Idée de cadeau de Noël (8)

Les habitués de France-Musique connaissent l’orchestre Philharmonique de Liège (OPL), l’une des plus grandes formations musicales européennes dont les enregistrements passent très souvent sur cette radio. Joëlle et moi avions eu l’occasion d’écouter l’OPL l’an dernier à Liège lors d’une belle soirée consacrée aux ouvertures et préludes de Wagner.

A l’occasion du 50ème anniversaire de cet orchestre est sorti hier 16 décembre un coffret de 50 CD retraçant les grands enregistrements qui ont jalonné la vie de cette formation.

Je m’attendais à retrouver dans ce coffret les oeuvres rabâchées que tout orchestre se croit obligé de devoir jouer : les grandes symphonies de Beethoven, Mozart … Et bien non, finalement, à ma grande et heureuse surprise, bon nombre des oeuvres jouées sortent des sentiers battus et sont peu connues, comme vous pourrez le constater en cliquant sur ce lien. Et quant au prix (38 € le coffret de 50 CD sur le site de Abeille-Musique), évidemment rien à dire ! Je tenais juste à signaler la sorte de ce coffret aux mélomanes de ce blog.

30 réflexions au sujet de “Idée de cadeau de Noël (8)”

  1. Ah!! On peut l’acheter rien que pour écouter :
    « Fantaisie contrapuntique sur un cramignon liégeois » … :blink:
    Mais qu’est-ce donc que cette bête-là?

