« Celui qui n’est pas occupé à naître est occupé à mourir » (Bob Dylan)
8 réflexions au sujet de “Petite citation”
J’aime bien Dylan (surtout quand il fait (a fait) des chansons comme Hurricane ) mais là, je ne suis pas du tout d’accord avec ce qu’il dit.
Entre la naissance et la mort, il y a la VIE.
J’ai peut-être tort mais je trouve que la vie, même avec tous ses aléas et ses coups durs (je connais) vaut quand même le coup.
C’est vrai que si on se place du point de vue de l’univers, notre vie est bien insignifiante.
Mais si on se place du point de vue de soi-même …
Tout est histoire de relativité.
Qui a dit que Einstein était un génie ? :whistle:
Je pense que c’est avec un autre sens que cette phrase a été écrite.
Ce qui a frappé tous les biographes et tous ceux qui se sont penchés sur la vie de Dylan, c’est sa capacité à mener plusieurs vies en une. Le Dylan de la fin des années 60 était déjà un autre Dylan. Rien de commun entre le Dylan visionnaire crépusculaire d’aujourd’hui et le porte-parole de toute une génération des années 60. Le film qui a été fait il y a deux ans sur lui est étonnant : il y a eu 6 ou 7 acteurs qui ont joué chacun un Dylan, un certain Dylan car un acteur à lui seul ne peut incarner autant de personnages différents que ne représente le vrai Dylan. Le phoenix renaît toujours de ses cendres. Ainsi en est-il de Dylan, plus énigmatique que jamais. Alors qu’il pourrait continuer sa trajectoire, au moment où l’on s’y attend le moins, le voila reparti pour une autre vie. Et ce n’est pas simplement un nouvel habit qu’il endosse, ce n’est pas une modification extérieure, c’est une profonde métamorphose qui a lieu chaque fois au plus profond de lui.
Beaucoup d’entre nous sommes partis sur un chemin bien tracé et il y a peu de chances que dans cinq ans, nous soyons autre chose que ce que nous sommes aujourd’hui, nous serons juste un peu plus loin sur le chemin, chemin qui est d’une logique implacable. Mais si nous saisissions toutes les occasions de renaître à autre chose (à quoi ?), en suivant notre intuition et sans avoir peur de tout perdre nos acquis et notre passé, qui sait où chacun d’entre nous en serait dans quelques années ? Ne pas prendre les nouveaux chemins qui s’offrent à nous, nous condamne à mourir à petit feu (à nous étioler) sur le chemin que nous croyons nous être tracé.
Voici, à mon avis, le sens le plus probable de ce qu’a voulu dire Dylan.
Waou. Philosophe le Bernard.
Moi, bêtement j’étais d’accord avec cette phrase au premier degré. Sauf que l’on met plus longtemps à mourir qu’à naître en général ! :biggrin:
J’ai une autre citation dont j’ai perdu l’auteur:
« Nous sommes tous nés avec la même maladie mortelle: la vie »
Et c’est vrai que cela serre le coeur quand on se promène dans une grande manifestation et que l’on contemple tout ces condamnés à mort! :w00t:
Nous vivons dans une société qui occulte la mort et dans laquelle les individus n’envisagent même pas qu’ils puissent mourir. Le plus dingue, c’est qu’ils n’arrivent même pas, pour la plupart à vivre bien…
Bon, j’arrête, je crois bien que je fais aussi de la philo… :silly:
Merci pour tes encouragements Etincelle, je vais nettement mieux…
Vision un peu noire mais qui n’est pas bien loin de bien d’autres, spirituelles ou non, si l’on accepte bien sûr que la vie (naissance comprise !) et la mort ne sont qu’une seule et même chose.
Ça m’a fait penser à cette phrase récurrente de Daniel Pennac dans son œuvre (Au bonheur des ogres, la fée carabine, la petite marchande de prose, la fée carabine, monsieur Malaussène), à lire car c’est agréable : « La mort est un processus rectiligne ».
Au fait, une autre petite remarque pour donner du sens à ce que dit Dylan, en espérant ne pas le trahir ! Parce que le verbe est important dans la phrase.
Celui qui est occupé est-il en train de vivre, ou n’est-il pas simplement pris dans autre chose que sa vie ? Quand le « bon consommateur » qui traite avec sa grande surface pour assurer son alimentation ne se pose pas les questions essentielles, n’est-il pas occupé à mourir plutôt qu’à considérer sa vie et celle de sa planète ?
C’est une vision pessimiste, réaliste, rien de plus pour moi, mais j’aimerais bien savoir ce que Bob met dans son assiette !
« Who’s not busy borning is busy dying » est la vraie citation de Dylan, elle date de 1980.
Une autre qui est de je ne sais pas trop qui : « Elvis Presley a libéré les corps, Dylan les esprits ».
Cette phrase est de Bruce Springsteen .
