui …. le petit chat dans l’escalier à la montagne !!!!
    ( Mais qu’est ce qu’il raconte le breton ?!?!)
    :wassat:
    Bergamote … ça y est moi aussi je sais qui c’est … C’est la femme de J , le fils de C ( alias E ) et de M !!
    :wink:
    Bon ben , la pression ça ne sera pas pour ce soir ….. Bonne nuit .
    :sad:

  22. Bon ben voilà, tout le monde va savoir qui est Bergamote maintenant.
    Mais c’est quoi cette histoire d’escalier ?

  23. Amédée Zastre m’a immédiatement fait penser à Adrien Zograffi.
    Cela a fait tilt en quelque sorte dans ma petite tête.
    Ces deux personnages ont les mêmes initiales en tout cas.
    Tu l’as fait exprès, Christophe ?

  24. « Démaquée », Bergamote?
    La pauvre … :sideways: Son mari est parti en ski, mais il la menait en bateau …

  25. Pour Amédée, j’ai fait exprès bien sûr, c’est un jeu de mot à la Picsou magazine…
    En tout cas, Bergamote, c’est pas moi qui l’ai démaquée, je ne la connais pas !

  26. Musicien vieil autochtone
    Amoureux des Rolling-Stones
    Bachelet fredonnant les corons
    Aux mineurs gueules de charbon
    Un jeune qui joue du Genesis
    Sur une vieille raquette de tennis
    Les bérus en scène au Bataclan
    On frôle le débordement
    Reggiani un soir de noël
    Danse ta vie romanichelle
    Berthe Sylva et les roses blanches
    Chante une main sur la hanche
    Avec Bach et le classique
    La musique rime esthétique
    Rave party pour nuit non-stop
    DJ Dee Nasty pousse son hip-hop
    Carla chanteuse pour politique
    Nicolas danse avec ses tics
    Cantat retrouve ses noirs désirs
    Amour à ceux qui vont me lire …..
    :heart:

  27. Devinette :
    Le champion de la rime,
    Mais aussi de la rame,
    Quand il attrape un rhume
    Boit une gorgée de rhum.
    Qui suis-je?

  28. Non, justement, je n’ai pas bu l’apéro …
    J’en déduis que le manque d’alcool ne me vaut rien ! :w00t:
    Puisque c’est comme ça, je m’en sert un petit :wink:

  29. J’adore vos coms !!! Ceci dit, il me faut réfléchir et essayer d’être à la hauteur pour les mots proposés….le niveau est élevé et vous avez tous beaucoup de talent.

  30. Les mots

    Les mots ont des épines qu’une rose ne peut renier!
    Comme les balles de tennis une fois lancées
    Nous ne pouvons les rattraper.

    Les mots nous font souffrir quand ils se sont égarés,
    En débordement ils nous accablent inlassablement.

    Ils peuvent nous faire grandir non stop, comme ils peuvent nous détruire.
    Et nous sublimer comme ils peuvent nous désavouer!

    Les mots sont parodie, drame, ou comédie
    Les romanichelles nous l’ont dit.
    Ils sont aussi vérité, bonheur, chaleur!

    Les mots que l’on dis, que l’on rêve, que l’on vie,
    L’autochtone les subit.

    Ils sont amour paix sérénité, si la clé de notre haine est brisée.
    Ne laissons pas les mots nous limiter nous enfermer!
    Comme charbon fossilisé.

    Ne nous berçons pas d’illusions, les mot sont ce qu’ils sont!
    Ils peuvent être magique ou maléfique, esthétique ou politique.

    Notre âme à besoin de liberté pour lire la vérité,
    Qui d’un coup de hanche bien placé bouscule coutumes et réalités.

    Laissons la porte ouverte à notre vouloir,
    Car vouloir c’est presque pouvoir!

    Laissons les mots sortir de notre cœur
    C’est la que réside les mots du vrai bonheur!

    Merci Bernard

  31. Nous voilà prévenus … A nous de choisir les bons mots :wink:
    Espérons que comme Emilie, d’autres recrues nous rejoindront pour ces ateliers d’écriture.
    Comme dit Emilie, c’est un plaisir d’écrire, mais c’est aussi un plaisir de faire lire aux autres ce qu’on a écrit et un plaisir de lire ce que les autres ont écrit.
    Beaucoup de plaisir donc …
    On aurait tort de s’en priver.

  32. Pas un seul autochtone affûté au château cet après – midi ! Pas un seul, pour aller au charbon dans un débordement d’énergie et affronter ma fougueuse volonté d’esthétique au tennis. Coup droit, volée, revers, lobe, smash et point! Non, je n’ai trouvé prrsonne.
    L’un se plaignit de la hanche, l’autre revendiqua son discours politique à peaufiner et Édouard mon plus sérieux adversaire, surpris à lire non – stop une pile de romans policiers se défila. Qui restait – il? Mon aimable valet Rodolphe que je cherchai dans tous les coins et recoins de la vaste demeure. Je finis par le trouver aux cuisines, bien occupé â s’amouracher d’une belle et plantureuse romanichelle venue vendre des champignons. Ah, Rodolphe, incorrigible coureur de jupons! Toute son énergie y passa au détriment d’une belle partie de mon sport favori. Ne me restât plus qu’à me languir jusqu’aux réjouissances du soir organisées par le comte de Beauport. Mon père si friand de valses et autres danses de salon aimait à programmer, une fois par mois, un dîner suivi d’un bal.
    Fichue après – midi!

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