  2. L’Orchestre Philharmonique de Liège Wallonie-Bruxelles (OPL pour les intimes) est sans aucun doute le meilleur orchestre de Belgique actuel, soutenant la comparaison avec les meilleures orchestres de la francophonie. En cette fin 2010 il fête ses 50 ans d’existence, et vient pour l’occasion de recevoir du Roi Albert II le titre honorifique de Société Royale, pour son apport culturel et le rayonnement international qu’il donne à la Communauté française de Belgique.
    Fondé en 1960 par Fernand Quinet, la seule formation symphonique de Belgique francophone s’est en effet bâtie une solide réputation au fil de ses chefs, de Paul Strauss à Pascal Rophé, en passant par Pierre Bartholomée et Louis Langrée, qui on fait les belles heures musicales de la Cité Ardente.
    L’OPL couvre tous les répertoires du baroque à la musique contemporaine, mais se fait fort de jouer les promoteurs essentiels des artistes belges (citons Yossif Ivanov, Plamena Mangova, Jean-Luc Votano, ou encore Philippe Herreweghe), mais pas seulement. Situé aux confluents des influences germaniques et latines, l’OPL a bien sûr montré son adéquation avec la musique de ces origines, mais a surtout acquis dans le monde musical un rôle prépondérant dans la défense de la musique belge et française, avec une prédilection particulière pour la musique contemporaine ou les oeuvres peu courues.
    Comme une apothéose à son demi-siècle d’existence, l’OPL publie donc avec Cyprès un imposant coffret de 50 CD, à prix d’ami, reprenant l’essentiel de la discographique de la formation liégeoise (on l’appelle d’ailleurs le Cube 50-50-50 : 50 ans, 50 cds, 50 euros !).
    Et c’est un vrai bonheur : un florilège d’enregistrements rares, de références introuvables, d’oeuvres uniques et d’enregistrements indisponibles.
    De l’ère Quinet, ne subsistent que deux enregistrements d’oeuvres de Jongen. C’est Paul Strauss qui marquera le début de l’ère discographique de l’Orchestre de Liège, laissant pour EMI quelques enregistrements remarquables : on retrouvera ici les deux Rhapsodies d’Enesco, le Harry Janos de Kodaly, les 21 danses hongroises de Brahms ainsi qu’un disque de Marches célèbres; mais ce sont surtout les poèmes symphoniques de César Franck qui vont marquer la discographie (Les Eolides, le Chasseur Maudit, les Djinns, Psyché, et des Variations Symphoniques d’anthologie avec Aldo Ciccolini). De cette époque on retrouvera aussi des oeuvres très peu jouées, telles ces Etudes Symphoniques de Lekeu, des Symphonies de Jean-Baptise de Cupis de Camargo, ou encore une superbe Grande Messe des Morts de François-Joseph Gossec.
    L’OPL asseoit sa réputation internationale avec Pierre Bartholomée (entre 1977 et 1999), dont la discographie est parsemée d’absolues raretés. Ainsi ce 1er Concerto d’Arthur de Greef (couplé au Concerto de Grieg, avec le pianiste Jean-Claude Vanden Eynden), en passant par un rarissime Choros XII de Villa-Lobos, et une Symphonie de César Franck qui s’inscrira d’emblée comme une référence. Citons aussi la Symphonie Alpestre de Richard Strauss (jamais diffusée commercialement), une 10ème Symphonie de Schubert (bâtie sur la partition de Brian Newbould « corrigée » par Bartholomée), le Quatuor op.25 de Brahms dans l’orchestration de Schoenberg, la 7ème Symphonie de Dvorak, ou encore un disque aussi remarquable qu’introuvable reprenant quatre poèmes symphoniques signés Albérich Magnard (Hymne à la Justice), Busoni (Nocturne Symphonique), Sylvain Dupuis (Macbeth), et Sibelius (Tapiola).
    La complicité du violoniste français Régis Pasquier donnera un très beau Concerto de Sibelius couplé au cycle des quatre Légendes op.22, mais aussi de magnifiques Mozart (Concertos n°4 et 5, Symphonie Concertante); tandis qu’une autre gloire de l’archet français, Gérard Poulet, nous offrira les 6ème et 7ème Concertos de Vieuxtemps (ainsi qu’un très rare Greeting to America). Parmi le répertoire inhabituel, citons aussi un disque Van Rossum (Epitaphe, Concertos 1 et 2) avec Peter Zazofsky, ou encore des oeuvres symphoniques de Jacques Leduc (Ouverture d’été, Le Printemps, Symphonie op.29). Mais aussi d’autres oeuvres belges contemporaines (dont quelques créations) de Philippe Boesmans (Concerto pour violon, Concerto pour piano, Les Conversions), Henri Pousseur (Couleurs Croisées, Dichterliebesreigentraum d’après Schumann), Jean-Louis Robert (Aquatilis), Adolphe Biarent (Trenmor, Symphonie, Poème héroïque, Contes d’orient, etc.), Bartholomée lui-même (Humoresque, ou encore Fredons et Tarabusts, une commande spéciale pour ses 20 ans à la tête de l’OPL). La musique française rare n’est pas oubliée, avec la Symphonie et le Poème pour piano de Louis Vierne (autre disciple de Franck), et une admirable série Tournemire avec ses Symphonies n°3, 5, 6, 7 et 8. Enfin, il faut certainement mettre en exergue une intégrale sans aucune concurrence des oeuvres orchestrales (ainsi que la cantate Andromède) du trop peu connu Guillaume Lekeu, génie liégeois élève de Franck et d’Indy, fauché par le typhus à 24 ans à peine, et qui a laissé à la postérité des oeuvres exceptionnelles.
    Après Bartholomée viendra Louis Langrée, mais en attendant notons l’enregistrement d’oeuvres d’André Souris (sous la baguette de Patrick Bâton), et la légende de Freihir d’Emile Mathieu (dirigé par Jean-Pierre Haeck). Soulignons aussi un disque des oeuvres du jeune Thierry Escaich, qui fera forte impression, rafflant les plus belles distinctions du monde classique français, grâce cette fois à la baguette de Pascal Rophé (dès la 1ère Symphonie), et du soutien de solistes exceptionnels que sont Claire-Marie Le Guay (Fantaisie Concertante) et Olivier Latry (Concerto pour orgue, partie soliste captée aux grandes orgues de Notre-Dame de Paris).
    Louis Langrée, quant à lui, frappe fort d’emblée avec un très remarqué Concerto pour violoncelle de Schumann (avec Anne Gastinel), et poursuit la belle collaboration avec Claire-Marie Le Guay dans les 2 Concertos pour piano de Liszt, ainsi que les Concertos de Ravel et le 2ème Concerto de Schulhoff. Il signera ensuite la nouvelle référence moderne de la Symphonie de César Franck (dans un couplage idéal avec la rare Symphonie de Chausson). Nouvelle référence moderne également pour les Concertos de Poulenc (Aubade, Concerto pour 2 pianos, Concerto pour piano) avec Eric Le Sage et Franck Braley (dirigés par Stéphane Denève); tandis que le clarinettiste Paul Meyer sera la cheville ouvrière d’un disque Milhaud, avec la complicité d’Eric Le Sage et Fabrice Moretti.
    C’est ensuite Pascal Rophé qui reprendra les rennes de l’OPL, en proposant un programme autour du brillant clarinettiste de l’orchestre, Jean-Luc Votano (le Concerto de Mozart, le 1er Concerto de Weber, les virtuoses Introduction et Variations de Rossini). Les grandes orgues rénovés permettent au plus prestigueux organiste français, Olivier Latry, de graver la Symphonie n°3 de Saint-Saens, couplée avec la Symphonie Concertante de Jongen, dans des interprétations unanimement saluées.
    Impossible de tout citer in extenso, mais notons encore un disque dédicacé à Edouard Lalo (Symphonie, Concerto pour violoncelle avec le jeune David Cohen à l’archet, Ouverture du Roi d’Ys); un disque des oeuvres pour cor et orchestre de Mozart (avec Nico De Marchi); un disque des oeuvres de Sylvain Dupuis (Pour un drame, Macbeth, Concerto, Légende, Poème pour violoncelle, Suite en ré majeur, Prélude et danse pour violon); le concerto pour violoncelle « Tout un monde lontain » de Dutilleux, l’oubliée Epiphanie d’André Caplet; mais aussi plusieurs oeuvres du liégeois Joseph Jongen (Concerto pour harpe et orchestre, Troisième Suite pour orchestre, Symphonie Concertante avec orgue, Cantate Comala), ou encore ce fameux Solo pour orchestre n°7 « Uncut » que Pascal Dusapin écrira spécialement pour l’OPL.
    Enfin, comme un clin d’oeil à la volonté permanente de l’institution liégeoise de se montrer proche de son public, on retrouvera pour clore ce coffret quelques Léo Ferré s’improvisant chef d’orchestre à l’occasion d’une captation de 1975, deux arrangements Rap d’Eric Gerstmans, et une chanson de Miam Monster Miam…
    Un répertoire très impressionnant, une qualité générale exceptionnelle. Un coffret rare, en édition très limitée, que chériront les amoureux de la musique de l’école française.
    Alors précipitez-vous vite, avant que cette somme inhabituelle ne devienne indisponible et qu’elle ne s’arrache à prix d’or…