Tiens, justement, y’a quelqu’un qui nous préparerait un dimanche musical sur le Boss ?
J’aime bien Dylan (surtout quand il fait (a fait) des chansons comme Hurricane ) mais là, je ne suis pas du tout d’accord avec ce qu’il dit.
Entre la naissance et la mort, il y a la VIE.
J’ai peut-être tort mais je trouve que la vie, même avec tous ses aléas et ses coups durs (je connais) vaut quand même le coup.
C’est vrai que si on se place du point de vue de l’univers, notre vie est bien insignifiante.
Mais si on se place du point de vue de soi-même …
Tout est histoire de relativité.
Qui a dit que Einstein était un génie ? :whistle:
Je pense que c’est avec un autre sens que cette phrase a été écrite.
Ce qui a frappé tous les biographes et tous ceux qui se sont penchés sur la vie de Dylan, c’est sa capacité à mener plusieurs vies en une. Le Dylan de la fin des années 60 était déjà un autre Dylan. Rien de commun entre le Dylan visionnaire crépusculaire d’aujourd’hui et le porte-parole de toute une génération des années 60. Le film qui a été fait il y a deux ans sur lui est étonnant : il y a eu 6 ou 7 acteurs qui ont joué chacun un Dylan, un certain Dylan car un acteur à lui seul ne peut incarner autant de personnages différents que ne représente le vrai Dylan. Le phoenix renaît toujours de ses cendres. Ainsi en est-il de Dylan, plus énigmatique que jamais. Alors qu’il pourrait continuer sa trajectoire, au moment où l’on s’y attend le moins, le voila reparti pour une autre vie. Et ce n’est pas simplement un nouvel habit qu’il endosse, ce n’est pas une modification extérieure, c’est une profonde métamorphose qui a lieu chaque fois au plus profond de lui.
Beaucoup d’entre nous sommes partis sur un chemin bien tracé et il y a peu de chances que dans cinq ans, nous soyons autre chose que ce que nous sommes aujourd’hui, nous serons juste un peu plus loin sur le chemin, chemin qui est d’une logique implacable. Mais si nous saisissions toutes les occasions de renaître à autre chose (à quoi ?), en suivant notre intuition et sans avoir peur de tout perdre nos acquis et notre passé, qui sait où chacun d’entre nous en serait dans quelques années ? Ne pas prendre les nouveaux chemins qui s’offrent à nous, nous condamne à mourir à petit feu (à nous étioler) sur le chemin que nous croyons nous être tracé.
Voici, à mon avis, le sens le plus probable de ce qu’a voulu dire Dylan.
Waou. Philosophe le Bernard.
Moi, bêtement j’étais d’accord avec cette phrase au premier degré. Sauf que l’on met plus longtemps à mourir qu’à naître en général ! :biggrin:
J’ai une autre citation dont j’ai perdu l’auteur:
« Nous sommes tous nés avec la même maladie mortelle: la vie »
Et c’est vrai que cela serre le coeur quand on se promène dans une grande manifestation et que l’on contemple tout ces condamnés à mort! :w00t:
Nous vivons dans une société qui occulte la mort et dans laquelle les individus n’envisagent même pas qu’ils puissent mourir. Le plus dingue, c’est qu’ils n’arrivent même pas, pour la plupart à vivre bien…
Bon, j’arrête, je crois bien que je fais aussi de la philo… :silly:
Merci pour tes encouragements Etincelle, je vais nettement mieux…
Vision un peu noire mais qui n’est pas bien loin de bien d’autres, spirituelles ou non, si l’on accepte bien sûr que la vie (naissance comprise !) et la mort ne sont qu’une seule et même chose.
Ça m’a fait penser à cette phrase récurrente de Daniel Pennac dans son œuvre (Au bonheur des ogres, la fée carabine, la petite marchande de prose, la fée carabine, monsieur Malaussène), à lire car c’est agréable : « La mort est un processus rectiligne ».
Au fait, une autre petite remarque pour donner du sens à ce que dit Dylan, en espérant ne pas le trahir ! Parce que le verbe est important dans la phrase.
Celui qui est occupé est-il en train de vivre, ou n’est-il pas simplement pris dans autre chose que sa vie ? Quand le « bon consommateur » qui traite avec sa grande surface pour assurer son alimentation ne se pose pas les questions essentielles, n’est-il pas occupé à mourir plutôt qu’à considérer sa vie et celle de sa planète ?
C’est une vision pessimiste, réaliste, rien de plus pour moi, mais j’aimerais bien savoir ce que Bob met dans son assiette !
« Who’s not busy borning is busy dying » est la vraie citation de Dylan, elle date de 1980.
Une autre qui est de je ne sais pas trop qui : « Elvis Presley a libéré les corps, Dylan les esprits ».
Cette phrase est de Bruce Springsteen .
Tiens, justement, y’a quelqu’un qui nous préparerait un dimanche musical sur le Boss ?