  3. Disque après disque, je suis définitivement conquis par ce coffret à bas prix (moins d’1 € le CD). Et, petite surprise (annoncée par Savinien ci-dessus) avec le 50ème disque : Léo Ferré lui-même à la tête de l’OPL, interprétant ses propres oeuvres. :wub:

  4. Dans son mail ci-dessus (qui nous apporte des tonnes de renseignements sur ce coffret), Savinien nous parle, dans les dernières lignes, de la « musique de l’école française ».
    A ce propos, il y a un coffret qui semble très très bien et qui est consacré surtout à cette fameuse école française. Il s’agit des 37 CD de Michel Plasson dirigeant l’orchestre du Capitole de Toulouse. Quelqu’un connaît-il ce coffret ?

    http://www.amazon.fr/gp/product/B0041MFIP0/ref=s9_simh_gw_p15_d0_i1?pf_rd_m=A1X6FK5RDHNB96&pf_rd_s=center-2&pf_rd_r=0DP3ZBVK49G42H5DDMH3&pf_rd_t=101&pf_rd_p=463375533&pf_rd_i=405320

  5. C’est vrai qu’il est alléchant ce coffret.
    Je me suis offert pour les fêtes, un coffret 40 CD Vivaldi « Brillant Classique » (50 €). Une découverte pour moi ce genre d’objet. Je suis dubitatif. Un certain nombre d’interprétations sort véritablement des sentiers battus des mégas enregistrements. Cela me fait poser des questions sur la qualité de mon jugement, sur la formation de mon goût personnel. Certaines interprétations me semblent manquer de maîtrise, mais en revanche permettent de revisiter le morceau et d’y trouver une nouvelle fraîcheur. Je crois que via ce coffret, je découvre à quel point même avec la musique classique, mon oreille est formatée par une certaine idée de la qualité musicale: maitrise technique, emphase, lissé, etc… L’aventure est donc plutôt satisfaisante.
    Prochain regard: je louche vers Tellemann. :blink:

  6. J’aurais aimé faire un article sur ce coffret avant la fin de ce blog. Tant pis. Pour tous ceux qui ont envie de se plonger un jour dans l’oeuvre de Gustav Mahler mort il y a tout juste un siècle (le 18 mai 2011), les oeuvres de ce compositeur sont ici des interprétations de référence avec les plus grands chefs d’orchestre (Karajan, Chailly, Bernstein, Abbado, Solti, Boulez, Mehta, Giulini, Sinopoli, Ozawa, Kubelik …).
    http://www.amazon.fr/Mahler-Compl%C3%A8te-Coffret-18-CD/dp/B003BZC2RU/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1305899191&sr=1-1

  7. Je ne sais pas si vous connaissez le monde de la trompette. Mais si certains d’entre vous ont envie de découvrir le répertoire pour cet instrument (relativement peu joué), je vous conseille le petit coffret de Maurice André (considéré comme le meilleur trompettiste du 20ème siècle) qui est disponible à un prix dérisoire : 10 € pour 6 CD.
    C’est un coffret qui va des grands compositeurs allemands (Bach, Telemann, Haendel …) aux compositeurs récents (Duke Ellington, Nino Rota, Joseph Kosma Gerschwin, Thelonious Monk, Cole Porter …) même si l’accent est plutôt mis, pour les 4 premiers CD, sur les périodes baroque et classique.
    Ce coffret est une merveilleuse initiation au monde de la trompette.

  8. Sylvie, merci d’avoir soulevé la question.
    C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup, ayant lu énormément d’ouvrage sur cette époque baroque qui est, d’un point de vue musical, la période que je connais le plus (à cause de l’intérêt que j’ai eu pour Bach d’abord, puis pour Vivaldi, Haendel et Rameau qui sont tous les trois les grands contemporains de Bach).
    Haendel est né en Allemagne et y a vécu bien plus que sa jeunesse. Il a fait un premier voyage en Angleterre à l’âge de 27 ans (après un séjour très formateur de plus de trois ans en Italie où il a subi l’influence musicale énorme de ce pays). Il n’est venu s’établir définitivement en Angleterre qu’à l’âge de 32 ans et à demandé la double nationalité anglaise à 41 ans.
    41 ans donc avec la nationalité allemande puis 33 ans (il est mort à 74 ans) avec la double nationalité allemande et anglaise. Il est assez courant de voir écrit à son sujet « musicien allemand devenu sujet anglais »
    Musicalement, il ne me semble pas d’inspiration très anglaise. Les Anglais sont d’un naturel plutôt réservé et cela s’en ressent dans toute leur production musicale de cette époque-là. Rien de tel dans les oeuvres de Haendel. Il n’y a qu’à écouter le Messie pour voir qu’on est sur un registre plus enjoué, plus extraverti, voire exubérant (le fameux « alleluia ») que ne pourrait l’être quelqu’un d’éducation anglaise. On lit d’ailleurs sur wikipedia ceci : « Son style allie l’invention mélodique, la verve et la souplesse d’inspiration des Italiens, la majesté et l’amplitude des thèmes du Grand Siècle français, le sens de l’organisation et du contrepoint des Allemands. » On considère que le magnifique « Music for Royal Fireworks », son oeuvre instrumentale la plus connue, est dans la pure tradition française versaillaise. Musicien plutôt universel donc et qui a su s’ouvrir, bien plus que Bach, à son temps.
    D’un point de vue religion, Haendel a côtoyé en Angleterre l’église anglicane mais il est resté fidèle toute sa vie à sa religion luthérienne (qui avait cours en Allemagne).
    Donc Anglais par choix à un moment donné de sa vie mais resté finalement assez fidèle à ses origines allemandes.

  9. Je sais que tu aimes bien Haendel … :wink:
    Pour aller encore dans le sens de ce que j’ai écrit ci-dessus, on remarquera aussi qu’on utilise en général, comme tu l’as fait spontanément, l’orthographe allemande Haendel, parfois aussi Händel, mais plus rarement l’orthographe anglaise Handel. Seuls les Anglo-saxons utilisent cette dernière orthographe.

  10. yeah je m’attendais pas à toutes ces précisisons, j’ai bien fait de me tromper çà m’a permis d’apprendre des tas de trucs :kissing:

  11. Etonnant, j’ai visionné ce soir un film assez sombre mais avec cette musique pour adoucissement :

  12. Peut-être bien… Une excellente partition en tout cas.
    Le film (Antichrist), qui fait couler un peu d’encre actuellement en raison de la censure, est un film que j’ai aimé. Pourtant il est dur, et il m’est souvent difficile d’entrer spontanément, sans trop de tension, dans un film aussi sombre.
    Il est en fait d’une beauté rare, au moins dans la première scène, et d’une cohérence.
    Lars von Trier, jusque-là, ce n’était pas trop ma tasse à thé, mais cette fois, c’est très fort. On lit plein d’âneries dans les analyses de ce film, empruntes de trop d’affects je crois, et je suis bien content de les avoir lues après.
    Je comprends que ce film puisse choquer, mais en admettant que le cinéaste soit dépressif, je dois dire que c’est rare d’assister à une telle puissance chez un malade.
    :happy:

  13. Concernant l’air de Haendel dont tu as mis le lien et qui est utilisé dans le film l’Antichrist, je viens de faire quelques recherches. Il s’agit là d’un air extrait d’un opéra « Rinaldo » que Haendel a créé alors qu’il était encore jeune lors de son premier voyage en Angleterre. Lorsqu’il est arrivé là-bas en 1710 (ce n’était alors qu’un voyage, il était encore maître de Chapelle de l’Electeur de Hanovre en Allemagne), les Anglais attendaient vainement la renaissance de l’opéra britannique car Henry Purcell était mort 15 ans plus tôt (en 1695) et aucun musicien anglais n’avait pris la relève (un opéra venait quand même d’être composé par un musicien s’appelant Bononcini mais en langue italienne du début à la fin). Et comme ils attendaient à tout prix que quelqu’un compose enfin un opéra anglais, ils ont fermé les yeux sur le côté italianisant de la musique que leur a proposé Haendel (italianisant pour la musique mais le livret était en anglais !). Avec cet air, Haendel les a d’ailleurs un peu (gentiment) roulé dans la farine, car c’était en fait un air qu’il avait déjà utilisé quatre ans plus tôt dans une autre oeuvre (l’oratorio « le triomphe du temps »). Mais bon, cette pratique de recyclage se faisait couramment à l’époque et n’avait finalement rien d’anormal.
    Cet opéra a été un très grand succès (donné 15 fois en 1711, année de sa création, 9 fois l’année suivante puis tous les ans jusqu’en 1717, une telle longévité pour un opéra étant rare à l’époque).
    Sujet passionnant pour moi (comme tout ce qui concerne la période de la fin du baroque). :wub:

  14. Effectivement, tu as raison Bernard, cette belle musique a été utilisée dans le film Farinelli.

  15. Elle dit : C’est crucial pour avoir confiance en soi, développer son potentiel et ressentir l’espoir. Cela peut paraître cliché, mais je vois tant de personnes qui passent toute une vie à surmonter les obstacles liés à ce manque d’amour inconditionnel dès l’origine.
    Rien que ça est appréciable : la plupart des gens riches d’amour ne conçoivent même pas ce qui est dit là.

    Un extrait d’un compositeur que j’aime beaucoup.

  16. Oeuvre magistrale que ce concerto de Rachmaninov. Il est étonnant de voir à quel point ce deuxième concerto (tout comme le 3ème d’ailleurs) est célèbre alors qu’il s’agit là d’une musique qui est en lignée directe des romantiques du 19ème siècle. Rachmaninov a été insensible à l’évolution musicale de son temps, il a composé une musique d’arrière-garde et a connu pourtant une gloire immense.

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